anthropologie
20 mars - Pau
Pour l’ethnologue de notre culture contemporaine, le statut de la misogynie dans le lexique des communications ordinaires est une question centrale : les injures, les paroles de haine, les énoncés blasphématoires, la rhétorique des cris de rage et de fureur, tout cela fait partie d’un vaste ensemble expressif où la haine collective emprunte son lexique aux gestes de la sexualité humaine.
23 novembre - Paris FIAP
La psychanalyse a fait du sexuel le chemin du psychisme et a mis en place des représentations retenant la distinction des sexes en tant que matrice fondamentale, réglant ce qui fait écart comme ce qui soude la logique de l’individu à celle du social. Si la stabilité de l’humanité repose sur les ordres du sexuel, a contrario, l’histoire de l’humanité ne cesse de témoigner des désordres auxquels elle est confrontée, par les transformations, les exigences des civilisations, leurs normes et modèles toujours à réinventer.
Pourquoi, dans toutes les cultures, les femmes ont-elles été exclues de la chasse ? Pourquoi n’ont-elles pu ni monter à bord des navires ni être soldat ? Pourquoi leur a-t-on plutôt assigné les tâches de cueillir, de filer, de tisser, de tanner ? Qu’est-ce qui expliquerait qu’il existe des façons masculines et des façons féminines de couper, de creuser et de travailler la terre ?
Séminaire de Gianfranco Rebucini
EHESS Paris
Ce séminaire pédagogique, à travers une introduction générale sur la question du genre, se propose d’analyser les différents débats qui ont animé et qui animent l’anthropologie et les sciences sociales dans leur ensemble.
Avant le 1er février - Journal des Anthropologues
L’idée selon laquelle « les hommes » doivent manger plus que « les femmes », notamment de la viande (des protéines animales), est une idée défendue par le sens commun, particulièrement dans les sociétés occidentales, et actée par les institutions médicales. Elle a longtemps été un paradigme scientifique mais a été récemment remise en question par les sciences de la nutrition. Cette perspective critique ouvre un champ considérable au croisement des sciences sociales et de l’anthropologie biologique.
5-6 mai - Genève
Comment rendre compte du genre lors d’une enquête de terrain anthropologique ? Comment construire des observations qui prennent en compte le genre ? Quelle visibilité donner aux rapports sociaux de sexe ? Comment interpréter les rapports de genre qui se déroulent sous le regard des chercheur.e.s ? Comment le genre structure-t-il la pratique de l’enquête de terrain ?
Appel à contributions
Avant le 15 janvier 2012
Ce colloque entend étudier la thématique des émotions au sens large, des courts épisodes affectifs aux sentiments plus durables, dans une perspective pluridisciplinaire de sciences humaines et sociales.
3 juin - Paris
In the sixties anthropological literature concerning matriliny in East Africa suggested that matriliny was doomed to die. Yet, groups were classified as if they were cohesive units broadly sharing a language, a political organization and a kinship system.
Eros et tabou analyse les pratiques érotiques et les relations de genre au sein de diverses populations autochtones d’Amérique du Nord. Ces sociétés sont-elles plus ouvertes au principe de plaisir et aux pulsions sexuelles que les sociétés occidentales ? L’ouvrage se penche particulièrement sur la tension existant parmi les Amérindiens et les Inuit entre, d’un côté, une sexualité d’apparence permissive qui peut acquérir un caractère public et décomplexé et, de l’autre, des pratiques strictement codifiées, souvent associées à des interdits. Le sexe apparaît donc comme un élément révélateur du social.
EHESS
Ce séminaire continue d’interroger les formes plurielles de production religieuse de la modernité, avec cette année une attention particulière pour la manière dont se négocient les relations de genre dans l’espace religieux.