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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
• "Genre et citoyenneté", 5-6 février, Paris
• "Biotechnologies et travail reproductif. Une perspective transnationale", 6 février, Lyon
• "Féminismes en résistance", 6 février, Paris
• "Genre et excellence dans la monde académique", 5 mars, Bruxelles
• "Homosexualité et religions monothéistes", 16-17 mars, Paris
2 - SÉMINAIRES :
• "La mise en forme (médiatique) du corps politique des femmes", Paris
• "Genre et politique", Bruxelles
• "Études féministes des sciences", Lausanne
• Isabelle Clair, "Les figures de la « pute » et du « pédé » : les normes de genre dans la jeunesse", 3 février, Paris Descartes
• "Dynamiques du genre en Afrique", 5 février, Paris Mahler
• Mehdi Derfoufi, "Omar Sharif, le Prince inquiet de nos désirs. Fabrication et mises en scène d’une masculinité arabe postcoloniale", 6 février, Paris INHA
• "Raewyn Connell, Masculinités. Enjeux sociaux de l’hégémonie", 7 février, Paris
• Cynthia Kraus, "Genre et traduction", 9 février, Paris Diderot
• "Langage et linguistique", 10 février, Paris MIE
• Martine Reid, Réticences et résistances ou l’histoire littéraire revisitée", 10 février, Angers
• Cécilia Germain, "L’expérience sérielle des adolescents : d’une initiation à la grammaire amoureuse à l’analyse de sa propre expérience", 12 février, Paris MIE
• "Genre, mobilités, spatialités", 12 février, Paris France
• Geneviève Fraisse, "Les excès du genre. Concept, image, nudité", 12 février, Bordeaux
• "Genre et traditions religieuses", Genève
3 - APPELS À CONTRIBUTIONS :
• Avant le 1er février 2015, "Parentés contemporaines", Journal des Anthropologues
• Avant le 20 février, "Où sont les femmes dans un monde arabe en plein bouleversement ? Chercheur/es et activistes débattent de la dimension de genre dans les conflits régionaux actuels", Beyrouth
• Avant le 25 février, "Recherches en sciences sociales sur la sexualité", Saint-Quentin-en-Yvelines
• Avant le 1er mars, "Regards croisés France-Espagne : mouvements féministes et création audiovisuelle. Années 1970-1980", Paris
• Avant le 16 mars, "Âges de vie, genre et temporalités sociales", revue Enfances Familles Générations
• Avant le 15 avril, "Body-builders", revue Envers
• Avant le 15 avril, "Le corps masculin déplacé. L’épreuve de la migration dans la littérature arabe moderne", Nancy
• Avant le 30 avril, "Péguy et les femmes", Lyon 2
• Avant le 2 mars, "Trans/Feminisms", Transgender Studies Quarterly
• Avant le 13 mars, "Feminist Futures : Critical Engagements with the Fourth Wave", Londres
4 - EN LIGNE :
• CNRS, "Rapport sur les recherches sur le genre et/ou les femmes en France"
• Entretien avec Beverley Skeggs, "Se demander où se situe le féminisme, plutôt que d’asséner ce qu’il est", terrainsdeluttes
• Genre, sexualité & société, "Sexonomie"
• Recherches en danse, "Perspectives genrées sur les femmes dans l’histoire de la danse"
• Bell Hooks, Sororité : la solidarité politique entre les femmes (1984)
• Ibrahima Bâ, "Figures de femme dans le théâtre francophone d’Afrique noire"
• Sharmila Rudrappa, "Les gestatrices indiennes ne sont pas des victimes"
• Actes du colloque "Manuels scolaires, genre et égalité" du 2 juillet 2014
• Gender Social Sciences Most Read, Routledge Gender journals
5 - PUBLICATIONS :
• Recherches féminines, "Où en sommes-nous avec le féminisme en art ?"
• Alban Jacquemart, Les hommes dans les mouvements féministes. Socio-histoire d’un engagement improbable
• Frédéric Chauvaud, François Dubasque, Pierre Rossignol et Louis Vibrac (dir.), Les vies d’André Léo. Romancière, féministe et communarde
• Delphine Gardey, Le Linge du Palais-Bourbon. Corps, matérialité et genre du politique à l’ère démocratique
• Lisa Anteby-Yemini (dir.), Juives et musulmanes. Genre et religion en négociation
• Maud Navarre, Devenir élue. Genre et carrière politique
• Barbara Ehrenreich, Deirdre English, Sorcières, sages-femmes et infirmières. Une histoire des femmes soignantes
• Karine Espineira, Médiacultures : la transidentité en télévision. Une recherche menée sur un corpus de l’INA (1946-2010)
• Christiane Connan-Pintado (dir.), Etre une fille, un garçon dans la littérature pour la jeunesse. France 1945-2012
• Daryl M. Hafter, Nina Kushner (éd.), Women and Work in Eighteenth-Century France
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1 - COLLOQUES :
• "Genre et citoyenneté"
VIIIe Rencontre européenne d’analyse des sociétés politiques
5-6 février 2015, Paris
Présentation :
Longtemps cantonné à la thématique de la place des femmes dans le développement, le rapport des genres à celui-ci se présente aujourd’hui sous un jour plus complexe, à la lumière de nouvelles recherches, mais aussi à celle de l’actualité internationale. C’est bel et bien la question de la capacité civique et économique qui est désormais posée, celle de la subalternité sociale, et non seulement celle du développement entendu de manière abstraite. En outre, la problématique ne se limite plus aux seules femmes et implique la recomposition des catégories du genre, ainsi que les possibilités d’accès des jeunes hommes à la sexualité et au statut matrimonial.
[...]
Programme et infos complètes :
http://www.fasopo.org/sites/default/files/05_0602015.pdf
Inscription obligatoire :
fasopo2@yahoo.fr
• "Biotechnologies et travail reproductif. Une perspective transnationale"
Journée d’études autour du n° 56 des Cahiers du genre coordonné par Ilana LÖWY, Virginie ROZÉE, Laurence TAIN
Vendredi 6 février 2015
de 9h30 à 16h30 ISH ‐ Salle Marc Bloch 14 avenue Berthelot 69007 Lyon
Présentation :
Le ‘travail reproductif’ désigne ici l’ensemble des activités liées à la fabrication d’enfant par le biais des biotechnologies dans le contexte actuel de mondialisation. Ce numéro interroge sous cet angle les incidences des nouvelles techniques reproductives sur la vie des femmes et le système de genre.
Infos et programme :
http://www.univ-lyon2.fr/actualite/actualites-scientifiques/biotechnologies-et-travail-reproductif-une-perspective-transnationale-615564.kjsp?RH=WWW602
• "Féminismes en résistance"
Journée organisée dans le cadre du séminaire Femmes et engagement.
Responsables :
Karine Bergès, Maîtresse de conférences en civilisation espagnole, chargée de mission Egalité femmes-hommes, Université de Cergy-Pontoise, laboratoire Civilisations et Identités Culturelles Comparées, karine.berges@u-cergy.fr
Alexandrine Guyard-Nedelec, Maîtresse de conférences en civilisation britannique Université Paris 1 Panthéon – Sorbonne, UMR de droit comparé (Université Paris 1/CNRS – UMR 8103), alexandrine.guyard-nedelec@univ-paris1.fr
6 février 2015
Site Paris 1 Panhéon-Sorbonne, 9 Rue Malher, 4ème ardt, Métro St Paul, Paris. Salle 409, 4e étage – UMR de droit comparé
Présentation :
Cette journée a pour objectif de penser les féminismes autonomes dans un contexte de mondialisation néolibérale : en croisant l’histoire des mouvements autonomes et les modalités d’action des activistes autonomes elles-mêmes dans des contextes nationaux divers (Europe, Amérique latine), nous nous attacherons à définir les concepts de l’autonomie et de la résistance à l’aune des travaux produits au cours des dernières années, et notamment ceux de Jules Falquet. Malgré la complexité des féminismes autonomes, leur caractère minoritaire et leur faible visibilité, cette journée d’étude ambitionne de rendre compte de leur diversité, des voix contre-hégémoniques qui les composent, des clivages qui les traversent, des stratégies qui les animent, des héritages dont ils se revendiquent et des critiques et résistances qu’ils opposent à l’égard du féminisme institutionnel et onusien. Qu’ils soient le fait de petits collectifs organisés, d’activistes dissidentes et/ou de théoriciennes féministes radicales, nous tenterons de mettre en lumière leurs assises théoriques et leurs praxis féministes marquées du sceau de la contestation et de la subversion, des utopies libertaires (autogestion, autonomie, action collective), de l’imbrication des luttes (de race, de classe, de sexe) et des alliances nouées pour lutter, depuis l’espace des marges, contre le patriarcat, l’hétéronormativité, le racisme et le capitalisme.
Programme :
Matinée
. 9h15 : Accueil
. 9h30-10h30 : Conférence d’ouverture par Jules Falquet (MCF-HDR en sociologie, Université Paris Diderot – Paris 7) : « Autonomies féministes et lesbiennes en France, en Amérique Latine et aux Caraïbes : "histoires, actualités, défis" »
. 10h30-10h45 : pause
. 10h45-11h15 : Estelle Fisson (diplômée d’un master recherche en sociologie politique à Sciences-Po Paris) : « Entre subversion et reproduction de la domination : les ambigüités du féminisme autonome de Mujeres Creando (Bolivie) »
. 11h15-11h45 : Karine Bergès (MCF en civilisation espagnole, Université de Cergy-Pontoise) : « La révolution sera féministe ou ne sera pas ! » : les féminismes autonomes espagnols en résistance.
. 11h45-12h15 : Edith Gaillard (ATER et docteure en sociologie, Université de Bretagne Occidentale, Brest) : « Des féministes, autonomes et libertaires, ou comment remettre en question l’ordre social par des pratiques de squat ? »
. 12h15-13h : Discussion
. 13h-14h30 : Pause repas
Après-midi
. 14h30-15h00 : Laura Peyratout (militante féministe) : « Monique Wittig et le féministe matérialiste »
. 15h-15h30 : Caroline Goldblum (doctorante en Histoire, Université de Toulouse – Le Mirail) : « Françoise d’Eaubonne (1920-2005) : auteure, féministe et figure du mouvement autonome français »
. 15h30-16h : Karine Soleine Espineira (docteure en Sciences de l’information et de la Communication, associée au LIRCES, Université de Nice-Sophia Antipolis) : « Transféminisme : politique des alliances et résistances ».
. 16h-17h : Discussion
http://www.u-cergy.fr/fr/laboratoires/labo-cicc/seminaires/femmes-et-engagement.html
• "Genre et excellence dans la monde académique"
Dans le cadre du cycle de conférences "Femmes et universités"
Jeudi 5 mars 2015
De 9h à 13h
ULB - Salle Dupréel - Bâtiment S - 44, avenue Jeanne 1050 Bruxelles
Présentation :
Le monde académique en Europe sous-utilise une part importante de son potentiel intellectuel et de sa capacité de recherche, à savoir celle des femmes. Des recherches récentes montrent que de nombreux mécanismes prévalant dans les pratiques de recrutement et de nomination des chercheurs sont désavantageux pour la carrière des femmes universitaires. Ces mécanismes comprennent notamment le gatekeeping, la dominance masculine dans les réseaux universitaires et la définition de l’excellence scientifique. Les travaux de Marieke van den Brink, Alison Woodward, Farinaz Fassa et Christine Wennerås contestent la neutralité des processus d’évaluation de l’excellence académique et de la méritocratie. Elles montrent que des biais sexistes existent aux différents stades de progression de la carrière académique.
Programme :
9h : accueil et ouverture
9h15 : Didier Viviers, Rector de l’ULB, Les politiques de genre à l’ULB
9h45 : Introduction, Danièle Meulders, ULB, DULBEA
> Christine Wennerås, Université de Gôteborg :
Népotism and Sexism in Peer-Reveiw : The aftermath
> Marieke van den Brink, Radboud University Nijmegen : Gender practices in the construction of academic excellence
> Farinaz Fassa, Université de Lausanne :
Quand le genre interroge les critères de l’excellence scientific
> Allison Woodward, Vrije Universiteit Brussel : The European Research landscape : the challenges for gender
Conclusions par Pascale Vielle, Université de Louvain (CIRTES) et Nicole Dewandre, membre du CA de l’ULB et Commission Européenne - DG Réseaux de communication, contenu et technologies
Inscription gratuite :
rachida.buziarsist@ulb.ac.be
• "Homosexualité et religions monothéistes"
Colloque international organisé par Transferts critiques et dynamique des savoirs (EA1569, Université Paris 8), le Centre d’études interdisciplinaires des faits religieux (UMR 8216, CNRS/EHESS), le Centre d’études féminines et d’études de Genre (Université Paris 8), le Laboratoire d’Etudes de Genre et de Sexualité (UMR 8328, CNRS/Université Paris 8) et le Groupe Sociétés, Religions, Laïcité (CNRS/EPHE)
16 et 17 mars 2015
Université Paris 8 Batiment D Amphi D001 - 2 rue de la liberté
Saint-Denis, France (93526)
EHESS, Amphithéâtre François Furet - 105 boulevard Raspail
Paris, France (75006)
Présentation :
On trouve, au sein des trois grands monothéismes, des mouvements, qui souhaitent reconsidérer la vision traditionnelle du genre et de la sexualité afin de pleinement inclure les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transsexuelles (LGBT). Ces mouvements sont apparus depuis plusieurs décennies dans le monde anglophone mais aussi, plus récemment, dans d’autres aires linguistiques et culturelles, dont la France. Ils cherchent à montrer le caractère légitime, d’un point de vue chrétien, juif ou musulman, d’une relecture de la tradition religieuse. Ce colloque propose un état des lieux de ces mouvements, des processus et ressources sur lesquels ils s’appuient ainsi que des résistances auxquelles ils se heurtent.
