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Annonces du RING - 15 avril 2011


Date de mise en ligne : [15-04-2011]




[Annonces du RING]

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[N’hésitez pas à m’adresser vos informations. GG.]

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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
- "Multiculturalisme et Genre en France, Catalogne, Grande-Bretagne, Canada et USA", 26-27 mai, Le Havre
- "Genre et parcours de vie. Enfance, adolescence, vieillesse", 2-3 mai, Nancy 2
- "Les féministes de la 1ère vague : actrices du changement social", 19 mai, Sciences Po, Paris
- "Lectures lispectoriennes entre Europe et Amériques. « Género não me pega mais »", 12-13-14 mai, Cité universitaire / université Paris 8
- " Migrant·e·s latino-américain·e·s dans la mondialisation : transformations du monde du travail, des rapports sociaux de sexe et nouveaux mouvements sociaux", Paris
- "Trouble des corps et mise en scène de soi", 28 avril, Bruxelles
- "Fabrique et légitimation du lien familial : le droit et l’argent comme ressources privilégiées pour les couples gais et lesbiens ?", 23 mai, Bruxelles
- "Future Postcolonialisms : Comparing, Converting, Queering, Greening / Le postcolonial-en-devenir", 27-28 mai, Paris Ulm
2 - SEMINAIRES :
- Débat autour du n° "Les objets de l’enfance" des Cahiers du Genre, 29 avril, Paris Pouchet
- Christelle Hamel, « "Mariages forcés" : transformation et déclin », 21 avril, IEC, Paris
- Eléonore Lépinard, "Repenser l’autonomie, réinventer le féminisme", 19 avril, Sciences Po, Paris
- Martine Gross « Etre chrétien et homosexuel en France », 26 avril, Paris
- "Rapports sociaux de sexe, genre et santé", 12 mai, Poitiers
- "Les politiques sociales "modernisées". Quelles conséquences pour les rapports de genre en Europe et dans les Amériques ?", 26 avril, Bruxelles
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
- Avant le 27 mai, "Women and Violence : The Agency of Victims and Perpetrators", Birmingham (Angleterre)
- Avant le 30 juin, "La double discrimination. Les discriminations multifactorielles en France et en Europe", revue Hommes et migrations
- Avant le 1er juin, "Les femmes et le changement climatique", Parlement européen
- Avant le 15 mai, "Women and Gender Studies. Where Do We Stand ?", Paris Ulm
- Lancement d’une nouvelle collection chez L’Harmattan « Créations au féminin »
4 - POSTE :
- MCF, Histoire du genre XIXe-XXe siècles, Université de Paris 8
5 - EN LIGNE :
- « Hygiène mentale, hygiène sociale », Bibliothèque des sciences et de l’industrie
- Sandra Laugier, “Le care : enjeux politiques d’une éthique féministe”
- IEC, Assises 2010, « Vous avez dit féministe ? »
6 - PUBLICATIONS :
- Travail, genre et sociétés, "Sud-exploitées"
- Amélie Le Renard, Femmes et espaces publics en Arabie Saoudite
- Sylvie Ayral, La fabrique des garçons. Sanctions et genre au collège
- Christine Corbeil et Isabelle Marchand, L’intervention féministe d’hier à aujourd’hui. Portrait d’une pratique sociale diversifiée
- Michel Dugnat (ed), Féminin, masculin, bébé
- L’Homme et la Société, "Prismes féministes. Qu’est-ce que l’intersectionnalité ?"
- Christophe Regina, La violence des femmes, Histoire d’un tabou social
- Françoise Picq, Libération des femmes : quarante ans de mouvement
- Edwige Rude-Antoine, Mariage libre, mariage forcé ?
- Nadia Setti, Passions lectrices
- Daniel Welzer-Lang et Chantal Zaouche Gaudron (ed), Masculinités : état des lieux

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1 - COLLOQUES :

- "Multiculturalisme et Genre en France, Catalogne, Grande-Bretagne, Canada et USA"
Université du Havre - Faculté des Affaires Internationales
26-27 mai 2011
Groupe de Recherche Identités et Cultures (GRIC)
Centre Interdisciplinaire de Recherche sur les Mobilités (CIRTAI)
Groupe de Recherche et d’Etudes en Droit Fondamental, International et Comparé (GREDFIC)
Comité d’organisation : Nada Afiouni et Anouk Guiné
Présentation :
Les débats français, catalans, britanniques, canadiens et nord-américains sur les tensions entre universalisme et particularisme sont au centre des questions relatives à l’immigration et à la diversité ethno-raciale, religieuse et de genre (ou rapports sociaux de sexe). A l’heure où la matrice coloniale ou « colonialité du pouvoir » (Anibal Quijano) reste fondamentale dans la structuration des rapports de genre, de « race » et de classe, les formes de domination politique, économique, sociale, religieuse et culturelle de la France, de la Grande-Bretagne, du Canada et des USA sur leurs minorités ethniques sont plus que jamais productrices de tensions. A cela s’articule l’oppression exercée par certaines minorités ethniques sur les membres les plus vulnérables de celles-ci, en particulier les femmes et les hommes qui en transgressent les normes sociales, culturelles et religieuses (Susan Moller Okin).
La critique féministe du multiculturalisme, très importante en Grande-Bretagne, au Canada et aux USA, et dans une moindre mesure en France, offre l’un des cadres les plus utiles et les plus riches pour l’analyse de ces problématiques.Par ailleurs, l’analyse du concept de groupe ethnique à partir de la “structure historique de l’économie-monde capitaliste” (Immanuel Wallerstein), permet de comprendre la féminisation de la pauvreté au sein de populations issues de l’immigration, d’où la pertinence de lier développement économique et rapports sociaux de sexe. « Système-monde et ordre patriarcal ne font qu’un” (Rada Ivekovic). De même, les divisions “raciales” et ethniques peuvent être envisagées en tant que conséquence d’ “antagonismes économiques” (Philippe Poutignat et Jocelyne Streiff-Fenart) dus aux inégalités de pouvoir qui s’originent en partie dans les relations coloniales, ce qui a un impact différent selon que l’on est un homme ou une femme issu-e d’une même minorité ethnique.
Ce colloque se propose tout d’abord d’explorer les manières dont chacun des cinq pays gère les tensions entre le multiculturalisme (dans ses dimensions ethno-raciale, socio-économique et /ou religieuse) et le genre. Il s’agit de se demander de quelle manière les Etats font face aux conflits liés à l’imbrication des rapports de domination raciste, sexiste et classiste. Par quels mécanismes ces systèmes de domination sont-ils produits et reproduits par les sociétés concernées ? De quelles manières le « multiculturalisme d’Etat » conçoit-il les groupes ethniques en termes de reconnaissance (culturelle), redistribution (économique) et représentation (politique) (Nancy Fraser), ainsi que les rapports de pouvoir existant à l’intérieur de chaque groupe, en particulier les rapports liés au genre ? Par ailleurs, quels sont les rapports entre « féminisme d’Etat » (Helga Hernes) et « multiculturalisme d’Etat » dans chacun des pays étudiés ? Comment traiter « le paradoxe de la vulnérabilité multiculturelle » (Ayelet Shachar) ? Comment adopter une approche délibérative du multiculturalisme qui soit favorable aux droits individuels ? (Seyla Benhabib).
Deuxièmement, face aux réponses institutionnelles et aux pressions du groupe, de quelle manière les personnes les plus vulnérables des groupes réagissent-elles ? Sachant que “les dimensions identitaires de l’ethnicité ne sont pas favorables à la prise en compte des femmes comme sujets de leur propre existence” (Michel Wieviorka) quels sont les mécanismes de résistance à l’œuvre face à l’oppression, qu’elle soit d’ordre ethnique, classiste, religieuse ou de genre, et qu’elle provienne de l’Etat et / ou du groupe ? (Nacira Guénif). Comment les opprimé-e-s luttent-elles/ils contre l’intériorisation du statut inférieur (Christine Delphy) que les sociétés dominantes et leur groupe leur imposent ? De quelle manière le sexisme est-il racialisé et peut à son tour devenir identitaire ? (Christelle Hamel).
Enfin, dans quelle mesure les mouvements antiracistes sont-ils les alliés des mouvements féministes ? Pourquoi l’antiracisme délaisse-t-il parfois les revendications de genre au profit de revendications religieuses et ethno-raciales qui servent uniquement les intérêts des droits collectifs des groupes ethniques ? Quel peut être l’impact de ces enjeux sur les rapports entre les gouvernements des sociétés dominantes et les féministes issues de minorités ethniques racialisées originaires d’Afrique, d’Amérique Latine et Caraïbes, d’Asie-Pacifique et du Moyen-Orient, ainsi que sur les rapports entre ces dernières et les féministes « blanches » ? Enfin, travailler à la remise en cause et à la transformation des rapports de pouvoir liés au genre implique-t-il ou pas une opposition aux revendications ethniques, raciales et religieuses des groupes concernés (Anne Phillips) ?
Contact :
anouk.guine@univ-lehavre.fr

