care
Le care, ou le souci des autres, est une zone de conflits, de tiraillements et de dominations. Celle, notamment, du travail salarié des professionnels du soin et de l’assistance, constitué essentiellement d’un salariat féminin subalterne, surexploité et stigmatisé par son « manque de qualification », et parfois sa couleur de peau ; celle, aussi, du travail domestique, toujours inégalement distribué.
Plus de cinq cent mille femmes travaillent comme aides à domicile en France ; ce chiffre ne cesse d’augmenter face aux besoins croissants des personnes âgées et des familles. Mais qui sont ces femmes – parce que ce sont essentiellement des femmes – et quelles sont leurs conditions d’existence ? Sait-on vraiment en quoi consiste leur travail quotidien ? Que signifie pour elles travailler auprès de personnes âgées ?
Séminaire de Marc Bessin
IRIS/EHESS
Ce séminaire entend étudier les enjeux politiques du care, en insistant sur les dimensions temporelles et sexuées des interventions pour autrui, qui constituent l’objet d’une sociologie de la présence sociale
26-29 août - Brésil
Colloque
5 mars - Tokyo (Japon)
Le travail du « care » - soin, sollicitude, souci des autres - concerne au premier chef les femmes. La professionnalisation d’un travail réalisé gratuitement au sein de la famille est un enjeu majeur dans une perspective de genre dans la mesure où celle-ci implique la reconnaissance et la valorisation de l’activité domestique et familiale comme travail.
Avant le 30 mars - Lyon 3
Nos rapports à l’environnement interrogent aujourd’hui toutes les sociétés. Les modèles de développement eux-mêmes sont questionnés. Des initiatives émergent partout dans le monde pour envisager autrement les rapports à l’environnement (dans un contexte historique combinant crises économiques, multiplication des risques et changement climatique) et pour repenser à travers eux les rapports sociaux, en particulier entre femmes et hommes.
23 mai - Paris MSH
Séminaire
22 mars - Lausanne
S’appuyant sur une recherche ethnographique à Paris auprès de nounous africaines et des couples qui les emploient, Caroline Ibos analyse les relations entre la nounou, l’employeuse et son compagnon membres des professions libérales et intellectuelles à l’intérieur du microcosme politique que constitue l’appartement.
L’entrée de l’éthique du care sur la scène médiatique en France au printemps 2010 a été saluée par un sursaut d’ironie et beaucoup d’incompréhension : comment cette histoire de bonnes femmes et de bons sentiments pourrait-elle prétendre nous donner des leçons politiques ? Qu’est-ce qui peut bien être féministe dans cette façon de revendiquer l’importance éthique du souci des autres ? Quel intérêt la France, avec sa tradition républicaine universaliste, aurait-elle à cette idée venue des États-Unis ?
Programme 2012-2013
EHESS
Centrale dans une tradition sociologique qui interroge l’expression obligatoire des sentiments, le soubassement affectif des rapports de pouvoir ou les goûts propres à telle classe sociale, la question des affects a cependant souvent été traitée de manière parcellaire et éclatée.