Programme et infos :
http://ceifr.ehess.fr/index.php?1357
Inscription avant le 25 février
Contact :
gross [at] ehess [dot] fr
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2 - SÉMINAIRES :
• "La mise en forme (médiatique) du corps politique des femmes"
Atelier TEPSIS Parité Acte III, dans le cadre de l’axe de recherche « Économie des biens symboliques : production, circulation, appropriation" du CESSP
Présentation :
La mise en forme (médiatique) du corps politique des femmes
Le séminaire de l’axe de recherché “Économie des bien symboliques : production, circulation appropriation” sera consacrée à la mise en forme du corps politique des femmes. Cette thématique est en lien avec l’atelier TEPSIS “Parité Acte III” et vise à produire des cadres d’analyse de production journalistique des stéréotypes sociaux de sexes dans l’espace politique. Le but du séminaire est d’aider à réfléchir à partir de travaux de recherche issus de traditions disciplinaires différentes à la construction de ces stéréotypes médiatiques et à leur conséquences sur la définition des rôles politiques et sociaux.
Programme :
27 Janvier 2015
13h30-15h30
Autour du livre de Bibia Pavard, Si je veux, quand je veux. Contraception et avortement dans la société française (1956-1979), Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2012.
Salle du CESSP, Université Paris 1, 14 rue Cujas, 75005 Paris, Escalier N – 3e étage
10 Mars 2015
15h00-17h00
Autour du livre de Nelly Quemener, Le pouvoir de l’humour, Paris, Armand Colin Ina, 2014
Salle du CESSP, Université Paris 1, 14 rue Cujas, 75005 Paris, Escalier N – 3e étage
3 avril 2015
14h00-17h00
Autour des livres :
Béatrice Damian Gaillard, Sandry Montanola et Aurélie Olivési. Assignation de genre dans les médias,Attentes, Perturbation, Reconfigurations, Rennes, PUR, 2014
Aurélie Olivési, Implicitement sexiste, Toulouse, Presse Universitaire de Toulouse, 2012
Salle du CESSP, Université Paris 1, 14 rue Cujas, 75005 Paris, Escalier N – 3e étage
14 avril 2015
15h00-17h00
Autour du livre de Sandra Verra Zambrano, L’emprise du journalisme échotier. Les professionnels de la politique dans la presse consacrée aux espaces privés des célébrités (1945-2008), Paris, Institut Universitaire Varenne, 2013
Salle du CESSP, Université Paris 1, 14 rue Cujas, 75005 Paris, Escalier N – 3e étage
19 Juin 2015
14h00-16h00
Autour du livre de Fanny Bugnon "Les "amazones" de la terreur. Essai sur la violence politique des femmes de la Fraction Armée rouge à Action directe", Payot, 2015 (à paraître en mars 2015).
Salle du CESSP, Université Paris 1, 14 rue Cujas, 75005 Paris, Escalier N – 3e étage
Contact :
sandrine.leveque882@orange.fr
• "Genre et politique"
Séminaire de l’association belge francophone de sciences politiques (ABSP)
Séances a lieu de 18 à 20h à l’Institut de Sociologie de l’ULB.
Avenue Jeanne, 44 – 1050 Bruxelles
Programme :
23 mars
18-20h, Salle Henri Janne, Bruxelles
"The symbolic representation of gender : a discursive approach"
Emanuela Lombardo (Universidad Complutense de Madrid)
Petra Meier (Universiteit Antwerpen)
Abstract :
What is symbolic representation ? Why should (feminist) political science engage more with it ? In the book The Symbolic Representation of Gender. A Discursive Approach, Emanuela Lombardo and Petra Meier explore the symbolic dimension of political representation, which has received far less attention over the course of the last decades than descriptive and substantive representation, arguing that it deserves a thorough analysis in itself. They build upon Pitkin’s seminal work on ‘The Concept of Representation’ (1967), but underline the constructed nature of the symbol – thus agent – in symbolic representation. Adding a discursive approach to this understanding of the symbol, the authors develop throughout the book how symbolic representation contributes to the shaping of social identities, to their legitimization and the delegitimization of others, and thereby open the way to politically control social subjects. Based on this understanding of symbolic representation the authors analyze how symbolic representation relates to and interacts with descriptive and substantive representation in the second part of the book.
29 avril
18-20h, Salle Doucy
" Passé et présent du mouvement des femmes au Guatemala"
Leticia Bendelac Gordon (Université Complutense de Madrid)
Discutante : Bérengère Marques-Pereira (ULB)
Résumé :
La formation du Mouvement des Femmes au Guatemala a été marquée par le contexte sociopolitique du pays, à savoir une période de guerre civile, un processus de paix entre les acteurs militaires, la guerrilla avec une participation de la société civile et la consolidation du Guatemala en tant que pays prioritaire pour certains donateurs internationaux.
Dans ce contexte, une attention particulière sera portée à la configuration du mouvement des femmes. Plus précisément, l’objectif est de déterminer la forme que le mouvement acquiert en fonction du sentiment d’exclusion de la vie politique des femmes et l’analyse des réponses pratiques formulées par le collectif féminin.
6 mai
18-20h, Salle Henri Janne
"Le démentèlement de la politique européenne d’égalité entre les femmes et les hommes. Vers une action publique symbolique ?"
Sophie Jacquot (Sciences Po Paris)
Discutante : Bérengère Marques-Pereira
Résumé :
L’Union européenne est considérée comme un des systèmes politiques les plus progressistes du monde en ce qui concerne la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes. La politique européenne visant à lutter contre les inégalités de genre est souvent considérée comme « exceptionnelle ».
Basé sur une enquête de plus de dix ans, L’égalité au nom du marché ? présente une lecture des transformations de la politique européenne d’égalité entre les femmes et les hommes sur le long-terme, analyse les mécanismes de construction, de consolidation puis de déconstruction de l’« exceptionnalité » de l’action européenne dans ce domaine. Cet ouvrage envisage l’impact de la crise économique sur l’action européenne en faveur de la lutte contre les inégalités et s’interroge sur les effets de son démantèlement en cours, y compris sur les mobilisations féministes au niveau européen.
8 mai
12h-14h, la salle sera précisée ultérieurement
"De la citoyenneté au pouvoir populaire au Vénézuela : une transformation favorable au pouvoir des femmes en politique"
Jessica Brandler (Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3)
Résumé :
L’arrivée au pouvoir de l’ancien président Hugo Chávez est synonyme d’ébullition mais aussi de participation politique, au Venezuela. Le pays change de régime politique et adopte dans la Constitution de 1999 le projet de démocratie participative et protagónica, dont le protagoniste serait le peuple. La centralité des Conseils Communaux dans la politique de la participation vénézuélienne permet de valoriser les « territoires quotidiens » comme niveau d’action et comme espaces investis par des acteurs précis, majoritairement des femmes. Dans cette présentation il s’agira de se demander en quoi le « pouvoir populaire » du socialisme du XXIème siècle quitte le registre de la citoyenneté de l’Etat libéral, créée par et pour les hommes, pour valoriser et s’inspirer des compétences et des pratiques des femmes en politique ? Avec la mise en place des Conseils Communaux, l’effondrement de la division Etat-société permet de reconnaître le caractère politique de l’action locale des femmes. Mais, elle pose également la question de l’affiliation partisane dans l’engagement politique et, paradoxalement, de l’autodétermination du pouvoir qu’elle permet aussi.
Contact :
Sophie van der Dussen, svddusse@ulb.ac.be
• "Études féministes des sciences"
Institut universitaire d’histoire de la médecine et de la santé publique (IUHMSP), Lausanne, à l’Avenue de Provence 82 (arrêt du M1 - Malley).
Les séances auront lieu dans la salle de réunion de la bibliothèque.
En continuation d’une première séance organisée en novembre à Genève autour des travaux de Prof. Christine Hauskeller et de la philosophie féministe des sciences, nous avons le plaisir de vous inviter à deux autres séances de lectures et discussions autour des études féministes des sciences, qui auront cette fois lieu à Lausanne.
Pour information ou rappel, cette série de séances de lectures, ouverte à toute personne intéressée, permet notamment de préparer des journées d’études doctorales autour des feminist science studies qui auront lieu du 1er au 3 juin 2015 au Château de Bossey (Vaud, Suisse) et qui sont organisées par Stéphanie Pache (UNIL/CHUV - IUHMSP et Labso - stephanie.pache@gmail.com) et Laura Piccand (UNIGE - Etudes genre // UNIL/CHUV- IUHMSP - laura.piccand@unige.ch), sous l’égide des Programmes doctoraux CUSO en études genre et en sociologie respectivement. Ce projet de journées d’études est issu du réseau francophone de jeunes chercheur-e-s Sciences, Sexes, Médecines. Si vous êtes intéressé-e par les journées doctorales, ou si vous souhaitez obtenir les textes, merci d’écrire à l’une des deux organisatrices.
18 février 2015 — 17h-19h — IUHMSP – Lausanne
Nous discuterons du texte suivant :
Maria Puig de la Bellacasa, 2003, « Divergences solidaires. Autour des politiques féministes des savoirs situés », Multitudes, 12, Printemps, p. 39-47.
25 mars 2015 — 17h-19h — IUHMSP — Lausanne
Séance organisée en collaboration avec le groupe PNS3 (Psychiatrie, Neurosciences, Sciences humaines et sociales)
Textes :
Daphna Joel, 2012, « Genetic-gonadal-genitals sex (3G-sex) and the misconception of brain and gender, or, why 3G-males and 3G-females have intersex brain and intersex gender », Biology of sex differences, 3 : 27.
Anne Fausto-Sterling, 2008, « The bare bones of race », Social studies of science, 38, p.657-694 (à confirmer)
Contact :
stephanie.pache@gmail.com
• Isabelle Clair, "Les figures de la « pute » et du « pédé » : les normes de genre dans la jeunesse"
Intervention dans le cadre des missions « Savoir et culture » et « Parité femme-homme » de l’université Paris Descartes
Mardi 3 février de 12h30 à 14h
Grand Amphithéâtre (12, rue de l’École de Médecine - 75006 Paris)
Résumé :
A partir de deux enquêtes de terrain sur l’entrée dans la vie amoureuse de jeunes vivant dans des cités d’habitat social de la banlieue parisienne, puis dans des villages du centre de la France, on rendra compte des façons dont ces jeunes définissent ce à quoi filles et garçons doivent se conformer pour apparaître « normaux » dans leurs univers respectifs. Au travers de l’analyse de deux figures repoussoirs, omniprésentes dans leurs propos, où qu’ils vivent : la figure de la « pute » et celle du « pédé ».
Discutant.e.s :
Rebecca Rogers et François de Singly
Isabelle Clair est membre du CRESPPA UMR 7217
http://www.univ-paris5.fr/CULTURE/Evenements-Paris-Descartes/Debats-Descartes
Contact :
olivia.chaple@parisdescartes.fr
• "Dynamiques du genre en Afrique"
Séance du séminaire coordonné par Emmanuelle Bouilly, Sylvia Bruzzi, Alice Degorce, Anne Doquet, Véronique Duchesne, Anne Hugon, Agnès Lainé, Marianne Lemaire, Aïssatou Mbodj-Pouye, Ophélie Rillon, Violaine Tisseau.
5 février 2015
10 h à 13h
IMAF-Site Malher / salle 409, 9 rue Malher 75004, Paris
Intervenantes :
> Aurélie Damamme : "Du fil à la concasseuse : quels projets émancipatoires pour les femmes marocaines ? "
A partir d’une enquête menée auprès de 50 associations de développement ayant des projets en direction des femmes marocaines, cette intervention s’attachera à analyser les modalités d’organisation du travail de plusieurs activités considérées comme étant spécifiquement féminines (couture, broderie et production d’huile d’argan en particulier). Il s’agira de montrer dans quelle mesure les projets sont influencés par des représentations stéréotypées des capacités d’action des femmes dans le Maroc contemporain. Je m’attacherai à étudier les dynamiques des rapports sociaux liés au genre, à l’âge, à la classe et au territoire, à plusieurs niveaux : (i) dans la conception et la mise en œuvre des projets internationaux, (ii) dans les pratiques des actrices. acteurs dirigeant.e.s les associations locales et dans celles des travailleuses ciblées par l’aide internationale.
> Fatiha Talahite : " Economie politique de l’emploi des femmes en Algérie".
Dans quelle mesure l’évolution de la situation des femmes sur le marché du travail en Algérie converge-t-elle ou diverge-t-elle avec les grandes tendances mondiales et régionales ? Quels en sont les principaux déterminants, dans une économie pétrolière et gazière, engagée depuis une trentaine d’années dans une transition chaotique vers l’économie de marché ? Comment introduire d’autres facteurs, renvoyant à l’histoire et au politique ? Dans cette communication, j’essaierai de poser les jalons d’une analyse de cette évolution à l’aide d’outils théoriques et empiriques constitutifs d’une économie politique du genre.
http://imaf.cnrs.fr/spip.php?article186&lang=fr
Contact :
silviabruzzi@yahoo.it
• Mehdi Derfoufi, "Omar Sharif, le Prince inquiet de nos désirs. Fabrication et mises en scène d’une masculinité arabe postcoloniale"
Intervention dans la cadre du séminaire « Performances culturelles du genre »
Coordonné par :
Anne Castaing (CNRS/THALIM), Tiziana Leucci (CNRS/CEIAS), Fanny Lignon (Univ. Lyon 1/THALIM)
Vendredi 6 février, de 14h à 17h
INHA – Galerie Colbert, 2 rue Vivienne 75002 Paris
(Salle Mariette)
Présentation :
Omar Sharif est né en 1932 à Alexandrie. Il est souvent présenté comme l’unique star internationale et arabe de cinéma. En réalité, cette affirmation n’est exacte que si l’on considère que l’ensemble des pays arabes et du Maghreb - où des stars comme Farid Al-Atrache et Adel Imam le dépassent en popularité - ne constituent pas un ensemble international. Il faut donc comprendre qu’Omar Sharif est l’unique star arabe de cinéma à avoir élargi ce statut à l’occident, via Hollywood. S’il doit cette évolution de carrière à son rôle dans Lawrence d’Arabie (David Lean, 1962), il ne faut pas oublier qu’Omar Sharif fut d’abord découvert par Youssef Chahine (Le démon du désert, 1954), avant d’épouser l’immense star Faten Hamama, aux côtés de laquelle il tourna plus d’une vingtaine de longs-métrages en Egypte. Il est indispensable de souligner que le cinéma égyptien était alors un des premiers au monde, et se diffusait auprès du grand public dans tout le monde arabe et jusqu’en Inde et en Turquie... Et lorsque Youssef Chahine, le plus occidental des cinéastes égyptiens, présente Ciel d’Enfer au Festival de Cannes en 1954, Jean Cocteau (alors président du jury), s’entiche du jeune acteur. C’est la première "sortie" d’Omar Sharif sur la scène médiatique occidentale, entre "people" et "actualité artistique".
