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Annonces du RING - 1er avril 2013


Date de mise en ligne : [01-04-2013]




[Annonces du RING]

// http://www.univ-paris8.fr/RING \\

[N’hésitez pas à m’adresser vos informations.]

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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
• "Genre, féminisme et politique. Autour des travaux d’Eleni Varikas", 15 avril, Paris Pouchet
• "Femmes savantes, pour qui ? Invisibles, pourquoi ?", 4-5 avril, Orléans
• "Création, altérité, genre et interculturalité en Méditerranée", 4 avril, Paris 8
• "Musiciennes en duo", 5-6 avril, Le Mans
• "Marie NDiaye : Tales of Power Being at the End of One’s Rope", 5 avril, Paris
• "Femmes et réseaux confessionnels et culturels", 10 avril, Bordeaux 3
• "« L’affaire » Semenya : approches disciplinaires", 11-12 avril, Lyon 1
• "Women and the Great War, the Path to Indecency ?", 12 avril, Paris Diderot
• "Economic Crisis, Labour Markets and Gender", 22 avril, Paris
• "The Social and Political Thought of Mary Wollstonecraft", 30 mai, Londres
2 - SEMINAIRES :
• Helena Hirata, "Travail et santé : les métiers du « care » en France, au Brésil et au Japon", 9 avril, Paris Pouchet
• "Genre et migrations", 10 avril, Le Mans
• "Genre, langage et sexualité", avril-mai, Paris 3
• "Démédicalisation de l’accouchement et pratiques alternatives d’enfantement", 3 avril, Paris EHESS
• "Femmes, violence(s) et société, face au tribunal de la sénéchaussée de Marseille (1750-1789)", 6 avril, Paris
• Marion Dalibert, "« Un citoyen "universel » ? La coproduction sociodiscursive du genre, de la race et de la francité dans les médias d’information généraliste", 12 avril, Paris
• "Armelle Le Bras-Chopard - IEC", 13 avril, Paris
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 2 avril, "Comment le genre produit le droit", Cahiers du genre
• Avant le 18 avril, "On sexual (hetero)normativities : a look at spatial performances of privileges", Lisbonne
• Avant le 6 mai, "L’expérience féminine dans l’écriture littéraire", Nice
• Avant le 30 mai, "Corps et travail social : entre libertés et contraintes...", Sierre (Suisse)
• Avant le 31 mai, "Femmes, genre et handicaps : discriminations et intersectionnalité des inégalités", Lille 3
4 - DIVERS :
• 1 000 signatures et une plainte : nous ne tairons pas les violences sexistes et homophobes dans l’enseignement supérieur
• Pétition pour la création de postes Genre (Etudes Féministes) dans toutes les universités
• Lancement de la revue féministe Comment s’en sortir ?
• Bourse d’études postdoctorales "Violence sexuelle et santé" (Québec)
• Martine Kubala, "Le statut des études féministes et des études sur le genre, en France, entre scientificité remise en cause et institutionnalisation difficile"
5 - EN LIGNE :
• Transposition, "Musique et théorie queer"
• "Retour sur le colloque « Genre et Jeux Vidéo / Gender and Video Games »"
• Brigitte Gresy et Philippe Georges, "Rapport sur l’égalité entre les filles et les garçons dans les modes d’accueil de la petite enfance"
• Agathe, "Les héroïnes de Miyazaki : représentation physique, personnalité et mise en scène"
6 - PUBLICATIONS :
• Nouvelles Questions Féministes, "Violences contre les femmes"
• Anne-Emmanuelle Berger, Le Grand Théâtre du Genre. Identités, sexualités et féminisme en Amérique
• Linda Guerry, Le genre de l’immigration et de la naturalisation. L’exemple de Marseille (1918-1940)
• Laurence Machet, Stéphanie Ravez et Pascale Sardin, Les Mères et l’autorité. Mythes et réalités
• Ann Laura Stoler, La chair de l’empire. Savoirs intimes et pouvoirs raciaux en régime colonial
• Nicole Cadène, "Mon énigme éternel”. Marie-Edmée…, une jeune fille française sous le Second Empire
• John Stoltenberg, Refuser d’être un homme. Pour en finir avec la virilité
• Politique et Sociétés, "Sexualité et politique en francophonie"
• Ariane Bayle, Florence Fix (dir.), Rire et émancipation féminine
• Sophie Retif, Logiques de genre dans l’engagement associatif ; carrières et pratiques militantes dans des associations revendicatrices
• Paula Dumont, Les convictions de Colette. Histoire, politique, guerre, condition des femmes
• Chronique féministe, "Viols et mémoire en Amérique latine"

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1 - COLLOQUES :

• "Genre, féminisme et politique. Autour des travaux d’Eleni Varikas"
Journée d’études dans le cadre du séminaire public de l’équipe GTM
15 avril
Site CNRS Pouchet, 59 rue Pouchet, Paris
Programme :
. 9h15.
Ouverture de la journée
Isabelle Clair et Helena Hirata
. 9h30.
Bousculer les disciplines
Anne Berger. Présidence
> Michèle Riot-Sarcey
Un long compagnonnage critique
> Catherine Achin
Penser la démocratie et la liberté moderne. Et bouleverser la science politique
> Sonia Dayan
Pensée féministe et théorie critique
. 11h. Pause café
. 11h15.
Penser le sexe et le genre
Danielle Chabaud-Rychter. Présidence
> Christine Delphy
Penser le genre, penser la hiérarchie
> Elsa Dorlin
La pensée d’Eleni Varikas : pour un autre féminisme matérialiste
> Sheila Rowbotham (sous réserve)
De Les oubliées de l’histoire aux Traversées rebelles
. 12h30. Pause déjeuner
. 14h.
Chercher à la frontière
Patricia Paperman. Présidence
> Malek Bouyahia et Karima Ramdani
Penser à la marge et au-delà des frontières : pouvoirs coloniaux et colonialité des savoirs
> Maria-Eleonora Sanna
E. Varikas : une boîte à outils pour penser le rapport entre colonialité et néolibéralisme
> Cornelia Möser
Critiquer la modernité. Eleni Varikas traductrice théorique de l’École de Francfort
. 15h30. Pause café
> 16h.
Mettre en lumière les figures du paria
Aurélie Damamme. Présidence
> Elena Tzelepis
Aux marges de l’humanité : la figure du paria, entre aliénation et subversion
> Keith McClelland
Genre, esclavage et politique en Grande-Bretagne au 19e siècle
. 17h30.
Eleni Varikas
. 18h. Cocktail
Contact :
sandra.nicolas@gtm.cnrs.fr

• "Femmes savantes, pour qui ? Invisibles, pourquoi ?"
Colloque CHA 2013
4-5 avril
Médiathèque d’Orléans
Programme :
Savantes femmes, pour qui ?
Jeudi 4 avril 2013
Médiathèque, place Gambetta (auditorium Marcel Reggui)
. 10h Anne Françoise Blot
. 10h.30 Monique leMoine (Mix-cité)
. 10h.30 Éliane ViEnnot (Présidente d’honneur)
> 11h Représentations de la gent féminine chez Molière
Frédéric-Gaël thEuriAu (université de tours)
> 11h.30 Les femmes écrivains et la pratique des genres mineurs au XVIIe siècle en France
Chrystelle BArBillon (université d’orléans)
> 14h.00 Marie de Gournay, philosophe pionnière du féminisme isabelle KriEr (université d’orléans)
> 14h.30 Louise Bourgeois, l’obstétrique au XVIIe Brigitte ChArniEr (université de Grenoble)
> 15h.30 Esthétique de la conversation dans Clélie de Mlle de Scudéry Farah ZAïEM (université la Manouba,tunisie)
>16h.00 Jean Regnault de Segrais, Pierre-Daniel Huet et Gilles Ménage dans la correspondance de Marie-Madeleine de Lafayette François ronan DuBois (université de Grenoble iii)
>16h.30 Amitié et création littéraire au XVIIe siècle : observations sur les liens affectifs entre Mme de La Fayette et Gilles Ménage Beatriz PoliDori ZEChlinsKi (université de Ponta Grossa, Brésil)
Musée des Beaux-Arts d’Orléans, place Sainte Croix
> 17h.30 Savantes femmes dans la peinture du XVIIe siècle au musée des Beaux-Arts d’Orléans Véronique GAlliot-rAtEAu, Conservatrice
Invisibles, pourquoi ?
Vendredi 5 avril 2013
Médiathèque, place Gambetta (auditorium Marcel Reggui)
> 10h Arcangela Tarabotti, religieuse engagée Émilie hAMon lEhours (université Paris iV)
> 10h.30 Jammersminde ou souvenirs de misère, de Léonore Christine Ulfeldt, la comtesse danoise emprisonnée Muriel MArChAl (université Paris iV)
> 11h.30 Mme de Sablé et Port-Royal : l’auteure des Maximes par les lettres des religieuses Agnès Cousson (université de Bretagne occidentale)
> 14h.00 Le poncif amoureux dans les maximes de Mme de Sablé Kuna MVoGo MAChinAl (université de Bordeaux)
> 14h.30 Le combat des religieuses de Port-Royal pour la liberté de conscience
Michelle BrEtZ (université Paris Xiii)
> 15h.30 Gabrielle Suchon, le Célibat volontaire Geneviève GuilPAin (université de Créteil)
> 16h.00 Ombre et lumière chez les femmes écrivains de la fin XVIIe siècle : la vertu comme instrument d’indépendance féminine Maria GiorDAno (université de rome, italie)
Contacts :
02 38 43 45 10 - 06 38 22 68 73

• "Création, altérité, genre et interculturalité en Méditerranée"
Journée d’études organisée par le Pôle Méditerranée et le Centre d’études féminines études de genre de Paris 8
Avec l’UFR Textes&Sociétés
le CRESPPA-GTM
et l’ED Pratiques et Théories du sens
4 avril 2013, salle D 143, université Paris 8
Programme :
. 9h accueil des participants
. 9h30 Najet Tnani et Nadia Setti : présentation de la journée
. 10h Carmen Boustani (Université de Beyrouth) : Écrire/faire parler le corps entre les cultures
. 10h30 Kamila Bouchemal (Université Paris 8) : Identités/altérités romanesques dans l’œuvre de Malika Mokeddem
. 11h Akila Kizzi (Université Paris 8) : L’altérité comme vecteur de création chez Taos Amrouche
. 11h30 Entretien avec Salwa Al Neimi, poétesse syrienne (La preuve par le miel, Robert Laffont, 2008 ; Presqu’île arabe, Robert Laffont, 2012)
. Discussion
. pause déjeuner
. 14h Najet Tnani (Université de Tunis 1) : Marguerite Duras et les créatrices arabes
. 14h30 Ben Amar (Université paris 8) : Révolutions arabes : l’interculturalité un héritage en danger ?
. 15h Zineb Benali (Université Paris 8) : S’inventer en soi à la croisée des mondes. Les premières écrivaines en Algérie
. Discussion
. 16h Seloua Luste Bulbina (Collège international de Philosophie, Paris) : La migration dans le Maghreb de l’art contemporain
. 16h30 Saloua Ben-Abda (Université Paris 13) : Recréation du symbole féminin
. 17h Nadia Setti (Université Paris 8) : Narration inter-culturelle et postcoloniale : Oltre Babilonia de Igiaba Scego
. Discussion
Contact :
Centre Études féminines Études de genre, B 342
Valérie Hobbs 0149406813 valerie.hobbs@univ-paris8.fr

