[Annonces du RING]
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[Merci de me signaler vos informations concernant les colloques et
séminaires de la prochaine rentrée universitaire. GG.]
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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
"Travail en famille, travail non rémunéré. Economies familiales, normes et pratiques du travail productif non rémunéré en Europe du XVIe siècle à nos jours", 16 septembre, Paris Diderot
"Le genre à l’œuvre", 20-21 septembre, Paris
"Femmes, filles et... garçons", 4 octobre, Bordeaux
"L’actualité des études sur la « blanchité – Whiteness » en France", 23 septembre, Paris Diderot
"Genre, orientation scolaire et professionnelle : Questions de méthodes", 29-30 septembre, Lausanne
"From Cyborgs to Facebook : Technological dreams and feminist critiques", 21 octobre, Bruxelles
"Être une fille, être un garçon dans la littérature de jeunesse de 1945 à 1970", 13 octobre, Bordeaux
2 - SEMINAIRES :
Atelier EFiGiES-Antiquité, "Genre, Sexe, Sexualité dans les mondes grec et romain", Paris
"Politiques de la virilité en Islam (IV) : les islamistes", Paris CIP
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
Avant le 15 septembre, "L’assignation de genre dans les médias", Rennes 1
Avant le 30 septembre, "Genre et jeux vidéo", Lyon 1
Avant le 15 février 2012, "L’expérience corporelle. Eclairages philosophiques, éthiques et épistémologiques", Nancy
Avant le 30 septembre, "Masculinity in superhero comic books and films", Rochester (Etats-Unis)
Avant le 31 octobre, "Sexual Cultures : theory, practice, research", Londres
4 - POSTES :
Professeur.e associé.e en Etudes Genre, Université de Genève
Ingénieur-e de recherche ou de post-doctorant-e pour des observations ethnographiques dans des établissements d’enseignement secondaire
5 - SOUTENANCES DE THESES :
Baptiste Brossard, "Les conditions sociales de l’automutilation juvénile. Une approche sociologique", 20 septembre, ENS Jourdan
Nadia Lamamra, "Ce que l’arrêt prématuré de l’apprentissage révèle de la fabrique du genre. Le cas vaudois"
6 - EN LIGNE :
Cahiers du CEDREF, "Femmes, genre, migrations et mondialisation. Un état des problématiques"
La liste "Genre & Guerre"
"Pourquoi cacher le genre, Monsieur le ministre ?"
Le Centre Genre en Christianisme
FRAGEN
7 - PUBLICATIONS :
Cahiers du genre, "Genre, modernité et ’colonialité’ du pouvoir"
Delphine Gardey (dir.), Le féminisme change-t-il nos vies ?
Marie-Hélène Bourcier, Queer Zones 3. Identités, Cultures, Politiques
Sociologie de l’Art, "La reconnaissance artistique à l’épreuve des stéréotypes de genre"
Odile Merckling, Femmes de l’immigration dans le travail précaire
Christèle Fraïssé, L’homophobie et les expressions de l’ordre hétérosexiste
Tina, "Gender Surprise"
Irène Jonas et Liane Mozère, On ’garde’ des vaches mais pas des enfants. Paroles d’auxiliaires de puériculture
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1 - COLLOQUES :
"Travail en famille, travail non rémunéré. Economies familiales, normes et pratiques du travail productif non rémunéré en Europe du XVIe siècle à nos jours"
Journée d’études internationale organisée par le laboratoire ICT, Université Paris Diderot Paris 7 et le GRHIS -IRIHS, Université de Rouen
Responsables scientifiques : Manuela Martini, Université Paris Diderot-Paris 7 et Anna Bellavitis, Université de Rouen
16 septembre 2011
Université Paris Diderot, Laboratoire ICT
Dalle Les Olympiades, 105 rue de Tolbiac, 75013 Paris, Tour Montréal, salle 33
Présentation :
Le débat récent sur le travail domestique non rémunéré a mis en lumière la grande variété de ses déclinaisons, comprenant les tâches de soin, d’éducation ou d’assistance intergénérationnelle. Aussi, dans ce contexte de prise de conscience collective de l’ensemble des contributions, économiques et non économiques, nécessaires au fonctionnement de la cellule familiale, l’apport des conjoints ou d’aides familiaux aux activités économiques et commerciales à base familiale a reçu une reconnaissance inédite. Cet atelier vise à cerner ce phénomène dans une perspective européenne de longue période et porte sur les formes de production dans lesquelles le travail non rémunéré des membres de la famille, ou de proches assimilés à ces derniers, joue un rôle important dans la mise en place et le déroulement de l’activité économique. Une attention particulière sera consacrée aux différentes formes d’apprentissage et au lien de type familial qui se crée entre la famille du maître et le jeune garçon ou la jeune fille qui s’installent dans la maison, ainsi qu’aux relations de genre et entre les générations.
La discussion collective sur ce thème, très peu développée dans les sciences sociales françaises jusqu’à présent, sera organisée autour d’une réflexion sur les aspects juridiques (législation et jurisprudence, typologie des contrats de travail) ; économiques et anthropologiques (dans quels contextes économiques ce type de relations de travail se développe ; quelle est la nature des échanges et des relations entre membres de la maisonnée) et, pour la période contemporaine, politiques (lobbies et mouvements de défense des droits de ces travailleurs).
Programme :
. 9h30 Introduction Manuela Martini, Université Paris-Diderot et Anna Bellavitis, Université de Rouen
Matin Autour du travail “non rémunéré” pour le marché. Définitions et aspects méthodologiques
Modératrice : Liliane Pérez, Université Paris Diderot-ICT
. 9h40 Elise van Nederveen Meerkerk (IISG, Amsterdam), The first “male breadwinner economy” ? Dutch married women’s and children’s paid and unpaid work in Western Europe perspective, c. 1600-1900
. 10h Beatrice Zucca Micheletto (Université de Rouen-GRHIS), Formes de travail non rémunéré et relations intergénérationnelles dans l’Italie moderne (Turin, XVIIIème siècle)
. 10h20 Pause café
. 10h40 Raffaella Sarti (Université d’Urbino), Housewives in Italian population censuses, 19th-20th centuries
. 11h Sibylle Gollac (ENS, centre M. Halbwachs, Paris), La reconnaissance économique du travail féminin (domestique et professionnel) au moment des successions dans les familles d’indépendants
Discutant : Mathieu Arnoux, Université Paris Diderot-ICT
. 13h00 Déjeuner
Après-midi Statuts, contrats, conflits
Modératrice : Corine Maitte, Université de Paris Est Marne-la-Vallée
. 14h20 Manuela Martini (Université Paris Diderot-ICT), Les transformations des statuts du conjoint assistant et des aides familiaux des artisans en France au XXe siècle
. 14h40 Claire Lemercier (CNRS-CSO Sciences Po, Paris), Qu’advient-il de l’apprentissage pendant la Révolution industrielle ? Contrats et rémunérations à Paris au XIXe siècle
. 15h00 Anna Bellavitis (Université de Rouen-GRHIS), Les “salaires” des apprentis (Venise, XVIe-XVIIe siècle)
. 15h20 Pause café
. 15h30 Heide Wunder (Universität Kassel), Some reflections on unpaid work and wage-labour in early modern German family economies
Discutante : Carmen Sarasúa, Universidad Autónoma de Barcelona
. 17h30 Clôture de la journée
Contact :
Manuelle Sarda (labo.ict@univ-paris-diderot.fr)
"Le genre à l’œuvre"
Colloque international
organisé par le GdRI OPuS 2 - Œuvres, Publics et Société - CNRS
le Mage - CNRS Réseau de recherche international et pluridisciplinaire « Marché du travail et genre »
le Comité de Recherche 18 Sociologie des arts de l’AISLF Association internationale des sociologues de langue française
mardi 20 et mercredi 21 Septembre 2011
Réfectoire des Cordeliers - 15, rue de l’Ecole de Médecine, Paris 6e Maison de la Recherche - Paris Sorbonne - 28, rue Serpente, Paris 6e
Présentation :
Au cours des quarante dernières années, se sont multipliées les recherches portant sur les modes d’inscription du genre des artistes dans la production et la réception artistiques. De nouveaux outils, théoriques et méthodologiques, ont été conçus afin d’explorer les dimensions sexuées traversant les différents mondes de l’art – littérature, cinéma, arts plastiques, danse, musique ou arts numériques. Au-delà de la variété des approches, deux « modèles » dominants organisent la réflexion : la construction sociale des sexes, d’une part ; l’approche par la performance, d’autre part. Si le premier analyse en finesse les modes de construction et de légitimation des inégalités sexuées, le deuxième porte une attention renouvelée aux formes que peuvent prendre les transgressions des limites de l’ordre social genré.