Dans cette communication, je me propose d’analyser la façon dont s’est construite la persona d’Omar Sharif à partir de sa "présentation" au Festival de Cannes 1954, et jusqu’à la fin des années 1970. Le fait qu’Omar Sharif soit la seule star arabe de cinéma à avoir obtenu ce statut en Occident pose la question des "raisons du succès", et plus précisément des mécanismes de ce succès. Or, ces mécanismes se fondent essentiellement sur l’élaboration conjointe (entre les performances de la star elle-même, son utilisation par les réalisateurs et le travail médiatique de la presse généraliste comme de la presse spécialisée) d’une certaine masculinité marquée par l’arabité, l’ambivalence sexuelle, et la séduction romantique conçue à destination d’un public occidental (en particulier féminin). Afin d’analyser ces trois dimensions de la persona d’Omar Sharif - et dans le but de démontrer en quoi cette persona constitue le fondement d’une masculinité arabe postcoloniale soluble dans le bain médiatique occidental -, je m’appuierai sur une sélection de films parmi les plus remarquables de sa carrière, ainsi que sur une étude de la réception médiatique de la star dans la presse française, américaine, et britannique.
Mehdi Derfoufi est rattaché à l’IRCAV/UNIL
Contact :
annecastaing@yahoo.fr
• "Raewyn Connell, Masculinités. Enjeux sociaux de l’hégémonie"
Interventions dans le cadre du cycle de conférences "Quarante ans de recherches sur les femmes, le sexe et le genre".
7 février 2015
Campus des Cordeliers, 15 rue de l’École de médecine, Paris 5e, amphi G. Roussy (esc. B, 2e ét.)
Présentation :
Articulant théorie et récits de vie, Raewyn Connell dessine une cartographie complexe et nuancée des masculinités. Elle met au jour l’existence, au sein de l’ordre de genre, d’une masculinité hégémonique qui vise à assurer la perpétuation de la domination des hommes sur les femmes. Contre tout masculinisme, Connell nous montre que la masculinité hégémonique, sans cesse ébranlée et mise à l’épreuve dans le vécu des hommes, n’est ni définitive ni le seul schéma de masculinité disponible. On ne peut alors l’analyser sans s’intéresser à ses pendants, les masculinités complices, subordonnées ou encore marginalisées.
Ces textes choisis de la sociologue australienne, présentés par Meoïn Hagège et Arthur Vuattoux, démontrent que les études sur les masculinités peuvent nous servir d’outils concrets, que ce soit pour ménager un espace des masculinités possibles hors de l’hégémonie ou pour prendre à bras le corps la question de la lutte contre le VIH/sida.
Intervenant.e.s :
Meoïn Hagège est doctorante en sociologie à l’Institut de recherche inter-disciplinaire sur les enjeux sociaux (IRIS), où elle travaille sur les trajectoires de détenus séropositifs aux VIH et VHC.
Arthur Vuattoux est lui aussi doctorant en sociologie à l’IRIS, où il travaille sur les enjeux de genre dans la justice des mineurs. Il est également militant de la lutte contre le sida.
http://www.institutemilieduchatelet.org/details-conferences?id=267
• Cynthia Kraus, "Genre et traduction"
Intervention dans le cadre du Centre d’Études de la Traduction Séminaire Traduction et Transdisciplinarité
Lundi 9 février 2015 - 17h30-19h30
Université Paris Diderot
Bâtiment Olympe de Gouges – Salle 101
Présentation :
Trois objets principaux seront examinés lors de cette séance. Tout d’abord la/les traductions de « gender » ou la question de savoir comment traduire ce concept anglo-américain et les idées qu’il véhicule. On reviendra ici sur certains choix effectués dans notre traduction de Trouble dans le genre. Le féminisme et la subversion de l’identité (Paris : La Découverte/ édition de poche, 2006 [2005]) de Judith Butler, afin d’éclairer les enjeux liés à la circulation transatlantique de ces idées féministes. On abordera ensuite le genre comme un concept « traducteur » et le genre comme un concept déjà lui-même « traduit ». En effet, recourir au genre vise à effectuer un certain type de traduction conceptuelle à partir d’un geste fondateur : s’écarter d’une conception purement biologique du sexe. On donnera ici des exemples de ce genre de traductions « contre nature » tirés à la fois des théories féministes (dont la théorie de la performativité du genre de Butler, entre autres) et de la théorie clinique du genre comme concept distinct du sexe, qui fut développée par John Money et ses collègues dans l’Amérique des années 1950. Il s’agira ici de délier les deux conceptions – féministes vs. cliniques – qui se trouvent parfois rabattues l’une sur l’autre dans un backlash théorique et politique contre le féminisme et les mouvements alliés, et les sciences humaines et sociales. Ce faisant, on verra que le concept féministe et le concept clinique de genre sont tous deux – quoique dans des sens très différents – les produits d’une (série de) traduction(s) conceptuelle(s), autrement dit qu’ils sont déjà eux-mêmes des concepts traduits et non seulement « traducteurs » ou « à traduire ».
Cynthia Kraus est maîtresse de conférences à l’Université de Lausanne et membre du « Centre en études genre »
Contact :
gabrielle.houbre@orange.fr
• "Langage et linguistique"
Séance commune de l’’Atelier Féministe sur le Langage et l’Atelier de Recherche Linguistique sur le genre et les sexualités
Mardi 10 février, de 14h à 17h
Maison des Initiatives Étudiantes Bastille, Salle du Conseil
50 rue des Tournelles, 75003 Paris
Intervenantes :
> Anne-Charlotte Husson (PLEIADE, Paris 13)
L’éthique langagière féministe et la possibilité d’un travail du care dans le discours
Cette communication s’inscrit dans une réflexion sur le discours et les argumentations féministes. Mon corpus, tiré d’internet, se concentre d’une part sur ce qu’on a appelé « l’affaire Orelsan » et, d’autre part, sur des débats à propos du procédé discursif du trigger warning (qui consiste à signaler à des lecteurs/trices souffrant de traumatismes des contenus pouvant provoquer des réactions violentes). Ce corpus permet d’envisager des enjeux liés à l’attention portée à l’autre dans l’échange, à la violence verbale ainsi qu’à la dimension située des discours.
> Peggy Li (LASCO, Paris 5)
Une étude comparative des métaphores de genre en chinois et en français en fonction du sexe et de l’âge
Cette étude portera sur la question de la métaphore du genre en chinois et en français, faisant une comparaison entre les métaphores conventionnelles trouvées dans le dictionnaire et celles déterminées grâce à des questionnaires proposés aux sujets regroupés par âge et sexe de ces deux langues, pour aboutir sur une analyse des comparaisons interculturelles.
Dans la partie chinoise effectuée, ce procédé permet de mettre en évidence comment ces métaphores influencent la construction de conception du genre des personnes selon l’âge et le sexe de l’individu. De plus, un système superordonné de la culture chinoise « Yin-Yang » est proposé pour expliquer comment femme et homme, une paire d’une sous-catégorie de Yin-Yang, interagissent avec les autres catégories complémentaires de ce système.
http://gsl.hypotheses.org/340
http://efigies-ateliers.hypotheses.org/1940
Contact :
efigies.genrelangage@gmail.com
• Martine Reid, “Réticences et résistances ou l’histoire littéraire revisitée"
Intervention dans le cadre du séminaire « Mardis du genre »
10 février 2015
12h à 14h, salle Frida Kahlo, MSH Confluences, UFR LLSHS, Angers
Martine Reid est professerure de Littérature, Université de Lille 3, ALITHILA
Contact :
pauline.boivineau@univ-angers.fr
• Cécilia Germain, "L’expérience sérielle des adolescents : d’une initiation à la grammaire amoureuse à l’analyse de sa propre expérience"
Intervention dans le cadre de l’Atelier "Genre et Médias" EFiGiES
Jeudi 12 Février 2015, de 18h à 20h.
Maison des Initiatives Etudiantes (MIE), située 50 Rue des Tournelles, 75003, Paris
Résumé :
L’objectif de cette communication sera de comprendre les usages des séries télévisées destinées aux adolescents. La série télévisée est une fiction votive ce qui correspond à « un récit narratif qui fait le vœu de nous améliorer en misant sur les vertus performatives du langage audiovisuel, c’est à dire sur sa capacité à transformer le dire et le montrer en faire. ». La série invite l’adolescent à imaginer des relations possibles entre sa propre situation et celles des protagonistes. Ces programmes mettent en récit des stéréotypes liés au genre. Le savoir sur l’amour et la sexualité se construit à l’aide de modèles observés dans les médias ; ils nous donnent des conduites à suivre concernant notre façon d’être au sein de la société, comment un homme ou une femme doit se comporter dans une relation amoureuse. Nous développerons notre propos à l’aide de l’analyse d’une série musicale faite à l’attention d’un public adolescent, Glee. La série Glee prône la diversité, que ce soit au niveau des origines sociales et ethniques, sur les choix d’orientation sexuelle. Lorsque l’on analyse son contenu on se rend compte que cette série, sous couvert d’une distance par rapport aux normes et d’une ouverture d’esprit, finit par réintroduire et perpétuer une éthique et une idéologie bien singulière concernant la construction identitaire et sexuée.
Contact :
genreetmedias.efigies@gmail.com
• "Genre, mobilités, spatialités"
Séance du groupe de travail « L’espace de la mobilité » du LabEx DynamiTe
Jeudi 12 février à partir de 13 h 30
Bâtiment « Le France » (auditorium)
190-198, avenue de France, 75013 Paris
Programme :
> Rachel SILVEY (Université de Toronto) – Mobility/Power : Feminist Geographies of the Body.
> Marylène LIEBER (Université de Genève) – Femmes et mobilités urbaines : quels cadrages ?
> Nicola MAI (Lames-Aix-Marseille et London Metropolitan University) - Understanding Humanitarian Biographical Borders through Ethnofiction : the Emborders Project.
Les interventions seront suivies par le visionnage du court métrage d’ethno-fiction de Nicola MAI « Samira ».
Inscription nécessaire :
camilleschmoll@yahoo.fr
• Geneviève Fraisse, "Les excès du genre. Concept, image, nudité"
Intervention dans le cadre du séminaire croisé Axe « Identifications » / Atelier « Genre » organisé par Magali Della Sudda, Ronan Hervouet, Yamina Meziani et Anaïs Théviot (pour l’axe « Identifications »)
et Clément Arambourou, Marine Delaunay et Béatrice Jacques (pour l’atelier « Genre »)
Jeudi 12 février 2015, 14h-16h
Université de Bordeaux / Centre Émile Durkheim
Site de la Victoire (arrêt tram place de la Victoire),
Salle des séminaires (rez-de-chaussée du Faculté de sociologie, bât.I)
Présentation :
Appartenant à la génération des pionnières dans le domaine, je me vois observatrice de cet affrontement et je me sais en désaccord avec les opposants comme avec les défenseurs du « genre ».
Après quatre décennies de recherches sur la pensée de l’émancipation des femmes, de l’égalité des sexes, travaux qui ont mis en lumière la généalogie politique du féminisme lié à la modernité démocratique et parié sur la construction philosophique de questions précises (consentement, service domestique), Les Excès du genre proposé ici témoigne de la nécessité d’intervenir dans ce débat (dont on pourrait aussi remarquer qu’il devient à la mode...). Il fait suite à mon recueil récent, À côté du genre, sexe et philosophie de l’égalité (2010). Sans être indifférente durant toutes ces décennies à la question du « genre », j’avais choisi de préciser ma position quant à la question du « concept » uniquement par de brefs commentaires au cours de démonstrations, à mon avis plus intéressantes, sur les enjeux de l’émancipation des femmes. C’est pourquoi le titre, À côté du genre, avec l’ajout de « sexe » en sous-titre, voulait désigner mon parti pris de ne pas y consacrer trop de temps. Après la sortie de ce livre, j’ai été intriguée par le fait que « à côté » signifiait pour mes interlocuteurs « aux côtés de », ou « du côté de », voire « contre » le genre. Tout cela est contemporain des débuts de la polémique.
Le texte présenté ici fait le point en repartant de l’exigence première de mon parcours philosophique, celle de constituer et de valider un nouvel objet de pensée philosophique, valable aussi pour d’autres disciplines. Ainsi l’enjeu est de comprendre comment peut fonctionner ce nouvel outil : comme un neutre – le genre – ou comme un pluriel – les genres ; et, avec, ou sans, le mot « sexe » ? Alors, il faut s’intéresser à ce qui fait subversion avec ce mot, ainsi qu’à ce qu’il dévoile d’un impensé de la tradition occidentale, bien plus qu’au fait de savoir s’il favorise, ou non, l’homosexualité de la jeunesse...