• "Musiciennes en duo"
Colloque à l’occasion des 6e rencontres du CReIM
Organisées par le
CReIM (Cercle de Recherches Interdisciplinaire sur les Musiciennes) - www.creim.fr
CERHIO (Centre de Recherches Historiques de l’Ouest) - http://cerhio.univ-lemans.fr
La Société d’Agriculture, Sciences et Arts de la Sarthe.
Villes et Pays d’Art et d’Histoire
Le Mans, 5-6 avril 2013
Présentation :
Au delà des emblématiques Nannerl Mozart, Fanny Mendelssohn ou Clara Schumann... il est temps d’étudier les relations qu’ont tissées les musiciennes de toutes les époques, hier et aujourd’hui, avec des artistes en tous genres (hommes ou femmes et quel que soit l’art pratiqué), dont elles furent compagnes, conjointes, sœurs, ou filles, que ces relations soient de l’ordre de la complémentarité, de l’émulation, de la rivalité, de la soumission, de l’effacement ou de l’auto- censure... Autour de ce thème, le CReIM, le CERHIO et la Société d’Agriculture, Sciences et Arts de la Sarthe vous proposent une jour- née et demie d’échanges, ouverts à tous et toutes.
Programme et infos :
http://www.creim.fr/2013/03/le-mans-5-6-avril-2013-musiciennes-en-duo/

• "Marie NDiaye : Tales of Power Being at the End of One’s Rope"
Atelier à l’Université du Kent, Paris – (Reid Hall)
5 avril 2013
Présentation :
Marie NDiaye (1967-) est un des auteurs contemporains les plus connus en France, et a récemment reçu le Prix Goncourt (2009). Ses oeuvres littéraires variées – romans, pièces de théâtre, scénarios de films ou romans pour la jeunesse – paraissent inattendues à la tête des listes des meilleures ventes de livres mais ses oeuvres sont bien extrêmement populaires. Ses textes submergent ses lecteurs à la fois thématiquement et stylistiquement ; ceux-ci endurent des narrations d’un contenu sombre et d’une forme également dense, complexe et tortueuse.
Dans un de ses derniers entretiens, NDiaye revient sur ce que de nombreux critiques considèrent comme le trait caractéristique de ses textes, c’est-à-dire son recours particulier à la magie, qu’elle considère comme n’étant plus désormais une échappatoire dans son écriture : « je ne veux plus que la magie soit une ficelle », affirme-t-elle ainsi. En effet, l’élément supernaturel dans Trois femmes puissantes (2009) ne peut être utilisé tel un fil d’Ariane. D’une simple « ficelle », celui-ci est transformé en une corde des plus robustes, transportant profondément le lecteur dans ses histoires complexes. Son pouvoir d’auteur restreint en même temps qu’il enveloppe le lecteur dans un cocon protecteur. Ce travail littéraire se fonde sur et fait appel à ce que NDiaye a désigné comme étant le « noyau indestructible » : la « puissance » en chaque être humain.
C’est dans cette optique que nous proposons de revisiter l’approche thématique et stylistique de NDiaye en envisageant ce qui peut être considéré comme le noyau magique de ce qui est perçu comme la négativité de son oeuvre littéraire. Il est indispensable de se demander si son écriture, paradoxalement, cherche à raviver une propre compulsion à être, s’offrant ainsi telle une bouée de sauvetage d’un genre particulier. Le but de cet atelier est d’approcher l’oeuvre de NDiaye dans la perspective du pouvoir, et plus particulièrement du pouvoir en tant que « puissance », en explorant les implications subjectives, éthiques et textuelles dans leurs connotations à la fois positives et négatives.
Programme :
http://www.kent.ac.uk/secl/french/conferences/tales-of-power/programme.html
Contact :
Edlira Mandis et Ana de Medeiros : talesofpower2013@gmail.com

• "Femmes et réseaux confessionnels et culturels"
Journée d’études organisée par le CEMMC - Bordeaux 3
Mercredi 10 avril 2013, salle n°2 (MSHA) - Bordeaux
Programme :
10-17h
Avec les interventions de :
> Séverine Pacteau (MCF honoraire en histoire contemporaine, Sciences Po Bordeaux)
Les protestantes bordelaises, héritières et créatrices de réseaux ?
> Isabelle Ernot (Docteure en Histoire, Union des Déportés d’Auschwitz)
L’Amicale d’Auschwitz : mixités d’une association de survivant-e-s du camp (1945-1960/70)
> Antoine Roullet (agrégé et docteur en histoire moderne, Paris IV-Sorbonne)
Réseaux conventuels et aristocratiques : quelques cas espagnols début XVIIe siècle.
> Vincent Vilmain (agrégé et docteur en histoire contemporaine de l’EPHE, rattaché, en tant que chercheur postdoctorant, au GRSL) Faire du sionisme une cause humanitaire. L’immixtion des femmes sionistes dans les réseaux philanthropiques juifs (1907-1921)
> Céline Béraud (MCF en sociologie, université de Caen Basse Normandie, Membre junior de l’IUF) : La cause des femmes dans les réseaux du catholicisme d’ouverture
Contact :
http://cemmc.u-bordeaux3.fr/index.html

• "« L’affaire » Semenya : approches disciplinaires"
Journées d’études organisées par Sandy Montañola (CRAPE, Rennes 1), Aurélie Olivesi (ELICO, Lyon 1) et Arnaud Richard (PRAXILING, Montpellier 3)
Université Lyon 1 - Campus de la Doua - Bâtiment Nautibus
11 et 12 avril 2013
9h - 16h30
Présentation :
Ces journées portent sur l’appartenance contestée au genre féminin de Caster Semenya, athlète sud-africaine lors des championnats du monde d’athlétisme de Berlin en 2009. Cette « affaire » a soulevé de nombreuses questions parmi lesquelles son honnêteté face aux règles sportives, le rôle joué par le genre dans l’éthique sportive ou encore l’influence du sport sur la construction des normes corporelles. Caster Semenya n’est pas le premier cas de sportif-ve intersexué-e ou déclaré-e comme tel-le. Une approche historique, nous permettra d’envisager quelle a été la réaction du public et des médias face aux performances de ces sportif-ve-s. Caster Semenya, 18 ans au jour de sa victoire, est noire, originaire du continent africain, d’Afrique du Sud, et d’une des régions les plus pauvres de ce pays, anciennement régi par l’apartheid, où les rapports de genre font apparaître des problématiques spécifiques (scandales sexuels à la Présidence, « viols correctifs » des lesbiennes&hellip). Elle a remporté les championnats du monde, à Berlin, ville européenne. La question de l’intersectionnalité se pose alors dans le discrédit dont elle a été victime, et dans le soutien qu’elle a reçu des instances politiques de son pays, ainsi que de l’opinion publique africaine. Son sort a ainsi été comparé par certains médias africains à celui de la "Vénus Hottentote", également originaire d’Afrique du Sud. Quel rôle joue son identité africaine, sa jeunesse, sa couleur de peau dans la manière dont elle a été décrite ?
Saisir collectivement cet « événement discursif » de manière pluridisciplinaire, permet de questionner, d’une part, les difficultés de définition de ce qu’est une femme - et, par là même, de ce qu’est un homme - y compris dans leur dimension biologique, rendant nécessaire un dialogue entre sciences humaines et sciences du vivant. Ce travail permet d’autre part, de faire émerger un ensemble de problématiques liées à la médiatisation du sport, du genre, de la sexualité, de la nationalité, la couleur des athlètes.
Programme :
http://www.mshb.fr/upload/iedit/1/2482_7560_Programme.pdf
Contact :
Sandy Montañola, montanolas@yahoo.fr

• "Women and the Great War, the Path to Indecency ?"
Journée d’étude de la SAGEF (Société française d’études anglophones sur les femmes le sexe et le genre) et du GRER (Groupe de recherche sur le racisme et l’eugénisme)
Vendredi 12 avril 2013
Université Paris Diderot
Bâtiment Olympe de Gouges, salle 720
 Programme :
. 9h30 -10h00 Accueil
. 10h00 -11h00 Keynote Speaker
Pr Laura Doan (Université de Manchester, Angleterre)
« ’Muscular Femininity’ : The Amazon and the Public during the First World War »
. 11h-12h
Dr Claire Delahaye (Université de Tours)
« Aux armes, citoyennes ! Soldates et organisations paramilitaires pendant la Grande Guerre »
. 12h-14h Déjeuner
. 14h-15h
Dr Florence Binard (Université Paris-Diderot) 
« The ’War-working type’ of ’woman’ and ’race degeneration’ in inter-war Britain »
. 15h-16h
Dr John Mullen (Université Paris Est-Créteil)
« Les femmes dans le music-hall britannique durant la Grande Guerre 1914-1918 »
. 16h-17h
Dr Marc Calvini (Université Aix-Marseille)
« Identifying Feminism in the Context of Total War »  
Contact :
http://sagef-gender.blogspot.fr

• "Economic Crisis, Labour Markets and Gender"
International Workshop - CEE, Ires and Presage-OFCE
April 22, 2013
The financial crisis of 2007 has diversely hit European countries, causing economic and labour market disequilibria of more or less magnitude. As with past global crises, the current one has gendered implications. While women’s employment is said to be preserved relatively to men’s in the early stages of a recession, austerity plans implemented in several countries to limit public deficits and debts are deemed to affect female workers more deeply.
The aim of the workshop is to explore the gendered dimensions of past and/or present crises’ impacts on European labour markets. How gendered are these impacts and how should cross-country differences be analysed ? The seminal book edited by Jill Rubery in 1988, Women and recession, carried out a comprehensive and comparative review of the gendered dimensions of past recessions that constitutes an invaluable guidebook for the present. Are common hypotheses – gender-segregation in the labour market, the extent of public support for women’s participation, etc. – still relevant to analyzing the gender implications of recent crises ? Are public policies implemented in times of crisis gender neutral or do they impact differently on women’s and men’s employment ? The workshop will both adopt a comparative perspective and provide a focus on selected countries.
Infos et programme :
http://www.programme-presage.com/details-de-la-journee.html?day=20130422