- "Genre et parcours de vie. Enfance, adolescence, vieillesse"
colloque
2 et 3 mai 2011 - Université Nancy 2
Campus Lettres et sciences humaines, Nancy. Salle A 104.
Présentation :
Ce colloque entend rassembler des recherches en sciences humaines et sociales prenant pour objet l’étude des différenciations sexuées, observées dans différents espaces et à divers moments des parcours biographiques individuels : l’expérience de l’enfance, de l’adolescence, les épreuves codifiant la vie adulte, l’expérience post-professionnelle et celle du vieillissement. Des données comparatives internationales pourront contribuer à faire émerger les différences de perception du genre, voire les différences de parcours de vie selon les pays ou les aires culturelles. Ce colloque est le premier temps fort d’un cycle de manifestations scientifiques associant la MSH Lorraine (projet GITS de l’axe 3) et les laboratoires 2L2S/Cultures et Sociétés en Europe.
Programme et info :
http://www.msh-lorraine.fr/actualites/details/article/colloque-international-genre-et-parcours-de-vie.html
Contact :
nathalie.iste@univ-nancy2.fr

- "Les féministes de la 1ère vague : actrices du changement social"
Colloque organisé par le Centre d’histoire de Sciences Po, le CERHIO (Université d’Angers) et les Archives du féminisme, avec le concours financier de l’Institut Emilie du Châtelet, de la Région Ile-de-France et du Muséum National d’Histoire Naturelle.
Jeudi 19 mai 201
Sciences Po, 28 rue des Saints Pères, amphi. Caquot, Paris
Présentation :
À la différence de l’approche thématique retenue pour Le Siècle des féminismes (2004), dernière grande synthèse sur le sujet, ce colloque propose une réflexion sur les actrices (et acteurs) des luttes pour l’égalité des sexes en France. Il est ouvert à toutes les approches des sciences humaines qui apportent des éclairages à l’histoire politique du XXe siècle et du temps présent.
Il s’inscrit dans le prolongement de La Part des militants (1996), colloque qui tirait profit du développement de la méthode prosopographique et des avancées du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier. Il prépare le Dictionnaire biographique des féministes, vieux rêve des spécialistes de l’histoire du féminisme, qui devrait se concrétiser d’ici 2012. Comme les autres domaines de l’histoire politique, l’histoire du féminisme a en effet besoin de ce type d’outil pour connaître de nouveaux approfondissements et pour s’exporter hors du cercle de ses spécialistes.
Si le genre biographique est une des voies royales de l’histoire des femmes, ce n’est pas le cas pour l’histoire du féminisme, objet qui se place à la confluence des femmes, du genre mais aussi du politique et, de plus en plus, du culturel. Beaucoup de biographies manquent encore sur les rayonnages des bibliothèques, et les mémoires, les autobiographies de militantes sont rares. La mise en cause de « l’illusion biographique » n’est sans doute pas étrangère à cette lacune. On pourra aussi se demander si l’ethos féministe n’est pas en partie responsable de ces carences biographiques, dont les retombées sont lourdes en termes mémoriels. Le présent colloque témoigne en tout cas d’un intérêt croissant pour les parcours des actrices du changement social que sont les féministes.
Quels sont les classements les plus pertinents pour rendre lisible une histoire complexe tant sont multiples les initiatives, les associations, les formes de féminisme ? Peut-on dépasser ou raffiner les traditionnels couples d’oppositions (radicales / réformistes ; différentialistes / antidifférentialistes ; bourgeoises / prolétaires ; théoriciennes / praticiennes ; françaises / immigrées ; hétérosexuelles / homosexuelles…). Des controverses déchirent les féministes. Comment sont-elles vécues ?
Nombreuses sont les militantes investies dans la lutte pour les « droits humains ». Comment gèrent-elles leurs engagements multiples ? La multi-appartenance complexifie les trajectoires militantes dont il faut saisir les logiques, les contradictions, les dilemmes.
L’identité féministe est à la fois endogène et exogène : construite par les militantes, à travers le collectif, ou par des figures singulières et fortes, ou construite par l’extérieur, et notamment par les médias. Que dire de la vision antiféministe de « la » féministe ? De son image, généralement mauvaise, dans l’opinion ? Quelles sont les réactions à ces caricatures ? Le rapport vie privée/vie publique des militantes doit être creusé. Outre le fait qu’il s’agit d’une curiosité médiatique insistante, il est aussi au cœur de l’enjeu proprement féministe de choisir librement sa vie, de la construire hors des conventions sociales, et de politiser la vie privée, sexualité incluse, pour les féministes radicales. La vie privée n’échappe plus aujourd’hui aux questionnements de l’histoire sociale du politique : celle des féministes peut-elle prétendre au titre de « laboratoire de la modernité » ? Plus précisément, la question de leur identité sexuée, de leur rapport aux normes de genre, doit être soulevée. Enfin, les correspondances, journaux intimes, ou téoigas nous informent sur les interférences du militantisme et du privé, dévolan joies et souffrances, ctradictions et espoirs. Nous suivrons leurs parcous e dans les traces, contemporaines et posthumes, qu’elles laissent, sans oublier leurs archives. Nous incluons également dans notre réflexion les écrivaines et les artistes qui à divers degrés se rattachent au féminisme. L’accès à la création est en effet un combat personnel et collectif ; leurs œuvres en portent témoignage. Enfin, en multipliant et diversifiant les exemples de parcours militants, nous nous donnons pour objectif de mieux définir l’identité féministe.
Programme et infos :
http://chsp.sciences-po.fr/evenement/les-feministes-de-la-1ere-vague-actrices-du-changement-social

- "Lectures lispectoriennes entre Europe et Amériques. « Género não me pega mais »"
Colloque organisé par Marie-Graciete Besse (CRIMIC, Paris 4), Nadia Setti (CREFEG, Paris 8) avec la collaboration de Anne Marie Bockstaele (doctorante en études féminines études de genre, Paris 8)
Manifestation soutenue par l’IEC
12-13-14 mai, Cité universitaire / université Paris 8
Présentation :
Ce colloque réunit écrivain.e.s, lectrices et lecteurs, éditrices, critiques, archivistes qui partagent l’amour pour l’œuvre de l’écrivaine brésilienne Clarice Lispector, depuis les différents bords, approches et moments entre Europe et Amériques. L’œuvre de Lispector a attiré dès le début l’intérêt de la critique brésilienne et acquis une notoriété croissante. En France, depuis les années 80 l’œuvre de Lispector a connu un essor important grâce à la publication des traductions françaises aux Éditions des femmes, et à l’activité critique et poétique de l’écrivaine Hélène Cixous. Déjà en 1974 Antoinette Fouque à la Foire du Livre de Rio de Janeiro, a noué des contacts pour la publication des livres de Lispector, dont un texte fut publié dans le recueil Brasileiras (1977) suivi un an après de La passion selon G.H, un des plus grands livres de Lispector.
C’est dans le but de poursuivre la réflexion sur l’écriture lispectorienne à partir des grandes questions critiques du XXème siècle que nous proposons de soulever la problématique des genres à la croisée du genre littéraire et de la pensée de la différence sexuelle. Ce sera l’une des phrases les plus emblématiques de la poétique d’Agua viva, « gênero não me pega mais » – « le genre ne m’attrape plus » –, celle qui nous donnera le point de départ pour interroger la prégnance de cette œuvre au croisement de disciplines et épistémologies diverses – critique littéraire et philosophie, biographie et correspondance, représentation picturale et imitation –, en insistant dans l’approche critique sur les grandes questions posées par les études de genre et la subjectivité postmoderne.
Ce colloque international portera une attention particulière aux passages entre l’écriture littéraire, la biographie et la vaste correspondance de l’écrivaine. Ces différentes collocations de l’œuvre de Lispector font apparaître à la fois l’étendue et la puissance d’une écriture mais aussi son « originalité », à savoir sa non-collocation. Ce qui nous reconduit au thème général du colloque « le genre ne m’attrape plus » : comment cette écriture peut être à la fois au cœur des pensées et écritures de la modernité et même de la postmodernité et en même temps se maintenir « près de la pensée-sentir sauvage » ?
Programme :
http://www.univ-paris8.fr/ef/images/lectures.lispectoriennes.programme.pdf
Inscription :
15 euros, réduit 10 euros
Contact :
nadia.setti@univ-paris8.fr

