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Journée Gradiva

Les paradigmes Masculin / Féminin à l’œuvre dans les œuvres

1er juin - Paris


Date de mise en ligne : [13-05-2013]



Mots-clés : masculin | féminin


Journée organisée dans le cadre des séances "Les paradigmes Masculin / Féminin sont-ils encore utiles ?" du Séminaire Gradiva – Créations au féminin

Samedi 1er juin 2013 à 9h00
Institut d’études ibériques et latino-américaines-Salle Delpy
31 rue Gay-Lussac, 75005 Paris

Séminaire 3 :

Lors des dernières séances consacrées à la question Les paradigmes Masculin / Féminin sont-ils encore utiles aujourd’hui ?, les problématiques abordées ont essentiellement porté sur la validité de la notion de paradigme appliquée au Masculin/Féminin, sur les manifestations, les formes et les contestations de ces paradigmes dans les créations, notamment dans les créations des femmes. Les incompatibilités, mais aussi les points de rencontre et d’activation mutuelle entre le concept de genre (gender) et les paradigmes du masculin et du féminin ont été envisagés et ont donné lieu à des propositions théoriques permettant de maintenir le masculin et le féminin sans pour autant les figer l’un et l’autre dans un essentialisme déterministe. Leur « utilité » théorique s’est avérée essentielle en particulier dans le domaine de l’analyse des œuvres de créatrices bousculant les canons esthétiques et, plus largement, « les règles de l’art » dans l’acception que Pierre Bourdieu a pu en proposer ; cette utilité s’est également imposée au travers de l’engagement dans « la chose publique » de ces mêmes œuvres et de leurs auteures.

C’est précisément cette « praxis » qui a fait l’objet des études, analyses et réflexions présentées lors du deuxième séminaire. Les paradigmes Masculin/Féminin ont été envisagés en tant qu’ils sont à la fois objets et acteurs, mais aussi enjeux et « outils » de bouleversements, de mutations sociétales profondes : engagement politique, implication dans l’actualité la plus immédiate, insertion, volontaire ou pas, dans les espaces marqués par l’affrontement belliqueux, démontage et dénonciation des codes de la sexualité sont quelques exemples des champs où ces paradigmes se rendent « utiles » comme autant de formes d’un positionnement, d’une prise de position politique.

S’impose alors d’explorer de façon plus approfondie l’utilité théorique de ces paradigmes dans le champ des créations. Peut-on les utiliser pour lire, voir, écouter les œuvres ? Qu’implique leur utilisation dans nos approches des œuvres alors même que ces dernières s’emploient à déstabiliser, à remettre en question le fonctionnement convenu, normé et naturalisé de ces paradigmes ? Dans quelle mesure, enfin, ces créations peuvent-elles générer, produire, faire sourdre d’elles-mêmes des fondements théoriques du masculin et du féminin ? Considérer le texte en tant que structure travaillée entre les lignes, de l’intérieur, par une pensée du féminin et du masculin n’est pas sans rappeler les propositions de Michèle Ramond qui, dans un des textes fondateurs de l’association « Gradiva-Créations au féminin », formula la nécessité d’une véritable « archéologie théorique » des créations des femmes, d’une fouille archéologique susceptible de saisir cet « impensé théorique » du féminin, latent dans les textes des femmes.

Les approches analytiques des œuvres permettront alors de compléter notre approche des paradigmes Masculin/Féminin, de juger de leur pertinence et de leur utilité en tant que paradigmes, de leur vitalité et de leur fécondité en tant que fondements silencieux, mais signifiants et significatifs de l’œuvre. Elles nous amèneront également à nous intéresser à cette instance productrice de l’œuvre qu’est l’artiste : comment ces paradigmes à l’œuvre dans les œuvres interfèrent-ils avec la figure de l’auteur.e ? Comment sont-ils alimentés, ou au contraire invalidés, par cette figure ?

Programme :

. 9h00-9h30 : Accueil des participants - Ouverture de la journée
. 9h30-10h30 : Marie-Édith Cypris, Paradigmes masculin/féminin. De la manipulation à l’obsolescence, aux occasions apparaissantes de l’utilité de repenser le masculin/féminin.

Échanges avec le public

. 10h30-11h00 : Séverine Hettinger, Vidéo, dessin, être fille et devenir artiste : enjeux, féminisme(s). Y a-t-il des pratiques dites féminines ?
. 11h00-11h30 : Violaine Vielmas, Ariane Mnouchkine, une pensée féministe en scène : d’une prise de conscience féministe à sa transposition scénique.
. 11h30-11h45 : Béatrice Rodriguez, A propos de Quant au féminin.

Débat général

Hommage à Michèle Ramond

Buffet offert

. 14h30-15h30 : Clara Janés, Las ecuaciones de la poesía.
. 15h30 - 16h00 : Michèle Ramond, Je voudrais faire un livre bien en tous genres.

Débat-Pause

. 16h30-17h00 : Fátima Rodríguez, Altérité-latéralité : autour de la photographie d’Alberto García Alix.
. 17h00-17h30 : Nadia Mékouar-Hertzberg, L’impossible profondeur du moi féminin en littérature.

Débat général et perspectives

Contacts :

michele.ramond@gmail.com
nadia.mekouar-hertzberg@univ-pau.fr

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