Le genre est ainsi devenu une catégorie d’analyse à part entière, au même titre que l’origine sociale, l’âge ou l’origine « ethnique ». Grâce à ses vertus heuristiques, l’analyse en termes de genre renouvelle les regards portés sur la production, la réception ou la médiation artistiques. La « variable » genre s’est par là même transformée en objet d’étude plurivoque. Sa construction peut potentiellement brouiller les frontières entre fiction et réalité, entre vérité et art, entre production et réception, entre hommes et femmes… La production artistique contemporaine élabore des registres genrés qui peuvent tout aussi bien confirmer les différences sexuées que les déstabiliser, voire les subvertir, les nier ou les détourner.
Ce colloque vise à accueillir les chercheur-e-s ayant étudié des phénomènes artistiques spécifiques sous l’angle de différentes disciplines (anthropologie, sociologie, histoire, sciences du langage, arts du spectacle, sciences de l’éducation, science politique, études théâtrales, musicologie, études de genre, esthétique, etc.). Il a pour ambition d’inciter ces chercheur-e-s à explorer les rapports genrés traversant la production, la réception et la médiation artistiques d’une oeuvre – un spectacle, un ouvrage, une installation ou un film par exemple.
Dans quelle mesure peut-on repérer des registres d’expression artistiques perçus, étiquetés ou définis comme « féminins » ou « masculins » dans la production comme dans la réception artistiques ? Selon quels processus et par quels acteurs – public, critiques, artistes ou intermédiaires – ces repérages genrés sont-ils construits, affirmés, niés, revendiqués, subvertis ? Comment les acteurs interprètent-ils, négocient-ils, brouillent-ils voire déconstruisent-ils ces repérages sexués ? Comment encore sont-ils appropriés par les femmes, les hommes, les trans, les queers... ? Quels en sont les effets sociaux : accès à l’expression, orientations expressives ou réceptives, reconnaissance par le public ou construction des légitimités... ? Comment ces registres sont-ils transgressés par les hommes, par les femmes, par ceux et celles qui refusent les oppositions binaires intransigeantes liées aux « féminités » ou aux « masculinités » ? Que se passe-t-il alors pour les artistes, pour le public, pour les oeuvres d’art produites ainsi que pour les carrières de ces artistes ? En quoi une analyse en termes genrés recoupe-t-elle une analyse portant sur les orientations sexuelles, les origines « ethniques » ou les appartenances sociales ? Dans quelle mesure certaines formes artistiques contemporaines sont-elles, ou non, imprégnées, de la thématique du genre, soit en se situant par rapport à une cause, soit en en mettant en lumière les rapports genrés – en révélant par exemple de petits gestes quotidiens, tels le regard dans la rue, le strip-tease, les usages possibles d’objets différenciés, pour n’en mentionner que quelques-uns. Quelle est la place des collectifs d’artistes dans la remise en cause des différences sexuées existantes, mais aussi dans la construction aussi bien de formes subversives que de nouvelles frontières, ou que d’autres repères genrés ?
Programme complet :
http://www.mage.cnrs.fr/pdf/Programme%20Le%20Genre%20a%20l%27oeuvre%20%2020et21-09-2011.pdf
"Femmes, filles et... garçons"
Colloque à l’occasion de la parution de “Enjeux contemporains de la mixité” (Diversité n°165) et “Femmes dans l’immigration” (Diversité Hors-série n°13, avec la DAIC)
mardi 4 octobre 2011
de 9 heures 30 à 16 heures
Grande salle du cinéma Utopia 5, place Camille-Jullian, Bordeaux
Infos et programme :
http://crdp.ac-bordeaux.fr/data/uploads//VEI_4_10_11_mail.pdf
"L’actualité des études sur la « blanchité – Whiteness » en France"
Journée d’étude organisée par l’Unité de recherches Migration et Sociétés (URMIS-Universités Paris Diderot, Nice, IRD, CNRS),
dans le cadre des programmes Eurescl (7e PCRD) et Afrodesc (ANR Sud)
Vendredi 23 septembre 2011 de 14h à 19h à l’Université Paris Diderot,
Site des Olympiades, amphi 046.
Présentation :
En France, les ouvrages scientifiques qui traitent de la « francité » ou de la « blanchité » sont quasiment inexistants comparativement aux pays anglophones où les travaux sur la Whiteness ont connu un développement considérable depuis plus d’une vingtaine d’années. Cette situation peut être mise en relation avec l’hégémonie de l’idéologie républicaine et de sa prétention à un aveuglement volontaire aux origines et à la « race ». Un aveuglement qui interdit l’institutionnalisation de catégories relevant de ce type de registre et qui pèse sur le champ académique en déterminant les thèmes de recherche légitimes et valorisés. Mais elle relève aussi de la faiblesse de la mobilisation politique autonome des minorités ethnicisées ou racisées qui, contrairement aux Etats-Unis en particulier, n’ont pas réussi à imposer une dénonciation de la « suprématie blanche » et des avantages qu’elle confère.
Globalement, dans le contexte français, le groupe majoritaire – ses membres et ses institutions – tend à se penser et à se faire reconnaître non comme un groupe particulier mais comme la référence générale, implicite, indéfinie et universelle, celle qui ne diffère de rien et par rapport à laquelle s’organise la hiérarchie des « autres », des catégorisés. Ce contexte contraignant pèse donc de manière spécifique sur les possibilités d’études du groupe majoritaire : ses frontières, ses formes d’identification, les modalités idéologiques et matérielles de légitimation et de reproduction de ses privilèges. C’est pourquoi, dans le cadre des programmes EURECL (7e PCRD) et Afrodesc (ANR Sud), l’URMIS a souhaité consacrer une journée d’étude à la thématique de la « blanchité » en France, en cherchant à ne pas cantonner cette question aux seuls « petits Blancs » et au racisme populaire et en la replaçant dans un cadre européen plus large. Pour cela, nous avons sollicité un ensemble d’intervenant-e-s afin de confronter cadres théoriques et données empiriques actuelles.
Cette journée débutera par une réinterrogation de certains fondements théoriques de l’étude des groupes majoritaires. Maxime Cervulle (CRICC, Université Paris 1) apportera des éléments de bilan des travaux anglophones sur la Whiteness en interrogeant leur capacité à renouveler les études des rapports sociaux de race. Véronique De Rudder (URMIS, CNRS) questionnera les processus d’incorporation qui sont nécessaires à une identification des membres du groupe majoritaire, quand bien même le contenu de cette identité resterait le plus souvent implicite.
Il arrive cependant que le groupe majoritaire, par la bouche de ses élites, sorte de son indétermination et soit amené à se définir « racialement », notamment sous l’effet d’une combinaison de rapports sociaux de pouvoir. Nathalie Puvilland (URMIS, Paris 7) analysera certains phénomènes de racisation des majoritaires impliqués dans les politiques de la diversité du fait de leur sexe ou de leur origine de classe. Eric Fassin (IRIS, ENS Paris), traitera de la « blanchité sexuelle » comme critère d’appartenance légitime à la nation, définie par des caractéristiques d’égalitarisme sexué et de tolérance en matière d’orientation sexuelle supposées communes aux vrais nationaux, par opposition au machisme et à l’homophobie imputés aux membres de certains groupes minoritaires stigmatisés.
