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Colloque international

A quoi et comment dépenser son argent ? Hommes et femmes face aux mutations globale de la consommation en Afrique, Asie, Amérique latine et Europe

29-30 mai - Nogent-sur-Marne


Date de mise en ligne : [02-04-2012]



Mots-clés : Afrique | économie | Amérique latine | Europe | Asie


Colloque international organisé par l’UMR 201 Développement et Sociétés (Paris I Sorbonne / IRD)

29-30 Mai 2012

IEDES
Campus du Jardin Tropical
45 bis, avenue de la Belle Gabrielle
94736 Nogent-sur-Marne
RER A – arrêt Nogent Sur Marne, suivre « Jardin tropical » Bâtiment 1, Amphithéâtre (1er étage)

Présentation :

40 ans après la publication de la Société de consommation, de Jean Baudrillard, ce colloque a pour ambition de mettre en évidence les ruptures et les continuités qui imprègnent les logiques actuelles de la consommation. Nombre de dichotomies qui permettaient à Jean Baudrillard d’asseoir son raisonnement dans les années 70 ont disparu : sociétés primitives/sociétés industrielles, sociétés communistes, sociétés « Libres », Sud/Nord, etc. Globalisé et financiarisé, le capitalisme s’est en effet étendu à l’ensemble du monde, quel que soit l’état de développement régional, et ses instruments ont façonné une unification économique irrévocable : rapports marchands, monétarisation et microcrédit sont désormais implantés partout et la consommation se présente comme un outil essentiel de croissance, comme le donne à voir en particulier l’exemple chinois.

La consommation tend en outre à être pensée directement comme un mode de lutte contre la pauvreté, la « fortune » se trouvant désormais dans cette hypothèse au « bas de la pyramide » (BOP) et les pauvres étant conçus comme les premiers bénéficiaires de cette nouvelle niche de marché : il suffit de se remémorer la fameuse formule « win win » suggérant que les multinationales comme les pauvres auraient un intérêt commun à joindre leurs forces dans la construction de marché « BOP ». Dans cette configuration globale, la dualité riche/pauvre– potentiellement antagonique surtout dans la période de crises répétitives inaugurée en 2008 – s’est imposée de façon hégémonique en lieu et place des oppositions antérieures, pensées à partir de modèles désormais révoqués. Richesse et pauvreté s’entendent néanmoins avant tout en termes de spectacle consumériste dans les visions que les populations se forgent des rapports sociaux.

Ces visions sont toujours singulières, liées au capital culturel des sociétés et c’est pourquoi ce colloque mise sur la perspective comparative pour montrer la diversité des régimes d’économie politique et symbolique dans lesquels s’inscrivent et auxquels participent les rapports à la consommation. A la fois trou, manque et trop plein, excès, aujourd’hui la consommation offre à l’observation une nouvelle cartographie du monde dans laquelle les hiérarchies se déplacent, se superposent, se renforcent et creusent des failles abyssales de communication au cœur des sociétés et
entre sociétés. Le productivisme consumériste a en effet profondément bouleversé les relations sujet/objet, entrainant dans la foulée de nouvelles constructions collectives au sein desquelles l’individu s’efface derrière la monstration de ses objets, produits à la fois en symptôme et en identité. L’émergence de ces édifications statutaires inédites enjoindrait à suggérer métaphoriquement que l’on serait passé d’une société de consommation à une consommation des sociétés, littéralement absorbées par la promotion systémique d’objets dont le sens est toujours à la fois interne, externe, processuel, à décrypter.

Ce colloque propose de décliner cette problématique dans plusieurs champs sociaux primordiaux, qu’il s’agisse de la finance (licite et illicite), de la santé mais aussi du politique et du religieux, avec l’idée d’explorer la multitude des significations et des injonctions paradoxales qui gouvernent les pratiques consuméristes. Ce colloque s’interroge également sur les différentes échelles de la consommation (individuelle, familiale, domestique, villageoise). Présente dans chaque approche, la sexuation de la consommation est aussi abordée de façon plus spécifique. On ne saurait toutefois laisser croire qu’on ne peut pas échapper à la domination de la consommation : des lignes de fuite se dessinent au cœur même des groupes sociaux les plus exposés à l’engouement consumériste. Ce colloque interroge enfin de manière plus générale les paradigmes à l’œuvre dans la consommation telle qu’elle s’articule au travail, à l’entreprise, à l’économie capitaliste.

Infos et programme :

http://recherche-iedes.univ-paris1.fr/actualites/colloques-et-seminaires/article/colloque-international-a-quoi-et

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