D’où la deuxième discussion, celle qui porte sur les « stéréotypes », stéréotypes de genre comme on dit. On dit justement qu’il faut lutter contre, qu’il faut les déconstruire pour permettre aux enfants comme aux adultes de changer d’image, d’être libres de trouver leur identité sociale et publique. Changer les images des femmes et des hommes, du féminin et du masculin pour transformer la réalité... Or il faut questionner cette idée : les images édictent-elles des comportements ? Sont-elles des normes d’identification automatique ?... Car entre le sujet qui envoie, ou celui qui reçoit une image, entre l’idée que l’image est une chose puissante ou, au contraire une réalité inconsistante, on doit se poser quelques questions... La lutte contre les stéréotypes n’est-elle pas la meilleure façon de les renforcer, d’en reconduire la puissance ? Lutter contre les préjugés, est-ce vraiment une stratégie efficace ?
Excès du genre, stéréotypes exagérés, et aussi nudité politique. Ce sera le troisième temps de cet écrit : l’usage du nu, du corps porteur de slogans (cf. les Femen) renvoie à l’histoire lointaine (occidentale) de la nudité comme vérité et de la femme nue comme image de la vérité. Cela implique aussi de se souvenir que l’artiste femme du XIXe siècle doit être tenue loin de la représentation du nu. Plus largement, dans la perspective de l’égalité des sexes, on s’attardera sur l’idée politique de l’association femme/nudité dans le discours contemporain.
Discutants :
Arnaud Alessandrin et Clément Arambourou
Contact :
fanny.bugnon@gmail.com
• "Genre et traditions religieuses"
Cours public
23 février - 18 mai 2015
18h15 - 20h | Uni Mail, salle MR070, Genève
Présentation :
Cette série de cours interrogera le lieu commun d’une corrélation simple entre traditions religieuses et domination masculine ou patriarcale. Le regard croisé de spécialistes venus de divers horizons est particulièrement susceptible de contribuer à un travail de reformulation et d’approfondissement des enjeux complexes de la question du genre, en les interrogeant à partir de la diversité des expériences humaines et des traditions religieuses. Ce cours, attentif à repérer les positions des femmes et du « féminin » dans les traditions religieuses des sociétés anciennes et plus récentes, invitera à réfléchir aux questions liées à la domination masculine et aux positions de genre dans différents contextes socio-historiques.
Programme et infos :
http://www.unige.ch/theologie/actualites/genre-traditions-religieuses
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3 - APPELS À CONTRIBUTIONS :
• Avant le 1er février 2015
"Parentés contemporaines"
Projet de numéro thématique pour le Journal des Anthropologues
Coordonné par Mélanie Gourarier (CRESPPA/IEC) et Séverine Mathieu (Université de Lille 1-CLERSÉ)
Argumentaire :
Les récentes mutations intervenues dans la gestion aussi bien légale, politique, médico- technique, qu’affective de ce qui "fait famille" font croire à un changement de paradigme radical dans l’approche de la parenté. De fait, anthropologues et sociologues de la parenté ont été amenés à se positionner dans les champs académiques et médiatiques afin de souligner les continuités et ruptures qu’engendrent l’introduction des lois sur le mariage et la filiation au sein des sociétés contemporaines, principalement européennes et nord-américaines. Cette concentration des discours scientifiques autour des changements dans la production des familles a eu pour intérêt d’inscrire ces innovations dans une généalogie longue des savoirs sur la parenté, forçant parfois la discipline à se réinventer.
Dans la suite de ces travaux, le Journal des anthropologues souhaite prolonger l’effort d’historicisation des innovations intervenues dans l’alliance et la filiation. En proposant un numéro consacré aux Parentés contemporaines sans limite géographique ni temporelle, l’ambition est de rompre avec une approche qui appréhende les manières actuelles de faire famille dans l’opposition avec un modèle supposément traditionnel, âge d’or d’un ordre familial rêvé davantage qu’occurrence historique stabilisée. Plus que dans d’autres champs, l’anthropologie de la parenté reste en effet marquée par une nette distinction entre ce qui procèderait de situations inédites et spécifiques aux mondes contemporains situées en Europe et en Amérique du nord, de celles situées dans tous les autres contextes culturels et géographiques. Ce clivage a pour effet de générer peu de dialogue entre les travaux portant sur l’un ou l’autre de ces espaces : aux premiers les questions de conjugalité, de parentalité et d’innovations technologiques dans la reproduction, aux seconds les questions d’alliances et d’arrangements traditionnels dans l’engendrement et la filiation. Pourtant, ce clivage peut être dépassé par une inscription résolument comparative du travail ethnographique.
Nous sollicitons ici des contributions susceptibles de discuter et de dépasser la dialectique tradition/ modernité (et ses corollaires : groupe/individu, biologique/social) dans l’approche des parentés contemporaines. Il nous semble qu’une telle critique peut s’élaborer à partir de travaux soucieux d’appréhender les changements (légaux, institutionnels et techniques) intervenus dans la fabrication des familles, dans une perspective englobant à la fois les questions d’alliance et de filiation.
Une attention particulière sera ainsi portée aux analyses qui saisissent en contexte la production des normes sociales, ou qui analysent leur objet dans ses intrications avec la question du politique. Il nous paraît en effet intéressant de cerner les influences du débat public sur la manière dont ces questions sont conceptualisées. L’approche en terme de genre a permis, par exemple, de souligner l’hétéronormativité de ces conceptualisations. Nous appelons des contributions qui permettent de prolonger cette critique. Enfin, dans une perspective davantage épistémologique, quels sont les problèmes posés par les parentés contemporaines à l’anthropologie ? Et, en quoi l’anthropologie fournit-elle des outils utiles pour éclairer l’actualité des controverses et des politiques législatives sur la famille ?
Modalités :
Les projets d’articles (1/2 page à 1 page) sont à adresser par mail en format word avant le 1er février 2015 aux coordinatrices et les articles complets, d’une longueur maximum de 40 000 signes (espaces compris) avant le 1er juin 2015, avec copie à la rédaction du Journal des Anthropologues (afa@msh-paris.fr).
Publication : 1er semestre 2016.
Contacts :
melanie.gourarier@yahoo.fr, severine.mathieu@univ-lille1.fr
• Avant le 20 février
"Où sont les femmes dans un monde arabe en plein bouleversement ? Chercheur/es et activistes débattent de la dimension de genre dans les conflits régionaux actuels"
Conference organisée à l’Institut d’études des femmes dans le monde arabe (IWSAW) à l’Université libano-américaine de Beyrouth (LAU), en partenariat avec les associations Women in War (Carol Mann) et Beit El Hanane (Evelyne Accad)
2-4 Juin 2015, LAU, Beyrouth
Présentation :
Entre décembre 2010 et décembre 2013, une vague de protestations démocratiques sans précédent, menées par la jeunesse et appelée le Printemps arabeﻟ s’est propagée à travers le monde arabe. Les conséquences ont été innombrables : l’expulsion des dirigeants dans certains pays (Tunisie, Égypte, Yémen, Libye), bouleversements ailleurs (Bahreïn, Algérie, Iraq, Jordanie, Koweït, Maroc, Soudan, Israël) et manifestations en Mauritanie, Sahara occidental, Oman, Arabie Saoudite, Djibouti, Palestine (Cisjordanie). Le soulèvement syrien, avec à son cœur un militantisme féminin a condui à la guerre civile tragique avec de graves conséquences pour les populations non-arabes ou non- musulmanes de la région, en particulier les Kurdes ainsi que les Chrétiens et les Yazidis. A cela s’ajoute un afflux de refugies sans précèdent qui menace l’équilibre régional.
Les bouleversements dans tout le monde arabe avec ses conséquences en Occident, ainsi que les guerres se déroulant actuellement en Syrie, Irak, Kurdistan, Lybie et aux frontières du Liban ont porte un coup fatal aux droits des femmes. La dimension de genre s’inscrit au centre de tous les aspects de ce conflit multiforme, ainsi que dans les perspectives de reconstruction.
Un appel à communications sur les thèmes suivants portant (de près ou de plus loin) sur le monde arabe :
L’état des droits humains, en particulier le droit des femmes dans les pays du MENA, depuis les bouleversements
La transformation des relations de genre et des relations intergénérationnelles durant les conflits armés
Les intersections du genre et la problematique religieuse dans les conflits armés
Genre et radicalisation : la place des femmes dans les nouvelles formes de Jihad : Nikah-El Jihad, recrutement féminin international dans le Daesh, et autres
Participation féminine aux combats armés : combattantes du Rojava, brigades féminines du Daesh, attentats-suicide et autres
Violences sexuelles dans les conflits armés : le viol comme arme de guerre, prostitution et trafics sexuels, mariages forcés, mariages d’enfants et autres
Victimes oubliées : femmes enceintes, veuves, petites filles
Femmes, guerres et media : journalistes militantes et témoins, activisme sur internet, You-Tube et la performance de la révolution
La crise des refugiés et les conséquences genrées
Films et documentaires réalisés par des femmes sur ces thématiques.
Témoignages
Modalités :
Un résumé de la proposition en anglais, français ou arabe (250 mots) ainsi qu’un bref CV doit être envoyé avant le 20 février 2015 à : iwsaw@lau.edu.lb
Une réponse sera envoyée au milieu du mois de mars. Remise des communications : avant le 15 mai 2015.
Pour toute question, contactez : iwsaw@lau.edu.lb
Pour tout renseignement au préalable, contacter Carol Mann, cmann@womeninwar.org
• Avant le 25 février
"Recherches en sciences sociales sur la sexualité"
6ème Congrès de l’Association Française de Sociologie Saint-Quentin-en-Yvelines, 29 juin- 2 juillet 2015
Composition du bureau du RT 28 :
Emmanuelle Beaubatie, Michel Bozon, Pierre Brasseur, Laurie Chambon, Jérôme Courduriès, Virginie de Luca Barrusse, Antoine Idier, Massimo Prearo, Wilfried Rault, Régis Schlagdenhauffen, Michael Stambolis- Ruhstorfer, Mathieu Trachman
Argumentaire :
La sociologie : une science contre nature ? Telle est la question sur laquelle le 6ème congrès de l’Association Française de Sociologie entend réfléchir. Un thème tout à fait stimulant pour les chercheures et les chercheurs en sciences sociales qui travaillent sur le corps, les pratiques, les représentations et les discours dont il est l’objet et, tout particulièrement, la sexualité.
On ne peut penser la sexualité en-dehors de ses finalités ; elle a des fonctions diverses, y compris non sexuelles. Pour certains, la sexualité humaine doit être contenue dans l’exclusivité matrimoniale, l’hétérosexualité et la reproduction. C’est ce qui la distinguerait de la promiscuité de la sexualité animale. Et en même temps, ces tentatives de domestication, en rabattant la sexualité sur la seule sexualité hétérosexuelle et reproductive, mobilisent paradoxalement un discours qui fonde la sexualité sur la nature. La sexualité peut aussi être l’objet de considérations qui dépassent la seule dimension subjective ou inter-individuelle. Elle est bien entendu au centre d’enjeux politiques. Les polémiques qui ont agité la France récemment concernant l’accès des couples de même sexe au mariage et à la filiation en sont un exemple. Mais il y en a d’autres, qui révèlent l’intrication de la sexualité avec d’autres dimensions de l’expérience subjective et sociale : les conditions auxquelles les personnes trans peuvent obtenir le changement de la mention de leur sexe à l’Etat-civil, leur accès à l’assistance à la reproduction, les attaques contre les travaux sur le genre...
Se demander ce qui, dans la sexualité, est déterminé par la nature a conduit à considérer qu’elle ne se limitait pas à la seule matérialité des pratiques corporelles. Ce qui amène nécessairement à se poser la question de savoir où commence et où finit la sexualité. Qui intervient pour la définir ? Quelle expertise est requise pour définir / limiter / réduire la sexualité ? Quelles procédures sont mobilisées pour intervenir sur la sexualité, la contraindre ou la contrarier ? Comment les individus intègrent, transforment, ou produisent-ils eux-mêmes une définition de la sexualité dans un contexte ou celle-ci est l’objet de discours savants, politiques, et militants ? Nous encourageons les propositions de communications qui abordent la nature de la sexualité ; ce qu’elle implique mais aussi sur les interventions qu’elles suscitent. Enfin les conséquences de cette assignation de la sexualité mériteraient d’être éclairées.
Ces quelques pistes de recherches n’en excluent pas d’autres, et toute proposition mobilisant les outils des sciences sociales de la sexualité est bienvenue.
Les propositions devront préciser les concepts utilisés et les matériaux empiriques mobilisés.
Modalités :
Les propositions de communications devront indiquer :
Nom et Prénom
Statut et Institution de rattachement
Adresse de courriel
Titre de la communication
Une version résumée, strictement limitée à 1500 signes (qui sera publiée dans le livre des résumés)
Une version longue (recommandée), limitée à 7500 signes, et qui indiquera l’objet de la recherche présentée, le stade actuel du travail, des éléments conceptuels et problématiques, la description des éléments empiriques mobilisés (personnes interrogées, observations, corpus...), et principaux résultats, même provisoires.
Les fichiers seront enregistrés au format word et devront être expédiés aux adresses de Jérôme Courduriès, Virginie de Luca Barrusse (jerome.courduries@univ-tlse2.fr, virginie.barrusse@univ-paris1.fr).