Enfin, les frontières-mêmes du groupe majoritaire sont à questionner. C’est pourquoi Steve Garner (Aston University) explorera les identités blanches européennes marginales, celles des Juifs, des gens du voyage, des migrants d’Europe orientale – bref les « pas-tout-à-fait-blancs » – afin de les intégrer dans une réflexion sur la situation actuelle au Royaume Uni, où des récits identitaires « blancs » tendent à se développer autour du sentiment d’un désavantage subi par rapport aux minorités ethniques.
Programme :
. 14h-14h30 : Accueil des participants et présentation de la journée par Christian Poiret (URMIS, Paris 7)
. 14h30-16h30 : Première table ronde (M. Cervulle, V. De Rudder, N. Puvilland)
. 16h30-17h00 : Pause-café
. 17h00-18h45 : Deuxième table ronde (E. Fassin, S. Garner)
. 18h45-19h00 : Conclusion
Contact :
poiret@paris7.jussieu.fr
"Genre, orientation scolaire et professionnelle : Questions de méthodes"
Manifestation organisée par les laboratoires MISC, Labso, Pavie, OSPS et CEG, avec le soutien de l’école doctorale en Etudes Genre, du Bureau de l’égalité de l’UNIL et du NCCR LIVES
Jeudi 29 au vendredi 30 septembre 2011
Université de Lausanne, Grange de Dorigny
Infos et programme :
http://www.unil.ch/webdav/site/misc/shared/programme_colloque_GOSP-1.pdf
"From Cyborgs to Facebook : Technological dreams and feminist critiques"
Colloque organisé par Sophia, réseau belge des études de genre
vendredi 21 octobre 2011 à Amazone à Bruxelles.
Présentation :
Dans une perspective féministe, il passera au crible les dernières recherches portant sur divers aspects des questions de "genre et technologie". Il donnera la parole à des chercheur-e-s belges et internationaux/les dans quatres panels thématiques et il ouvrira le dialogue entre les réflexions académiques et celles du monde associatif lors d’une table ronde.
Une traduction simultanée est prévue pour permettre les échanges en anglais, en français et en néerlandais.
Inscription obligatoire avant le 17 octobre grâce au formulaire en ligne (en anglais).
Infos et contact :
http://www.sophia.be/index.php/fr/events/view/1631
"Être une fille, être un garçon dans la littérature de jeunesse de 1945 à 1970"
Journée d’études
Partenariat IUFM d’Aquitaine-Bordeaux IV, Telem et programme GENERATIO de la MSHA
13 octobre 2011
IUFM d’Aquitaine-Bordeaux IV, 49 rue de l’École Normale, Bordeaux
Amphithéâtre Averroès
Présentation :
Les intervenants proposent de s’attacher aux représentations liées au genre pour étudier ce que signifie "Être une fille, un garçon dans la littérature de jeunesse" en Europe, du XIXe siècle, où prend naissance l’édition pour la jeunesse, jusqu’à nos jours. En étudiant les constructions sociales du masculin et du féminin dans cette jeune littérature, ils ciblent un champ où, depuis l’origine, l’éditeur, l’auteur, le prescripteur, le médiateur, sont rarement dépourvus d’arrière-pensée éducative. Les deux premières journées (en 2011 et 2012) s’attacheront à la littérature de jeunesse en France, de l’après-guerre à 1970, puis de cette date à nos jours.
La littérature de jeunesse, dans sa double dimension éditoriale et créative, s’est considérablement renouvelée autour ds années 1970, en littérature miroir qui présente à son jeune lecteur le monde qui l’entoure. Longtemps tenue pour une paralittérature, elle a peu à peu conquis une légitimité, retenu l’objet de l’attention universitaire, puis intégré en France les programmes de l’enseignement secondaire et primaire. Cette "scolarisation" de la littérature de jeunesse invite à interroger la transmission des modèles opérée dans le contexte contemporain de scolarisation massive et de longue durée des jeunes. Cependant, il serait naïf de postuler a priori qu’en se renouvelant la littérature de jeunesse a totalement fait évoluer la question du genre et de l’identité sexuée pour les nouvelles générations de lecteurs. Olivier Galland rappelle que l renouvellement de la société ne s’effectue pas "entièrement avec l’arrivée de chaque nouvelle cohorte ; au-delà du flux des membres qui la composent, elle se perpétue à travers des institutions, des valeurs, des normes." Tradition et/ou ruptures ? Reproduction et/ou remise en question des modèles ? Telles sont les questions qui ne manqueront pas de se poser.
De l’après-guerre aux années du baby boom, dans un contexte historique, économique et social en constante évolution, la première période abordée (1945-1970) se caractérise par la massification de l’éducation, la modernisation technologique, l’influence de l’american way of life, les prémices de l’émancipation féminine. Située à l’intersection d’enjeux économiques, idéologiques, pédagogiques et esthétiques, la littérature de jeunesse résonne des échos de ce contexte pour s’adresser aux jeunes générations et éclairer leur route vers l’âge adulte.
Programme :
http://www.msha.fr/msha/actu/colloque/pages/prog_litterature_jeunesse.pdf
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2 - SEMINAIRES :
Atelier EFiGiES-Antiquité, "Genre, Sexe, Sexualité dans les mondes grec et romain"
Un samedi par mois, de 16 à 18h,
à la Maison des Initiatives Etudiantes (MIE),
50, rue des Tournelles, Paris 3e
Programme 2011/12 : « Fonctions sociales, pratiques sexuelles : l’ “amour grec” en question »
Dates des ateliers : Les samedis 1er octobre, 5 novembre, 10 décembre, 14 janvier, 4 février, 10 mars, 14 avril, 12 mai, 23 juin (séance et dîner de l’Atelier), de 16h à 18h.
Modalités :
Une première intervention est consacrée au thème de l’année, une seconde porte sur un thème aux choix des intervenants, dans le cadre des questions relevant du genre, de l’histoire des femmes, de la masculinité et/ou de la sexualité antiques.
Créé à l’automne 2007, l’atelier EFiGiES-Antiquité s’intéresse aux systèmes de genre propres au monde antique en abordant des textes et des images de natures différentes et d’époques variées. Lors de leur intervention dans ce programme, plus d’une vingtaine de jeunes chercheurs, français et étrangers, étudiants ou enseignants, ont interrogé leurs documents, dans une atmosphère d’échange et en toute convivialité, sous l’angle des questions du genre, de la construction des identités et du corps.
L’atelier est ouvert à celles et ceux qui souhaiteraient communiquer leurs travaux ou leurs réflexions, aux hellénistes, latinistes, historiens, anthropologues, historiens de l’art, juristes, littéraires, que leurs réflexions orientent vers l’Antiquité. Il est en particulier destiné à toutes les étudiantes et tous les étudiants de master et de doctorat mais aussi à tous les chercheurs pour qui la problématique du genre constitue un élément d’interrogation. Il est conçu pour être un espace de dialogues, d’échanges, d’enrichissements. L’entrée est libre.
Efigies-Antiquité, un des nombreux ateliers de l’association Efigies, travaille en collaboration avec le séminaire de recherche Antiquité au présent (C. Calame, EHESS, et F. Dupont, Paris VII) avec lequel il a co-organisé une journée d’études intitulée « Femmes de paroles », le 5 mai 2010. Il est également en étroit contact scientifique avec le laboratoire ANHIMA, dans le cadre de l’axe de recherche « Logique de genre dans les mondes grec et romain ». L’atelier a activement participé cet été aux activités de Clélia, sessions de linguistique et de littérature en proposant un cycle de conférences « Questions de genre et de sexualité dans l’Antiquité grecque et romaine ».