- "Migrant·e·s latino-américain·e·s dans la mondialisation : transformations du monde du travail, des rapports sociaux de sexe et nouveaux mouvements sociaux"
Journée d’étude organisée par l’Urmis (Université Paris Diderot-IRD-Université de Nice) et la Maison des Sciences de l’Homme de Paris
mardi 26 avril, à la Maison de l’Amérique latine, 217, bd Saint-Germain, Paris
 Présentation :
Les grands mouvements d’immigration ont façonné l’histoire et de l’identité de l’Amérique latine. Cependant, les processus liés à l’émigration des Latino-américains sont moins connus, alors qu’ils sont très importants et s’installent dans la durée, que ce soit au sein même du continent ou vers d’autres régions : flux vers les États-Unis (Mexicains depuis plus d’un siècle, ressortissants d’Amérique centrale et du Sud depuis 50 à 20 ans), vers l’Europe (réfugiés du Cône Sud dans les années 70, vague migratoire andine depuis 25 ans), vers le Japon (nikkei argentins, péruviens et brésiliens dans les années 90).
Cette journée d’études examinera les transformations qu’entraîne l’émigration des Latino-américains dans trois dimensions centrales de la mondialisation : le monde du travail, les rapports sociaux de sexe et les mouvements sociaux.
Comment le monde du travail a-t-il été modifié par ces migrants et comment sont ils amenés à changer leur mode de travail ? Les rapports sociaux de sexe se modifient-ils de la même manière, par exemple, dans le contexte migratoire chilien ou espagnol ? Comment interpréter les mouvements sociaux ayant émergé ces dernières années, comme l’action des latinos aux États-Unis) ?
A partir d’études de cas aussi bien en Europe que sur le continent américain, des chercheurs provenant des études en civilisation, des sociologues, des anthropologues, des géographes et des politologues apporteront un éclairage détaillé sur la condition migratoire des Latino-américains et analyseront ainsi les processus de transformation qu’entraîne la mondialisation.
Intervenants :
Perla Petrich (Professeure au Département d’Espagnol, Université Paris VIII), Sylvain Souchaud (Géographe, chargé de recherche à l’Urmis), Sylvie Koller (MCF, Département de Langues Étrangères Appliquées, Université Rennes 2), Laura Oso Casas (Professeure de sociologie, Université de La Corogne), Nanette Liberona (Doctorante en Anthropologie et Sociologie des Migrations et Relations Interethniques à l’Urmis), Olga L. González (Sociologue, chercheure associée à l’Urmis), James Cohen (MCF, Département de Science politique, Université Paris VIII), Pilar González Bernaldo (Professeure d’Histoire et Civilisation latino-américaine, Laboratoire ICT, Université Paris Diderot).
 Le programme complet est disponible en PDF sur les sites de la MSH http://www.msh-paris.fr/actualites/actualite/article/migrant-e-s-latino-americain-e-s-dans-la-mondialisation/
Responsables de la journée :
Odile Hoffmann, Directrice de recherche à l’IRD, Directrice adjointe de l’Urmis
Olga L. González, Chercheure associée à l’Urmis, Présidente du GAC à la MSH de Paris
Contact :
journeemigrants@yahoo.com

- "Trouble des corps et mise en scène de soi"
Rencontre organisée par l’Atelier Genre(s) et Sexualité(s) de l’Université libre de Bruxelles dans le cadre du Festival européen de performance Trouble, en collaboration avec La Bellone et les Halles de Schaerbeek.
La rencontre sera bilingue français/anglais, avec traduction simultanée.
Jeudi 28 avril à partir de 13h30
La Bellone
46 rue de Flandre
B-1000 Bruxelles
Présentation :
Cet événement s’intéresse aux mises en scènes corporelles comme stratégies de résistance et d’interrogation des normes de genre et de sexualité.
Dans une première partie, il s’intéresse à l’ouvrage Testo Junkie de Beatriz Preciado, une tentative délibérée d’expérimentation corporelle à travers la consommation de testostérone. Ce livre sera présenté par son auteure en première à Bruxelles, puis sera mis en perspective par des chercheurs de Belgique, de France et d’Espagne.
Dans un second temps seront explorés la place du corps et le rapport à soi dans la démarche et la trajectoire d’artistes participant au festival Trouble, notamment transgenres. Ce débat tentera d’aller au-delà des discours compassionnels qui fleurissent lorsqu’un artiste assume son changement de genre dans le cadre de sa création pour comprendre la manière dont cette démarche peut aider à repenser la manière dont sexe et genre sont construits dans notre société.
Avec :
David Paternotte, Oreet Ashéry, François Chaignaud, Esmeray, Luca Greco, Philippe Ménard, Joz Motmans, Raquel (Lucas) Platero, Beatriz Preciado et Cécile Proust.
Infos :
http://www.halles.be

- "Fabrique et légitimation du lien familial : le droit et l’argent comme ressources privilégiées pour les couples gais et lesbiens ?"
Journée d’étude organisée avec le soutien le soutien de l’institut de Sociologie et de la Faculté des Sciences sociales et politiques (ULB-LAMC)
23 mai 2011 - Bruxelles
Présentation :
Bien que des lois en faveur des couples de même sexe aient été adoptées ces dernières années dans plusieurs pays, il demeure de nombreuses situations pour lesquelles ces lois ne peuvent s’appliquer et où le statut et les possibilités des gays et lesbiennes en matière de couple ou de parenté restent limités ou non reconnus. Néanmoins, comme le montrent diverses recherches socio-anthropologiques sur le sujet (Descoutures, Herbrand, Lewin, Pichardo, Rault,…), des gays et lesbiennes parviennent à réaliser leurs projets familiaux et à légitimer leurs relations. Ils usent pour cela au quotidien de différents moyens, notamment par la circulation de l’argent et l’utilisation de mesures légales existantes. Cette journée d’étude sera l’occasion d’examiner et d’approfondir comment l’argent et le droit, dans leurs usages ordinaires ou stratégiques, constituent des voies privilégiées par les couples gays et lesbiens pour accéder et donner sens à certains statuts et pratiques de type familial. Les couples homosexuels doivent, plus que d’autres, chercher activement des moyens symboliques et pratiques d’y parvenir. Ils mettent ainsi en lumière des pratiques et modes de légitimité innovants, souvent laissés dans l’ombre des représentations et des pratiques familiales dominantes qui paraissent généralement aller de soi.
La première partie de la journée portera sur la manière dont des couples de même sexe sollicitent, contournent, voire détournent certaines mesures légales pour parvenir à légitimer leur situation. L’enjeu est double. Il s’agit bien sûr de donner aux relations conjugales et familiales des cadres juridiques parfois détournés de leurs usages habituels (par exemple la délégation d’autorité parentale) et de leur ouvrir ainsi un certain nombre de droits. Mais le droit est aussi générateur d’une reconnaissance symbolique tout aussi importante et que différents auteurs ont bien mis en lumière (Rault, Hull, Coulmont, Mello, Oliveira, Paternotte, Courduriès).
La deuxième partie de la journée sera consacrée à la circulation et de l’argent dans les sphères conjugale et familiale. Un certain nombre de chercheurs, anthropologues, historiens et sociologues, ont mis en évidence que contributions, dons et transactions dans la vie privée « apparaissent comme autant de manières de légitimer, de valoriser ou de fabriquer des relations et des statuts mouvants, parfois non reconnus par le droit ou la coutume » . L’argent et les biens qui circulent disent les liens amoureux et familiaux en même temps que les usages que l’on en fait participent à leur construction. Cela est désormais bien montré pour les couples et les familles fondés sur des unions entre homme et femme (Martial, Belleau, Henchoz). Mais c’est également une grille de lecture pertinente et jusqu’ici peu explorée (Carrington, Courduriès) pour analyser la manière dont les couples de même sexe cherchent une forme de légitimité et une existence matérielle dans des espaces sociaux où, malgré des formes existantes de reconnaissance juridique comme en Belgique et en France, l’orientation homosexuelle reste un mode d’organisation de la vie privée marginal pas toujours légitime.
Avec son ouvrage publié récemment, Ellen Lewin nous invite à mettre à relation les circonstances dans lesquelles les hommes gays accèdent à la reproduction et à la parenté, dépensant beaucoup d’argent, avec les représentations sociales dont l’argent est porteur. Les discours laissent toujours entrevoir des personnes désintéressées par les questions financières. L’argent ainsi mis en circulation serait donc débarrassé de sa dimension strictement marchande. Les sciences sociales s’invitent cependant à interroger les liens entre ces modes d’accès à la procréation où souvent circulent des sommes importantes d’argent et la sphère du monde commercial. C’est sur ces dernières interrogations que se terminera la journée, avec la conférence d’Ellen Lewin.
Si ces processus de légitimation apparaissent et sont particulièrement sollicités dans le cadre des couples gays et dans une moindre mesure des couples lesbiens, pour qui le désir d’enfant est dévalorisé ou dénié, ils concernent également, bien sûr, les couples hétérosexuels. Aborder ces enjeux via les couples de même sexe permettra ainsi d’éclairer, lors de cette journée d’étude, des phénomènes et pratiques plus larges qui restent parfois occultés ou sous-estimés.
Programme et infos :
http://www.sophia.be/index.php/fr/events/view/1623
Contact :
dapatern@ulb.ac.be

