théorie
« L’anatomie est politique », insiste Nicole-Claude Mathieu à la fin de son introduction au présent ouvrage, ponctuant ainsi une interrogation sur la valeur heuristique respective du concept de « genre » et de celui de « sexe social », qu’elle a elle-même forgé au début des années 1970.
L’ouvrage, Simone de Beauvoir aujourd’hui, constitue le premier ouvrage traduit et publié en français de l’allemande Roswitha Scholz, figure de proue de la critique de la valeur. Au sein de ce mouvement critique, Scholz a développé à travers de nombreux ouvrages, le concept de dissociation/valeur permettant de penser la domination particulière des femmes au sein du capitalisme comme une domination liée à la forme marchandise.
Mélanges
Genre et utopie rassemble les contributions de collègues et d’anciens étudiants désireux de rendre hommage au travail de Michèle Riot-Sarcey, professeure émérite d’histoire contemporaine à l’Université Paris 8. Ce livre est né du sentiment que notre actualité politique nécessite plus que jamais d’être questionnée grâce aux outils de l’histoire et de la pensée critique. Il postule que l’exhumation des utopies oubliées du XIXe siècle nous permet de mieux comprendre les impasses de notre présent.
Paris Arsenal
Ce séminaire se propose d’interroger la manière dont la théorie féministe, dans sa multiplicité et sa conflictualité, enrichit et reconfigure la pensée critique. Notre objet ne sera ni les revendications propres aux femmes, ni l’articulation du féminisme aux mouvements censés être « généraux ».
Séminaire de lecture
Ce séminaire mensuel de lecture a pour objectif de s’approprier collectivement des textes théoriques féministes traitant du genre et des sexualités à partir de la « deuxième vague » des années 1970. Le séminaire s’inscrit dans une perspective multidisciplinaire (anthropologie, sociologie, philosophie, histoire, arts, psychanalyse,...) et se veut ancré dans les pratiques sociales et les luttes politiques d’hier et d’aujourd’hui.
17 mai - Paris Diderot
Séance du séminaire du RT 24 de l’AFS « Genre, Classe, Race. Rapports sociaux et construction de l’altérité »
Séminaire GTM
Paris Pouchet
Les concepts en sciences sociales et humaines sont mobiles, ils ont une vie, une histoire. Nés en un lieu et un temps parfois difficiles à identifier, marqués par les rapports sociaux et les luttes idéologiques, ils peuvent apparaître presque simultanément dans des endroits et des contextes différents. Ils voyagent, et changent de contenu ou de sens, selon les auteur·e·s, les courants de pensée, les disciplines qui s’en emparent et en modifient les usages.
Qu’est-ce que le genre ? Comment les identités sexuelles et les rapports entre hommes et femmes sont-ils construits, et comment se transforment-ils ? Quel rôle jouent, dans ces processus, la politique et les mobilisations collectives, l’économique et le social, mais aussi le langage et l’inconscient ?
12 février - Bordeaux
Appartenant à la génération des pionnières dans le domaine, je me vois observatrice de cet affrontement et je me sais en désaccord avec les opposants comme avec les défenseurs du « genre ».
Qui est l’« ennemi principal » ?
Pour la féministe matérialiste qu’est Christine Delphy, il ne s’identifie ni à l’Homme – avec une majuscule –, ni aux hommes en général.
Ce n’est en effet ni une essence ni un groupe naturel : c’est un système. Or ce n’est pas non plus, ou plutôt pas principalement, pour cette théoricienne qui s’inspire de Marx mais dans un parfait esprit d’hétérodoxie, le système capitaliste.