Sites et contact :
http://www.efigies.org
http://efigies-antiquite.perso.neuf.fr/
sandra.boehringer@wanadoo.fr ; gaelle.deschodt@neuf.fr
"Politiques de la virilité en Islam (IV) : les islamistes"
Séminaire de Nadia Tazi, Collège international de philosophie
de 18h30 à 20h30 , 1 rue Descartes, Paris
Salle JA05
Présentation :
Indépendamment de leurs différences doctrinales et de l’hétérogénéité de leurs engagements politiques, les islamistes ont ceci de commun qu’ils se veulent virilistes par essence. Ils donnent à voir une réactivité qui, en elle-même, dans son caractère rigoriste et combattant, en appelle au viril : à un redressement sévère et « identitaire » face à la crise dans laquelle se débattent des sociétés post-coloniales ou globalisées. L’ évidence doxique n’est pas ici à mettre en doute mais à expliciter à travers deux cas significatifs, l’Iran et l’Afghanistan à l’heure de la « révolution religieuse » pour reprendre le syntagme de Daryush Shayegan : deux moments cathartiques qui ont ostensiblement placé les questions de genre et la remise en cause de l’hétérosocialité publique au cœur du politique. Existe t’il un type de virilité islamiste, s’affirmant dans sa différence à la virilité ordinaire présentée l’an dernier, mais reproduisant à son tour les logiques hyperboliques et disjonctives qui minent le politique ? Le rapport que les islamistes entretiennent avec les minorités (en particulier sexuelles, mais pas seulement) serait-il ce qui les définit en propre, dans la conformité à un genre faisant bloc et blocage ---- à rebours d’une certaine représentation de la démocratie qu’ils récusent ? Dans cette première approche de la mouvance islamiste, on s’attachera également aux conditions de possibilité de son avènement : à des thèmes se rapportant l’espace-temps mondialisé tels que la dyschronie qui clive les sujets, la (post)modernité , le retour aux sources dont se réclament leurs maîtres penseurs en vue d’en finir avec ce trouble dans le temps. De là seront amorcées deux questions cruciales : d’une part celle, sensible, qui interroge le hiatus entre islamisme et islam. D’autre part, la mise en évidence non moins problématique de la triangulation que le rapport à l’Occident induit mécaniquement quant au genre.
Séances :
Lundi 3 octobre,
Lundi 10 octobre,
Lundi 17 octobre,
Lundi 7 novembre
Contact :
tazi.nadia@wanadoo.fr
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3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
Avant le 15 septembre
"L’assignation de genre dans les médias"
Université Rennes 1
14-16 mars 2012
Organisatrices :
Sandy Montañola, MCF, IUT Lannion, CRAPE (Université Rennes 1)
Aurélie Olivesi, ATER, Université Montpellier 3, LERASS (Université Toulouse 3)
Béatrice Damian-Gaillard, MCF, IUT Lannion, CRAPE (Université Rennes 1)
Présentation :
Le 19 août 2009, la sprinteuse sud-africaine Caster Semenya est devenue
championne du monde du 800m à Berlin, réalisant la meilleure performance
mondiale de l’année. Sa victoire a déclenché une polémique suscitée non
seulement par ses résultats, mais également par son allure et son style de
course, tous jugés très masculins. Après des tests de féminité qui
révèleront l’intersexualité de l’athlète, l’IAAF (Fédération
internationale d’athlétisme) authentifiera son identité féminine en
autorisant son retour à la compétition le 6 juillet 2010. Le cas de cette
sprinteuse est intéressant en ce qu’il met en lumière la difficulté à
définir ce qu’est une femme, y compris dans sa dimension biologique. De
plus, la médiatisation de cette polémique a inscrit la question de
l’ambiguïté de genre au cœur de pratiques sociales et professionnelles
dans lesquelles cette problématique n’est jamais soulevée.
Abordée conjointement d’un point de vue théorique et militant, la question
du genre (au sens de gender, le sexe en tant qu’il est socialement
construit) connaît un essor de plus en plus large, qui a entraîné les
sphères légale, sportive ou sociale à renouveler ou préciser la définition
de la féminité, de la masculinité, voire de leur pluralité, de leurs
distinctions et de leurs rapports. Toutefois, l’étude du discours
médiatique portant sur les rapports sociaux de sexe montre une résistance
à remettre en cause une définition « traditionnelle » de la différence
entre un homme et une femme. En effet, la polyphonie propre au discours
médiatique (qui a pour locuteurs aussi bien des journalistes, des experts,
des profanes, des hommes ou des femmes) révèle à la fois les réticences de
certains acteurs sociaux à sortir du cadre des définitions de genre
traditionnelles et la routine des pratiques médiatiques qui rendent
difficile l’émergence de définitions renouvelées.
Cette difficulté est particulièrement manifeste dans la représentation des
personnes contrevenant aux identités sexuelles fermement définies, ou aux
rôles de genres traditionnels. Dans la mesure où la représentation
médiatique des hommes et des femmes s’ancre sur des stéréotypes de genre
ne correspondant ni aux pratiques sociales, ni aux définitions
scientifiques et juridiques qui leur sont concomitantes, on peut parler
d’une assignation de genre. C’est à travers les cas pouvant être
considérés comme inhabituels, ambigus ou marginaux, que nous pourrons
analyser dans quelle mesure la représentation des hommes et des femmes
dans les médias relève d’une assignation de genre, qui parvient
difficilement à rendre compte des situations contrevenant aux identités
sexuelles fermement définies ou aux rôles de genre traditionnels,
renvoyant ces cas à leur marginalité – que celle-ci soit valorisée ou, au
contraire, dévaluée.
Si cette assignation de genre semble émerger de la polyphonie médiatique,
il convient toutefois de s’interroger sur les décalages entre les
différents médias, et entre les différents locuteurs de chaque média : le
sexe et le genre sont-ils présentés de manière identique dans la presse
généraliste, la presse sportive ou la presse féminine ? Tous les locuteurs
des médias définissent-ils de la même manière ce qu’est un homme ou une
femme ? Ces distinctions sont-elle également valides dans le cas de la
représentation médiatique des personnes ne remplissant pas un rôle de
genre traditionnel ou ayant une identité sexuelle indéfinie ? La même
personne fait-elle le même usage de son genre en fonction du média dans
lequel elle s’exprime ? Quel rôle joue le corps dans ces définitions
médiatiques du genre ? Quel est le lien entre l’assignation de genre et
l’expression de normes corporelles ? Quel(s) corps normé(s) trouve-t-on
dans les médias ? Inversement, nous nous intéresserons à la manière dont
on peut trouver un dépassement de ces assignations de genre dans les
médias.
Nous ne souhaitons privilégier aucun type de média ni aucun type de
programme ou de genre journalistique en particulier (information,
publicité, fiction, aussi bien dans la presse écrite, qu’à la télévision,
la radio ou sur Internet). De la même manière, les terrains d’observation
les plus variés seront les bienvenus, qu’il s’agisse du sport, de la
politique, de l’économie ou du spectacle - dans cette perspective, le
comité scientifique regroupe des chercheur-e-s travaillant dans les champs
disciplinaires de la biologie, des STAPS, des SIC ou encore des sciences
politiques.
Notre réflexion s’articulera autour de trois axes principaux.
Axe n°1 : Médias et identités de genre indéfinies
Le premier axe s’attache aux problématiques soulevées par la
représentation médiatique des personnes qui contreviennent aux identités
sexuelles facilement définissables, comme les personnes intersexuées ou
transgenre. Notre questionnement portera notamment sur la figure de Caster
Semenya, championne du monde d’athlétisme en 2009 : en quoi la
représentation médiatique de cette athlète reflète-t-elle un figement des
stéréotypes de genre ? La représentation du genre indéfini est-elle
différente en fonction du type de média ou du locuteur ? Comment cette
représentation s’inscrit-elle dans la polyphonie du discours médiatique ?
L’identité sexuelle de ces personnes est-elle normalisée ou marginalisée
dans les médias ?
