maternité
Appel à contributions
Avant le 22 octobre
Le féminisme occidental a remis en question toutes les différenciations sexuées, en montrant que le genre est distinct du sexe. La maternité elle-même, qui demeure pourtant, dans la plupart des sociétés, une expérience féminine, a été reconsidérée.
Aujourd’hui valorisée et volontiers exhibée, la grossesse a longtemps été peu visible en Occident. Assez nombreuses dans l’art religieux du Moyen Âge, les femmes enceintes ne sont ensuite plus guère représentées par les artistes jusqu’au début du XXe siècle en raison de tabous multiples. Seules les images médicales et certains genres artistiques montrent sans pudeur, mais non sans clichés, le corps de la future mère.
Avant le 15 octobre - La Réunion
Dans son ouvrage L’amour en plus. Histoire de l’amour maternel, 17ème s. – 20ème s., Elisabeth Badinter évoque « l’usage ambigü du concept de maternité qui renvoie à la fois à un état physiologique momentané, la grossesse, et à une action à long terme : le maternage et l’éducation. »1
Après les thèmes de la conception, de la gestation, de la parturition, l’accent sera mis sur le maternage et l’éducation, et plus précisément, afin de compléter notre programme de sensibilisation et de lutte contre les violences intrafamiliales, les situations critiques où la maternité est vécue, perçue, représentée comme une faute, voire un crime, et où l’enfant est traité comme le corps du délit.
L’expérience maternelle, qui consiste à transmettre la vie, à la perpétuer en gardant l’empreinte corporelle au creux de leur ventre, plonge les femmes, les mères, dans des émotions, des sensations proches d’un archaïque, quasi innommable.
Colloque
13-14 janvier
Colloque organisé par l’Association Déméter-Coré
La création de l’association Déméter-Coré (Association de recherche et
intervention sur la maternité, les femmes et le genre dans l’aire
méditerranéenne) rassemble des chercheurs universitaires, des responsables
d’associations et des acteurs de terrain.
Livre
Comment est-on passé de la dénonciation de la « maternité esclave » par le MLF (Mouvement de libération de la femme) à la culpabilisation des mères ? De quelle manière la toute-puissance exercée par les parents sur leurs enfants a-t-elle cédé la place à l’encadrement des mères et des pères par les professionnels de la santé et de l’éducation ?
Thèse
11 octobre 2012 - Aix-en-Provence
« Dès le berceau, la femme est mère, folle de maternité » écrit en 1860 l’historien Jules Michelet qui souligne la nature maternelle des femmes et le sens normatif de cette « folie » ; cette attitude « naturelle » lui permettrait de se consacrer à son enfant. À la même époque l’aliénisme construit un diagnostic spécifique : la folie puerpérale.
Colloque international
7 mars - Bruxelles
L’attention médiatique semble nous suggérer que de plus en plus de femmes tuent leurs enfants. Déni de grossesse, crime ou désordre psychique à une époque où l’interruption de grossesse est dépénalisée et les moyens de contraception sont en apparence accessibles à tous.
Journée d’étude
26-27 juin - Genève
Les recherches sur la maternité ont intégré les critiques des féministes sur la « maternité aliénante » dans les années 1970 et la revisitent désormais à la lumière du « genre » et des constructions sociales. Expérience personnelle et intime, la maternité n’en est pas moins soumise aux contraintes culturelles, sociales, économiques et politiques qui entretiennent aujourd’hui encore les inégalités entre les sexes.