• "The Social and Political Thought of Mary Wollstonecraft"
Sponsored by The Understanding Agency Research Programme (Uppsala and Lund Universities), funded by the Bank of Sweden Tercentenary Fund, Birkbeck Institute for the Humanities European Society for Early Modern Philosophy
Thursday, 30th May 2013 Room B36, Main Building Birkbeck College Malet St, London, WC1E 7HX
Programm :
. 09:00 Welcome
. 09:10 Sandrine Berges (Bilkent University), Mary Wollstonecraft and Sophie de Grouchy
. 10:00 Martina Reuter (Jyväskylä University), Wollstonecraft’s Criticism of Rousseau
. 10:50 Break
. 11:20 Alan Coffee (King’s College London), Cultural Diversity and the Virtuous Republic
. 12:10 Lena Halldenius (Lund University), Wollstonecraft and Representation
. 13:00 Lunch
. 14:30 Susan James (Birkbeck University of London), Wollstonecraft and Rights
. 15:30 Break
. 15:50 Keynote Address Quentin Skinner (Queen Mary, University of London), Wollstonecraft and Republicanism
. Barbara Taylor (Queen Mary, University of London), Wollstonecraft and Modern Philosophy
. 16:50 Closing Remarks
Contact :
alancoffee@alancoffee.com

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2 - SEMINAIRES :

• Helena Hirata, "Travail et santé : les métiers du « care » en France, au Brésil et au Japon"
Intervention dans la cadre du séminaire "Le genre du mal être au travail" du Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris (Cresppa) avec le soutien du DIM Gestes
mardi 9 Avril 2013, 14h-17h 30 salle 159, Centre Pouchet
Helena Hirata est directrice de recherche émérite, CRESPPA-GTM-CNRS
Présentation :
La complexité du travail du « care », qui conjugue disposition et pratiques, peut être aussi saisie à partir des conséquences de ce type de travail sur la santé psychique et physique des travailleurs du « care ».
Des éléments descriptifs et analytiques seront présentés à partir des entretiens semi-directifs effectués auprès des aides à domicile et aussi, dans les établissements d’hébergement des personnes âgées dépendantes (EHPADS) auprès des auxiliaires de vie sociale, AMP, aides-soignantes et infirmières.
Nous ferons particulièrement attention aux situations de travail, aux conditions de travail et aux temps de travail, assez contrastées selon les trois pays considérés et qui peuvent marquer différemment la santé des travailleurs du « care ».
Contact :
reginebercot@gmail.com

• "Genre et migrations"
Séance du séminaire interdisciplinaire « Genre et norme »
2012 - 2013 Le Mans - Nantes
Mercredi 10 avril 2013 14h - 17h
Salle de réunion ESO Maison des sciences humaines et sociales (MSHS), avenue Olivier Messiaen, Université du Maine - Le Mans
Intervenantes :
> Chadia Arab (géographie, ESO UMR 6590, Angers), « Genre et migration : le cas des saisonnières marocaines en Espagne »
Les femmes marocaines ont souvent été considérées comme des participantes passives, qui subissent plus qu’elles n’agissent dans leur histoire migratoire. Actuellement, cette situation a évolué, les femmes sont de moins en moins discrètes et invisibles. Elles sont actrices de leur migration. Elles prennent aussi elles-mêmes l’initiative de partir.
Peu de recherches ont été menées sur ce type de migrantes. Alors que la question du genre a été largement abordée en terme d’espace et de territoire (J. Coutras, 1996 ; C. Verschuur et F. Reysoo, 2005) il semblerait que pour la thématique des migrations internationales le sujet reste relativement moins étudié. Jusqu’au milieu des années 1970, les études sur les femmes migrantes sont quasi-absentes. A partir de la fermeture des frontières en 1974 en France et en Europe de l’Ouest, apparaît la figure de la migrante, réduite à l’épouse qui rejoint un conjoint, une femme économiquement inactive, dépendante de l’homme migrant qui lui a fait le choix de partir. Ces dernières années la migration marocaine féminine a évolué et s’est diversifiée en termes de pays d’accueil. De nouvelles figures migratoires et féminines émergent dans divers pays.
Nous nous intéresserons particulièrement à la migration circulaire par contrats temporaires de milliers de femmes marocaines, qui sont allées cueillir la fraise à Huelva entre 2006 et 2013. Ces femmes sont mariées, divorcées, ou encore veuves, mais elles ont toutes des enfants, condition nécessaire à leur recrutement. Cette politique de main d’œuvre entre l’Espagne et le Maroc est clairement sexuée et permet dans le même temps de lutter contre les migrations clandestines par un système bien huilé financé par l’Union Européenne (Programme AENEAS). Cette migration de femmes seules est nouvelle et pour le pays d’accueil et pour le pays d’origine. Qui sont ces femmes, combien sont-elles ? Comment cette migration circulaire joue-t-elle sur leur propre développement économique et social ? Y-a-t-il des changements sociaux, voir des rapports de genre en conséquence à cette migration en Espagne ? Quelques questions auxquelles nous tenterons de répondre lors de cette présentation.
> Angélina Étiemble (sociologie, VIP&S EA 4636, Le Mans) « Mineures isolées étrangères : entre invisibilité sociale et assignation genrée en France »
A la fin des années 1990 apparaît en France une « nouvelle figure » juvénile de la migration internationale : les mineurs isolés étrangers. Âgés de moins de 18 ans, ils sont sans référent parental sur le territoire et, au titre de l’enfance en danger, doivent être protégés. Pour autant, leur présence en France soulève questions et débats, encore vifs, sur la responsabilité de leur accueil et de leur prise en charge : elle relèverait, pour les uns, de l’État, les considérant d’abord comme étrangers, pour les autres, des départements (Aide sociale à l’Enfance) car ils sont avant tout mineurs. Certains se demandent également s’ils ne font pas « le jeu des filières » en accueillant, sans conditions, ces jeunes dans le dispositif de Protection de l’Enfance. Contester leur minorité (apparence physique, « âge osseux »...) participe bien souvent d’une tentative de réguler « le flux » des mineurs dans un dispositif par ailleurs saturé. Du reste, la polémique masque une autre question, celle de la moindre présence des adolescentes dans le dispositif de protection. La population des mineurs isolés étrangers est majoritairement masculine, constat toutefois à nuancer selon les nationalités d’origine des mineur-e-s. La question est néanmoins de savoir si « l’absence » de filles est vraie sur le territoire national ou témoigne de leur « invisibilité » en France ? On évoque alors, à demi-mots ou de manière plus alarmiste, des situations d’exploitation : prostitution, domesticité, mendicité... Nous proposons d’interroger ces interprétations communes de « absence »/ « présence » du genre dans la migration juvénile. Du reste, des jeunes filles sont admises dans le dispositif de protection, et nous analyserons également les orientations d’insertion qui leur sont proposées par les travailleurs sociaux vers le secteur des services à la personne. D’aucuns énoncent, comme une évidence de genre, le fait que des jeunes filles « choisissent » la maternité pour s’insérer.
Contact :
Erika.Flahault@univ-lemans.fr

• "Genre, langage et sexualité"
Cycle de conférences dans le cadre du réseau « Genre et Langage » Université de la Sorbonne Nouvelle Paris III
19/04, 26/04, 10/05
de 18h à 20h
ILPGA – Paris III Sorbonne Nouvelle
19, rue des Bernardins
75005 Paris
Salle Benveniste (3ème étage),
Programme :
. 19/04
> Emiliana Galiani (Université de Bari) « Autour de la discrimination linguistique »
> Carola Mick (Paris V) « "Ellos discriminan un poco, nos dicen cholas" : Genre et pouvoir dans les procédés de catégorisation sociale d’employées de maison au Pérou »
. 26/04
> Sara Garbagnoli (EHESS) « « Le Lexique des termes ambigus et controversés du Conseil pontifical pour la famille : éléments pour une étude du dictionnaire comme arrangement et comme acte »
> Aron Arnold (Paris III) « Your voice is a battleground – Enjeux et problèmes de l’étude des voix trans »
. 10/05
> Noémie Marignier (Paris XIII) " La présentation de soi sur les forums consacrés aux variations du développement sexuel : entre pathologisation et militantisme"
> Stéphanie Kunert (Paris II) « Dé/constructions du genre : discours et pratiques : de la publicité à la lutte contre le sexisme dans les médias »
Contacts :
luca.greco@wanadoo.fr

• "Démédicalisation de l’accouchement et pratiques alternatives d’enfantement"
Séance de l’Atelier « Genre, normes procréatives et périnatalité »
Coordinatrices : Julie Ancian (IRIS/Cermes3, EHESS), Marie Mathieu (CSU-CRESSPA, Paris 8), Lucile Ruault (Ceraps, Lille 2), Anne-Sophie Vozari (IRIS, EHESS)
mercredi 3 avril 2013 de 9h30 à 12h30 à l’EHESS, 190 avenue de France 75013, salle 2 (rez-de-chaussée).
Intervenantes :
> Maud Arnal (Étudiante en Master "Santé, population et politiques sociales" à l’EHESS) : "Douleur et mise au monde : prises en charges et représentations"
> Mathieu Azcué (Doctorant en Sociologie, Université Lumière Lyon 2/centre Max Weber) : "L’accouchement alternatif : tensions, contradictions et arrangements en contexte bio-médical"
> Céline Puill (Étudiante en Master "Genre, politique et sexualité" à l’EHESS) : "L’accouchement à domicile, une pratique féministe ?"
Discutante : Geneviève Pruvost (Chargée de recherche au CNRS, CEMS, EHESS)
Contact :
gnp.santeetsociete@gmail.com

• "Femmes, violence(s) et société, face au tribunal de la sénéchaussée de Marseille (1750-1789)"
A l’occasion des 10e Rencontres de la SIEFAR, Christophe Regina viendra présenter sa thèse de doctorat soutenue en 2012 à Aix-Marseille Université
6 avril, 14h30 Centre Reid Hall, 4 rue de Chevreuse, 75006, Paris
Présentation :
Les femmes seraient par définition moins violentes que les hommes. Mais quels sont les fondements de pareil postulat ? Afin d’y réfléchir, Christophe Regina a fondé sa thèse de doctorat (soutenue en 2012 à Aix-Marseille Université) sur les archives du tribunal de la sénéchaussée de Marseille en questionnant les formes et les occasions de la violence ordinaire auxquelles les femmes ont été confrontées dans l’Ancien Régime. Ces sources ont permis d’appréhender l’ordinaire des violences marseillaises, restituant aux sexes la part respective qui leur revient en la matière et permettant de nuancer l’idée d’une faible participation féminine aux actes violents ainsi que de proposer une réflexion sur les manifestations de ces violences. Les femmes tour à tour actrices et victimes de ces usages tiennent une place fondamentale au sein de la société des voisins qu’elles envahissent, modèlent et contrôlent en partie. La litigiosité féminine a permis de considérer, au travers du regard judiciaire et de ses imperfections, le quotidien ordinaire d’une ville importante d’Ancien Régime. La violence relève d’une dynamique sociale à laquelle les femmes prennent activement part, qu’elles la subissent ou qu’elles l’exercent. En croisant les grilles d’analyses et les sources, un travail sur les catégories populaires tout autant que sur les membres de l’élite a été rendu possible. Les violences féminines révélées et exacerbées par la Révolution française notamment se donnent à voir, mais sous couvert de l’extraordinaire. Cette violence n’est pourtant pas exceptionnelle, mais relève bien plutôt d’une réalité sociale de premier ordre, et pourtant loin d’être flagrante sous la plume des historiens.
La conférence sera suivie à 16h00 de l’Assemblée générale annuelle de la SIEFAR.
Contact :
www.siefar.org / contact@siefar.org