Axe n°2 : Le genre du corps dans les médias
Le deuxième axe de notre réflexion se donne pour objet la manière dont le
genre s’appréhende de manière différente en fonction du type de média,
avec pour point d’ancrage le corps. Ce dernier, notion pivot entre sexe et
genre, soulève de nombreuses questions de recherche. L’assignation de
genre dans les médias passe notamment par l’évocation du corps des hommes
et des femmes - de l’expression de la déviance par rapport à une norme
corporelle à l’investissement stratégique et symbolique du corps par les
personnes représentées (hommes et femmes politiques, comiques). On
s’interrogera notamment sur la différence en fonction des médias : la même
personne donne-t-elle une importance et une définition différentes à son
genre en fonction du média dans lequel elle s’exprime ?
Axe n°3 : Médias et rôles de genre « inhabituels »
On s’intéressera, dans un troisième axe, à la représentation médiatique
des personnes (hommes et femmes) n’occupant pas leur place de genre
traditionnelle : femmes dirigeantes, ou exerçant des fonctions
traditionnellement masculines, hommes de ménage, princes consorts, « first
gentlemen »… L’émergence de femmes dans des positions de pouvoir rend de
plus en plus fréquentes les questions sur la place de leur compagnon.
Inversement, les difficultés économiques amènent de plus en plus d’hommes
à exercer des fonctions subalternes traditionnellement exercées par des
femmes ou à se voir privés de travail, élément traditionnellement
constitutif de l’identité masculine. Il s’agit d’examiner dans quelle
mesure les médias parviennent ou non à rendre compte de ces
positionnements inhabituels. Sont-ils soulignés ou occultés ? Valorisés ou
dévalués ?
Informations pratiques :
Les propositions de communications doivent être envoyées à l’adresse mail
suivante : assignation.genre@gmail.com avant le 15 septembre 2011 (date
limite).
La proposition devra comporter : Nom, prénom, coordonnées, université et
laboratoire de rattachement, le titre de la communication ainsi qu’un
résumé (maximum 600 mots).
La proposition doit être rédigée en Times New Roman, taille 12,
interlignage double. Le document aura pour titre le nom de l’auteur.
Réponse aux auteurs le 1er décembre 2011.
Les journées d’étude se dérouleront à Rennes du 14 au 16 mars 2012.
Elles donneront lieu à une publication après avis du comité scientifique.
Une version finale de la communication sera attendue pour le 30 juin 2012.
Avant le 30 septembre
"Genre et jeux vidéo"
Le groupe GEM (Genre Egalité Mixité) organise à l’Université Lyon 1 IUFM, en juin 2012, un colloque international bilingue français anglais sur la question du genre (gender) et des jeux vidéo.
12, 13, 14 juin 2012
Université Claude Bernard Lyon 1, IUFM
Lyon, France
Coordination scientifique : Fanny Lignon
(MC études cinématographiques et audiovisuelles, Université Lyon 1, IUFM, UMR ARIAS) fanny.lignon@univ-lyon1.fr Coordination organisationnelle : Mehdi Derfoufi (Université Paris III, EA LISAA)mderfoufi@tausendaugen.com
Présentation :
Nés dans les années 1960, les jeux vidéo ont, en quelques décennies, accédé au rang de phénomène économique et culturel majeur. Le succès de ces productions auprès des adolescent-e-s a suscité et suscite encore de nombreux débats profanes, essentiellement centrés sur les thèmes de l’addiction, de la violence, de la déconnexion du réel, du conditionnement des imaginaires.
La recherche sur les jeux vidéo a montré, en interrogeant notamment la réalité des pratiques ludiques et les représentations à l’œuvre dans les jeux, les limites de ce paradigme du risque.
Par ailleurs, alors même que le genre (gender) constitue le cadre anthropologique des phénomènes de subjectivation et d’objectivation propres au jeu vidéo, on constate, en France tout au moins, que cette façon d’envisager les choses reste quasiment impensée par les scientifiques.
Il s’agira dans ce colloque d’interroger, dans une perspective de genre, les jeux eux-mêmes (analyses de contenus, études de mythes et sagas, réflexion sur les catégories vidéo-ludiques…), leurs modes de production (technique, esthétique, économique…), leurs modes de réception (pratiques et pratiquant-e-s, usages ludiques et détournés, discours sur…), leurs relations aux autres produits culturels (cinéma, littérature, arts plastiques…)
Si certaines approches s’imposent (culturelle, queer, esthétique, communicationnelle, historique, philosophique, ethnologique, sociologique, psychologique) toutes seront les bienvenues. Nous pensons en effet que la recherche vidéo-ludique doit se construire sur la pluralité des approches et des méthodes. Les propositions résultant de croisements disciplinaires seront particulièrement appréciées.
Propositions :
Les propositions de communication (en langue française ou anglaise), de 2500 signes, accompagnées des coordonnées, titres et qualités des auteurs et de leur adresse électronique, seront reçues jusqu’au 30 septembre 2011.
Le comité scientifique fera connaître son avis sur les propositions le 22 décembre 2011.
Merci d’envoyer vos propositions de communication à fanny.lignon@univ-lyon1.fr et sonia.zinck@univ-lyon1.fr
Site de référence du colloque :
http://web.lyon.iufm.fr/gem/jvd
Avant le 15 février 2012
"L’expérience corporelle. Eclairages philosophiques, éthiques et épistémologiques"
Faculté du Sport de Nancy - 28-29 juin 2012
Présentation :
Dans le contexte international de l’émergence de philosophies du sport comme disciplines à l’interface de l’histoire, de l’éthique et de l’épistémologie il devient important pour la communauté française d’engager une réflexion sur l’expérience corporelle dans le cadre des STAPS : quels enseignements, quelles valeurs, quelles philosophies ? Entre états généraux et comités d’éthique, quels sont les fondements philosophiques, épistémologiques, éthiques pour modéliser l’expérience corporelle ? Comment être à l’épreuve de l’expérience, comme Natalie Depraz, Francisco J. Varela, Pierre Vermersch l’ont inventé pour une pratique phénoménologique ?
La proprioception paraît nous assurer d’une connaissance en 1er personne des sensations produites par notre corps. Dans l’extéroceptivité, M. Merleau Ponty le précise, par la mise en forme des stimuli, « la conscience du corps envahit le corps ». La proprioceptivité n’est pas une connaissance qui refermerait le data sensoriel dans une catégorie définitive : « le corps se surprend lui-même de l’extérieur en train d’exercer une fonction de connaissance ». Dès lors que l’expérience du corps se dégrade « en « représentation » du corps, ce n’était pas un phénomène, c’était un fait psychique », différence déjà établi ici entre soma-esthétique représentationnelle et soma-esthétique expérientielle. L’expérience est dégradée par la représentation car en devenant ainsi contenus de conscience les sensations seraient seulement constantes, redoublés par l’esprit.
John Dewey, rappelle Richard Shusterman dans Sous l’interprétation, dans Experience and nature que « l’expérience cognitive doit prendre sa source dans une expérience de nature non cognitive » après avoir précisé que « le cerveau et le système nerveux sont primitivement des organes d’action-réaction ; biologiquement, on peut affirmer sans crainte de se tromper que l’expérience première est un type correspondant ». Pour autant, la critique de Shusterman envers Dewey et son admiration non critique pour Alexander se fonde déjà là avant d’être développée dans le dernier chapitre de Conscience du corps : Dewey y affirme « L’étude de M Alexander rend hommage à ce merveilleux instrument de notre vie, qu’il s’agisse de la vie mentale et morale ou de cette vie que, d’une façon quelque peu absurde, nous nommons corporelle. Si une attitude religieuse envers le corps se généralise, nous y gagnerons une atmosphère permettant d’assurer le contrôle conscient dont nous avons besoin ».
Liste indicative des thématiques autour de l’expérience corporelle en STAPS sur lesquelles les contributions peuvent porter :
• l’éthique du sport,
• l’épistémologie du corps,
• l’action motrice, la perception en 1ere personne,
• l’immersion sensorielle,
• la modélisation de la pratique professionnelle,
• l’écologie corporelle,
• la conscience corporelle,
• l’inconscient cérébral,
• l’attention expérientielle,
• la proprioception.