- "Future Postcolonialisms : Comparing, Converting, Queering, Greening / Le postcolonial-en-devenir"
Dans la foulée du vingtième anniversaire de la publication du livre The Empire Writes Back : Theory and Practice in Post-Colonial Literatures.
Colloque international organisé par Chantal Zabus, Institut universitaire de France, Chair of Comparative Postcolonial Literatures and Gender Studies, CREF/G - EA 4400 - UParis3-Sorbonne Nouvelle ; & Dominique Combe, Théorie de la littérature, Ecole Normale Supérieure, Paris ; CREF/G-EA4400-UParis3-Sorbonne Nouvelle
vendredi et samedi 27 et 28 mai 2011
Amphithéâtre Rataud, Ecole Normale Supérieure, 45, rue d’Ulm, Paris
Programme et infos :
http://coad.perso.sfr.fr/postcolonialisms.html

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2 - SEMINAIRES :

- Les Cahiers du Genre organisent un débat autour du n° 49/2010
http://cahiers_du_genre.pouchet.cnrs.fr/numero49.htm
"Les objets de l’enfance"
Coordonné par Sylvie Cromer, Sandrine Dauphin et Delphine Naudier
le vendredi 29 avril 2011
14h30 – 17h30
au site Pouchet du CNRS
59 rue Pouchet 75017 Paris
salle de conférences
avec les interventions de :
> Régine Sirota (sociologue, Université Paris Descartes)
La socialisation en objets
> Cendrine Marro (psychologie et sciences de l’éducation, Université Paris Ouest Nanterre La Défense)
Genre et prescriptions identitaires
> Sandrine Garcia (sociologue, Université Paris 9)
La construction précoce du genre
Contact :
daniele.senotier@gtm.cnrs.fr

- La prochaine séance du séminaire « Sexe et Genre : pour un dialogue interdisciplinaire au carrefour des sciences de la vie et des sciences humaines » se tiendra le jeudi 21 avril 2011.
Intervenante : Christelle Hamel, sociologue, INED, qui présentera ses travaux sur le thème
« "Mariages forcés" : transformation et déclin »
Le séminaire aura lieu de 14h à 16h30 au Jardin des Plantes, Amphithéâtre de Paléontologie, 2 rue Buffon, 75005 Paris.

- Eléonore Lépinard, "Repenser l’autonomie, réinventer le féminisme"
Dans le cadre des conférences PRESAGE (programme de recherche et d’enseignement des savoirs sur le genre) de Sciences Po
Mardi 19 avril 2011 de 19h15 à 21h
Sciences Po, 13 rue de l’université 75007 Paris Salle Erignac – 3ème étage
Présentation :
Depuis plusieurs décennies, les mouvements féministes occidentaux se sont focalisés sur la question de l’égalité des sexes. Cet objectif a été poursuivi parfois au détriment d’autres valeurs, pourtant elles aussi centrales au projet féministe, telles que la liberté ou l’autonomie des femmes. Pourtant, dans les conflits qui traversent les mouvances féministes contemporaines (port du voile, prostitution, sexualité, travail, émancipation démocratique), la question de l’autonomie apparaît centrale... et souvent vexatoire. A partir d’une analyse de la controverse lancée par Susan Moller Okin dans son fameux essai « Is Multiculturalism Bad for Women ? », il s’agit de repérer les différentes figures de l’autonomie proposées par les théories féministes libérales, postmodernes et postcoloniales, et leurs implications pour la construction d’un sujet féministe collectif viable. Et si repenser l’autonomie c’était l’avenir du féminisme ?
http://presage-ofce.sciences-po.fr/details/events/conference-deleonore-lepinard-22.html

- Dans le cadre de l’Atelier « Genre et Religions » d’Efigies, mardi 26 avril 2011, de 17h45 à 20h, intervention de Martine Gross (CEIFR/EHESS) pour un exposé intitulé « Etre chrétien et homosexuel en France ».
La séance aura lieu à la Maison des Initiatives Etudiantes, en salle des ailes, 50 rue des Tournelles, Paris
Contact :
guillaume.roucoux@yahoo.fr

- Dans le cadre du séminaire pluridisciplinaire « Genre, Transmission, Transgression »
sous la responsabilité de Marlaine Cacouault et Ludovic Gaussot (GRESCO)
Jeudi 12 mai
14h à 17h
Hôtel Fumé, salle des séminaires, Poitiers
"Rapports sociaux de sexe, genre et santé"
> Ludovic Gaussot, maître de conférences en sociologie, Poitiers :
“L’alcoolisme donne-t-il un genre ? Consommation à risque et mortalité alcoolique au prisme du genre et de la position sociale”
A partir des données épidémiologiques disponibles, il s’agit d’étudier l’impact du genre, la transmission du « privilège » masculin en termes de normes de consommation de l’alcool, mais aussi de la position sociale, les attitudes devant la vie, la maladie, le corps, la mort, sur les consommations jugées « à risque », les morbidités et mortalités différentielles. L’analyse, menée avec Nicolas Palierne, suggère ainsi une certaine permanence des écarts sociaux (de genres et de « classes ») concernant ces normes et « transgressions ».
> Nicolas Palierne, doctorant en sociologie, CADIS/EHESS :
“Alcool et « mauvais genre ». De la transgression à la reconstruction de soi. Quelle transmission dans les pratiques professionnelles ?”
A travers un travail empirique (observations et récits de vie) au sein d’un centre de soins de suite et de réadaptation en alcoologie, il s’agit de s’interroger sur la place du genre dans la maladie alcoolique. La population des « curistes » restant composée majoritairement d’hommes (75 à 80%), la présence de femmes alcoolo-dépendantes est l’objet d’un regard particulier tant de la part des soignants que des hommes en soins. En quoi la demande de soins passe-t-elle par un mode d’expression genrée de son rapport à l’alcool ? Le travail sur soi entrepris par les personnes en difficulté avec l’alcool invite dès lors, soignants et soignés, à un questionnement des normes socioculturelles, notamment de genre, qui entourent la consommation transgressive d’alcool. 
Contact :
ludovic.gaussot@univ-poitiers.fr