• Marion Dalibert, "« Un citoyen "universel » ? La coproduction sociodiscursive du genre, de la race et de la francité dans les médias d’information généraliste"
Intervention dans le cadre du séminaire Genre, Médias et Communication organisé par les équipes MCPN du laboratoire CIM (Paris 3) et EPIN du laboratoire COSTECH (UTC)
12 avril 2013
10h à 12h à la maison de la Recherche de l’Université Sorbonne Nouvelle, salle extérieure, 4 rue des Irlandais, 75005 Paris (Métros Place Monge ou Luxembourg).
Marion Dalibert est rattachée au GERIICO - Lille 3
Présentation :
Cette séance, dont l’objectif sera d’interroger la construction médiatique de la francité, portera sur les processus d’ethnoracialisation à l’œuvre dans les médias d’information généraliste et, notamment, sur le rôle de la représentation du genre dans le marquage sociodiscursif de la race. Cette présentation sera basée sur les résultats de l’étude, effectuée dans une perspective constructiviste d’analyse de discours, de la médiatisation de deux collectifs protestataires, Ni putes ni soumises et le Mouvement des Indigènes de la République, dans la presse quotidienne nationale dite de « référence » (le Figaro, le Monde, Libération) et dans les JT de TF1, France 2 et France 3, de la naissance de chaque collectif à décembre 2010.
Contact :
nellyquemener@hotmail.com

• "Armelle Le Bras-Chopard - IEC"
Intervention dans la cadre des conférences « Quarante ans de recherche sur les femmes, le sexe et le genre » organisées par l’Institut Émilie du Châtelet
Samedi 13 avril 2013
14h à 16h : Campus des Cordeliers, amphi Bilski-Pasquier,
21 rue de l’École de Médecine 75005 Paris. Métro : Odéon
Armelle Le Bras-Chopard est politologue, professeure à l’Université de Versailles-Saint-Quentin en Yvelines
Armelle Le Bras-Chopard est la première femme à avoir été agrégée de science politique en 1986. Elle est professeure à l’Université de Versailles-Saint-Quentin en Yvelines depuis la création de cette université. Elle y a été notamment élue vice-présidente pour les relations internationales.
De 1999 à 2009, elle fut chargée de mission au ministère de l’Éducation nationale pour l’égalité des chances femmes/hommes dans l’enseignement supérieur. Elle a également dirigé entre 2008 et 2012 le Séminaire Genre et Politique avec Mariette Sineau (AFSP/Science po) et, depuis 2010, elle assure un cours de master sur le genre à la faculté de Tanger. Membre du jury des concours de recrutement de l’École nationale de la magistrature, de l’agrégation interne de science politique, elle a aussi été membre du jury du Prix de thèse sur le genre de la Ville de Paris.
Ses travaux ont fait l’objet de conférences dans de nombreuses villes étrangères à Pékin, Buenos-Aires, Montevideo, Casablanca, et aux Etats-Unis, au Liban, en Syrie, en Jordanie, au Danemark.
Ses principaux ouvrages illustrent ses champs de recherche de prédilection : la mise en évidence de la force des liens entre la puissance sexuelle et le pouvoir politique, un pouvoir politique construit en France sans les femmes sinon contre elles. Pour chaque époque Armelle Lebras Chopard dresse le tableau minutieux et savant de la manière dont les institutions masculines ont porté une attention constante à maintenir et, si besoin est, à chasser les femmes hors de « l’espace de la citoyenneté ». A cet effet, elle se saisit des textes théologiques, scientifiques et philosophiques classiques mais aussi de bien d’autres souvent tombés dans l’oubli telle La Démonologie des sorciers de Jean Bodin ou les œuvres littéraires de Machiavel. S’y ajoute son analyse de l’œuvre longtemps mal comprise de Pierre Leroux, l’inventeur du mot socialisme, pour qui l’égalité ne peut se déployer que dans le respect de l’individualité et dans la lutte contre le « régime des castes », c’est-à-dire non seulement contre les inégalités économiques et politiques mais aussi contre les inégalités sociales issues du racisme et du sexisme.
Contact :
http://www.mnhn.fr/iec

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3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :

• Avant le 2 avril
"Comment le genre produit le droit"
Pour un prochain numéro des Cahiers du genre
Dossier coordonné par Coline Cardi et Anne-Marie Devreux
Argumentaire :
Les Cahiers du genre, revue pluridisciplinaire diffusant les résultats de recherches françaises et internationales sur le genre et les rapports sociaux de sexe, souhaitent publier un dossier d’articles sur la production du droit à l’éclairage du genre et sollicitent des propositions d’articles. Ce faisant, il s’agira de s’intéresser à un domaine encore peu exploré de la recherche en France et de mettre en évidence combien l’analyse des processus de production (discursif et normatif) du droit s’avère heuristique pour saisir la construction du genre. Comment le genre produit le droit et, conjointement, comment le droit produit le genre ?
L’approche choisie se veut pluridisciplinaire : cet appel à contributions s’adresse à des sociologues, juristes, historien-ne-s, politistes, ou philosophes.
Production du genre et production du droit
Un angle mort de la recherche française
Si cette question reste assez marginale en France, il en va très différemment dans les pays anglo-saxons où, dans la lignée des Critical legal Studies (sous l’impulsion notamment de Kimberlé Crenshaw), se sont développées et institutionnalisées les feminist legal studies – certaines revues étant aujourd’hui spécifiquement consacrées aux liens étroits entre genre et droit (par exemple : Feminist Legal Studies, Harvard Journal of Law and Gender, Canadian Journal of Women and the Law) et parfois entre genre, race et droit (National Black Law Journal). Faisant écho aux travaux de Catharine A MacKinnon ou de Carol Smart, ces recherches interrogent le caractère androcentré du droit. A partir d’une déconstruction de la norme universelle du droit, il s’agit de « repenser le droit » (Langevin) d’une part en montrant en quoi les textes juridiques et leur application (re)produisent la différence des sexes et légitiment la domination masculine et, d’autre part, en faisant du droit un outil féministe ou un levier pour faire évoluer les rapports sociaux de sexe mais aussi les droits civils dans différents contextes nationaux, en particulier postcoloniaux.
Comparativement, la question est longtemps restée ignorée en France, tant des recherches sur le droit que de celles sur le genre. Il faut toutefois souligner un essor ces dernières années. On citera par exemple le dossier « Droit et politique face aux inégalités de genre » de la revue Droit et société (2006), les deux numéros de Nouvelles Questions Féministes (2009, 2010) intitulés « Les lois du genre » et, en 2011, la publication d’un dossier spécial de la revue Jurisprudence. Revue critique, « Le genre, une question de droit », suite à un colloque international qui s’est tenu en 2010. L’ensemble de ces publications témoigne d’un intérêt grandissant pour la sphère juridique et judiciaire, avec de nouveaux éléments sur l’application du droit (cf. droit pénal, droit de la famille, droits sociaux) ou sur le droit comme un moyen ou domaine de lutte contre l’oppression des femmes (l’histoire de la lutte sur la libéralisation de l’IVG et de la contraception en est un exemple emblématique).
On peut toutefois remarquer que certains espaces de formalisation et de régulation par le droit sont plus analysés que d’autres – la famille ou la sphère politique ayant donné lieu à davantage de travaux que le droit du travail (voir cependant Junter, sur l’égalité professionnelle) ou le droit pénal par exemple –une répartition qui reflète d’ailleurs la division sexuelle du travail et l’état des rapports sociaux de sexe. Surtout, l’analyse même des processus de production du droit reste assez peu explorée, même si on compte de récente recherches sur la production des lois sur la parité (Bereni, Lépinard) ou du droit social (Jenson, Revillard).
Le choix d’un angle d’approche : la production du droit
En amont de l’application genrée du droit, on peut pourtant s’interroger sur l’impact des rapports sociaux de sexe sur sa production elle-même : comment le droit produit-il de la différence de sexe dans son écriture même ? L’esprit universel des lois n’est-il pas contredit par un point de vue androcentré au cœur même de sa production ? Comment, par exemple, le droit constitutionnel construit-il une figure normative du citoyen et du sujet en escamotant la figure de la citoyenne ou en supposant le caractère hétérosexuel de la nation ? Comment la production du droit prend-elle en compte les intersections des différents rapports sociaux ? Quelle influence la jurisprudence et les éventuelles inégalités de sexe qu’elle véhicule a-t-elle sur l’évolution des dispositifs juridiques ?
Nous nous intéressons ici tant à l’écriture du droit qu’à la discipline universitaire des sciences juridiques, et aux recherches dans et sur le domaine du droit, français ou étranger, communautaire ou national et international.
L’histoire du droit peut-elle éclairer ces interrogations, notamment celle des producteurs des lois et des inégalités professionnelles et politiques que révèle la composition de leur catégorie ? La pédagogie du droit soutient-elle un point de vue androcentré ignoré ou inclut-elle aujourd’hui le commencement d’une interrogation critique ?
En résumé, ce numéro des Cahiers du genre cherchera à démontrer l’intérêt de l’étude de la production du droit pour analyser le genre, et inversement : le droit comme moyen de la (re)production de la différence de sexe, en particulier à partir de la théorie du droit (cf. Weber, Bourdieu, Ost, Commaille, Théry, etc.) et des théories féministes du droit.
Exemples de contributions attendues
Il va de soi qu’on ne peut complètement séparer production et application du droit, toutefois, l’accent sera bien mis sur la production et/ou sur la façon dont production et application sont des processus qui se nourrissent l’un l’autre (cf. par ex. la jurisprudence). Pour enrichir la réflexion et lui donner une portée suffisamment générale, au moins par une mise en perspective des différents articles, les responsables du numéro espèrent recevoir des contributions sur différents pays, sur différents domaines et formes écrites du droit.
Les propositions d’article pourront par exemple porter sur :
Le genre et la production du droit : quels sont les enjeux méthodologiques et épistémologiques de l’analyse de la production du droit au prisme du genre.
- Enjeux théoriques d’une analyse de la production du droit en termes de genre, pour les études de genre et pour la science juridique (état du débat et des enjeux).
- Outils de l’analyse : comparaison, analyse linguistique ou de discours, analyse de cas de jurisprudence, etc. Comment saisir le genre par le droit, le droit par le genre ?
Dynamiques et évolutions du droit, avec par exemple, un regard sur :
- Les perspectives historiques : sur une période donnée (l’Antiquité grecque et romaine par ex., ou encore dans un contexte de conquête coloniale).
- Les évolutions du droit à travers les luttes : résistances, actions, mouvements sociaux au moment de l’écriture de nouvelles lois concernant les rapports entre les sexes ou l’oppression des femmes ; renversement de droits (résistances à l’évolution positives des droits des femmes).
- L’internationalisation du droit, notamment la question des directives européennes par rapport aux droits nationaux, etc.
Les rapports entre droit, normes et stéréotypes de genre au delà de l’universalité du droit. Quelle production de la différence et de l’inégalité ?
- Analyse d’un type de droit ou analyses plus transversales (cf. par exemple comment le droit pénal croise le droit civil).
- La langue du droit et la production de normes.
- La question des rapports entre universalité et contextes (ex. : les accommodements raisonnables au Québec).
Nous attendons des propositions d’article d’une page environ (3000 signes maximum) énonçant clairement la question traitée, la problématique suivie, les données empiriques ou le cas juridique, une brève indication des résultats et conclusions.
Calendrier :
- Envoi des propositions simultanément aux 2 adresses suivantes le 2 avril 2013 au plus tard :
cardi.coline@gmail.com
anne-marie.devreux@csu.cnrs.fr
- Sélection des propositions entre le 3 et le 15 avril 2013
- Remise des articles le 30 novembre 2013