Ils devront être enregistrés sous la forme suivante : nom prénom-Afs 2015.doc La date limite d’envoi des propositions est fixée au 25 février 2015. Les réponses aux propositions reçues seront délivrées à partir du 15 mars 2015.
http://www.afs-socio.fr/RT28
• Avant le 1er mars
"Regards croisés France-Espagne : mouvements féministes et création audiovisuelle. Années 1970-1980"
Colloque international 12-13 juin 2015
Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 et Université Paris 8
Argumentaire :
Par rapport aux pays anglo-saxons, la France affiche un certain retard au niveau de la recherche universitaire concernant les études de genre, issues des « cultural studies », notamment dans le champ audiovisuel, comme le notait encore en 2009 Geneviève Sellier dans un article sous forme de bilan sur la question (« Gender studies et études filmiques : avancées et résistances françaises », Diogène n°225). Si les études sur les femmes réalisatrices, en France et en Espagne, ont cependant connu, depuis un peu plus d’une décennie, un certain développement, cette recherche est souvent le fait de chercheuses anglo-saxones ou se publie en langue anglaise (C. Tarr et B. Rollet (éds.),Cinema and the second sex : women’s filmmaking in France in the 1980s and 1990s, 2001/ S. Martin-Márquez, Feminist discourse and spanish cinema. Sight unseen, 1999).
Le colloque se propose de cartographier et d’interroger la création audiovisuelle des femmes, en France et en Espagne, au cours des années 1970-1989, c’est-à-dire quand la deuxième vague des mouvements féministes fait entendre sa voix et lorsqu’une génération de femmes se saisit de l’outil audiovisuel (cinéma et vidéo) pour s’exprimer et mettre en scène sa vision des relations de genre et des identités genrées, ses revendications féministes.
Axes thématiques :
Les propositions de communication pourront s’inscrire dans les trois axes suivants :
1. Quelles ont été les productions audiovisuelles au cours de la période ? Quelles étaient les pratiques de création ? Comment se sont construites les représentations genrées ? Quelles revendications féministes apparaissaient dans les films et vidéos des réalisatrices espagnoles et françaises ?
2. Certaines féministes et/ou réalisatrices ont élaboré une réflexion théorique concernant l’utilisation de l’audiovisuel en France et en Espagne. Quelles étaient ces réflexions théoriques issues des mouvements féministes ? Ont-elles pu être mises en pratique dans la réalisation de films ou vidéos ?
3. L’étude des productions audiovisuelles et des écrits théoriques se fera notamment dans une perspective comparatiste, permettant de mettre à jour les similitudes ou les disparités d’expression et de pratiques dans ces deux pays voisins. Quels sont les liens ayant pu exister d’un pays à l’autre entre créatrices, théoriciennes féministes de l’usage de l’audiovisuel, animatrices de festivals diffusant les films de femmes ?
Modalités :
Les propositions de communication accompagnées d’une courte bibliographie et d’un CV seront à adresser à Hélène Fleckinger (helene.fleckinger@gmail.com) et Marie-Soledad Rodriguez (marie-soledad.rodriguez@univ-paris3.fr)
• Avant le 16 mars
"Âges de vie, genre et temporalités sociales"
Pour un prochain numéro de la revue Enfances Familles Générations
Rédacteurs invités :
Aline Charles, Université Laval (Canada)
David Troyansky, CUNY, Brooklyn College (États-Unis)
Argumentaire :
Longtemps menées en parallèle, les études sur les âges de vie et sur le genre convergent davantage depuis quelques années, tout en laissant encore de vastes territoires à découvert. Ce numéro de la revue Enfances Famille Générations propose donc de contribuer à cette convergence. Il y sera question de constructions sexuées des âges et de trajectoires structurées par le genre. Ce qui mènera tout naturellement à tenir compte du temps qui passe et des évolutions historiques, des cycles de vie féminins et masculins, des expériences (inter)générationnelles ou encore des temporalités sociales sexuées (travail, famille, loisir, etc.).
Si plusieurs chercheurs-es ont déjà ouvert la voie, il reste du chemin à parcourir pour que l’âge et le genre soient traités comme deux systèmes de rapports sociaux à la fois distincts et inter-reliés. Les sciences sociales et humaines traitent encore l’âge (et parfois le genre) comme une simple variable qui n’exige pas de problématisation. De leur côté, les approches féministes intersectionnelles qui combinent pourtant le genre avec d’autres formes de rapports sociaux (classe, « race », ethnie, etc.) négligent encore l’âge. Les travaux sur les différents âges de vie, quant à eux, se sont multipliés et tiennent mieux compte des rapports sociaux de sexe. Généralement limités à la jeunesse, l’adultéité, la parentalité ou la vieillesse, ils perdent toutefois de vue le fait que grandir et vieillir constituent des processus continus. Bref, des historiens-nes le disent, des sociologues l’avancent, des littéraires et des anthropologues le confirment : l’arrimage entre genre et âge pourrait être resserré.
Joan Scott plaidait dans les années 1980 pour que le genre prenne valeur de « catégorie utile d’analyse ». Un peu plus tard, Margaret M. Gullette militait de son côté pour que l’âge soit lui aussi élevé au rang de catégorie analytique. Manier – simultanément ou en parallèle – ces deux formes de catégorisation sociale fait ressortir les similarités qu’elles partagent, les différences qui les séparent et les interactions qui les associent. L’âge et le genre structurent autant l’organisation collective que les trajectoires individuelles, génèrent des rapports de pouvoir complexes, initient nombre de représentations culturelles très sensibles aux contextes spatio-temporels considérés, et sont régulièrement naturalisés, voire « biologisés ». Mais le tout n’est pas qu’affaire de similitudes. Des spécificités importantes les démarquent aussi.
Pour ce numéro d’EFG, nous en appelons surtout à des articles offrant des perspectives larges, qui ne se limitent pas à un âge ou une phase de vie. Embrasser le cycle de vie dans sa globalité offre une autre prise sur la jeunesse qui bénéficie déjà d’études nombreuses, qu’elle soit féminine ou masculine. Saisir, dans leur ensemble, les rapports sexués d’âge ou de génération déplace le regard vers une adultéité et une vieillesse encore négligées. Cela incite aussi à raffiner, à l’aune de l’âge, l’analyse des masculinités. Bref, ces perspectives permettent de mieux mesurer en termes de genre et d’âge l’impact des évolutions démographiques, des normes culturelles, des régimes d’éducation ou de retraite, des filets de sécurité sociale, des migrations ou encore de la médicalisation des corps. Elles jettent aussi un nouvel éclairage sur plusieurs évolutions majeures : la généralisation des seuils d’âge sexués, la pénurie de jeunes femmes en Asie, la déchronologisation des cycles de vie féminins et masculins, la féminisation de la vieillesse en Occident, etc.
Lancé aux spécialistes d’horizons régionaux et nationaux variés, cet appel s’adresse aussi à celles et ceux qui adoptent une perspective transnationale pour saisir comment les normes, pratiques ou représentations d’âge et de genre circulent par-delà les frontières. Les approches théoriques et empiriques sont toutes deux bienvenues.
Modalités :
Le résumé de la proposition (1500 à 2000 caractères, espaces compris) doit être soumis en ligne sur le site internet de la revue EFG à l’adresse suivante : efg.inrs.ca
Pour ce faire, vous devez créer un compte d’usager en tant qu’auteur, en cliquant sur l’onglet « S’inscrire » ou, si vous possédez déjà un compte, sur l’onglet « Se connecter ».
Votre soumission doit comprendre un titre provisoire, un résumé (1500 à 2000 caractères, espaces compris) ainsi que les coordonnées de tous les auteurs.
Les manuscrits complets des propositions retenues par les rédacteurs invités (50 000 à 60 000 caractères, espaces compris, excluant le résumé et la bibliographie) devront être soumis en ligne avant le 14 septembre 2015.
Les auteurs sont priés de se conformer aux règles d’édition de la revue : http://www.efg.inrs.ca/index.php/EFG/about/submissions#authorGuidelines
Tous les manuscrits sont acceptés ou refusés sur la recommandation de la direction et des responsables du numéro thématique après avoir été évalués à l’aveugle par deux ou trois lecteurs externes.
Contact :
efg@ucs.inrs.ca
• Avant le 15 avril
"Body-builders"
Pour un prochain numéro de la revue Envers
Argumentaire :
Par la métaphore du body-builder, nous souhaitons signifier que tout corps est au moins pour partie le fruit d’une construction, rendue évidente dans les pratiques d’entraînement sportif et de discipline diététique. En choisissant de faire explicitement référence aubodybuilding, nous souhaitons marquer une insistance particulière sur les techniques de création de soi par soi, et sur l’artificialité des signes qui permettent de renforcer ou de troubler les catégories identitaires assignant à un corps fonctions et gestes déterminés. Plus largement, c’est la question de la naturalité du corps biologique que l’on peut interroger : ce corps « naturel », vierge de toute action de construction/déconstruction, est-il encore une fiction viable ? L’entreprise sera de prendre littéralement l’idée de construction, afin de comprendre comment un corps se constitue. Frankenstein est le mythe matriciel de ce littéralisme, qui, par l’agencement et l’engendrement, met en vis-à-vis le créateur et la créature. Puis-je me créer moi-même ? Tout processus de construction ne se double-t-il pas d’une aliénation, d’une dépendance à un système qui a intérêt à produire les corps d’une certaine façon, jusqu’à peut-être transformer ceux-ci en ressources exploitables ?
Ce thème de réflexion est une invitation à explorer les récits scientifiques portant sur le clonage, l’extension des limites de la mort par la cryogénie, la chirurgie esthétique ou encore l’augmentation de mes facultés corporelles par l’intégration des biotechnologies. Se lève alors la fiction du cyborg, visage contemporain d’une réalité corporelle ainsi annoncée par Donna Haraway : « Je dirais que les cyborgs ont plus à voir avec la régénération et qu’ils se méfient de la matrice reproductive et de presque toutes les mises au monde. (…) Nous avons besoin de regénération, pas de renaissance (…) » Le corps reconstruit, bricolé, continué sans fin par la technique devient un nouvel objet qui rêve d’éternité, peut-être même de réincarnations ou de mutations infinies. L’humain (post ? trans ?), surmontant ce qu’en d’autres temps on appelait sa condition.
Sous ces édifices de corps rêvés, de corps de rêve, on entrevoit ceux qui sont abandonnés, délaissés ou bien détruits. Apparaissent les corps qui ne sont pas construits mais façonnés, façonnés par les épreuves qu’ils ont à subir, à commencer par le travail. Se pose encore la question du corps des anormaux, des inaptes, et des discours qui les constituent comme tels, et qui tentent, symboliquement ou littéralement, de les effacer. Que reste-t-il de ces spectres dont rien n’est dit ? La re-présentation en mots, la reconstruction par le verbe des corps absents, disparus dans la maladie, effacés par la vulnérabilité, est un pari pour les rendre à nouveau visibles. Ecrire pour reconstruire, pour refaçonner à même les lettres ce qui ne devait être qu’une destruction, l’art d’Hervé Guibert qui dans La Pudeur ou l’Impudeur annonce : « Le processus de détérioration amorcé dans mon sang par le sida se poursuit de jour en jour ».
Nous ouvrons la réflexion à quatre champs qui pourront être prospectés dans des articles, des entretiens, des reportages, des textes libres ou encore dans d’autres formes d’expression plastique (photographies, montages, collages…)
. Performance
. Soin
. Destruction
. Identités
Modalités :
Les propositions de contribution, sans limite de nombre de signes, doivent être envoyer à l’adresse suivante : enversrevue@gmail.com
avant le 15 avril 2015
http://www.tituli.fr/librairie/envers.html
• Avant le 15 avril
"Le corps masculin déplacé. L’épreuve de la migration dans la littérature arabe moderne"
Colloque international
19-20 novembre 2015
Université de Lorraine Campus Lettres et Sciences Humaines de Nancy
Comité d’organisation :
Naouel ABDESSEMED, Doctorante en Littérature arabe contemporaine, Université de Rennes 2 (naouel.abdessemed@uhb.fr)
Nassima BERKOUCHI-CLAUDON, Doctorante en Littérature arabe contemporaine, Université de Lorraine (nassima.claudon@univ-lorraine.fr)
Amina CHORFA, Doctorante en Littérature arabe contemporaine, Université de Lorraine (amina.chorfa@univ-lorraine.fr)
Muriel LE BLOA, Doctorante en Littérature arabe contemporaine, Université de Rennes 2 (muriel.lebloa@uhb.fr)
Lamiae KINTZINGER, Doctorante en Littérature arabe contemporaine, Université de Lorraine (lamiae.kintzinger@univ-lorraine.fr)
Argumentaire :
Avant la parution, en 2005, de la grande encyclopédie en trois volumes sur L’histoire du corps, dirigée par Alain Corbin, Jean-Jacques Courtine et Georges Vigarello, l’histoire de la perception du corps humain, en particulier le corps masculin, a longtemps souffert, auprès des chercheurs en sciences humaines et sociales, d’une désaffection injuste. Dès 1962, Lucien Febvre rappelait l’importance de faire l’histoire de « l’homme vivant, l’homme en chair et en os » (Febvre, 1962 : 544-545), tandis que, douze ans plus tard, Jacques Revel et Jean-Pierre Peter déploraient que le corps soit « absent de l’histoire, mais pourtant un de ses lieux ». (Le Goff, 1974). Progressivement, le corps, en tant que « corps qui mange, boit et souffre, d’un personnage en chair et en os dont on raconte l’histoire » (Berthelot, 1997 : 9), devint un véritable objet d’étude, pour les historiens, les sociologues ou les ethnologues. Dans le domaine littéraire cependant, les représentations multiples de l’organicité du corps dans la fiction n’offrent que de trop rares études scientifiques, elles aussi souvent incomplètes ou biaisées, en ce sens qu’elles s’intéressent surtout aux corps féminins et excluent presque totalement les corps masculins.
