La nomenclature proposée par le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, dans ses documents de travail rendus publics le 28 mars, pour les mentions des formations de Licence et de Master ne comporte pas le terme de genre. Le RING s’interroge sur les raisons d’une telle absence, et invite tou.te.s les enseignant.e.s- chercheur.e.s concerné.e.s à manifester leur inquiétude.
Alors que les études sur le genre sont en pleine expansion, et que les formations proposées dans ce domaine par les établissements universitaires suscitent des demandes d’inscriptions nombreuses des étudiant.e.s, et répondent manifestement à des attentes nouvelles de la société ;
Alors que la France a commencé à se donner les moyens de rattraper son retard et le manque de visibilité dans ce champ, avec un rapport d’Orientations stratégiques pour les recherches sur le genre commandé et diffusé par le MESR, et la création d’un GIS Institut du genre par le CNRS (INSHS) ;
Les enseignant.e.s-chercheur.e.s qui portent ces études et les établissements qui proposent d’ores et déjà des formations ou s’apprêtent à en créer ont besoin d’un signe fort d’encouragement à la fois à inscrire le genre dans les formations disciplinaires existantes, et à proposer des formations interdisciplinaires sur le genre.
Rappelons que la feuille de route du Comité Interministériel aux droits des femmes et à l’égalité professionnelle affirme que "les recherches sur le genre constituent un outil indispensable que le MESR entend soutenir" (mesure 7) et que le MESR s’est engagé à ouvrir des "postes d’enseignant-e-s et/ou chercheur-e-s sur le genre" (action 4 de la mesure 7).
L’inscription du genre dans ces nomenclatures qui, selon les termes du document du MESR pour les masters "doi(ven)t permettre de faire apparaître des secteurs émergents" irait dans le sens du travail effectué ces dernières années, témoignerait de la reconnaissance scientifique et institutionnelle du concept et du domaine.