• Avant le 18 avril
"On sexual (hetero)normativities : a look at spatial performances of privileges"
II European Geographies of Sexualities Conference
Lisbon, September 5th-7th
Convened by : Karine Duplan (University of Paris-Sorbonne, Division of Geography)
Geographers have demonstrated over the last two decades that space is a social construct, of which the sexualized dimensions deserve to be analysed. This expanding body of work has more recently paid attention to the active production of space as heterosexualized, focusing on how “sexual others” live and experience space on a daily basis (Oswin 2008). Geographers address this hegemony by questioning how heterosexuality is spatially built from the space of the body to the one of the city, up to the global’s ; which means that heterosexuality is spatially produced as much as it shapes space through bodily performances. These performances involve a human body that is understood as a site of encounter (Ahmed 2000) between social interactions and place. They also contribute to “...the relational (re)constitution of bodies as sites and sights” (Browne 2006). Nevertheless, heterosexuality is differently experienced through, amongst others, class, race and gender (Binnie 2011 ; Taylor 2011). But this “Holy-Trinity” of race/class/gender social identifications tends to exclude sexualities from other structures of oppression such as age, (dis)ability and religion (Brown 2012), and as a consequence geographies of sexualities seem then to focus on places that “evince particular intersecting identities over others” (Valentine 2007). As for one, queer spaces then turn the spotlight on how heteronormativity is spatially performed and reiterated, at the articulation of different types of privileges.
This session welcomes papers – preferably in English or French, but also in Spanish - that will be keen to discuss the hegemony of heterosexuality from different standpoints and case studies. It explicitly invites to flesh out the distinction between heterosexuality versus heteronormativity, by highlighting how sexual normativities are (re)made through the daily reiteration of fictitious norms of sexuality, race, class, gender, age, (dis)ability, religion, amongst others. As these norms could be linked to commodified practices, these different sexual normativities could be addressed in relations to globalization, tourism and mobility (Puar 2002).
Please send your name, affiliation details and email address along with your abstract of around 250 words to karineduplan@yahoo.fr by April 18th, 2013.
For more details about the conference, please visit the website : http://egsc2013.pt.to/

• Avant le 6 mai
"L’expérience féminine dans l’écriture littéraire"
IIe Journée Doctorale CTEL
Université de Nice-Sophia Antipolis
vendredi 25 Octobre 2013
sous la direction d’Olimpia Gargano et Aylar Hassanpour
Argumentaire :
En décernant le Prix Nobel de littérature pour l’année 2007 à Doris Lessing, l’Académie Suédoise qualifiait la romancière britannique de « conteuse épique de l’expérience féminine, qui avec scepticisme, ardeur et une force visionnaire scrute une civilisation divisée ».
C’est justement l’ « expérience » féminine, en tant que « outil » et à la fois en tant que « résultat » de la connaissance de soi et du monde, qui est au cœur de cette journée d’études. Tandis que dans la littérature de tous les temps la femme avait été toujours présente comme « objet » du récit, les femmes ont joué un rôle de plus en plus important comme auteurs soit de récits de voyage, soit d’œuvres fictionnelles en prose et en vers.
Qu’il s’agisse de voyages dans des lieux inconnus ou bien dans l’espace fermé d’une « chambre à soi », telle que celle revendiquée par Virginia Woolf afin de pouvoir se consacrer pleinement à l’activité littéraire, l’expérience féminine s’est placée de plus en plus au centre de l’acte d’écriture.
De nos jours, alors que sur le plan social, artistique et littéraire il y a toujours plus des croisements, voire des hybridations, entre « masculin » et « féminin », y-a-t-il encore lieu de dégager des paradigmes d’identification basés sur le genre ? Le couple oppositionnel masculin / féminin demeure-t-il réellement antinomique ? Quelles en sont les marques d’identification ? Dans quelle mesure, et de quelle manière se manifeste-t-il dans la création littéraire ? Voici quelques-unes des questions sur lesquelles cette journée invite à réfléchir.
À titre indicatif, et non limitatif, il est suggéré que les propositions soient axées selon les volets suivants :
. identifier des modes narratifs d’une « écriture féminine », en tant qu’écriture capable de bouleverser les structures sociaux, politiques et linguistiques dominantes, à savoir traditionnellement « masculines », selon les perspectives indiquées par Hélène Cixous1 ;
. dégager une « physicité du regard » qui puisse être définie comme spécifiquement féminine, soit par rapport au choix du sujet traité soit par rapport à la manière d’en traiter, en en proposant des paramètres de reconnaissance (en fonction des thèmes, des formes, des structures conceptuelles) ;
. explorer les modalités expressives à travers lesquelles s’exprime l’expérience de la sexualité féminine.
Modalités de soumission :
Cet appel s’adresse aux doctorants des laboratoires CTEL, BCL, LIRCES, .... Les propositions de communication (250-300 mots) doivent comporter un titre, un résumé, des mots-clés, quelques références bibliographiques, et l’axe d’étude choisi, ainsi qu’un CV comportant, outre des renseignements pratiques (nom, institution de rattachement, coordonnées ersonnelles), le sujet de la thèse, la discipline, le nom du directeur/de la directrice de thèse et l’année d’inscription. La date limite pour la réception des propositions de communication est fixée au lundi 6 mai 2013. Les propositions devront parvenir par courrier électronique en format PDF à l’adresse suivante : colloquedoctorantsCTEL13@gmail.com.
Les communications (40.000 signes maximum) qui seront retenues après le colloque par le Comité scientifique seront publiées dans le numéro de Loxias-Colloques dédié aux Actes du Colloque.

• Avant le 30 mai
"Corps et travail social : entre libertés et contraintes..."
Colloque organisé par l’unité thématique ACORTS (Affects Corporéités Travail Social), Haute école de Travail Social, HES-SO Valais-Wallis
Du mercredi 11 décembre au vendredi 13 décembre 2013
HES-SO Valais-Wallis, Route de la Plaine 2, 3960 Sierre – Switzerland
Argumentaire :
Un certain nombre de travaux montrent qu’au sein des institutions sociales, autant dans l’accompagnement des jeunes ou des adultes en difficultés, que des personnes en situation de handicap ou confrontées aux méfaits de l’âge, les corps et les émotions sont à la fois très présents dans la pratique et singulièrement absents dans la formalisation des savoirs et des expertises qu’ils requièrent. La corporéité, comme un ensemble de pratiques, de représentations, de normes, d’affects et de travaux sur le corps, est centrale dans le travail social, qu’il s’agisse de ses trois orientations classiques (éducation, service social et animation socio-culturelle) ou de nouvelles formes d’action sociale. Elle constitue un des premiers engagements dans la relation entre professionnel·le·s et bénéficiaires. Longtemps mise à distance par les processus de professionnalisation, elle revient sur le devant de la scène mais manque encore de mise en perspective et d’analyse critique.
Or, différents principes de normalisation, visant le redressement des corps et la normativité des émotions pour les bénéficiaires et les professionnel·le·s, continuent de traverser les institutions du travail social. Citons pour exemples une forme d’inhibition des affects positifs ou négatifs, la neutralisation des corps sexués, la mobilisation de certaines pratiques physiques au détriment d’autres, la consolidation et la reproduction de certains tabous corporels ou sexuels, etc. Dans ce contexte, continuer la réflexion sur la mise en scène de la corporéité, développer et diffuser des connaissances pertinentes sur le corps et les affects des professionnel·le·s et des bénéficiaires du travail social est essentiel.
Ce colloque sera l’occasion de réfléchir à la place, à la définition et aux dimensions que la corporéité recouvre dans le champ du social. Il poursuivra quatre objectifs :
1) Mettre en perspective des pratiques et des recherches scientifiques relatives aux libertés conquises et aux contraintes imposées aux corps et aux émotions dans le travail social du côté des bénéficiaires et/ou des professionnel·le·s.
2) Instaurer un échange sur trois dimensions primordiales que sont l’intime, le privé et le social avec un public varié de chercheur·e·s, praticien·ne·s et étudiant·e·s de diverses disciplines.
3) Poursuivre la formalisation et la visibilisation du corps et des affects dans le travail social en général, au sein de la relation d’aide et dans les pratiques institutionnelles.
4) Permettre, par des expériences artistiques et corporelles, le dépassement du clivage théorie- pratique.
Deux axes orienteront les discussions, le premier s’intéressera au corps dans les divers aspects de la vie quotidienne liée aux institutions sociales, alors que le deuxième portera sur la réflexion quant à l’utilisation des émotions et du corps dans le travail social. Ces deux axes peuvent être abordés aussi bien sous l’angle des usagères et usagers, que des professionnel·le·s.
Axe 1 : Le corps (dé)mobilisé dans les pratiques institutionnelles : la corporéité dans tous ses états
Axe 2 : La place du corps et des affects dans le travail social et dans la relation d’aide
Nous invitons praticien·ne·s du travail social, chercheur·e·s et enseignant·e·s à apporter leur contribution à ce colloque sous forme d’une communication de quinze minutes en français ou en allemand. Les communicant·e·s pourront présenter soit les résultats d’une recherche scientifique, soit une réflexion sur une pratique professionnelle, soit une pratique novatrice. Les communications se feront, de façon classique, par oral ou, de façon moins conventionnelle à l’aide d’autres média (ex : présentation d’un film, d’un extrait de spectacle etc.). Elles s’inscriront dans des ateliers d’une heure trente, comprenant chacun trois présentations ainsi qu’un temps de discussion, et ce dans la langue de présentation des communications (il n’y aura pas de traduction simultanée). Ces communications pourront être effectuées par une ou deux personnes, le temps imparti restant le même quel que soit le nombre de communicant·e·s. Toute personne pourra soumettre au maximum deux contributions, seule ou à deux.
Les propositions de communication devront répondre à l’un des deux axes proposés, sous l’angle « bénéficiaire » et/ou « professionnel ». Le résumé est à écrire en français ou en allemand et contiendra 4’000 signes au maximum, avec une brève présentation des auteur·e·s (maximum 300 signes) et une bibliographie (maximum 2’000 signes). Il sera à soumettre en ligne au comité scientifique via le site acorts.hevs.ch
Les propositions sont à envoyer jusqu’au 30 mai 2013 et les évaluations seront effectuées par le comité scientifique au fur et à mesure de la réception des propositions. Les communicant·e·s seront avisé·e·s de l’acceptation de leur proposition au plus tard le 2 septembre 2013. Les résumés, si les propositions sont acceptées, seront publiés en l’état et transmis sous forme de brochure aux participant·e·s du colloque. Ils seront mis en ligne à disposition du public.
http://acorts.hevs.ch/getFiles.aspx?ID=2833