Or, en tant que fait social, produit d’une société et d’une culture déterminées, la littérature de fiction, en poésie ou en prose, produit, à toutes les époques et dans toutes les sociétés, des représentations du corps aux aspects multiformes : elle reflète l’inscription du corps dans un espace, un temps, une culture donnés, son interaction avec une société, ses classes, son organisation, ses perceptions... La mise en scène littéraire du corps tient ainsi compte à la fois de ses aspects biologiques (propriétés corporelles, caractéristiques physiques,...) et de ses rapports avec la société (vêtements, accessoires, attitudes, mouvements, manifestations culturelles, valorisation/dévalorisation...). « Le corps est en effet, au même titre que tous les autres objets techniques dont la possession marque la place de l’individu dans la hiérarchie des classes, par sa couleur (blafarde ou bronzée), par sa texture (flasque et molle ou ferme et musclée), par son volume (gros ou mince, replet ou élancé), par l’ampleur, la forme ou la vitesse de ses déplacements dans l’espace (gauche ou gracieux), un signe de statut ‒ peut-être le plus intime et par là le plus important de tous ‒ dont le rendement symbolique est d’autant plus fort qu’il n’est pas, le plus souvent, perçu comme tel et n’est jamais dissocié de la personne même de celui qui l’habite » (Boltanski, 1971 : 206). L’évolution de la représentation du corps en littérature est subordonnée aux multiples mutations de « dynamiques temporelles, autant de visions différentes du monde et d’investissements différents dans le corps. » (Corbin, Courtine et Vigarello, 2006 : III, 9). Ainsi, le corps, en tant qu’objet littéraire, est intrinsèquement lié à un contexte, sans lequel il n’a aucune existence : « Corps à écrire, il est aussi un corps à lire qui possède sa signification propre à l’intérieur de l’œuvre. En ce sens, il est le texte premier, ce à partir de quoi le livre a été écrit. C’est un système de signes, donc de significations, qui fait pendant au système de sens que le texte comme écriture déploie. Texte premier et en même temps texte effacé, à reconstituer à chaque lecture comme un palimpseste. C’est là l’ambiguïté du corps romanesque qui tout à la fois s’éclipse devant le regard direct et fait sens » (Hammas, 2003 : 76). De cette constatation naît la question de l’inscription du corps dans le texte narratif, à travers les relations complexes qu’il entretient à l’intérieur du texte, mais aussi en tant que produit d’une identité propre à la fois partagée et singulière.
Le colloque se propose de répondre à cette question au travers de l’étude de la représentation du corps viril en contexte de déplacement, dans la littérature arabe. La virilité sera envisagée dans ses diverses acceptions : en tant que en tant que ensemble des caractéristiques physiques et sexuelles de l’homme, ce qui renvoie tout à la fois aux particularités biologiques de l’homme adulte, à son comportement sexuel et aux qualités morales ou symboliques qui lui sont culturellement attribuées et le distinguent de la femme).
La virilité est au cœur des pratiques culturelles et intellectuelles et y développe des règles, un imaginaire, un langage, des représentations propres. Cependant, dans le domaine arabisant, elle n’a fait l’objet que de rares analyses scientifiques, à de notables exceptions près : La virilité en Islam (Benslama et Fathi, 1998), Penser le corps au Maghreb (Lachheb, 2012) ou encore Récits du corps au Maroc et au Japon (Kober et Zekri, 2012). Il s’agira donc d’étudier ce corps viril à l’épreuve du déplacement, de quelque type qu’il soit, qu’il soit vécu comme un enrichissement ou comme une déchirure : contraint ou volontaire, définitif ou transitoire, réel ou fantasmé, réussi ou manqué, ponctuel ou régulier, migration, émigration, immigration, expatriation, déportation, bannissement, exclusion, exil, exode, déracinement et ré-enracinement, voyage d’agrément, voyage d’étude.
Ce colloque a pour ambition de questionner le corps et la virilité à l’épreuve du déplacement, dans le corpus littéraire arabe en poésie ou en prose (fiction, roman, nouvelle, théâtre, témoignage, récit de voyages), arabophone ou allophone, moderne ou contemporain. Il envisagera, au travers de divers types de méthodologies ‒ sociocritique, écocritique, sémiotique, narratologie, intertextualité, poétique, physiognomonie, « sociologie des usages sociaux du corps » (Détrez, 2002)... ‒, trois axes majeurs :
1. Corps déplacé et altérité
Il s’agira d’étudier, au-delà de la vision des gender studies, la représentation littéraire du corps de l’autre du corps désiré, du corps exotique, du corps agressé/agressif, du corps à corps, du corps dans l’amour et dans la lutte, dans la mêlée, du corps découvert, du corps caché, du corps exposé,...
2. Corps migrant et territoire(s)
Cet axe s’intéressera aux marques du territoire sur le corps et aux indices physiques de la déterritorialisation. On y étudiera notamment le passage des frontières, le reflux aux frontières, le corps déplacé malade, le corps clandestin notamment. Pourront être analysées aussi les représentations des rituels ou habitudes du corps, en tant qu’ils sont conservés ou au contraire effacés, minorés ou dissimulés...
3. Corps exilé et (re)connaissance de soi
Reconnaître le corps dans son territoire est une chose, le voir ailleurs est autre chose. Certains corps déplacés peuvent ne pas se reconnaître eux-mêmes, espérer être vus ou au contraire chercher à se fondre dans la masse. Le corps délocalisé peut être non reconnu et envisagé comme arraché, perdu, altéré, reconstitué, dissimulé, déguisé, travesti, clandestin, transformé, mutilé, atrophié, défiguré, exhibé, honni, ...
Modalités :
Propositions de communication 1 page isolée comportant le nom, l’appartenance institutionnelle, le grade, le titre de la communication et les coordonnées de l’auteur (adresse professionnelle, adresse personnelle, adresse électronique et téléphone)
Sur 1 autre page : une proposition de 15 à 20 lignes en français, en anglais ou en arabe (Word, Times 12, interligne 1,5) avec indication de l’axe choisi et un titre.
Toutes les propositions seront soumises à une double expertise en aveugle des membres du comité scientifique. Les propositions de communication seront adressées conjointement à :
Elisabeth Vauthier : elisabeth.vauthier@uhb.fr Laurence Denooz : laurence.denooz@univ-lorraine.fr
Calendrier
15 avril 2015 : date de retour des propositions
1er juin 2015 : envoi des avis du comité scientifique aux auteurs
19-20 novembre 2015 : colloque
30 janvier 2016 : remise des textes à Laurence Denooz et Elisabeth Vauthier
1er avril 2016 : envoi des avis du comité scientifique aux auteurs pour corrections
30 mai 2016 : remise des textes définitifs pour publication
Les articles retenus, après avis du comité scientifique, feront l’objet d’une publication. Les consignes éditoriales feront également partie de l’évaluation du texte.
Frais d’inscription : 30 euros. Les frais de déplacement ne sont pas pris en charge. Les déjeuners et l’hébergement seront offerts aux intervenants.
• Avant le 30 avril
"Péguy et les femmes"
Journées d’études organisée par Sarah Al-Matary (université Lyon 2, UMR 5611 LIRE), Charles Coustille (EHESS-CRAL) etAlexandre de Vitry (Collège de France)
3 et 4 décembre 2015 à l’université Lumière Lyon 2
Argumentaire :
Charles Péguy aimait-il les femmes ? La place que son œuvre réserve aux figures féminines, réelles ou fictives, signale en tout cas une relative singularité parmi des contemporains souvent prompts à les occulter ou à les déprécier. Si les œuvres évoquant Jeanne d’Arc sont alors courantes, le Mystère que Péguy lui consacre en 1910 a ceci de particulier qu’il se compose exclusivement de personnages féminins. Plus largement, son œuvre intègre maintes représentantes de la mythologie grecque, de la Bible ou des tragédies du Grand Siècle : Clio, Muse de l’histoire, l’aide à comprendre la profondeur du temps et l’irréversibilité du vieillissement ; Ève, Marie et Geneviève le protègent et lui permettent d’exprimer sa foi ; les héroïnes de Racine et Corneille lui désignent le mince écart qui sépare la cruauté du sacrifice. D’autres figures interviennent plus accidentellement : ainsi d’Hypatie, Bernadette Soubirous ou George Sand.
Ces femmes ne sont pas objets de désir ; leur corps est souvent absent. La pulsion libidinale – Roger Dadoun l’a montré dans L’Eros de Péguy (1988) ‒ ne vise guère la femme. Malgré un ton très personnel, la prose péguyenne répugne à évoquer la vie privée ; la sexualité, centrale dans le roman naturaliste de la fin du XIXe siècle ou dans la psychanalyse freudienne en formation, semble, pour Péguy, inabordable – dans ses « communications » fictives de lecteurs, il condamne sans ambiguïté les « ordures » du Journal d’une femme de chambre de Mirbeau, paru en 1900.
Le Péguy qui, en route pour le front, avoue à son épouse la profondeur de son attachement, fut pourtant un grand amoureux : on sait la passion « endiguée » que lui inspira Blanche Raphaël. On connaît moins le rôle que Charlotte, son épouse, joua dans la constitution de son œuvre. À lire la correspondance de Péguy, il semble d’abord que ses souffrances furent avivées par l’attitude des femmes de son foyer, en particulier de son autoritaire belle-mère, Caroline Baudouin. Mais le conflit familial, inséparable des difficultés de gérance des Cahiers, et cristallisé autour de la conversion de Péguy, ne contraria pas sa production littéraire ; même, sans la bienveillance de Charlotte, l’écrivain eût-il pu s’enfermer des jours et des jours pour produire ses œuvres massives des années 1910-1914 ? Des travaux récents contribuent à nuancer l’image qu’ont donnée de Péguy les recherches consacrées à sa famille : il y faisait souvent figure d’homme faible, soumis à un matriarcat tyrannique, à rebours de l’autoportrait que brossait son œuvre ; plutôt que de renoncer à l’une ou à l’autre de ces images apparemment incompatibles, on peut tâcher de les faire tenir ensemble. La confrontation entre l’existence et l’œuvre de Péguy fait d’ailleurs apparaître une tension transversale : Péguy a vécu entouré de femmes, et il a bâti sa poétique sur des figures féminines ; pourtant, son œuvre évoque bien peu ses compagnes de tous les jours et ses grandes amies (l’index des Œuvres en prose complètes ne mentionne ni sa femme, ni Blanche Raphaël ou Geneviève Favre, à peine Jeanne Maritain ‒ la sœur de Jacques ‒, autant de femmes dont Péguy fut très proche). Ève et Jeanne d’Arc, si centrales fussent-elles dans son œuvre, indiquent aussi, par contraste, l’absence criante des femmes qu’il a connues. L’approche textuelle doit donc prendre en compte les supports génériques et être complétée par une étude des sociabilités de Péguy : non seulement il fréquenta plusieurs cercles constitués autour de figures féminines charismatiques, comme ceux de la très républicaine Geneviève Favre ou de l’actrice Simone, cousine de Julien Benda, mais il accueillit aux Cahiers, à plusieurs reprises, des collaboratrices peu évoquées dans la critique péguyste, comme la socialiste Louise Lévi ou Mathilde Salomon, traductrice du Chad Gadya ! d’Israël Zangwill.
Dans un paysage intellectuel volontiers misogyne, Péguy peut alors sembler, sinon « féministe », du moins gynophile. Quand d’autres polémistes s’emploient à déviriliser leurs adversaires ou à fustiger les « bas-bleus », Péguy commente les vers d’Anna de Noailles en des termes louangeurs, et il ne manque pas, dans les Cahiers de la quinzaine ou dans sa correspondance, de rendre hommage aux femmes, sans lesquelles l’harmonie sociale est impossible. S’il est sensible au travail du temps et à la manière dont s’entrelacent les générations (Jeanne ne serait pas sans Jeannette), Péguy exalte surtout les « femmes humbles », « vieilles », « pauvres », « bonnes ». Mais son admiration ne repose-t-elle que sur ces attributs de mère protectrice, certes résistante mais plutôt passive ? Ne construit-il pas également une féminité plus fougueuse et volontaire sur ce qu’il conviendrait d’appeler de « grandes femmes » (comme on parle de « grands hommes ») ? Quel regard portait-t-il sur Rosa Luxemburg, dont les Cahiers firent paraître un texte inédit, en juillet 1900, ou sur Louise Michel, présente dans plusieurs des Cahiers rouges de Maxime Vuillaume, que la revue de Péguy publia entre 1908 et 1914 ? Péguy prend-il position dans le débat sur les « questions féminines » ? On le sait sensible à la condition sociale des femmes – en témoigne l’attention qu’il porte aux métiers de bergère, rempailleuse, couturière, institutrice, en hommage à la mère et la grand-mère qui lui ont donné le goût de la belle ouvrage ‒ ; mais défend-il leur émancipation, à la façon de l’anarchiste Jean Grave, qu’il a lu attentivement ? S’il échappe au réflexe misogyne de bien des militants, force est de constater son silence sur la question du vote des femmes ou sur leur présence dans les luttes. Par ailleurs, son traitement de la figure féminine (allégorie de la Nature, de l’Histoire ou de l’Espérance, objet d’une poésie amoureuse traditionnelle) peut paraître assez conservateur : la femme future, chez Péguy, met de l’ordre ; elle a les traits d’Ève. Romain Vaissermann a bien montré combien l’écrivain restait attaché à une forme d’éternel féminin.
Enfin, il reste à étudier le rôle du genre féminin grammatical chez Péguy, dans le jeu pronominal ou dans la prolifération néologistique : s’y dégage-t-il des lignes de force, des procédés de subversion du masculin ou du féminin, ou encore un système du genre propre à sa langue ? Ce sont aussi les outils de la linguistique et de la rhétorique qui peuvent éclairer, dans son œuvre, le rôle des femmes, à travers le motif plus général de la féminité et du féminin.