- "Les politiques sociales "modernisées". Quelles conséquences pour les rapports de genre en Europe et dans les Amériques ?"
Séminaire de recherche genre et politique
Organisé par le groupe de travail "Genre et politique" de l’Association belge de science politique – Communauté française (ABSP-CF) et le
Centre METICES/Sociologie politique
26 avril - Institut de Sociologie - Salle Henri Janne, Bruxelles
Les politiques sociales "modernisées". Quelles conséquences pour les rapports de genre en Europe et dans les Amériques ?
Jane Jenson (Université de Montréal)
Avec les interventions de
Alisa Del Ré (Università di Padova)
Janine Goetschy (CNRS - Université libre de Bruxelles)
Agnès Hubert (Université libre de Bruxelles - BEPA, Commission européenne)
Chiara Sebastiani (Università di Bologna)
Mario Telò (Université libre de Bruxelles)
Bérengère Marques-Pereira (Université libre de Bruxelles)
Nora Nagels (IHEID, Genève)
Présentation :
Depuis plus de quinze ans, les pays d’Amérique latine comme ceux d’Europe ont modifié – pour ne pas dire transformé – leurs régimes de citoyenneté sociale, avec un mouvement vers l’investissement social comme principe directeur.
Cette communication abordera entre autres : (a) la mise en place des politiques sociales axées sur l’investissement social dans les deux régions ; (b) les conséquences pour les régimes de citoyenneté sociale, et en particulier pour les rapports de genre ; (c) les tensions qui existent entre les notions de base des nouveaux régimes de citoyenneté sociale et les principes d’égalité et d’autonomie des femmes par rapport aux hommes.
Infos :
http://www.sophia.be/index.php/fr/events/view/1510

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3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :

- Avant le 27 mai
"Women and Violence : The Agency of Victims and Perpetrators"
Workshop at the University of Birmingham (UK), Department of Philosophy
Friday 17 June 2011
Often in debates about women and violence, women are presented as lacking agency ; they are either powerless victims of male aggression (as in domestic and sexual violence), or they are manipulated or forced into becoming perpetrators of violence (as in pedophilia and terrorism). This workshop explores and challenges this dichotomy and investigates ways in which agency can be adequately accounted for and better represented.
Confirmed speakers
Alison Assiter (Professor of Feminist Theory, University of the West of England)
Bob Brecher (Professor of Ethics, University of Brighton)
Beverley Clack (Professor of Philosophy of Religion, Oxford Brookes University)
Gillian Youngs (Professor of Digital Economy, University of Wales)
Call for papers
We invite abstracts from philosophers and those in cognate disciplines on the ‘women, violence, agency’ theme, broadly construed. Papers will be approximately 20 mins followed by questions and we encourage submissions from post-graduate students.
Please send abstracts (of no more than 200 words) to Herjeet Marway (hxm447@bham.ac.uk) by 29th April 2011.

- Avant le 30 juin
"La double discrimination. Les discriminations multifactorielles en France et en Europe"
La revue Hommes et migrations souhaite publier pour le quatrième trimestre 2011 un dossier sur le thème des discriminations multifactorielles en France et en Europe. Cette publication est placée sous la coordination de Rachid Alaoui, socio-économiste, consultant à l’institut Éthique & diversité. Ce dossier sera composé d’une dizaine d’articles faisant sur ce thème l’état de recherches récentes, d’analyses de situations professionnelles et de projets destinés à prévenir ou à lutter contre ces réalités.
Contexte :
Aujourd’hui, si le travail des femmes est une réalité importante, force est de constater que l’égalité entre les hommes et les femmes est loin d’être acquise et demeure encore un objectif à atteindre. Les discriminations à l’égard des femmes se manifestent à plusieurs niveaux. Le marché du travail est d’abord composé d’emplois sexués : 61% des femmes actives sont concentrées dans six branches professionnelles parmi les 31 existantes. Ces secteurs sont en général moins valorisés socialement avec des salaires moins élevés et de faibles possibilités de promotion professionnelle. Ce qui explique que les femmes subissent un chômage plus structurel que les hommes. Par ailleurs 60 % des femmes qui travaillent occupent des emplois non qualifiés. 31 % des femmes sont à temps partiel, c’est le cas pour seulement 6 % des hommes. Les deux tiers des salariés à bas salaire sont des femmes. Les discriminations sexuelles se déploient également dans l’accès à l’emploi, dans le statut professionnel, dans la nature des contrats de travail, mais aussi dans les revenus, et l’accès à la formation professionnelle. Discriminées au travail, elles le sont par conséquence à la retraite.
Les femmes étrangères, toutes origines confondues, sont plus touchées par le chômage que les femmes françaises 17,5% contre 8,9% en 2009. Quant au taux du chômage des femmes étrangères hors de l’Union européenne, il atteint 23,8% soit plus de deux fois et demi supérieur à celui des Françaises (source : Insee, enquêtes Emploi du 1er au 4ème trimestre 2009).
Les écarts de taux de chômage selon les origines s’expliquent en partie par des différences de structure (âge, écarts de diplômes, de situation familiale et de différence de localisation géographique). Une analyse, toute chose égale par ailleurs, révèle que certains groupes sont plus exposés au chômage que la population majoritaire (natives de France métropolitaine dont aucun parent n’est immigré ou originaire d’un DOM). Ainsi d’après l’enquête Trajectoire et Origines (INED-INSEE, 2008) le risque de chômage chez les immigrés d’Algérie, du Maroc, de Tunisie, d’Afrique subsaharienne et chez les descendants d’immigrés d’Algérie est plus que doublé par rapport à la population majoritaire.
Les femmes d’origine maghrébine cumulent les inégalités sociales, d’origine et de genre. Lorsqu’elles sont âgées de 18 à 40 ans, elles occupent plus fréquemment des emplois précaires que les hommes d’origine étrangère en général. Selon une enquête de l’INSEE/INED (2008), prés d’une femme sur six d’origine maghrébine se trouve dans des emplois atypiques (emplois aidés, intérim, contrats à durée déterminée, stages et apprentissage…). En matière de salaire, elles se situent en bas de l’échelle, bien après les Françaises déjà moins bien payées que les hommes salariés, en tant que femme. Celles qui sont sans-papiers sont victimes d’une exploitation économique qui est facilitée par leur situation administrative. Si les femmes originaires du Maghreb apparaissent doublement discriminées en raison du genre et de leur origine réelle ou supposée, des comparaisons avec d’autres femmes non originaires de l’Union européenne permettent de mieux cerner les particularités de l’emploi des femmes étrangère en France.
Champs couverts dans ce dossier :
L’objectif de ce dossier est d’examiner l’effet du genre et de l’origine sur la mobilité professionnelle des femmes d’origine étrangère en France et en Europe.
Les textes peuvent décliner cette problématique selon les orientations suivantes :
· Etat des lieux de la recherche sur ce thème de la double discrimination ou des discriminations multifactorielles.
· Approche comparative au niveau européen.
· Le poids des représentations dans les processus de discrimination.
· Des repères pour passer du diagnostic aux moyens d’agir.
· L’analyse des projets et des bonnes pratique.
Consignes aux auteurs
L’article doit être écrit en français et ne pas dépasser 25 000 signes (notes, bibliographie et espaces compris). Les auteurs peuvent également soumettre des images libres de droit (photographies, illustrations, graphiques, cartes) pour illustrer leur texte sous format jpg ou pdf en haute définition (300 dpi), format paysage et plutôt en noir et blanc.
L’article, ou la proposition d’article, doivent être envoyés par courriel à la rédaction de la revue marie.poinsot@histoire-immigration.fr en version word. Une copie sera également à envoyer au coordinateur rachidalaoui51@hotmail.fr
au plus tard le 30 juin 2011.
La rédaction vous confirmera la réception de cette proposition et vous indiquera les délais d’expertise par les membres du comité de rédaction et le(s) coordinateur(s) du dossier.
La réponse de la revue vous sera transmise au plus tard le 15 juillet 2011.
La remise définitive des textes pour la publication du dossier est prévue au plus tard le 1er septembre 2011.
Composition du comité de rédaction : http://www.hommes-et-migrations.fr/index.php?id=5280

