Séminaire MSHT-Arpège, des trois Ecoles doctorales (ALLPH@, CLESCO et TESC)
Université Toulouse 2
Coordination :
Hélène Guétat-Bernard, Dynamiques Rurales, Enfa
Nathalie Lapeyre, Certop, UTM
Programme :
Genre et empowerment
14 février
9h30-17h00 – salle OBM2 (derrière la MDR)
Organisation :
Hélène Guétat-Bernard, Nathalie Lapeyre, Héloïse Prévost
Présentation :
L’empowerment, inscrit dans l’histoire des mouvements sociaux, est un paradigme mobilisé dans le cadre de l’intervention sociale et dans les politiques publiques. Les conséquences des crises environnementales peuvent affecter différemment les femmes et les hommes et en même temps les femmes sont de plus en plus fréquemment mobilisées en tant qu’actrices importantes de la résolution de ces crises. Le processus d’empowerment qui considère la capacité d’élaborer une conscience critique par rapport aux enjeux sociaux, dans lesquelles femmes et hommes s’inscrivent, traduit une lecture critique des discours, des pratiques, et des stratégies pour l’engagement et l’acquisition de pouvoir à l’échelle individuelle et collective.
Programme :
Introduction :
> Nathalie Lapeyre et Héloïse Prévost : Empowerment et études genre : regards Sud/Nord
Intervenant.e.s :
> Sophie Charlier, anthropologue, Université Libre de Louvain
L’importance de réinvestir le concept d’empowerment dans son sens premier : le changement des rapports de genre individuels et collectifs.
> Alexis Annes, Sociologue, Ecole d’ingénieurs de Purpan
Créer « une chambre pour soi » : agricultrices et empowerment dans le cadre d’activités agritouristiques dans le sud Aveyron.
> Héloïse Prévost, doctorante Dynamiques Rurales/CERTOP, Daniela A. Pacifico et Silvia A. Zimmermann (doctorante et post-doctorante, programme Capes-Cofecub Rio et Art-dev-Cirad)
Le concept d’empowerment pour une lecture des liens entre genre, mouvements sociaux et politiques publiques de développement rural et agricole au Brésil
Genre, écoféminisme et care environnemental
14 mars
9h30-17h00 – salle AR301 (matin) et AR303 (après-midi)
Organisation :
Hélène Guétat-Bernard, Nathalie Lapeyre
Dans le cadre du Réseau Thématique Pluridisciplinaire du CNRS Care et environnement.
Présentation :
Alors que les approches scientifiques (réductionniste, économiciste), et politique (privatisation) du vivant deviennent dominantes, y compris dans les effets qu’elles imposent par leurs logiques aux filières de productions, notamment en agriculture, les actions pratiques, les philosophies du geste et de l’acte continuent d’être marquées, encore plus dans les formes productives alternatives, par d’autres revendications ou attitudes dans la relation au vivant et à la nature. Pourquoi, comment et avec quelles conséquences, les dimensions affectives et de responsabilité par rapport au vivant, les éthiques du soin, de l’attention historiquement construites du côté du féminin, ont-elles été déconsidérées et évacuées, créant les conditions pour une vision réductionniste et économiciste du vivant ? Comment ces questions et ces engagements s’articulent-ils avec les nouvelles demandes de consommer des biens alimentaires sains et plus largement de vivre dans des environnements non nuisibles aux habitants ?
L’articulation entre care et environnement lie les préoccupations contemporaines sur l’environnement à nos dépendances et responsabilité collective vis-à-vis du monde qui nous entoure, dans un rapport quotidien et des activités ordinaires. L’éthique du care (Sandra Laugier), permet de discuter la marginalisation d’une sensibilité classiquement attribuée aux femmes. Elle marque toutefois le caractère ambivalent de l’association symbolique et pratique dans l’imaginaire collectif des femmes au care, lié aux conditions historiques de la « division du travail moral » qui a déconsidéré socialement et moralement les activités de soin. L’ambivalence est liée, d’un côté, au cantonnement historique des femmes au domestique, au privé, à l’attention aux autres, à la cuisine/alimentation ce qui les privent de l’accès à la sphère publique et au politique. La dénonciation de l’idée de complémentarité tient au caractère d’assignation et au déni d’un possible engagement politique. Mais, d’un autre côté, l’attention aux besoins et aux attentes d’autrui est aussi un « précieux héritage » (Elena Pulcini ; Florence Degrave).
