prostitution
Jamais comme en ce début de XXie siècle le corps des femmes n’a été soumis à une telle exploitation. Le commerce du sexe est l’un des secteurs les plus lucratifs de l’économie mondiale. La maternité de substitution des femmes portant des enfants pour autrui en échange d’un paiement, est désormais une activité économique considérable.
Avant le 18 mai - Toulouse 2
Considérée comme un problème sociétal, la prostitution est périodiquement remise au cœur de l’actualité médiatique et législative. Les recherches en sciences sociales autour de ces questions se sont développées à partir des années 1970. Ces années ont vu les mobilisations de prostitué.es avec l’occupation de l’église Saint-Nizier en 1975 mais aussi la parution d’un livre majeur pour l’histoire de la prostitution en France : Les Filles de noce d’Alain Corbin.
Avant le 15 décembre - Toulouse
Le colloque « Genre, travail du sexe et santé sexuelle » aura pour objectif de discuter ces nouvelles pratiques, et de favoriser le partage d’expériences et d’informations autour des différentes formes de travail sexuel, des nouveaux publics concernés et des méthodes d’intervention innovantes mises en place à leur intention.
12-13 décembre - Paris Pompidou
Borderline, la pornographie et la prostitution se situent aux frontières : du visible/caché, de l’illicite/licite/toléré, du consenti/subi, du désirable/abject,… Les sexualités monnayées posent ainsi de multiples questions, morales et politiques. Que dévoile le travail sexuel sur le pouvoir, sur les rapports de genre, de race et de classe ?
On assiste depuis une quinzaine d’années à une nouvelle politisation
de la prostitution, qui s’accompagne d’un renouvellement des
définitions de cette activité comme des modes de contrôle des
personnes qui l’exercent. Cette politisation est indissociable des
transformations de la prostitution elle-même, et spécialement de son
internationalisation croissante.
Colloque international
8-9 décembre - Bruxelles
9 décembre - Strasbourg
18 décembre - Paris
Autour de Féminisme et prostitution dans l’Angleterre du XIXe siècle : la croisade de Josephine Butler , textes réunis et présentés par Frédéric Regard, en collaboration avec Florence Marie et Sylvie Regard, Lyon, ENS Editions, 2013 ; et de : William Thomas Stead, Pucelles à vendres. Londres 1885, postface de Dominique Kalifa, Paris, Alma, 2013.
À la fin du XIXe siècle, Paris ne faillit pas à sa réputation de « Babylone moderne ». Si Parisiens, provinciaux et étrangers aiment tant flâner le long des boulevards, s’attarder à la terrasse des cafés, s’encanailler dans les bals et les cabarets, c’est qu’ils y sont en galante compagnie : dans le cabinet particulier d’un restaurant ou la luxueuse loge d’un théâtre, dans un hôtel garni ou dans une maison de rendez-vous, la nuit comme le jour, filles publiques anonymes, lorettes scandaleuses et célèbres courtisanes se vendent au plus offrant, sous l’œil attentif des agents des mœurs.
La prostitution est un objet social double. Il s’agit bien sûr d’une pratique singulière qui articule sexualité et économie et qui implique divers protagonistes (femmes et hommes prostitués, clients, proxénètes). Mais elle est aussi un « problème social » à la définition et au traitement desquels participent entrepreneurs de morale, législateurs, policiers ou encore travailleurs sociaux, dont l’action exerce en retour de considérables effets sur la pratique et le quotidien des personnes prostituées.