• Avant le 31 mai
"Femmes, genre et handicaps : discriminations et intersectionnalité des inégalités"
L’axe ’Voix et voies de femmes’ de l’équipe de recherche CECILLE à
l’Université de Lille 3, en partenariat avec la SAGEF (Société
Anglophone Genre et Femmes), organise une journée d’étude le 23
novembre 2013
Conférencière invitée : Maudy Piot, présidente de « Femmes pour le
Dire, Femmes pour Agir » (FDFA)
Argumentaire :
L’objet de cette journée d’études sera d’explorer la manière dont les
discours sur le genre et le handicap, qu’ils soient légaux, politiques,
sociaux ou culturels, ont été construits au fil des siècles et
d’étudier comment la notion même de handicap a été utilisée, détournée
pour devenir un outil de discrimination dans des champs aussi divers
que l’éducation, le sport, la politique et la production littéraire et
artistique. Dans le domaine du sport, les inégalités sont de tout temps
évidentes : accès inégal aux infrastructures et aux financements,
discriminations manifestes etc. Comment ces inégalités
ont-elles/sont-elles justifiées ? Quelles conclusions peut-on, par
exemple, tirer de l’expérience des jeux paralympiques ? Que peut-on dire
de ces athlètes qui défient les catégories traditionnellement binaires
du genre, telle Caster Semenya, l’athlète sud-africaine dont le genre
fut scruté par les médias, ce qui a conduit l’IAAF (International
Association of Athletics Federation) à insinuer qu’elle souffrait d’une
rare maladie qui lui donnait un avantage injuste, en d’autres termes,
qu’elle souffrait d’une sorte de handicap ? La question controversée de
l’accompagnement sexuel de personnes handicapées pourrait également
être prise en considération, ainsi que la question plus générale de
l’intersection du genre, du handicap et de la sexualité. Un autre champ
d’investigation pourrait être l’évolution du langage en lien avec le
handicap et l’inégalité. Comment et pour quelles raisons le langage
associé à ces domaines a-t-il changé avec le temps et comment le genre
est-il lié à ces mutations sémantiques ? Des études de cas spécifiques
de personnes luttant pour combattre le handicap et les inégalités
(telle Helen Keller) pourraient être présentées, ainsi que des
explorations de représentations culturelles de l’intersection du genre
et du handicap, qu’elles soient cinématographiques, iconographiques,
littéraires, ou sur scène, en performance. Il serait également
intéressant d’aborder la question des inégalités de genre dont sont
doublement victimes les femmes handicapées. Au dix-neuvième siècle, des
médecins s’opposaient à l’éducation des femmes en vertu de théories
pseudo-scientifiques selon lesquelles le développement intellectuel de
ces dernières se faisait au détriment de leur fertilité et de leur
future progéniture. Un tel raisonnement faisait de « la » femme une « 
handicapée » et signifiait, dans un même temps, que la cause de l’« 
anormalité physique et mentale » des enfants en incombait à la gent
féminine. En d’autres termes, en tant que mères, les femmes ont été
rendues responsables des handicaps congénitaux. Qu’en est-il du
discours contemporain ?
Il s’agit ici d’une liste non exhaustive de pistes de réflexion,
d’autres thèmes peuvent être proposés. Les propositions d’environ 300
mots accompagnées d’une mini bio-biblio sont à envoyer à
jegenderdisability@gmail.com avant le 31 mai 2013.

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4 - DIVERS :

• 1 000 signatures et une plainte : nous ne tairons pas les violences sexistes et homophobes dans l’enseignement supérieur
Le 14 février 2013, le Collectif féministe bordelais contre les violences sexistes dans l’enseignement supérieur lance un appel à soutien face aux menaces de dépôt de plainte par la direction de l’IEP de Bordeaux contre le collectif. L’appel réunit, à ce jour, plus de mille signatures d’individuEs (étudiantEs, personnels des universités et de la recherche, éluEs de la République, militantEs du milieu associatif ou simples citoyenNEs), d’organisations politiques, syndicales et associatives ainsi que de structures de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Le 19 février, l’IEP de Bordeaux annonce par voie de presse le dépôt de deux plaintes. La première est déposée contre X vise le créateur de la page « Osez le masculisme » pour « propos ouvertement sexistes, homophobes et injurieux ». La seconde est également déposée contre X pour diffamation, ciblant cette fois le Collectif (cf. article de Sud Ouest du 19 février 2013, « Sexisme : Sciences Po dépose deux plaintes pour « défendre son honneur » »).
Le Collectif dénonce la symétrie opérée par la direction de l’IEP de Bordeaux, entre masculinistes et féministes. Contrairement aux masculinistes, l’objectif du Collectif n’est pas de nuire aux conditions de travail et d’enseignement au sein de l’IEP de Bordeaux, mais de lutter contre les inégalités et les violences sexistes. Suite aux initiatives du Collectif, la direction de l’IEP a d’ailleurs demandé le changement du nom des équipes sportives qui, depuis des années, étaient « Violleyeurs », « Mi Putes Mi Soumises » et « Pom Putes ».
Nous savons que la tâche est grande pour lutter contre les violences sexistes dans les universités bordelaises. Ainsi, nous demandons le retrait de la plainte afin de pouvoir participer, sans pression, aux débats, aux réflexions et à la mise en place d’une structure inter-universitaire contre le harcèlement sexuel et les violences sexistes sur le campus de Bordeaux ; conditions qui font écho à l’appel du Collectif lancé en février.
Pour que la direction de l’IEP de Bordeaux retire sa plainte, nous avons besoin de votre soutien : signez la pétition (http://www.petitions24.net/appel_a_soutien).
Votre solidarité est déterminante !
Pour nous joindre et nous rejoindre : collectifantisexistebordeaux@gmail.com

• Pétition pour la création de postes Genre (Etudes Féministes) dans toutes les universités
À l’initiative des jeunes chercheurs-ses de l’université de Toulouse 2 Le Mirail et avec le soutien de Madame Yvette Roudy, ministre des Droits de la Femme, présente au Colloque « Femmes, féminisme, recherches, 30 ans après » qui s’est tenu à Toulouse les 14 et 15 décembre 2012, Arpege, Réseau genre de la MSHS-T (http://w3.msh.univ-tlse2.fr/arpege/), a mis en place une pétition à l’attention de la Ministre de l’Enseignement supérieur Geneviève Fioraso, du Ministre de l’Éducation nationale Vincent Peillon et de la Ministre des Droits des femmes Najat Vallaud Belkacem.
"Considérant que la transmission des valeurs d’égalité et des droits des Femmes, la lutte contre les stéréotypes passent par la culture, la recherche et l’enseignement, les soussigné-e-s, en continuité avec la création en 1982 de quatre postes universitaires en Études féministes puis de 2 postes en 1992 et compte tenu du retard considérable de la France en ce domaine, demandent la création d’un poste fléché Genre (Études féministes) pour l’Enseignement supérieur et la recherche dans chaque Université en France".
Nous vous invitons à signer et à faire circuler cette pétition. Pour cela rendez-vous à l’adresse :
http://www.change.org/fr/pétitions/ministères-enseignement-supérieur-éducation-nationale-droits-des-femmes-création-de-postes-genre-etudes-féministes-dans-toutes-les-universités

• Lancement de la revue féministe Comment s’en sortir ?
Le comité de rédaction de la revue Comment S’en Sortir ? (CSS) a le plaisir de vous informer du lancement de cette nouvelle revue : http://commentsensortir.org/
 CSS est une revue internationale de philosophie féministe et de théorie queer basée en France. Elle est composée d’un comité de lecture qui évaluera les contributions à l’aveugle et d’un comité scientifique.
La revue a pour ambition de développer une double perspective féministe et queer sur et dans les champs – disciplinaires ou indisciplinés – de la philosophie, de la théorie politique et des études de genre, mais aussi des études marxistes, des études gaies, lesbiennes et trans, comme des études postcoloniales et culturelles.
CSS publiera, en version multilingue, deux numéros thématiques par an. Le numéro inaugural - "Du côté obscur" - est prévu pour l’automne 2013 et fait l’objet d’un appel à propositions d’articles disponible sur le site dans la rubrique CfP.
 Vous trouverez une présentation plus détaillée de la revue sur notre site internet : http://commentsensortir.org/revue-css/presentation/

• Bourse d’études postdoctorales "Violence sexuelle et santé" (Québec)
L’Équipe Violence Sexuelle et Santé [ÉVISSA], financée par le Fonds québécois de recherche sur la société et la culture, est un regroupement interdisciplinaire de chercheurs ayant des expertises spécifiques et complémentaires, provenant de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), de l’Université de Montréal et de l’Université Laval. Les membres de l’Équipe poursuivent des travaux de recherche visant une compréhension globale du phénomène de la violence sexuelle dans différents contextes de vie (enfance, famille, premières relations amoureuses et couple adulte) au plan de la santé mentale, physique et sexuelle. L’Équipe ÉVISSA offre une bourse d’études postdoctorales aux chercheurs souhaitant poursuivre des travaux s’inscrivant dans les axes de la programmation de recherche : a)
le développement de l’instrumentation et la validation des construits, b) l’analyse des déterminants et c) les trajectoires de résilience et de revictimisation.
Condition d’admissibilité :
. Être titulaire d’un diplôme d’études doctorales dans une discipline pertinente (psychologie, criminologie, service social, sociologie, éducation, santé publique, etc.) depuis moins de trois ans ou en voie d’obtention ;
. Posséder d’excellentes habiletés au plan de l’analyse des données ;
. Démontrer une expérience de recherche et de rédaction d’articles scientifiques dans le domaine lié à la
programmation de l’Équipe.
Conditions de réalisation du stage d’études postdoctorales :
. Le stage d’études postdoctorales est d’une durée de 12 mois à temps plein.
. Le stage doit être réalisé au sein de l’un des laboratoires de l’Équipe ÉVISSA.
. La bourse de 36 000$ peut être cumulée avec toute autre bourse, dans la mesure où le stage se déroule au
sein de l’un des laboratoires de l’Équipe ÉVISSA (UQAM, U. Laval, U. de Montréal).
. Le candidat ou la candidate sélectionné/e s’engage à participer activement aux activités de l’Équipe, à
rédiger un article scientifique lié au projet ainsi qu’à produire au moins une communication scientifique
dans le cadre d’un séminaire, d’un colloque ou d’un congrès.
Présentation du dossier de candidature - Documents exigés :
. Lettre de présentation précisant vos intérêts de recherche et vos motivations à effectuer un stage d’études
postdoctorales au sein de l’équipe ÉVISSA (2 pages) ;
. Description du projet d’études postdoctorales en lien avec la programmation de recherche de l’Équipe ÉVISSA (2 pages) ;
. Résumé de la thèse de doctorat (1 page) ;
. Lettre de recommandation du directeur ou de la directrice de la thèse de doctorat ;
. Copie des publications ou des articles soumis pour publication ;
. Curriculum vitae.
. Relevé de notes du doctorat.
Date limite pour soumettre votre dossier de candidature : 15 avril 2013, 17h00
Faire parvenir votre dossier de candidature à Martine Hébert, Ph. D., département de sexologie, UQAM, par
courriel : hebert.m@uqam.ca ou par la poste : UQAM‐Département de sexologie, C.P. 8888, succ. Centre‐ville,
Montréal, Qc, H3P 3C8