- Avant le 1er juin
"Les femmes et le changement climatique"
Le groupe des Verts ALE au Parlement Européen a lancé un appel à contributions sur les femmes et le changement climatique, accessible pour tout le monde.
Présentation :
Le rôle de l’activité humaine dans l’accélération du changement climatique est indiscutable. Le quatrième rapport d’impact (4AR) du panel intergouvernemental sur le changement climatique (IPCC), a confirmé que les preuves scientifiques abondent dans ce sens et lient l’activité humaine au réchauffement climatique. Si des mesures importantes ne sont pas prises pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, le monde est sur la voie d’un réchauffement galopant.
Pourquoi est-ce aussi important d’intégrer la dimension du genre dans le débat sur le changement climatique ?
Le changement climatique et ses impacts ne sont pas neutres pour les femmes et les hommes. L’égalité des genres est une composante indispensable pour répondre de façon satisfaisante au changement climatique à tous les niveaux. Il faut considérer le genre dans tous les aspects de la planification et des prises de décision sur le sujet.
Au premier abord, il paraît assez contre-intuitif de relier ces deux problématiques. Pourtant, on constate que les sociétés reposent sur une répartition très genrée des rôles et des responsabilités ; il est donc logique que femmes et hommes ne contribuent pas de la même manière au changement climatique. Surtout, ils ne sont pas affectés de la même façon.
Les femmes touchées de façon disproportionnée
Prendre en compte les aspects de genre dans le changement climatique est une nécessité pour la justice, les droits humains, et la sécurité. Les femmes sont les plus pauvres des zones les plus pauvres du monde.
Plusieurs études montrent que le taux de mortalité pour les femmes en cas de catastrophe naturelle peut être jusqu’à 4 fois supérieur au taux de mortalité pour les hommes. Nous disposons de données de plus en plus nombreuses sur la vulnérabilité des femmes au changement climatique. Il est donc primordial de les prendre en compte et d’adopter des solutions et une approche du changement climatique ayant intégré les problématiques de genre.
Participation et rôle des femmes
Les femmes sont des agents du changement, au niveau du foyer comme de la communauté, notamment dans la gestion des ressources. Elles sont depuis longtemps en première ligne dans la lutte contre la pauvreté et pour le développement durable. L’égalité des genres est donc un élément clé du débat sur le changement climatique. Si les politiques de lutte contre le changement climatique n’incluent pas une forte dimension d’égalité des genres, les conséquences pour l’égalité seront désastreuses.
Au contraire, si l’on favorise la participation et l’inclusion des femmes, qui sont souvent en charge de l’agriculture, la nourriture et de l’eau, ainsi que de la transmission et de l’éducation des plus jeunes, la lutte contre le changement climatique sera d’autant plus juste et efficace.
Intégrer l’égalité des sexes dans la lutte contre le changement climatique n’est pas seulement un choix juste pour nos sociétés, c’est aussi un moyen plus efficace d’atteindre nos objectifs.
Ces sujets sont au cœur de nos préoccupations en tant que membres du parti Vert européen, c’est pourquoi nous devons les comprendre en profondeur, et répondre aux questions suivantes :
. Comment contrer le poids disproportionné du changement climatique subi par les femmes ?
. Comment favoriser la participation des femmes pour qu’elles deviennent des partenaires clés dans la lutte contre le changement climatique ?
. Comment intégrer pleinement l’égalité des genres dans les politiques climatiques ?
Nous encourageons toute personne intéressée par ces sujets à nous envoyer un essai avec des idées et des propositions concrètes.
Conditions de participation :
En prenant part à ce concours, les participants s’engagent à respecter les conditions de participation.
Comment et quand rendre mon essai ?
Tous les essais doivent être envoyés par e-mail à l’adresse suivante : Greens.essaycontest@europarl.europa.eu avant le 1er juin 2011, à minuit. Tout essai envoyé après la date limite ne sera pas accepté.

- Avant le 15 mai
"Women and Gender Studies. Where Do We Stand ?"
Commission on "Women in Science, Technology, and Medicine ?"
Division of History of Science and Technology of the International Union of History and Philosophy of Science (DHST/IUHPS)
International Symposium
September 14-17 2011
Ecole Normale Supérieure
45 rue d’Ulm, Paris
Introduction :
Research on women in science has long been viewed as interchangeable with studies on gender and science, while covering a wide range of disciplinary fields such as natural, medical, and engineering sciences, as well as social and human sciences. The aim of this biennial Symposium is to compare the different methodological, historiographical, as well as sociopolitical perspectives that have been developed so far ; to unravel creative tensions among the different perspectives ; and to suggest innovative ways for better understanding science, technology, and medicine through the gender perspective.
During the symposium we expect that historians of science, technology, and medicine on the one hand, and scholars of gender in science and technology studies scholars will exchange ideas on key issues related to gender and women in science and technology. In addition, a special session will be dedicated to the legacy of Mme Curie for women in science per the declaration of 2011 as the International Year of Chemistry (IYC-2011) in honor of the 100th anniversary of Mme Curie’s 2nd Nobel Prize in chemistry (1911).
More specifically we wish to focus on the following topics :
Theme 1 - Methodological, epistemological and historiographical issues in women and gender science studies (including micro-history, cultural history, and social history)
The focus here is on the different methods and historiographical approaches that have been used in research on "women in science" versus research on "gender and science". For example, what makes gender issues and women issues different in history of science ? What methodologies could be transferred from history of science to gender studies ? What methodologies could be transferred from gender studies to history of science ? For example, this issue was raised as an emerging and divisive dichotomy by Women, Gender, and Science, (Osiris 12, 1997), while Creative Couples in the Sciences (Rutgers University Press, 1996) addressed such issues as methodologically complementary, rather than signaling an emerging divide between historians and other practitioners of science studies. We now seek to reassess where we stand now and how recent works, often collective, (e.g. Gender and Genres : Lives of Women, 1700-2000, Bologna, 2011) have advanced this argument. To sum up, we wish to reassess what science studies on women and gender have contributed to the history of science and what new issues have emerged in the last decade or so. Have women and gender science studies transformed the history of science ? Does the history of science infuse gender studies with much needed lessons from the past ? How do we best incorporate the development of a new understanding of science and technology with newer visions of gender as closely interrelated areas of activity ?
Theme 2 - The changing concept of gender in science and technology studies
We also wish to explore new nuances and new applications of the concept of gender in studies of science, technology, and medicine as in Never Mind the Gap ! Gendering Science in Transgressive Encounters (Uppsala, 2010) or Gendered Innovations in Science and Engineering (Stanford 2008). In France, the topic has been explored in Sexe et genre. De la hiérarchie entre les sexes (1991, reed. 2002) or Le sexe des sciences. Les Femmes en plus (1993). How do we understand, construct and/or reconstruct femininity and masculinity through our studies of science and technology ? We thus welcome papers that reconceptualize the concept of gender, taking into account our recent knowledge from studies on the fe/male body in culture and medicine, as well as studies of gender in/of technology. (e.g. Special Issue of the Journal of Technology Management & Innovation on ?The Gender Dimension in Technology ?, vol. 5 (1) 2010)
Theme 3 - The role of new sources
As scholars of women in science have demonstrated, traditional histories of science with their focus on sources such as university archives, laboratory records, and professional accounts of science made women invisible in the history of the sciences. Here we wish to emphasize the importance of new, previously under-utilized or innovative sources in making women visible.. Such sources may include both public records such as archives of women ?s organizations and colleges, and private ones, such as diaries, oral histories, and auto/biographies.
Theme 4 - Interdisciplinary approaches on women scientists and gender studies respectively.
We also wish to encourage research on women and gender in science using an interdisciplinary approach. The Symposium will provide opportunities to exchange different experiences and contemplate diverse forms of collaborative work.
Theme 5 - The legacy of Mme Curie at the Centennial of her (2nd) Nobel Prize : Women ?s contributions to radiochemistry, nuclear chemistry, and cancer therapy.
This theme is part of ICY-2011, the International year of Chemistry declared in honor of the Centennial of Mme Curie ?s Nobel Prize in Chemistry.
Call for papers
The Programme Committee welcomes proposals for individual papers or sessions from historians, science and technology studies scholars, women ?s and gender studies researchers. We encourage especially the submission of papers by graduate students and independent scholars. Each participant is allowed to submit only one paper. The committee will consider the submitted proposals and respond by the end of May.
Proposals for individual papers must include :
. A one-page summary (maximum 250 words) outlining both the content and the argument of the proposed paper ;
. A short CV, including current postal and e-mail addresses.
All proposals should be sent via the email to paris.symposium2011@gmail.com until May 15, 2011. All information is also available on the website : http://dhst-women.ntua.gr.