La considération dans laquelle Péguy semple tenir les femmes explique-t-elle qu’il ait suscité l’intérêt de tant de lectrices ? De Gabriela Mistral à Françoise Gerbod, en passant par Anne Roche et Simone Fraisse, comment les femmes ont-elles lu Péguy ? À l’inverse, le parfum « viriliste » que peut aussi dégager son œuvre permet-il d’expliquer une partie des réticences de Simone Weil à voir en lui un précurseur de son propre Enracinement ? Ces diverses lectures sont-elles d’ailleurs nécessairement genrées ? À l’heure où le comédien et metteur en scène Samir Siad joue Clio déguisé en femme, qu’apprennent de Péguy les gender studies ? Enfin, comment les œuvres d’Hannah Arendt ou de Simone Weil dialoguent-elles, même à distance, avec celle de Péguy ? Comment expliquer que la seconde, malgré son aversion pour Péguy, ait pu si régulièrement intéresser ceux qui précisément étudiaient l’œuvre du directeur des Cahiers de la quinzaine, comme Géraldi Leroy, Jacques Julliard ou Benoît Chantre ?
Modalités :
Les journées d’étude « Péguy et les femmes », organisées les 3 et 4 décembre 2015 à l’université Lumière Lyon 2, sont ouvertes à toutes les approches (thématique, biographique, psychanalytique, sociologique, linguistique, génétique, gender, etc.) susceptibles d’éclairer les multiples perspectives que dessinent l’intitulé.
Les propositions de communication, en français, sont à envoyer conjointement aux organisateurs :
Sarah Al-Matary (université Lyon 2, UMR 5611 LIRE) almatary76@hotmail.com
Charles Coustille (EHESS-CRAL) charles.coustille@gmail.com
Alexandre de Vitry (Collège de France) adevitry@gmail.com
• Avant le 2 mars
"Trans/Feminisms"
Transgender Studies Quarterly, Volume 3 Issue 1
In Trans/Feminisms, a special double-issue of TSQ, we will explore feminist work taking place within trans studies, trans and genderqueer activism, cultural production in trans, genderqueer, and nonbinary gender communities, and in communities and cultures across the globe that find the modern Western gender system alien and ill-fitting to their own self-understanding. Simultaneously, we want to explore as well the ways in which trans issues are addressed within broader feminist and women’s organizations and social movements around the world. We want this issue to expand the discussion beyond the familiar and overly simplistic dichotomy often drawn between an exclusionary transphobic feminism and an inclusive trans-affirming feminism. We seek to highlight the many feminisms that are trans inclusive and that affirm the diversity of gender expression, in order to document the reality that feminist transphobia is not universal nor is living a trans life, or a life that contests the gender binary, antithetical to feminist politics. How are trans, genderqueer, and non-binary issues related to feminist movements today ? What kind of work is currently being undertaken in the name of trans/feminism ? What new paradigms and visions are emerging ? What issues still need to be addressed ? Central to this project is the recognition that multiple oppressions (not just trans and sexist oppressions) intersect, converge, overlap, and sometimes diverge in complex ways, and that trans/feminist politics cannot restrict itself to the domain of gender alone. We seek to publish numerous shorter pieces (1000-2500 words) to represent the diversity of trans/feminist practices and problematics, and welcome original research articles as well as theory, reports, manifestos, opinion pieces, reviews, and creative/artistic productions rooted in particular trans/feminist contexts. We also seek to republish key documents of trans/feminist history, and welcome suggestions for inclusion. Please send complete submissions, author’s biography (50 words or less), abstract (150 words or less), and keywords (3-5 for indexing) by March 2, 2015 to tsqjournal@gmail.com. While the language of publication will be English, we accept submissions in any language and will work with authors to translate submitted work.TSQ : Transgender Studies Quarterly is co-edited by Paisley Currah and Susan Stryker, and published by Duke University Press, with editorial offices at the University of Arizona’s Institute for LGBT Studies. TSQ aims to be the journal of record for the interdisciplinary field of transgender studies and to promote the widest possible range of perspectives on transgender phenomena broadly defined. Every issue of TSQ is a specially themed issue that also contains regularly recurring features such as reviews, interviews, and opinion pieces. To learn more about the journal and see calls for papers for other issues, visit http://lgbt.arizona.edu/transgender-studies-quarterly For info about subscriptions, visit http://www.dukeupress.edu/Catalog/ViewProduct.php?productid=45648
• Avant le 13 mars
"Feminist Futures : Critical Engagements with the Fourth Wave"
A Symposium at Queen Mary, University of London, 27 June 2015
Organisers :
Alice Blackhurst, doctoral candidate in French, University of Cambridge
Amaleena Damlé, Affiliated Lecturer in French, University of Cambridge
Anna Kemp, Lecturer in French, Queen Mary, University of London
As the year 2014 drew to a close, the media’s annual summations were awash with celebratory claims regarding the achievements of feminist individuals and organisations across the world, from the work of grassroots activism to new energy generated by prominent political, cultural and popular talking heads. While The Guardian boldly claimed 2014 to be a watershed year, with women’s voices apparently attaining ‘an unprecedented power’, Time magazine went so far as to state that this ‘may have been the best year for women since the dawn of time’.
This one-day symposium invites critical reflection and debate on what has been called feminism’s ‘fourth wave’. Over the past few years, the ambivalent attitudes that characterised the postfeminist climate of the 1990s and early 2000s have arguably been replaced by a vibrant unveiling of new feminist potencies on the streets and online. The economic crash of 2008, the ensuing austerity measures, and the spread of an insidious rhetoric targeting under-privileged and marginalised groups, have laid bare to many the structural inequalities embedded in the UK. Renewed engagement with feminism has been galvanised in this highly politicised environment by a range of issues that continue to confront women into the twenty-first century, from unequal pay, to the objectification and abuse of women’s bodies, to ‘everyday sexism’. Alongside grassroots activism, and publications aimed at a general readership, this putative ‘fourth wave’ of feminism has mobilised political activity online. In the face of the ever-new forms of misogyny churned out by digital media, feminist internauts are fostering valuable spaces for women to stake their claim to the virtual worlds of the future.
However, there are also concerns being voiced about the directions in which these new feminist energies are channelled. What does it mean when members of the coalition government don T-shirts proclaiming ‘This is what a feminist looks like’ ? Are the ‘feminist’ advertising campaigns run by the beauty industry cause for celebration or concern ? Does feminism really need to be ‘re-branded’ as Elle magazine proposes ? What happens when ‘feminist’ discourses are co-opted by the political right ? Furthermore, there is a sense that, despite its vigour, this ‘fourth wave’ is undertheorised. As Kira Cochrane put it in in her recent exploration of the feminist resurgence ‘[this movement] hasn’t yet produced a swathe of theory’ (2013 : 242).
In response to Cochrane’s concern, this symposium invites reflection and debate on the possibilities, limits and contradictions of ‘fourth wave’ feminist discourse. What specific concerns and issues are being foregrounded by the fourth wave ? How do they relate to, reflect on, and advance former feminist and postfeminist debates ? What is the relation between the surge in feminist activity on the streets, in the media, in popular culture and online, and critical discourses of feminism ? How might feminist thought, across the arts and humanities, engage with or theorise this new energy ? And what misgivings remain in relation to the rhetoric of a ‘popular’ feminism, one that may well be steeped in neoliberal agenda, easily co-opted and instrumentalised by the very dominant forces that might limit its efficacy ? The symposium endeavours to bring ‘academic’ feminism into close contact with broader political and cultural feminist discourses and to illuminate the impact of such debates already being felt within academic contexts themselves.
We invite proposals for twenty-minute papers offering critical perspectives on contemporary feminist debates across the arts and humanities, including philosophy, critical and cultural studies, history, geography, the social sciences, English and Modern Languages. Topics may include, but are not limited, to the following :
theoretical responses to key debates foregrounded by the fourth wave, including women and work, material and structural inequalities ; women’s bodies, sexualities, rape culture and consent, abuse and violence, pornography and sex work ; everyday sexism
feminism and grassroots activism
feminist campaigns
feminism and consumer culture
feminism and popular culture
feminism and the arts
feminism online
feminism and humour
corporate feminism
intersectional feminism
feminism and queer culture
Please send abstracts of no more than 300 words to feministfutures2015@gmail.com, along with your name and affiliation, by 5pm on Friday 13th March 2015.
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4 - EN LIGNE :
• CNRS, "Rapport sur les recherches sur le genre et/ou les femmes en France"
Ce rapport présente les analyses détaillées du recensement national réalisé en 2010-2011 par le CNRS à l’initiative de la Mission pour la place des femmes et en collaboration étroite avec l’Institut des sciences humaines et sociales.
Les objectifs principaux du CNRS en prenant en charge un tel recensement étaient d’identifier l’ensemble des chercheuses et chercheurs, équipes et unités de recherche travaillant sur le genre et/ou les femmes en France, d’améliorer la visibilité de ces recherches et de leurs actrices et acteurs, et de dresser un état des lieux de ce champ d’études en France, afin de mieux orienter sa politique scientifique, et plus largement, de nourrir la politique nationale de la recherche ainsi que les politiques publiques en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes.
Comme en témoignent les quelques 2000 fiches collectées lors de ce recensement, ainsi que les analyses quantitatives et textuelles dont elles ont fait l’objet sous la direction de Sibylle Schweier, le domaine des études de genre et/ou sur les femmes est aujourd’hui l’un des champs de recherche les plus féconds en France.
http://www.cnrs.fr/mpdf/spip.php?article691
• Entretien avec Beverley Skeggs, "Se demander où se situe le féminisme, plutôt que d’asséner ce qu’il est", terrainsdeluttes
Dans son livre Des femmes respectables, la sociologue anglaise Beverley Skeggs rend compte d’une enquête de onze ans sur de jeunes ouvrières s’orientant vers les métiers d’aide à la personne (le « care »). Au moment où le Royaume-Uni se désindustrialise, les gouvernements successifs entendent, à travers le développement de ces métiers et de ces formations, canaliser une partie de la classe ouvrière féminine laissée sur le carreau. Dans son enquête, Beverley Skeggs montre comment ce secteur connaît un certain essor en prenant appui sur le patriarcat, l’inégalité dans la répartition des tâches domestiques mais aussi sur une aspiration à la respectabilité produite au croisement des rapports de classe et de genre. A l’heure où les métiers du care ont connu un essor comparable en France, les constats que livre cette enquête sont riches d’enseignement car ils éclairent en partie les freins au développement d’un féminisme trans-classes.
http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=4480
• Genre, sexualité & société, "Sexonomie", n°12, automne 2014
L’invitation à faire dialoguer les sciences sociales et les sciences biologiques ne date pas d’hier. Une grande partie des études sur le genre et la sexualité, notamment les analyses de la paire sexe/genre, se sont inscrites dans cette initiative visant à dépasser des frontières disciplinaires. Si le projet épistémologique séduit toujours, il reste d’autant plus difficile à réaliser que cette proposition de dépassement concerne des espaces de savoirs dont l’organisation en discipline suggère qu’ils prennent pour objet des domaines de réalité distincts : le biologique et le social.
http://gss.revues.org/
• Recherches en danse, "Perspectives genrées sur les femmes dans l’histoire de la danse", n°3, 2015.
Dirigé par Hélène Marquié et Marina Nordera
Le dossier thématique de ce numéro rassemble des contributions et des travaux pour la plupart réalisés dans le cadre d’un appel à projet financé en 2013 par le GIS Institut du genre, soutenu par le Centre Transdisciplinaire d’Épistémologie de la Littérature et des Arts vivants (CTEL EA 6307) de l’Université de Nice Sophia Antipolis et l’équipe Genre, Travail, Mobilités (GTM-CRESPPA, UMR 7217). L’un des axes de l’appel à projet du GIS portait plus spécifiquement sur : « Héritages, emprunts, invention : le rapport des femmes créatrices aux traditions dominantes ou minorées, anciennes ou contemporaines ».
http://danse.revues.org/837
• Bell Hooks, Sororité : la solidarité politique entre les femmes (1984)
L’idéologie de la suprématie masculine incite les femmes à penser
qu’elles ne valent rien tant qu’elles ne sont pas liées ou unies à des
hommes. On nous enseigne que les relations que nous entretenons les unes
avec les autres amoindrissent notre expérience au lieu de l’enrichir. On
nous enseigne que les femmes sont « naturellement » ennemies des femmes,
que la solidarité n’existera jamais entre nous parce que nous ne pouvons
et ne devons pas nous unir les unes aux autres. Nous avons bien appris
ces leçons. Nous devons les désapprendre pour construire un mouvement
féministe durable. Nous devons apprendre à vivre et à travailler dans la
solidarité. Nous devons apprendre le véritable sens et la vraie valeur
de la sororité.
Ce texte est paru en 1986 dans le n°23 de « Feminist Review », sous le
titre original : "Sisterhood : Political Solidarity between Women". Il
s’agit d’une version remaniée du chapitre 4 de « Feminist Theory : from
Margin to Center », South End Press, Boston, 1984.
https://infokiosques.net/spip.php?article1161
• Ibrahima Bâ, "Figures de femme dans le théâtre francophone d’Afrique noire", Africultures
Les femmes, en général, n’ont jamais eu la part belle dans la littérature négro-africaine. Si la fiction romanesque se proposait enfin de les sortir de leur situation "d’éternelles oubliées" hormis peut-être quelques ouvrages du début des indépendances, Les bouts de Dieu de SEMBENE Ousmane et L’aventure Ambiguë de Cheikh Hamidou KANE où elles sont de forte stature, c’était pour les confiner dans des rôles secondaires de comparses sans relief. Pour peu que nous nous fondions sur l’ensemble du répertoire théâtral négro-africain francophone, nous constatons que la femme y occupe encore peu de place de sorte que les quelques rares comédiennes qui s’y trouvent traitent ce théâtre de misogyne. Et quand enfin les dramaturges africains décident de la faire figurer, c’est sous des froques de personnages insignifiants dans des rôles dérisoires
http://www.africultures.com/php/index.php?nav=article&no=12690
• Sharmila Rudrappa, "Les gestatrices indiennes ne sont pas des victimes"
Entretien avec la sociologue américaine Sharmila Rudrappa - qui porte sur la Gestation pour Autrui (GPA) en Inde.