• Martine Kubala, "Le statut des études féministes et des études sur le genre, en France, entre scientificité remise en cause et institutionnalisation difficile"
Mémoire soutenu en janvier 2013 dans le cadre du DIU conseiller, conseillère référent-e égalité femmes/ hommes 2013. Ce mémoire (mention très bien) a été dirigé par Patrick Farges Maître de Conférences à l’Université de Paris III-Sorbonne Nouvelle. Le mémoire sera disponible bientôt à la bibliothèque Marguerite Durand et à l’UPMC, service de la formation continue.
 Résumé :
Il s’agit d’une réflexion philosophique en écho à un débat d’actualité.
Quel intérêt y a-t-il à institutionnaliser les études sur le genre dans l’enseignement ? A partir de la controverse déclenchée par la droite catholique au printemps 2011 lors de la parution des nouveaux manuels de SVT des premières L et ES, nous avons tenus à rappeler, d’une part, combien l’idéologie naturaliste, à travers tout un ensemble de discours constitués (les mythes, la philosophie, la religion, la science mais aussi plus récemment les médias, et d’une manière diffuse et « inconsciente » l’Etat lui-même) est parvenue à imprégner les esprits ; et à montrer, d’autre part, à travers les résultats d’un certain nombre d’études féministes et d’études sur le genre, notamment en anthropologie et en biologie, la portée épistémologique et philosophique de celles-ci : dénaturaliser la nature et remettre en question tout l’ordre du monde.
Martine Kubala est professeure de philosophie dans le Val de Marne.
Contact :
martine.kubala@wanadoo.fr

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5 - EN LIGNE :

• Transposition, n°3, "Musique et théorie queer"
Coordination : Igor Contreras Zubillaga
 La réflexion portant sur l’objet « musique » n’est pas restée à l’écart, donnant lieu à la création de groupes de recherche et à la publication d’ouvrages, d’articles et de thèses abordant des thématiques jusqu’alors relativement peu traitées, voire taboues, ayant souvent trait à la construction des identités sexuelles. D’un point de vue méthodologique, on pourrait affirmer que cette perspective a stimulé un renouvellement théorique récemment intervenu à l’échelle internationale.
http://transposition-revue.org/Musique-et-theorie-queer

• "Retour sur le colloque « Genre et Jeux Vidéo / Gender and Video Games »" Interview avec Fanny Lignon et Mehdi Derfoufi par la revue Contretemps
Les jeux vidéo, en tant qu’objet, et le genre, en tant qu’approche, sont rarement envisagés de façon croisée. Tous deux sont aussi, du point de vue de la recherche, soupçonnés de ne pas être complétement légitimes. Or, à l’heure où les filles jouent de plus en plus, où on s’insurge contre certaines représentations, où on voit sortir dans les bacs des jeux dans lesquels on propose aux filles de devenir maîtresses d’écoles et aux garçons de devenir pompiers, nous nous sommes dit qu’il était peut-être urgent de faire quelque chose.
http://www.contretemps.eu/interviews/retour-sur-colloque-«-genre-jeux-vidéo-gender-and-video-games-»

• Brigitte Gresy et Philippe Georges, "Rapport sur l’égalité entre les filles et les garçons dans les modes d’accueil de la petite enfance", IGAS (Inspection genérale des affaires sociales)
En juin 2012, l’IGAS a été chargée par la ministre en charge des droits des femmes, d’une mission sur le sujet de la socialisation des petites filles et des petits garçons dans le secteur de la petite enfance, dans l’objectif de renforcer, dès le plus jeune âge, l’éducation à l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes. Dans ce cadre, la mission a procédé : à l’analyse des référentiels de formation des professionnel-le-s de la petite enfance et des pratiques des formateurs, à la fois en formation initiale et continue ; à l’analyse des pratiques des professionnel-le-s de la petite enfance ; à l’analyse des livres, de la presse, des jouets destinés aux tout jeunes enfants, ainsi que de la publicité ; au recueil des initiatives des collectivités territoriales et des associations ayant créé des outils de sensibilisation aux stéréotypes et intervenant auprès des professionnels ; à des comparaisons avec d’autres pays de l’Union européenne. Elle propose une action partenariale fondée sur des expérimentations dans des crèches et auprès des parents, un effort mis sur la recherche en ce domaine, sur les formations des professionnel-le-s de la petite enfance et sur des contrats de progrès avec les médias et le secteur des jouets, des vêtements et des livres.
http://www.igas.gouv.fr/spip.php?article306

• Agathe, "Les héroïnes de Miyazaki : représentation physique, personnalité et mise en scène", http://www.lecinemaestpolitique.fr
Cet article propose une esquisse d’analyse de quelques héroïnes japonaises créées par Miyazaki. Celles-ci seront parfois comparées à des héroïnes de Walt Disney, ou à une héroïne française comme Mia (de Mia et le Migou) afin de mieux mettre en relief leurs particularités. Le but est en même temps de donner des pistes de réflexion à tout un chacun pour repérer des stéréotypes de genre et les analyser.
J’analyserai tout d’abord la représentation physique des héroïnes de Miyazaki en parlant de leur visage, de leurs cheveux et de leur apparence. Ensuite j’analyserai leur personnalité et leur caractère, en essayant notamment de déterminer quels sont leurs buts ou leurs rêves. Enfin, je m’attarderai sur la mise en scène des héroïnes et ce qui est implicitement imposé par là au regard des spectateurs/trices.
http://www.lecinemaestpolitique.fr/les-heroines-de-miyasaki-representation-physique-personnalite-et-mise-en-scene/

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6 - PUBLICATIONS :

• Nouvelles Questions Féministes, "Violences contre les femmes", 32/1, Editions Antipodes, 167 pages, 32 chf, 25 €, ISBN 978-2-88901-083-7
Numéro sous la direction de Alice Debauche et Christelle Hamel
Soulevé par mouvement féministe des années 1970, le problème des violences masculines contre les femmes demeure une préoccupation contemporaine. Ces violences constituent une forme de contrôle social des femmes et s’inscrivent dans l’ensemble plus large des inégalités entre les sexes.
Ce numéro réunit des travaux empiriques originaux, traitant de questions au cœur des préoccupations aussi bien académiques que politiques. Ils ont en commun de réinvestir des thèmes déjà largement travaillés par le mouvement féministe des années 1970, en tirant profit de l’institutionnalisation des recherches sur les violences qui ont permis la multiplication des enquêtes quantitatives. Ils interrogent ainsi le lien entre l’appartenance de classe des auteurs de viol et leur comparution devant la justice ; le poids des violences conjugales dans les décisions reproductives – interrompre sa grossesse ou non - ; le lien entre l’orientation sexuelle des femmes et leur exposition aux violences sexuelles ; la prétendue symétrie entre les violences féminines et masculines au sein du couple ; l’écart entre la réalité des fémicides conjugaux et l’image euphémisée du crime passionnel.
A partir de terrains français, italien, états-unien et canadien, ces articles confirment empiriquement ce qui était parfois resté à l’état d’intuition ou d’hypothèse, faute de moyens scientifiques pour les étayer. Ils invitent à penser des politiques publiques innovantes, tant au niveau de la formation des professionnels que de la production de statistiques sur les violences.
http://www.antipodes.ch/nqf/211-nouvelles-questions-feministes-321

• Anne-Emmanuelle Berger, Le Grand Théâtre du Genre. Identités, sexualités et féminisme en Amérique, Belin, 296 p., 22 euros. ISBN 978-2-7011-7500-3
Comment et pourquoi la « drag queen » est-elle devenue la figure iconique d’un certain féminisme contemporain ? D’où vient et que signifie la revendication de « visibilité » qui caractérise les mouvements sociaux contemporains, et particulièrement ceux, divers, des minorités sexuelles ? Qu’arrive-t-il à la « différence sexuelle » quand elle traverse et retraverse l’Atlantique ? De quoi les débats sur la prostitution qui divisent le champ théorique et politique du féminisme depuis plus de trente ans sont-ils le signe ? Quelles relations complexes le féminisme occidental entretient-il avec l’économie et l’idéologie capitalistes ?
Ce sont quelques-unes des questions auxquelles Anne Emmanuelle Berger tente de répondre dans cet essai stimulant, provoqué par les modes de réception de la gender theory en France. Forte de sa connaissance exceptionnelle de la scène intellectuelle et culturelle américaine, l’auteure livre ici une réflexion informée et rigoureuse, iconoclaste et bienveillante à la fois, sur les formes et les enjeux de la théorie du genre contemporaine. Ce faisant, elle éclaire d’un jour inédit ce qu’elle nomme « le tournant queer du féminisme ».
http://www.editions-belin.com/ewb_pages/f/fiche-article-le-grand-theatre-du-genre-21281.php

• Linda Guerry, Le genre de l’immigration et de la naturalisation. L’exemple de Marseille (1918-1940), ENS Editions, 310 p., 26 euros. ISBN-13 978-2-84788-342-8
Alors que les femmes ont toujours constitué une part importante des flux d’immigration en France, la dimension sexuée du phénomène a été très peu étudiée par les historiens. L’entre-deux-guerres, période exceptionnelle d’immigration, méritait qu’on s’y intéresse. Comment représente-t-on les hommes et les femmes immigrants ? L’immigration des femmes est-elle envisagée différemment de celle des hommes ? La France a-t-elle besoin d’une immigration féminine ? Le genre de l’étranger joue-t-il sur son droit au séjour et au travail ? L’accès à la nationalité française est-il équivalent pour les hommes et les femmes étrangers ?
Par l’étude de milliers de dossiers et de sources diverses et originales, l’auteure, qui travaille avec bonheur les jeux d’échelles – du national au local à travers l’exemple marseillais –, analyse avec finesse des représentations, des politiques, des parcours et des pratiques administratives. Remarquable contribution au savoir sur les migrations dans une perspective genrée, ce livre démontre plus largement qu’une analyse intégrant le genre est incontournable pour mieux comprendre la construction des États-nations et des citoyennetés.
http://catalogue-editions.ens-lyon.fr/fr/livre/?GCOI=29021100644000