Programme :
Introduction :
> Hélène Guétat-Bernard (en lien avec la sortie de l’ouvrage Guétat-Bernard H. et Saussey M., Cultures de femmes. Nature au Sud, Montpellier, IRD, collection A travers champ, (sous presse)
Intervenant.e.s :
> Caroline Goldblum, Françoise d’Eaubonne (1920-2005) à l’origine du mouvement écoféministe en France, Doctorante en histoire Contemporaine, FRAMESPA, UTM
> Catherine Larrère, philosophe, La nature a-t-elle un genre ? Variétés d’écoféminisme
> Geneviève Azam, économiste, Dynamiques Rurales, dette écologique, don et écoféminisme
Genre, agri-biodiversité et savoirs
3 avril
9h30-17h00 – salle OBM2 (derrière la MDR)
Organisation :
Hélène Guétat-Bernard, Nathalie Lapeyre, Pascale Maïzi
Présentation :
L’évolution des pratiques agricoles conduit à une perte rapide des savoirs sur la connaissance, la préservation, la conservation et l’utilisation des plantes sauvages et cultivées à travers le monde. Les femmes, en raison de leur place construite socialement du rapport à la cuisine et à l’alimentation, détiennent des savoirs, des compétences, des statuts et des rôles qui sont souvent spécifiques dans les espaces/temps de production, collecte, échange (marchand ou non-marchand), consommation. La préoccupation autour de la localisation des savoirs mais aussi le devenir de l’agriculture familiale interroge fortement les liens entre genre et agri-biodiversité.
Programme :
Introduction :
Pascale Maïzi et Hélène Guetat
Intervenant.e.s :
> Isabelle Droy, socio-économiste, IRD, programme SAFSE.
> Pascale Maïzi, anthropologue, Montpellier, UMR Innovations
Le Genre et la localisation du savoir agro-alimentaire
> Laure Emperaire, anthropologue, IRD, UMR IRD-MNHN « Patrimônios locais », (Paloc), Brésil (sous réserve)
> Sylvie Blangy, CNRS, (sous réserve)
Genre et alimentation
16 mai
9h30-17h00 – salle OBM4 (derrière la MDR)
Organisation :
Hélène Guétat-Bernard, Nathalie Lapeyre, Tristan Fournier
Présentation :
Si les recherches à l’interface des gender studies et des food studies ont fait l’objet d’une attention particulière aux Etats-Unis dans les années 1990 (cf. M. DeVault ou C. Counihan), un examen approfondi des travaux francophones croisant les thèmes du genre et de l’alimentation laisse apparaître un angle mort dans la littérature relevant de ces deux champs, hormis les travaux de Priscille Touraille en France. Partant du constat que cette articulation reste un parent pauvre de la recherche, l’ambition de cette journée est de faire émerger les savoirs existants sur l’articulation de ces problématiques. En quoi les cadres théoriques développés dans le champ des études sur le genre peuvent-ils être pertinents pour l’analyse des pratiques alimentaires ? Et réciproquement, comment l’entrée par l’alimentation peut-elle contribuer à renouveler l’analyse des rapports de pouvoir entre les sexes ?
Programme :
Introduction :
> Tristan Fournier, post-doctorant (CERTOP UTM) & Julie Jarty, Introduction et mise en perspective des problématiques croisées « genre et alimentation » (CERTOP, UTM)
Intervenant.e.s :
> Agnès Terrieux, géographe, et Hélène Guétat-Bernard, sociologue, Dynamiques Rurales, Enfa
Systèmes alimentaires territorialisés, les expériences des circuits courts (comparaison France et Mexique
> Philippe Cardon, MCF sociologie, Université Lille 3,
Vieillissement, genre et alimentation. L’expérience genrée de la dépendance
culinaire
> Amandine Rochedy, Doctorante en sociologie (TAS CERTOP UTM)
Autisme, troubles du comportement alimentaire et enjeux sexués alimentation/santé
> Anne Dupuy, MCF sociologie, CERTOP UTM
"Inégalités dans le travail domestique, parental, relationnel et émotionnel lié à l’alimentation et conséquences sur les variations dans les tensions éducatives"
Contact :
nathalie.lapeyre@univ-tlse2.fr