Deux types de contributions sont attendus : Celles privilégiant une approche conceptuelle et théorique (revues de littérature, articles conceptuels, travaux empiriques qualitatifs et quantitatifs). Une sélection des meilleurs articles de recherche sera publiée dans un numéro spécial de la revue STAPS (hiver 2012). Celles mettant en perspective des expériences dans le domaine du colloque. Ils doivent concerner des situations récentes et réelles. Une sélection des meilleurs cas sera publiée en janvier 2013, dans la collection Epistémologie du corps.
L’ensemble des communications des participants sera disponible sur un support numérique remis aux participants ou accessible sur demande. Les auteurs se verront notifier par le comité d’organisation si leur contribution est retenue pour publication dans l’un des ouvrages.
Les propositions retenues par le comité scientifique feront l’objet d’une présentation de 20 minutes suivie d’échanges et de discussions avec la salle. Reprenant les caractéristiques précitées, le format définitif des papiers sera de 35 000 signes (titre, coordonnées de l’auteur, notes infrapaginales, références bibliographiques et espaces compris).Les dates à retenir pour la procédure de soumission
Date limite de dépôt des propositions : 15 février 2012.
Date limite de retour des expertises : 15 mars 2012.
Date de la manifestation : du 28 au 29 juin 2012.
Contact :
biennale_afraps@uhp-nancy.fr
http://www.afraps.fr/4082/index.html
Avant le 30 septembre
"Masculinity in superhero comic books and films"
Northeast Modern Language Association (NeMLA)
March 15 to 18, 2012
Rochester, New York
With comic books becoming more mainstream, thanks to numerous summer blockbuster films focusing on superheroes—2011 bringing audiences Super, Thor, The Green Hornet, Captain America, X-Men : First Class, and Green Lantern—this session welcomes all papers looking at ongoing portrayals of masculinity in works of popular culture that focus on male superheroes. Possible topics include but are not limited to adherence or subversion of masculine archetypes in superhero comic books, graphic novels, films, plays, and other works in popular culture.
Please include with your abstract the following : Name, affiliation, email address, and A/V requirements if any ($10 handling fee with registration).
Interested participants may submit abstracts to more than one NeMLA session ; however, panelists may only present one paper (panel or seminar). Convention participants may present a paper at a panel and also present at a creative session or participate in a roundtable. For more information, visit the NEMLA online at http://www.nemla.org/convention/2012/cfp.html.
Submit 250- to 500-word proposals to Derek McGrath (derek.mcgrath@stonybrook.edu).
Avant le 31 octobre
"Sexual Cultures : theory, practice, research"
This conference, co-hosted by the Onscenity Research Network and the Schools of Arts and Social Sciences at Brunel University, will take place on April 20-22 2012 at Brunel University, London, UK.
The key themes of the conference are :
Sex and technology
Technologies of all kinds have been central to the ways in which sex is understood and experienced in contemporary societies. We are interested in papers that explore evolving technologies in the presentation of sex through print, photography, film and video to todays online and mobile media ; the ways that technologies are increasingly integrated into everyday sex lives ; the expansion of sex technologies in toy, doll, machine and robot manufacture, the marketing of drugs such as Viagra and cosmetic technologies such as body modification and genital surgery for enhancing sex ; the expansion of sex work and recreation online ; sex 2.0 practices, regimes and environments such as porn tubes, sex chat rooms and worlds like Second Life ; and the shifting relations between bodies and machines in the present and in predictions of futuresex.
The regulation of sex
Papers in this strand of the conference will examine how sexuality and the ways in which it is represented are the focus of government policy and subject to various forms of regulation. In democratic societies, sexuality is generally thought to be the domain of the private and personal, outside the ambit of the law whose function in this sphere is simply to maintain public decency. Yet vast amounts of institutional effort and resources are invested in what has come to be called moral regulation, in which self-governance and moral discourse are generally preferred to coercive forms of regulation. At the same time, governments continue to make certain forms of sexual practice and representation illegal. What are the limits of the legally possible today, both in terms of sexual behaviour and representation, and what are the various means employed to encourage us to behave properly in the sexual domain ?
Working sex
In recent years sex work has become a potent site for the discussion of labour, commerce and sexual ethics, attracting increased academic attention and public concern. Papers in this strand of the conference will seek to develop our understanding of commercial sex, focus on conceptualizing emerging types of sexual labour, and explore the place of sex work of all kinds in contemporary society. They will ask how an investigation of contemporary forms of sex work and sex as work may shed new light on the study of cultural production, industry, commerce, and notions of commodification and labour. We are also seeking papers which are interested in exploring the connections between work and leisure, work and pleasure, sex work as forms of body and affective labour, and the ethics and politics of sexual labour.
Researching everyday sex
Research into sexuality can often be caught in a politics of anxiety where it is constructed as something that needs to be managed, protected and even guarded against. Sexuality is also understood as absolutely intrinsic to our sense of identity, an important indicator of mental and emotional health and a form of intimate communication and individual fulfillment, as well as an important site of pleasure and play. Papers in this strand of the conference will take as their focus the diverse sexual identities, practices, representations, values and experiences that make up the mundane and spectacular elements of everyday sexual life. We seek papers that examine the politics and/or ethics of researching everyday sexualities, as well as the lived realities of sex in the quotidian.
We invite proposals for the following :
Panels and roundtable discussions of up to four speakers
Papers (20 minutes)
Short Ignite papers (5 minutes/20 slides)
Posters
Deadline for the submission of proposals is October 31 2011.
For all individual papers please submit a 150 word abstract and 150 word biographical note.
Please indicate which key theme of the conference your paper belongs to.
For panels and roundtable sessions please submit a 600-800 overview and set of abstracts with 150 word biographical notes.
Please indicate which key theme of the conference your paper belongs to.
Please submit your proposals to conference@onscenity.org
http://www.onscenity.org/conf1/
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4 - POSTES :
Les Etudes genre de l’Universite de Genève (Faculté des Sciences
Economiques et sociales, Université de Genève) recrutent
un.e Professeur.e associé.e en Etudes Genre à temps partiel ou temps
plein suivant le profil.
Remise des dossiers : 14 octobre 2011
Le détail du profil du poste, les conditions de candidatures et le
cahier des charges du poste sont consultables à l’adresse suivante :
https://jobs.icams.unige.ch/www/wd_portal.show_job?p_web_site_id=1&p_web_page_id=5161
Ingénieur-e de recherche ou de post-doctorant-e pour des observations ethnographiques dans des établissements d’enseignement secondaire
L’université Lyon 2 propose de toute urgence deux emplois à mi-temps d’ingénieur-e de recherche ou de post-doctorant-e pour des observations ethnographiques dans des établissements d’enseignement secondaire. Les observations auront lieu pendant la période octobre 2011- juin 2012. L’emploi durera jusqu’à octobre 2012 pour les tâches de synthèse et d’exploitation.
Résumé du projet de recherche :
Ce projet vise une meilleure connaissance des violences liées au genre dans les établissements d’enseignement secondaire en France. L’objet « violences de genre entre élèves » n’est pas constitué dans le champ scientifique actuel, il est seulement approché par différents champs de recherche qui ne se rencontrent pas ou rarement : étude des violences scolaires, des violences des jeunes, des violences de genre, et approche psychodynamique de l’adolescence. Nous entendons proposer des interprétations systémiques et globales du phénomène, grâce notamment à un débat interdisciplinaire soutenu et à une approche ethnographique pour mettre en évidence, dans leur interrelation, les différentes pratiques concourant à favoriser l’éclosion de violences sexistes dans les établissements.
Le cœur de notre recherche sera constitué par une enquête ethnographique par observation non participante, dans plusieurs établissements d’enseignement du second degré, collèges, lycées polyvalents et lycées professionnels, pour tenter de produire une représentation quantitativement et qualitativement exacte du phénomène. Ces établissements, définis à partir d’une pré-enquête par interviews auprès des chefs d’établissements, seront implantés dans divers endroits socio- géographiques de l’agglomération lyonnaise et de l’Académie de Lyon : centre ville, banlieue aisée et banlieue déshéritée, zones rurales.
