Date de mise en ligne : [04-07-2014]
Mots-clés : géographie | philosophie | queer | homosexualité | transsexualité
Mat Fournier a soutenu sa thèse en études de genre intitulée "Vers une géophilosophie queer. Homosexualité, transsexualité et exil dans l’Europe de l’Entre-Deux-Guerres à travers les oeuvres de Christopher Isherwood, Klaus Mann et Annemarie Schwarzenbach" le jeudi 26 juin", à Paris 8.
Jury :
Pascal Aquien (rapporteur), Université Paris-Sorbonne
Anne-Emmanuelle Berger (directrice de thèse), Université Paris 8
Marie-Dominique Garnier (directrice de thèse), Université Paris 8
Anne Sauvagnargues (examinatrice), Université Paris 10
Pierre Zoberman (rapporteur), Université Paris 13
Résumé :
Ce travail a pour objet de proposer une lecture des œuvres de Klaus Mann (1906-1949), Annemarie Schwarzenbach (1908-1942) et Christopher Isherwood (1904-1986) en s’appuyant sur la géophilosophie de Deleuze et Guattari, les théories queers, et les études Trans. Mon projet est de remettre en question la notion d’identité en affirmant que le genre constitue un agencement, c’est-à-dire une construction stable mais contingente, composée d’éléments hétérogènes. Les œuvres de Mann, Isherwood et Schwarzenbach s’inscrivent dans le contexte politiquement instable de l’Entre-Deux-Guerres, avec l’Europe, et en particulier Berlin, pour centre de gravité. Leur écriture se situe dans un espace indéfini et fluide entre fiction et autobiographie ; leurs textes opèrent ainsi dans une spatialité ouverte, créant et défaisant leurs propres agencements, dans un rapport oblique non seulement à la sexualité et au genre, mais aussi aux classes sociales, aux nationalités ou à l’appartenance sociale dans son ensemble.
Contact :
mf483@cornell.edu