Sharmila Rudrappa est professeure au Département de sociologie de l’Université du Texas à Austin, membre du Center for Women and Gender Studies et de l’Asian American Studies.
https://sautezdanslesflaques.wordpress.com/2015/01/21/les-gestatrices-indiennes-ne-sont-pas-des-victimes/
• Actes du colloque "Manuels scolaires, genre et égalité" du 2 juillet 2014
Faire le point sur les travaux les plus récents consacrés aux manuels scolaires du point de vue du genre dans l’ensemble des disciplines ; Valoriser des « bonnes pratiques », y compris internationales qui ont permis l’évolution des représentations dans les manuels scolaires ; Travailler sur les leviers à mettre en place afin de mobiliser efficacement les acteurs et actrices de la chaîne du manuel scolaire.
http://www.centre-hubertine-auclert.fr/sites/default/files/images/actes_04_manuelscolaire_22122014_web.pdf
• Gender Social Sciences Most Read, Routledge Gender journals
Access the most popular Gender articles from last year for free ! This collection brings together the most downloaded articles of 2014 from across a variety of Routledge Gender journals.
http://explore.tandfonline.com/page/bes/social-sciences-most-read/gender
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5 - PUBLICATIONS :
• Recherches féminines, "Où en sommes-nous avec le féminisme en art ?", 27 numéro 1 – 2014
Table des matières :
> Présentation
Ève Lamoureux et Thérèse St-Gelais
Articles
> Lucille Beaudry
L’art et le féminisme au Québec :
aspects d’une contribution à l’interrogation politique
> Tamar Tembeck
Re-performer le matrimoine : perspectives et témoignages
sur l’héritage féministe en art actuel
> Isabelle Boisclair et Catherine Dussault Frenette
Mosaïque : l’écriture des femmes au Québec (1980-2010)
> Julie Lavigne
La post-pornographie comme art féministe : la sexualité explicite
de Carolee Schneemann, d’Annie Sprinkle et d’Émilie Jouvet
> Anne-Julie Ausina
La performance comme force de combat dans le féminisme
> Lourdes Méndez
À l’abri des politiques de genre : initiatives à double tranchant
et irruptions féministes dans le champ de l’art de la communauté autonome basque
> Devora Neumark
Reprendre le fil de la trame narrative :
faire entendre et mobiliser les récits personnels dans la sphère publique
> Virginie Mesana
Les héroïnes en diaspora font-elles leur cinéma ?
Regard sur l’œuvre filmographique féministe d’Eisha Marjara
> Marie-Claude Gingras-Olivier
Les pratiques artistiques queers et féministes au Québec :
art et activisme en tous lieux
> Rébecca Lavoie
Pratiques artistiques féministes et queers en art vidéo :
propositions politiques post ?-identitaires
> Geneviève Pagé
L’art de conquérir le contrepublic :
les zines féministes, une voie/x subalterne et politique ?
http://www.recherchesfeministes.ulaval.ca/parution-du-volume-27-numero-2-2014/
• Alban Jacquemart, Les hommes dans les mouvements féministes. Socio-histoire d’un engagement improbable, PU de Rennes, 326 p., 22 euros. ISBN : 978-2-7535-3566-4
Comment des hommes deviennent des militants féministes ? Dépassant l’apparent paradoxe de la question, ce livre y répond en développant une sociologie historique et politique de cet engagement statistiquement minoritaire et socialement improbable. À partir d’entretiens biographiques avec des militants et de sources d’archives diversifiées, il analyse ainsi les contextes historiques et militants et les trajectoires sociales qui ont rendu possibles ces engagements féministes en France, depuis les débuts de la Troisième République jusqu’à la période contemporaine.
http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3708
• Frédéric Chauvaud, François Dubasque, Pierre Rossignol et Louis Vibrac (dir.), Les vies d’André Léo. Romancière, féministe et communarde, PU de Rennes, 354 p. , 20 euros. ISBN : 978-2-7535-3567-1
André Léo, de son vrai nom Léodile Béra, est tour à tour romancière, journaliste, essayiste, auteur dramatique mais aussi républicaine et militante féministe. Longtemps ignorée ou méconnue, elle a pourtant un rôle aussi important que celui de Louise Michel. Cet ouvrage offre l’inventaire le plus complet sur son œuvre (plus de trente romans, contes et essais, des dizaines d’articles et des textes politiques) et restitue, dans leur complexité, ses vies multiples.
http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3709
• Delphine Gardey, Le Linge du Palais-Bourbon. Corps, matérialité et genre du politique à l’ère démocratique, Editions Le Bord de l’eau, 232 p., 24, 20 euros. ISBN : 9782356873651
Que faut-il pour faire vivre une assemblée délibérative et souveraine ? Un toit, des murs, un palais, une salle, des œuvres d’art. Des lingères, des hommes de peine, des commis, des gardes Suisses. Mais encore ? Un territoire sanctuarisé, une force militaire, des prérogatives, une police intérieure, des règlements, un personnel dédié, des procédures rituelles et codifiées. Et surtout, le désir et la possibilité de durer.
Loin des visions désincarnées de la philosophie politique, ce livre propose un voyage historique et anthropologique inédit dans les soubassements de l’Assemblée Nationale. Lecture au ras de l’archive, cette plongée dans le quotidien du Palais-Bourbon s’intéresse à la façon dont les Assemblées législatives se sont organisées pour exister depuis la Révolution française jusqu’à nos jours.
Comment produire un corps autonome et souverain qui ne soit pas l’Etat ? Comment le rendre capable de survivre aux aléas de la rue et de l’exécutif ? Comment faire vivre ce lieu inédit, ce contre-emplacement, cette hétérotopie ?
Le linge, métaphore et réalité, est le moyen de questionner la tessiture des institutions démocratiques occidentales contemporaines réputées neutres et universelles. L’enquête rend compte de la fabrique matérielle et sociale d’une institution dont les traits aristocratiques et domestiques se poursuivent dans le cadre républicain. Elle s’interroge alors sur la culture masculine qui règne durablement à l’Assemblée et les rapports de genre qui y ont cours.
Que penser, finalement, de l’anatomie politique du parlementarisme républicain ?
http://www.editionsbdl.com/fr/books/le-linge-du-palais-bourbon.-corps-matrialit-et-genre-du-politique-lre-dmocratique/466/
• Lisa Anteby-Yemini (dir.), Juives et musulmanes. Genre et religion en négociation, Editions Karthala, 252 p., 23 euros. ISBN : 9782811112363
Lieu d’échanges et de conflits, de circulation et de confrontation des hommes, des biens, des savoir-faire, des langues et des idées, la Méditerranée invite à la comparaison des espaces, des temps, des pratiques. Son histoire, faite d’expériences à mettre au jour, incite à mesurer échecs et succès et à apprécier la part de la réalité, de l’utopie, du désenchantement et des anticipations fondatrices.
Cet ouvrage, issu d’une recherche originale, présente une approche comparative, qui reste encore peu étudiée, sur les pratiques religieuses contemporaines des femmes juives et musulmanes. Chaque chapitre, rédigé « à quatre mains » par un(e) spécialiste du judaïsme et l’autre de l’islam, met en lumière convergences et divergences dans une analyse croisée de thématiques communes ayant trait au féminin. Les textes posent les questions de l’accès des femmes juives et musulmanes à l’espace du culte (mosquée, synagogue) et aux textes religieux (Torah, Coran, Talmud, Hadith), à leur étude et à leur interprétation, donnant lieu à de nouvelles exégèses féminines et à l’émergence de nouvelles fonctions religieuses (imams musulmanes, femmes-rabbins et autres rôles rituels) ; les débats sur le droit de la famille (mariage et divorce) et les stratégies de contournement de certaines normes ; les problématiques liées à la sexualité, la pureté, l’homosexualité féminine, l’avortement et la reproduction médicalement assistée, dans les textes sacrés et les pratiques des femmes dans l’islam et le judaïsme aujourd’hui.
http://www.karthala.com/atelier-mediterraneen/2906-juives-et-musulmanes-genre-et-religion-en-negociation-9782811112363.html
• Maud Navarre, Devenir élue. Genre et carrière politique, PU de Rennes, 258 p., 20 euros. ISBN : 978-2-7535-3591-6
Le genre influence-t-il la carrière politique ? Maud Navarre mène l’enquête dans les municipalités, les conseils généraux et régionaux, jusqu’à l’Assemblée nationale et au Sénat. À partir d’une investigation alliant questionnaires, observation des pratiques et recueil de récits de vie, l’ouvrage présente les principales étapes du parcours politique, les normes parfois peu explicites pour être reconnu et les pièges à déjouer.
http://pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3720
• Barbara Ehrenreich, Deirdre English, Sorcières, sages-femmes et infirmières. Une histoire des femmes soignantes, Ed. Cambourakis, 112 p, 16 euros. ISBN 9782366241228
Engagées dans le Mouvement pour la santé des femmes dans les années 1970, Barbara Ehrenreich et Deirdre English enquêtent sur les racines historiques de la professionnalisation du corps médical. Portant un regard féministe sur les chasses aux sorcières en Europe et la suppression de la profession de sage-femme aux États-Unis, elles s’interrogent : et si, derrière ces événements, se cachait une véritable monopolisation politique et économique de la médecine par les hommes de la classe dominante, reléguant peu à peu les femmes à la fonction subalterne d’infirmière docile et maternelle ? Depuis sa parution aux États-Unis en 1973, cet essai concis et incisif a ouvert la voie à de nombreux travaux de recherche et prises de conscience. Cette traduction s’ouvre sur une préface inédite des deux auteures.
http://www.cambourakis.com/spip.php?article550
• Karine Espineira, Médiacultures : la transidentité en télévision. Une recherche menée sur un corpus de l’INA (1946-2010), L’Harmattan, 230 p., 24 euros. ISBN : 978-2-343-05478-0
L’étude de la construction médiatique des transidentités (transgenres, transsexes, etc.) sur 40 années de télévision grâce aux archives de l’INA, s’intéresse aux modélisations sociales et médiatiques dont les personnes sont l’objet. L’auteure décrit un travail sur corpus et dessine les contours des archétypes, en articulant les notions d’imaginaires social et médiatique. Les modélisations semblent produire des effets identitaires sur l’ensemble de la société.
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=45743
• Christiane Connan-Pintado (dir.), Etre une fille, un garçon dans la littérature pour la jeunesse. France 1945-2012, PU de Bordeaux, 320 p, 21 euros. ISBN : 978-2-86781-900-1
Inscrit dans le cadre d’un programme de recherche de la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine sur « La construction des jeunes générations en Europe du XIXe au XXIe siècle », l’ouvrage se propose d’étudier les représentations du genre dans la littérature de jeunesse publiée en France de l’après-guerre à nos jours. Il s’appuie sur les apports de la sociologie pour penser le genre dans un domaine où l’éditeur, l’auteur, le prescripteur, le médiateur, sont rarement dépourvus d’arrière-pensée éducative. Analyser les discours véhiculés dans les livres pour enfants en croisant les regards de l’historien, du sociologue et du littéraire, c’est tenter d’apprécier comment évoluent les représentations du masculin et du féminin par l’adhésion aux codes culturels et symboliques ou par le rejet de ces codes. C’est aussi s’interroger sur le poids des ouvrages étudiés, sur la médiation dont ils font l’objet et sur la réception des jeunes lecteurs. La littérature de jeunesse apparaît comme un observatoire privilégié de la construction de la jeunesse dans la mesure où, selon les fonctions qu’elle se donne et les valeurs qu’elle cherche à transmettre, selon les croisements ou les clivages qu’elle établit entre culture de masse et culture des élites, elle reflète l’évolution de cette jeunesse ou en propose des représentations modélisantes. Située à l’intersection d’enjeux économiques, idéologiques, pédagogiques et esthétiques, elle résonne des échos de ce contexte pour s’adresser aux jeunes générations et éclairer leur route vers l’âge adulte. Un deuxième volume portera sur la littérature de jeunesse en Europe de 1850 à nos jours.
http://pub.u-bordeaux3.fr/index.php/tre-une-fille-un-garcon-dans-la-litterature-pour-la-jeunesse-france-1945-2013.html
Compte rendu :
http://lectures.revues.org/16723
• Daryl M. Hafter, Nina Kushner (éd.), Women and Work in Eighteenth-Century France, Louisiana State University Press, 280 p., 36,95 dollars. ISBN : 9780807158319
In the eighteenth century, French women were active in a wide range of employments—from printmaking to running whole-sale businesses—although social and legal structures frequently limited their capacity to work independently. The contributors to Women and Work in Eighteenth-Century France reveal how women at all levels of society negotiated these structures with determination and ingenuity in order to provide for themselves and their families.
Recent historiography on women and work in eighteenth-century France has focused on the model of the “family economy,” in which women’s work existed as part of the communal effort to keep the family afloat, usually in support of the patriarch’s occupation. The ten essays in this volume offer case studies that complicate the conventional model : wives of ship captains managed family businesses in their husbands’ extended absences ; high-end prostitutes managed their own households ; female weavers, tailors, and merchants increasingly appeared on eighteenth-century tax rolls and guild membership lists ; and female members of the nobility possessed and wielded the same legal power as their male counterparts.
Examining female workers within and outside of the context of family, Women and Work in Eighteenth-Century France challenges current scholarly assumptions about gender and labor. This stimulating and important collection of essays broadens our understanding of the diversity, vitality, and crucial importance of women’s work in the eighteenth-century economy.
http://lsupress.org/books/detail/women-and-work-in-eighteenth-century-france/
Fédération de recherche sur le genre RING (FR 4120)
Bâtiment D - Salle 226
Université Paris 8
2 rue de la Liberté
93526 Saint-Denis - Cedex 02
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http://www.univ-paris8.fr/RING