Les observations porteront essentiellement sur la sociabilité hors des classes (cours, couloirs, cantine...), mais aussi la répartition de la parole publique dans la classe, et celle des pratiques corporelles genrées – ou non – en EPS) ainsi que les modes d’existence de la loi dans l’établissement. Cette étude s’accompagnera d’une phase de questionnement réflexif, selon le modèle de la recherche action.
Renseignements complémentaires auprès de
Patricia Mercader, Pr., coordinatrice de l’équipe, 04 78 37 53 53
anr.mixite.violence@gmail.com
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5 - SOUTENANCES DE THESE :
Baptiste Brossard soutiendra sa thèse de sociologie intitulée "Les conditions sociales de l’automutilation juvénile. Une approche sociologique" le mardi 20 septembre 2011 à 9 heures dans la grande salle du Campus Jourdan.
Ecole Normale Supérieure
48 bvd Jourdan - 75014 Paris
RER Cité Universitaire / M° Porte d’Orléans / Tram Montsouris
Le jury se compose de :
Muriel DARMON, Chargée de recherche au CNRS
Marie JAISSON, Professeur à l’Université Paris-XIII
Dominique MEMMI, Directrice de recherche au CNRS (co-directrice de la thèse)
José Luis MORENO PESTANA, Maître de conférences à l’Université de Cadix
RIchard RECHTMAN, Directeur de recherche à l’EHESS
Florence WEBER, Professeur à l’Ecole Normale Supérieure (co-directrice de la thèse)
Résumé :
L’objectif de cette thèse est de proposer une approche sociologique d’un objet d’étude traditionnellement "psychologique" : les pratiques d’automutilation, définies comme des blessures auto-infligées intentionnelles, répétées, stigmatisées socialement et effectuées en vue de se soulager d’un mal-être - sans intentions consciemment suicidaires, sexuelles ou esthétiques. Le matériel d’enquête se compose essentiellement d’entretiens approfondis et répétés avec des adolescents et jeunes adultes, rencontrés à partir de forums
Internet et d’établissements de santé mentale.
Suite à l’exploration des questions méthodologiques inhérentes à ces terrains, l’analyse s’organise autour de deux axes. D’une part, il s’agit de fournir une description concrète de la manière dont se produit l’automutilation, à l’échelle des trajectoires de vie des individus concernés, de la trame quotidienne des auto-blessures ainsi
que des modalités pratiques de l’acte. D’autre part, c’est la recherche des « conditions sociales » de l’automutilation qui fonde l’essentiel de l’analyse. Partant du constat que trois dimensions de la pratique contribuent particulièrement à son « efficacité » et à son « choix » relatif (la discrétion, la déviance et l’auto-agressivité), ces fils
sont déroulés au cours d’études de cas individuels. Cette optique mène à une interprétation sociologique de l’automutilation au prisme des enjeux de positionnement social dans la famille des enquêtés, enjeux pesant aussi
bien sur leur vie scolaire et leur sentiment d’appartenance sociale, que sur leur expérience corporelle et leur identité de genre. Cette thèse consiste donc en une réflexion sur les circonstances sociales qui rendent possibles
le recours à l’automutilation. Elle aboutit à une interrogation quant aux enjeux sociaux d’une telle pratique analysée en
tant que technique d’autocontrôle.
Contact :
baptiste.brossard@hotmail.fr
Nadia Lamamra a soutenu sa thèse "Ce que l’arrêt prématuré de l’apprentissage révèle de la fabrique du genre. Le cas vaudois" à l’université de Lausanne le 14 septembre.
Contact :
nadia.lamamra@iffp-suisse.ch
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6 - EN LIGNE :
Cahiers du CEDREF, "Femmes, genre, migrations et mondialisation. Un état des problématiques", n°16/2008
Voici donc la troisième livraison des Cahiers du CEDREF sur le thème des femmes, du genre et des migrations. Depuis le premier état des lieux publié par Mirjana Morokvasic en 1975 dans l’Année sociologique, les travaux en français et en France se sont multipliés. Dans un premier temps, c’est surtout grâce à l’impulsion personnelle de certaines chercheuses, militantes et chercheuses-militantes, que ce champ de recherche a émergé. Cela n’a pas été sans mal : d’abord, parce que les migrations ont longtemps constitué un objet périphérique et marginalisé en sciences sociales. Ensuite, parce que les femmes, surtout « du Sud » et/ou pauvres, restent un sujet invisibilisé. Enfin, parce que travailler sur les femmes migrantes, et analyser la dimension genrée des migrations implique une démarche pluridisciplinaire, toujours délicate en elle-même, et qui n’est guère reconnue dans le savoir académique en France.
http://cedref.revues.org/330
La liste "Genre & Guerre"
"Genre & Guerre" est avant tout une liste de discussion. Elle a pour but de mettre en réseau de jeunes chercheur-se-s ayant ces centres d’intérêt en commun. Elle permet d’échanger des informations utiles : savoirs acquis dans les archives ou sur le terrain, parution d’ouvrages, colloques, appels à communication et à publication... Elle a pour but de développer une démarche collective d’entraide et d’échange, dans un contexte universitaire qui favorise souvent l’isolement et la compétition.
La liste regroupe des masterant-e-s, des doctorant-e-s et des post-doctorant-e-s dont le thème de recherche est lié au genre et à la guerre.
Le genre doit être un axe central de la recherche des membres de la liste. Ce terme est pris ici dans une acception large, un savoir critique sur les rapports de pouvoir entre hommes et femmes. Il inclut donc les études sur les femmes, mais aussi les masculinités, les rapports sociaux de sexe, les sexualités... De même, par la guerre, il faut comprendre aussi bien les conflits mondiaux que les guerres coloniales, les guerres civiles ou encore l’anthropologie guerrière...
Enfin, cette liste est pluridisciplinaire.
http://fr.groups.yahoo.com/group/genreguerre/
Depuis cette année, la liste s’est étoffée et propose un blog diffusant toutes sortes d’informations utiles aux jeunes chercheurs-ses (mais aussi à tous-tes les internautes) travaillant sur ces deux questions : http://genre-guerre.over-blog.com/. Enfin, il leur offre également une plus grande visibilité puisqu’il permet aux membres de la liste de figurer dans la rubrique "annuaire" et de disposer ainsi d’un espace public sur le web.
Contact :
elodiejauneau@gmail.com
"Pourquoi cacher le genre, Monsieur le ministre ?"
Après la demande des députés et sénateurs de réécrire les manuels de SVT des classes de 1ère, un groupe de chercheurs en sciences sociales adresse cette lettre ouverte indignée au ministre de l’éducation nationale.
http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/140911/pourquoi-cacher-le-genre-monsieur-le-ministre
Le Centre Genre en Christianisme
Genre en Christianisme a pour objet l’étude critique de la construction religieuse du genre et de ses modes d’influence dans la société civile.
http://fhedles.fr/nos-actions/genre-en-christianisme-bibliotheque-et-conferences/
FRAGEN
European women’s libraries and scholars from all over Europe are working together on the FRAGEN project which aims to collect the most important texts from the feminist movements of the second part of the 20th century.
Texts from all over Europe
As part of this project, women’s libraries and academic researchers throughout Europe select feminist texts – such as books, articles and pamphlets – that were influential in the development of feminist ideas in the 1970s and 80s. The objective of the project is to make information available which will allow for comparative research into the history of feminist ideas in different European countries.
