prostitution
Livre
"Chasse les prostituées, aussitôt les passions troubleront tout " : le second Moyen Âge semble une méditation sur ces paroles de saint Augustin. Ribaudes et grandes courtisanes, ruffians et maquerelles, étuves privées et bordels publics
Soutenance de thèse
La prostitution, élevée au rang de « problématique sociale », draine une multitude d’enjeux, dépassant de loin les prémisses du débat public (pour ou contre la réglementation) : mobilité des populations, genre et normes sociales, protection de la jeunesse, préoccupations sanitaire et sécuritaire, motifs financiers, coopération internationale, etc.
Dans cette somme, le chercheur retrace l’histoire des militants abolitionnistes, venus de tous horizons, et dont la "croisade" s’avère tout aussi tumultueuse et riche en rebondissements que les combats des prostitué(e)s pour leur émancipation.
Qui sont ces hommes qui paient pour du sexe ? Pourquoi le font-ils ? Quel plaisir en tirent-ils ? Quelles sont leurs responsabilités dans la croissance de la prostitution, de la traite des êtres humains et du tourisme sexuel, mais aussi dans le maintien, voire dans le renforcement des inégalités entre les femmes et les hommes ?
Thèse
21 septembre - EHESS
En prenant appui sur un important corpus de littérature prostitutionnelle (ouvrages généraux, médicaux, guides touristiques, etc.), sur des ouvrages romanesques, des Mémoires (dont le Journal des Goncourt) et les archives de la Préfecture de police de Paris (principalement celles du service des mœurs), cette thèse en histoire interroge les tensions et les articulations entre sexualité légitime et illégitime au sein des espaces sociaux et géographiques parisiens.
Colloque international
8-9 décembre - Bruxelles
18 décembre - Paris
Autour de Féminisme et prostitution dans l’Angleterre du XIXe siècle : la croisade de Josephine Butler , textes réunis et présentés par Frédéric Regard, en collaboration avec Florence Marie et Sylvie Regard, Lyon, ENS Editions, 2013 ; et de : William Thomas Stead, Pucelles à vendres. Londres 1885, postface de Dominique Kalifa, Paris, Alma, 2013.
On assiste depuis une quinzaine d’années à une nouvelle politisation
de la prostitution, qui s’accompagne d’un renouvellement des
définitions de cette activité comme des modes de contrôle des
personnes qui l’exercent. Cette politisation est indissociable des
transformations de la prostitution elle-même, et spécialement de son
internationalisation croissante.
À la fin du XIXe siècle, Paris ne faillit pas à sa réputation de « Babylone moderne ». Si Parisiens, provinciaux et étrangers aiment tant flâner le long des boulevards, s’attarder à la terrasse des cafés, s’encanailler dans les bals et les cabarets, c’est qu’ils y sont en galante compagnie : dans le cabinet particulier d’un restaurant ou la luxueuse loge d’un théâtre, dans un hôtel garni ou dans une maison de rendez-vous, la nuit comme le jour, filles publiques anonymes, lorettes scandaleuses et célèbres courtisanes se vendent au plus offrant, sous l’œil attentif des agents des mœurs.
14 novembre - Toulouse 2