- Lancement d’une nouvelle collection chez L’Harmattan « Créations au féminin »
Présentation :
Nous souhaitons avec cette nouvelle collection encourager des essais valeureux sur ce « féminin » que les créations des femmes mais aussi des hommes construisent dans le secret de leur fabrique imaginaire. Notre projet implique une réflexion libre et libérée qui dépasse les stéréotypes, y compris la catégorie de sexe biologique ; nous ne nous limiterons pas, même si nous les favorisons, aux écrivains et aux créateurs « femmes », et nous serons attentifs, dans tous les domaines de la création, à l’émergence d’une pensée du féminin hors cadre institutionnel et biologique, dégagée de l’assignation sexuelle, de ses limitations et de ses tabous.
Penser le féminin, le supposer productif et actif, le repérer, l’imaginer, le théoriser est une entreprise sans doute risquée, vaguement suspecte d’essentialisme ; nous savons bien cependant que l’universel est une catégorie trompeuse et partiale, incomplète, et qu’il nous faut constamment exorciser la peur, le mépris ou l’indifférence qu’inspirent les femmes et leurs créations. Le féminin fait partie de l’humain, cela semble une évidence, mais il souffre d’une exclusion qui correspond à l’invisibilité des femmes dans bien des secteurs de la vie sociale, artistique et politique. La crainte de voir leurs œuvres reléguées dans un genre mineur a favorisé chez les femmes elles-mêmes une prévention contre la pensée du féminin. Il est temps de dépasser ces réserves. Malgré les déformations simplistes ou les préjugés qui le minent, le féminin insiste dans le tréfonds de l’expression littéraire et artistique. Notre collection en proposera les lectures les plus variées sans esquiver ni les objections ni les polémiques.
Nous examinerons avec le plus grand soin les manuscrits qui nous seront envoyés, des essais théoriques, littéraires, philosophiques et même politiques, des réflexions sur des auteur(e)s qui par leurs créations font évoluer la question du genre et du féminin, nous privilégierons le contemporain et nous accueillerons des livres d’artistes (graphistes, plasticiennes, photographes) qui seront édités sous forme de e.book.
Responsable :
Michèle Ramond
michele.ramond@wanadoo.fr

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4 - POSTE :

- MCF, Histoire du genre XIXe-XXe siècles, Université de Paris 8
Le (la) candidat(e) devra enseigner à tous les niveaux du cursus en histoire contemporaine et en genre, préparation des concours y compris. Certains cours ont vocation à être plus spécialement suivis par
des étudiant(e)s en genre ; à ce titre, une orientation transdisciplinaire (sciences humaines) dans la transmission des connaissances serait la bienvenue.
Recherche :
Au sein de l’Equipe d’accueil du Département d’Histoire (EA 1571, Centre de recherche historique de l’Université Paris 8 : histoire des pouvoirs, savoirs, sociétés ; responsable Anne-Marie Helvétius), en relation avec le réseau interdisciplinaire sur le genre, une orientation de recherche sur des thèmes relatifs aux pouvoirs et au politique permettrait au candidat de consolider les liens entre les deux filières.
Une dimension de recherche au-delà des frontières françaises est souhaitée.
Personne à contacter : Danielle Tartakowsky, dane.tartakowsky@orange.fr
Date d’examen des dossiers : 9 mai. Auditions : 23 mai

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5 - EN LIGNE :

- Après « Phrénologie », « Théorie de la dégénérescence » et « Femmes et sexualité au 19e siècle », la Bibliothèque des sciences et de l’industrie met en ligne 128 documents sur le thème « Hygiène mentale, hygiène sociale ».
A travers cette sélection sur l’hygiène, il nous a semblé important de restituer le mouvement hygiéniste du 19e siècle dans sa capacité à mobiliser les médecins, mais aussi l’administration, la législation, la police, l’éducation, l’architecture, l’urbanisme... ce dont témoigne la très grande diversité de formes et de contenus des publications.
Scientifica est réalisée par la Bibliothèque d’histoire des sciences de la Cité des sciences et de l’industrie : http://www.universcience.fr/fr/bibliotheque-bsi/contenu/c/1239022148242/etudiants-chercheurs-en-histoire-des-sciences-/

- Sandra Laugier, “Le care : enjeux politiques d’une éthique féministe”
http://www.raison-publique.fr/article203.html

- L’IEC, Institut Emilie du Châtelet pour le développement et la diffusion des recherches sur les femmes, le sexe et le genre, « Domaine d’Intérêt Majeur » soutenu par la Région Ile-de-France, organise, parmi ses nombreuses activités, des Assises annuelles pour l’égalité des sexes, réunissant des chercheuses et chercheurs ainsi que des actrices et acteurs de la société civile.
Les Assises 2010, « Vous avez dit féministe ? » se sont déroulées en octobre à Paris :
http://www.iec-assises.fr/

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6 - PUBLICATIONS :

- Travail, genre et sociétés, n°25/2011, "Sud-exploitées"
coordonné par Thérèse Loch et Rachel Silvera
http://www.tgs.cnrs.fr/sommaires2.htm#n25

- Amélie Le Renard, Femmes et espaces publics en Arabie Saoudite, Dalloz, 352 p., 48 euros. ISBN : 9782247106752
Thèse pour le doctorat en science politique de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris soutenue sous le titre : Styles de vie citadins, réinvention des féminités Une sociologie politique de l’accès aux espaces publics des jeunes Saoudiennes à Riyad.
http://www.librairiedalloz.fr/detaillivre.php?gencod=9782247106752

- Sylvie Ayral, La fabrique des garçons. Sanctions et genre au collège, PUF, 224 p, 24 euros. ISBN : 978-2-13-058788-0
La grande majorité (80 %) des élèves punis au collège sont des garçons. Comment expliquer ce chiffre en contradiction avec le discours égalitaire officiel ? Pourquoi n’attire-t-il pas l’attention des équipes éducatives ?
Ce livre propose d’interroger la sanction à la lumière du genre. Il montre l’effet pervers des punitions qui consacrent les garçons dans une identité masculine stéréotypée et renforcent les comportements qu’elles prétendent corriger : le défi, la transgression, les conduites sexistes, homophobes et violentes.
L’ouvrage, fruit d’une recherche exigeante, explore toutes les facettes de cette hypothèse en interrogeant les règlements intérieurs, les registres de sanctions et en donnant la parole aux élèves et aux adultes. Il nous présente, de façon drôle ou émouvante, les dessous de ces rapports de sexe qui forment la trame sensible ou violente de la vie quotidienne au collège.
Aux antipodes de la tolérance zéro et du tout répressif, l’auteur plaide pour une éducation non sexiste, une mixité non ségrégative et la formation des enseignants au genre. Ces propositions apparaissent comme une urgence si l’on veut enrayer la violence scolaire.
http://www.puf.com/wiki/Autres_Collections:La_fabrique_des_garçons._Sanctions_et_genre_au_collège

- Christine Corbeil et Isabelle Marchand, L’intervention féministe d’hier à aujourd’hui. Portrait d’une pratique sociale diversifiée, Les éditions du remue-ménage, Montréal (Canada), 256 p., 24,95 dollars canadiens. ISBN : 978-2-89091-287-8
Voilà déjà plus de trente ans que l’intervention féministe a vu le jour dans le sillage des des changements réclamés par les mouvements des femmes occidentaux. Prônant des rapports égalitaires dans la relation d’aide, cette approche alternative axée sur la reconnaissance du potentiel des femmes ainsi que la reprise de pouvoir sur leur vie favorise des démarches collectives et, ultimement, vise le changement social. Comment s’actualise ce modèle féministe aujourd’hui ? Comment ces pratiques se sont-elles renouvelées et élargies au fil des ans pour prendre en compte notamment les dimensions ethnoculturelles et les divers contextes sociaux afin de répondre adéquatement aux besoins de toutes les femmes ? Des intervenantes, universitaires et militantes discutent ici de leurs approches et perspectives d’intervention selon leurs lieux d’observation ainsi que des enjeux touchant leur pratique. En réitérant le riche potentiel de l’intervention féministe, ce livre témoigne en outre de la vitalité d’une approche sociale diversifiée permettant de soutenir des milliers de femmes aux quatre coins du Québec.
http://www.editions-rm.ca/livre.php?id=1257