Database search at : http://www.aletta.nu/aletta/fragen/database/search_database
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7 - PUBLICATIONS :
Cahiers du genre, "Genre, modernité et ’colonialité’ du pouvoir", n°50, L’Harmattan, 270 p. ISBN 978-2-296-55266-1
Coordonné par Maria Eleonora Sanna et Eleni Varikas
Autant d’expériences différentes des femmes dans la modernité, autant de visions dissonantes de l’émancipation : mais comment inclure cette diversité dans le projet féministe ? Revenant sur une géopolitique du savoir dont la prétention à l’universalité fut marquée par la ‘différence coloniale’, ce numéro souligne à quel point le genre, instrument et langage de la différenciation hiérarchique, est, aujourd’hui comme hier, au cœur de ce processus historique.
http://cahiers_du_genre.pouchet.cnrs.fr/numero50.htm
Delphine Gardey (dir.), Le féminisme change-t-il nos vies ?, Textuel, 144 p., 9,90 euros. ISBN : 978-2-84597-406-7
Loin d’être « dépassé », le féminisme est encore
et toujours au coeur des transformations sociales que nous
vivons aujourd’hui. Cet ouvrage en fournit la démonstration
en présentant les acquis irréversibles comme les enjeux
d’avenir des luttes et de la pensée féministes. Il propose une
synthèse vive sur une série de thèmes (politique, travail,
sexualité, individualisme, colonialisme…) qui traversent les
rapports entre hommes et femmes dans les sociétés contemporaines.
Sommaire :
. Le féminisme a-t-il transformé la politique ?
Isabelle Giraud (politiste)
. Le féminisme a-t-il déplacé les frontières du travail ?
Rachel Vuagniaux (sociologue)
. Le féminisme a-t-il redéfini les sexualités ?
Lorena Parini (politiste)
. Un féminisme « décolonial » est-il possible ?
Lulia Hasdeu (anthropologue)
. Le féminisme est-il soluble dans l’individu ?
Laurence Bachmann (sociologue)
. Le féminisme émancipera-t-il les hommes ?
Christian Schiess (sociologue)
. Définir les vies possibles, penser le monde commun
Delphine Gardey
http://www.editionstextuel.com/index.php?cat=020371&id=533
Marie-Hélène Bourcier, Queer Zones 3. Identités, Cultures, Politiques, Editions Amsterdam, 368 p., 15 euros. ISBN 978-235480-097-0
Queer zones 3 est le dernier volume d’une trilogie qui offre un panorama du « queer made in France » tel qu’il s’est développé depuis dix ans. Marie-Hélène Bourcier y poursuit ses analyses des politiques sexuelles et des « zones érogènes » hautement politiques identifiées dès Queer Zones 1 comme espaces de transformation subjective et sociale : le SM, la post-pornographie et les subcultures trans’. Elle y souligne les conséquences politiques du refus français d’un cultural turn, dont les effets se font sentir à travers un canon universitaire étriqué et excluant, mais aussi, plus généralement, dans les politiques de l’identité pratiquées en France.
Queer Zones 3 s’affirme comme un moment de rupture assumée avec les politiques LGBT officielles, dont l’homonationalisme et l’agenda homonormatif sont aux antipodes des projets politiques queer. Pour Marie-Hélène Bourcier, ces politiques participent d’une gouvernementalité des minorités qui contredit l’un des fondamentaux des luttes féministes, antiracistes et queer : l’empowerment.
Queer Zones 3 est ainsi une réflexion sur les ressources et l’orientation de notre « queerisation », un appel à l’action et à la créativité politique, qui s’efforce de dégager les conditions d’une nouvelle « désorientation sexuelle » visant à bouleverser notre conception moderne de l’homosexualité et de l’hétérosexualité.
Activiste queer et sociologue, fondatrice de l’association Le Zoo, Marie-Hélène Bourcier enseigne à l’université de Lille III et à l’EHESS. Elle est également l’auteur de Queer Zones 1 (Balland 2001, Éditions Amsterdam 2006, 2011), et de Sexpolitiques, Queer Zones 2 (La Fabrique, 2005).
http://www.editionsamsterdam.fr/articles.php?idArt=202
Sociologie de l’Art, "La reconnaissance artistique à l’épreuve des stéréotypes de genre", n°18, L’Harmattan.
Dossier dirigé par Marie Buscatto et Mary Leontsini
Cet OPuS est le deuxième volet du double numéro spécial publié par la revue Sociologie de l’art-Opus sur les stéréotypes genrés dans l’art. Si l’OPuS 17 a abordé la question de l’influence des stéréotypes genrés sur les pratiques artistiques et culturelles, organisée autour des stéréotypes « masculins » ou « féminins » à l’oeuvre dans les mondes de l’art contemporains, la réflexion, dans cet OPuS 18, s’arrête sur la question plus spécifique des manières dont les stéréotypes genrés interviennent dans les processus de reconnaissance des femmes et des hommes artistes dans les mondes de l’art, au travers de contributions qui portent plus spécifiquement sur la critique musicale (Alison Faupel et Vaughn Schmutz) et sur l’art contemporain (Marie Goyon, Clara Lévy et Alain Quemin). Ce deuxième volume centre ainsi son questionnement sur les liens pouvant exister entre la présence de stéréotypes genrés dans les mondes de l’art et la reconnaissance artistique, professionnelle, sociale ou économique des femmes artistes, comparativement à celle dont jouissent leurs homologues masculins.
http://sociologieart.free.fr/
Odile Merckling, Femmes de l’immigration dans le travail précaire, L’Harmattan, 300 p., 28 euros. ISBN : 978-2-296-55454-2
Depuis une vingtaine d’années, les femmes immigrées sont massivement entrées sur le marché du travail. Le présent ouvrage est consacré à l’étude des modalités de travail des migrantes et leurs descendantes, de leur syndicalisation et du développement de conflits dans plusieurs secteurs d’activité : services à la personne, nettoyage, distribution, restauration rapide, centres d’appel.
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=34567
Christèle Fraïssé, L’homophobie et les expressions de l’ordre hétérosexiste, PU de Rennes, 174 p., 16 euros. ISBN : 978-2-7535-1404-1
« Les Pédés au bûcher », slogan des manifestations contre le PACS, constitue une figure exemplaire d’homophobie, flagrante en France, par exemple dans le domaine politique lors des polémiques autour du mariage homosexuel. Cet ouvrage interroge le terme « homophobie » afin d’en élargir la perspective, notamment à l’ordre hétérosexiste. Dans ce sens, il met l’accent sur la construction des rôles sociaux de sexe et de l’identité sexuelle pour la compréhension des processus d’homophobie. L’étude des courriers reçus par Noël Mamère à l’occasion du mariage homosexuel célébré en 2004 à Bègle nous convie à découvrir divers masques – parfois grimaçants – revêtus par l’homophobie.
http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=2643
Tina, "Gender Surprise", n°8, Eres Editions, 224 p., 15 euros. ISBN 978-2-915453-87-4
Le numéro 8 de TINA, Gender Surprise, sera consacré aux questions de genre notamment dans l’art et dans la fiction, aux résonances des voix féministes et queer au sein de la science-fiction et de l’écologie, aux clichés persistants de la féminité mais aussi à la sous-représentation des femmes dans l’art et la littérature (statistiques, analyses, graphiques).
http://www.editions-ere.net/projet337
Irène Jonas et Liane Mozère, On ’garde’ des vaches mais pas des enfants. Paroles d’auxiliaires de puériculture, Editions Erès, 192 p., 12 euros. ISBN : 978-2-7492-1410-8
Une recherche-action, conduite dans le département de la Seine-Saint-Denis durant deux ans par deux sociologues, a impliqué une soixantaine d’auxiliaires de puériculture volontaires venues d’une quinzaine de crèches départementales. Ces réunions, auxquelles seules les auxiliaires étaient conviées, se sont déroulées en l’absence de tout regard hiérarchique. Les discussions et débats ont été intégralement enregistrés.
C’est à partir de leur parole, leurs mots, leurs formulations que cet ouvrage a été réalisé, tel un montage de film, à partir de rushs. Il donne à voir et à entendre la richesse, la complexité et l’inventivité de leur pratique. Il dévoile le courage qu’il leur faut mobiliser, compte tenu des difficultés réelles qu’elles rencontrent souvent dans les institutions d’accueil. Il expose les inventions inouïes qu’elles savent créer. Au final, cet ouvrage témoigne d’une véritable prise de conscience, par les auxiliaires, des nombreuses compétences qu’elles développent dans le cadre de leur travail quotidien, et ainsi d’une profonde réflexion sur la question même de leur professionnalité.
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