• Laurence Machet, Stéphanie Ravez et Pascale Sardin, Les Mères et l’autorité. Mythes et réalités, PU de Bordeaux, 464 p, 15 euros. ISBN : 978-2-86781-783-0
En devenant maîtresses de leur contraception, les femmes occidentales ont développé un nouveau rapport à la maternité, désormais envisagée comme voie d’accès privilégiée à la réalisation de soi. Certains s’émeuvent de ce qu’ils considèrent comme une survalorisation néfaste à l’ordre familial et social. Pourtant le maternalisme n’est-il pas un mythe ? L’autorité des mères, tant dans la sphère publique que dans la sphère privée, est-elle vraiment à craindre ? Quels discours se construisent et se déconstruisent dans la relation des mères au pouvoir ? Ce sont ces questions complexes du rapport des mères à l’autorité, que ce soit au sein de la famille ou au regard de la loi et de l’État, que problématise cet ouvrage. La notion d’autorité maternelle y fait l’objet de multiples redé-finitions, au gré des approches et des partis pris.
http://pub.u-bordeaux3.fr/index.php/nouveautes/meres-et-l-autorite-les-mythes-et-realites-1.html

• Ann Laura Stoler, La chair de l’empire. Savoirs intimes et pouvoirs raciaux en régime colonial, La Découverte, 400 p., 26 euros. ISBN : 9782707175595
« L’homme reste homme tant qu’il est sous le regard d’une femme de sa race. » Dans les colonies, cette phrase n’a rien d’un paisible constat. Comme le montre avec force l’historienne et anthropologue états-unienne Ann Laura Stoler, c’est une injonction qui trahit une inquiétude, inséparablement raciale et sexuelle, sur l’ordre du monde colonial.
Du ventre des maîtresses au sein des nourrices, l’Empire (qu’il soit français, britannique, néerlandais, ou autre, en Afrique, en Asie et ailleurs) est obsédé par la police de l’intimité : il régule les relations sexuelles, entre prostitution, concubinage et mariage, en même temps que la reconnaissance des enfants métis et l’éducation des enfants blancs. Car, au moins autant que des « autres » racialisés, c’est bien de « blanchité » qu’il s’agit.
Mais ce que le colon savait, les études coloniales l’avaient oublié. Telle est la leçon coloniale que nous offre Ann Laura Stoler, relisant la biopolitique selon Michel Foucault à la lumière crue de l’Empire : les savoirs sexuels du colonisateur sont aussi des pouvoirs raciaux, tant la mise en ordre est également un rappel à l’ordre.
Cet ouvrage déjà classique participe d’un renouveau des études coloniales, qui nous invite à penser ensemble le colonisateur et le colonisé, mais aussi la métropole et l’outre-mer. Ainsi, sa traduction aujourd’hui en français ne nous parle pas seulement d’ailleurs - mais pas uniquement non plus d’hier : si notre présent est travaillé par l’histoire, c’est que les « débris d’empire » continuent de joncher notre actualité.
http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-La_chair_de_l_empire-9782707175595.html

• Nicole Cadène, “Mon énigme éternel”. Marie-Edmée…, une jeune fille française sous le Second Empire, PU de Provence, 370 p., 28 euros. ISBN : 978-2-85399-850-5
Née dans une époque où les normes de genre sont particulièrement rigides, élevée dans un milieu militaire, catholique et provincial qui ne laisse aux individus qu’une infime marge de négociation, l’artiste et diariste lorraine Marie-Edmée  Pau (1845-1871) éprouve avec intensité la contrainte qu’exerce la société du Second Empire sur les jeunes filles, sur leur destinée et sur leur corps. Son journal, commencé à l’âge de quatorze ans, poursuivi jusqu’à sa mort à vingt-cinq ans pendant la guerre de 1870, remarquable tant par sa qualité littéraire que par l’acuité du regard que la diariste pose sur elle-même, sur son environnement et sur son temps, illustre la difficulté pour une femme à s’imposer comme artiste, à accéder à la gloire ou simplement à la liberté. Marie‑Edmée dresse un réquisitoire contre la condition féminine. Pourquoi confiner les femmes dans un cadre étriqué et mesquin ? Pourquoi les exclure de la vie publique, leur «  interdire tout ce qu’il y a de grand dans l’emploi des forces humaines  » ? Le mariage lui apparaît comme «  un labyrinthe sans clé  ». «  Je suis mon énigme éternel [sic]  » note-t-elle ailleurs, laissant deviner, par le biais de cet accord fautif, un malaise plus profond. Comment cette créature singulière, intransigeante et passionnée a-t-elle pu être érigée par la suite en modèle de la jeune fille catholique, pétrie de modestie et de soumission ? Analysé au prisme du genre dans une perspective micro-historique, croisé avec de nombreuses sources écrites et iconographiques, le journal de Marie-Edmée se révèle comme un observatoire privilégié pour interroger les identités sexuées.
http://sites.univ-provence.fr/w3pup/show.php?ident=1119

• John Stoltenberg, Refuser d’être un homme. Pour en finir avec la virilité (ouvrage traduit par Martin Dufresne, Yeun L-Y et Mickaël Merlet), Editions Syllepse, 320 p., 22 euros. ISBN : 978-2-84950-381-2
Depuis sa publication en 1989 (New York, Routledge), Refuser d’être un homme est devenu un classique dans les études de genre, largement cité dans les ou- vrages de référence.
John Stoltenberg déconstruit l’identité masculine comme un rapport social et trouve dans cette analyse les raisons de penser son changement. L’ouvrage aborde successivement la question de l’identité sexuelle masculine, de la pornographie et de la suprématie masculine et enfin la question du militantisme féministe et de l’identité sexuelle masculine.
Le titre provocateur du livre interpelle tous les hommes qui s’interrogent sur leur identité et les rapports de genre dominants dans la société. À ceux-là, ce livre ouvre l’espoir d’un changement possible basé sur le consentement, la réciprocité et le respect dans les relations entre les hommes et les femmes. Les hommes ont le choix, nous dit John Stoltenberg, ils peuvent refuser l’identité masculine dominante.
http://www.syllepse.net/syllepse_images/divers/fiche.stoltenberg3.pdf

• Politique et Sociétés, "Sexualité et politique en francophonie", mars 2013 (vol. 31, n°2, daté de 2012). ISSN : 1203-9438
Sous la direction de David Paternotte et Bruno Perreau
Sommaire :
> David Paternotte et Bruno Perreau. "Sexualité et politique en francophonie : état des lieux et perspectives de recherche"
> Véronique Mottier. "État et contrôle de la sexualité reproductive : l’exemple des politiques eugénistes dans les démocraties libérales (Suisse, Suède et Royaume-Uni)"
> Isabelle Engeli et Marta Roca i Escoda. "Le mariage à l’épreuve : les défis du partenariat de même sexe et de la procréation médicalement assistée en Suisse"
> Audrey L’Espérance. "Quand la justice tisse des liens : la (re)construction de la filiation dans les décisions portant sur la procréation assistée au Canada"
> David Paternotte. "La juridification ou le droit comme matrice de l’action collective : la revendication du droit au mariage entre personnes du même sexe"
> Christophe Broqua. "Les formes sociales de l’homosexualité masculine à Bamako dans une perspective comparée : entre tactiques et mobilisations collectives"
http://www.erudit.org/revue/ps/2012/v31/n2/index.html

• Ariane Bayle, Florence Fix (dir.), Rire et émancipation féminine, L’Harmattan, 196 p., 20 euros. ISBN : 978-2-336-00870-7
Rassemblant des sujets aussi résolument variés que la comédie gréco-latine, le vaudeville, ou le journal de Bridget Jones, ce volume considère la manière dont la littérature peut dire l’émancipation féminine du point de vue décalé qu’est le rire. Le rire permet une mobilité des identifications, une reconfiguration des groupes et une recomposition de cet "autre", et devient dès lors une arme subversive : on peut rire de soi, des stéréotypes du féminin, rire contre les hommes ou contre les autres femmes.
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=39787

• Sophie Retif, Logiques de genre dans l’engagement associatif ; carrières et pratiques militantes dans des associations revendicatrices, Dalloz, 500 p., 50 euros. ISBN : 9782247126170
Thèse pour le doctorat en science politique de l’Institut d’Études Politiques de Paris présentée et soutenue sous le titre Genre et engagement associatif. Carrières et pratiques militantes dans six associations françaises et portugaises. [...] Tout espace social où s’organisent des rapports de genre apporte à leur structuration sa contribution propre. Cela veut dire qu’il faut ici prendre au sérieux les idéologies, les croyances comme affectant les anticipations et comportements ouverts aux femmes et hommes au sein des associations. (...) Ici encore, avec ce confort de lecture qui consiste à offrir des analyses stimulantes et bien construites sans les hérisser d’une envahissante signalétique théorique, Sophie Rétif met en oeuvre les fondamentaux d’une analyse de genre intelligente.
http://librairie-dalloz.com/9782247126170

• Paula Dumont, Les convictions de Colette. Histoire, politique, guerre, condition des femmes, L’Harmattan, 280 p., 29 euros. ISBN : 978-2-336-00320-7
Contrairement aux idées reçues, Colette est avant tout une femme cultivée qui a été élevée dans l’esprit des Lumières par des parents républicains et libres-penseurs. On retrouve une opposition fondamentale entre les deux sexes tout au long de son oeuvre qui traite de la condition féminine. Les principaux sujets abordés sont l’avortement, la prostitution, l’inceste, le lesbianisme, l’initiation à la sexualité et l’emprise de l’homme sur la femme.
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=38738

• Chronique féministe, "Viols et mémoire en Amérique latine", n° 110 (décembre 2012), Bruxelles, février 2013, 7,50 euros.
Ce numéro de Chronique féministe est consacré à la mémoire collective des femmes au regard des exactions et violences sexuelles qui furent commises à leur encontre par les forces armées et les groupes para-militaires durant les dictatures argentine (1976- 1983), chilienne (1973-1990) et uruguayenne (1973-1984). Les violations des droits humains des hommes et des femmes eurent lieu également dans d’autres pays latino-américains, que ce soit du fait des dictatures militaires, des guérillas ou des narco-trafiquants. Notre intention n’est pas d’envisager l’ensemble de ces cas. Si leur intérêt ne fait pas de doute, les dimensions d’un numéro de Chronique féministe n’y suffiraient pas. Mais il nous a semblé important de faire connaître en Belgique les analyses de Latino- américaines, qui émergent et se développent depuis la décennie deux mille, à propos d’un passé pas si lointain auquel des Belges, femmes et hommes de gauche, des démocrates, furent particulièrement sensibles. La Belgique fut l’un des pays occidentaux où Argentins, Chiliens et Yruguayens poursuivis par les dictatures militaires trouvèrent accueil.
http://www.universitedesfemmes.be/052_chronique-feministe.php?idchro=96


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