- Michel Dugnat (ed), Féminin, masculin, bébé, Editions Erès, 312 p., 28 euros. ISBN : 978-2-7492-1368-2
Féminin, masculin : au carrefour de la biologie, de la phylogenèse et du destin humain, au-delà des mystères de la rencontre de la conception de la transmission, comment cette distinction, que l’on croit encore trop souvent « naturelle » alors qu’elle est en fait « culturelle », vient-elle aux bébés ? Comment est-elle construite dès la naissance par les rites ou par les soins dans diverses sociétés ou époques ? Avec leur dimension de sollicitude, les soins quotidiens - au sens du « prendre soin » - et les soins thérapeutiques - au sens du « soigner » - sont-ils « neutres » ou marqués par la différence des sexes ? La conjugalité, la différence des sexes et le désir jouent-ils encore un rôle dans la parentalité, dans la fonction « paternelle » et dans les fonctions d’attachement qui contribuent à la pratique de la parentalité et aux soins ? Quels effets l’engagement d’hommes dans les métiers très féminins de la périnatalité a-t-il sur les représentations des « devenant parents » ?
Si le sexe anatomique est incertain à la naissance, quelles questions éthiques ? Bref, le sexe social ou le « genre » est bien présent dans et autour des berceaux ! Ces questions complexes et intriquées touchent les professionnels de la périnatalité dans leur identité de personne et dans leur exercice quotidien. Mais elles constituent aussi des enjeux sur la façon de prendre soin des générations à venir et concernent donc tous les citoyens.
http://www.editions-eres.com/resultat.php?Id=2620

- L’Homme et la Société, n°176, Elise Palomares et Armelle Testenoire (coord.), "Prismes féministes. Qu’est-ce que l’intersectionnalité ?", L’Harmattan, 292 p., 26 euros. ISBN : 978-2-296-13938-1
Les sciences sociales ont engagé une réflexion sur l’articulation des rapports ethniques, de classe et de genre. Celle-ci s’appuie sur les acquis du black feminism ainsi que sur les travaux précurseurs de chercheuses françaises s’inscrivant dans le courant du féminisme matérialiste. À partir de terrains divers tels que la formation, l’emploi, le travail, le syndicalisme ou les politiques de santé, les articles analysent les effets croisés des rapports ethniques, de classe et de genre.
http://editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=numero&no_revue=20&no=33363

- Christophe Regina, La violence des femmes, Histoire d’un tabou social, Max Milo Editions, 320 p., 21 euros. ISBN : 978-2-31500-142-2
La violence des femmes apparaît comme un tabou social et historique. La femme brutale est forcément très minoritaire, très masculine, un peu sorcière, cruelle ou atteinte pathologiquement. Elle sort du rôle maternel, soumis ou victimiste que la société assigne à la femme depuis des générations.
Or la violence n’est pas si sexuée qu’on le croit ; l’Histoire le démontre, ainsi que les chiffres en matière de délinquance et de crimes ou les témoignages encore timides d’hommes battus. Il s’agit pour l’auteur de décrypter cette réalité et d’en tirer les conséquences sociales et juridiques. Pourquoi la justice, à crime égal, ne condamne-t-elle pas l’homme et la femme de la même manière ?
Infanticides, pédophiles, complices volontaires de leur compagnon : Christophe Régina s’appuie sur de nombreux exemples historiques ainsi que sur une enquête qu’il a lui-même menée auprès d’une centaine de personnes pour dépasser les stéréotypes de genre et interroger la place de la femme dans la société.
http://www.maxmilo.com/product_info.php?products_id=221

- Françoise Picq, Libération des femmes : quarante ans de mouvement, Editions Dialogues, 24 euros. ISBN : 9782918135227
« Il y a plus inconnu que le soldat inconnu : sa femme ! » : le 26 août 1970 à l’Arc de Triomphe, une dizaine de femmes donnaient par une action symbolique le coup d’envoi d’un mouvement qui allait en une quinzaine d’années bouleverser profondément la société française. À partir de son expérience personnelle, de l’étude des écrits et des archives du Mouvement de libération des femmes, d’une enquête auprès des féministes de la première heure, Françoise Picq retrace une histoire récente mais déjà oubliée, méconnue, falsifiée.
Le temps de la découverte égrène au fil des chapitres les thèmes mis au jour par le MLF. Avec le temps des contradictions, certains conflits internes se développent jusqu’à la rupture, tandis que le Mouvement continue à se diffuser dans la société : luttes de tendances, querelles de légitimité, difficultés à s’adapter à un monde qui change. Vient alors le temps de la réflexion et du bilan. Comment comprendre les changements en moins d’une génération, et les résistances ? Comment les resituer dans une histoire plus longue ? Dans une tendance générale ? Que nous apprend cette histoire sur la façon dont une société s’adapte par la crise ?
Avec "Libération des femmes, quarante ans de mouvement", Françoise Picq prolonge l’histoire du féminisme en France, au-delà de l’impulsion que lui a donnée le Mouvement de Libération des femmes. Avec son renouveau depuis les années 1990 et les controverses d’aujourd’hui : sur la parité, sur la prostitution, à propos du voile islamique, ou encore sur l’universalisme et la différence des sexes. Les débats du féminisme éclairent les questions les plus fondamentales qui se posent à la société.
http://www.editions-dialogues.fr/livre/libération-femmes-mouvement/

- Edwige Rude-Antoine, Mariage libre, mariage forcé ?, PUF, 224 p., 15 euros. ISBN : 978-2-13-058675-3
Dans les sociétés libérales, l’accent est mis sur le libre choix des époux et sur l’épanouissement de la personnalité de chaque conjoint. Pourtant, le mariage forcé existe. Il concerne des enfants, des femmes, des hommes, promis ou donnés en mariage contre leur gré à une personne connue ou inconnue sans qu’ils aient eu le droit de refuser.
En examinant les différentes formes de mariage forcé, en traitant la question de la liberté du mariage et du choix du conjoint, en analysant les décisions de justice qui annulent le mariage et en s’interrogeant sur le rôle de l’État pour encadrer ces unions forcées, l’auteur plaide l’idée qu’il n’est pas toujours facile de tracer la frontière entre mariage « libre » et mariage forcé. Mais il revient bien à l’État d’assurer la liberté matrimoniale, qui est une liberté fondamentale, et de la garantir contre toutes sortes d’entraves qui viendraient la limiter.
http://www.puf.com/wiki/Autres_Collections:Mariage_libre%2C_mariage_forcé_%3F

- Nadia Setti, Passions lectrices, Editions Indigo, 166 p., 21 euros. ISBN 2-35260-065-0
Ce livre d’essais s’adresse à la fois aux lectrices et lecteurs à « l’âme déjà formée » et à ceux et celles qui connaissent, un jour, ou toujours, la passion du livre, et même d"un seul. Celui d’une vie. Il faudrait entendre « essai » comme genre littéraire mais aussi comme tentative, moment d"un long parcours à travers textes et voix d’écriture. Ainsi, ces pages témoignent de l’aventure de celle qui tombe depuis ses enfances et au-delà dans la passion des livres, de certaines écritures qui plus que d’autres mènent au coeur des questions, des êtres, femmes et hommes. Et pour cela traverse les frontières entre pays, langues, genres, littératures. C’est à partir des rencontres décisives des années 70, avec des écritures aux diverses langues et idiomes, avec les mouvements des femmes, et les théories et les pensées qui les ont inspirées ou accompagnées, que la lectrice de ce livre chemine, pense, vit, s’exerce à maintenir vivante la relation entre écriture, pensée des différences, corps pluriels, en transformation. Parcours singulier depuis les livrescoeurs (Cuore de De Amicis, Mon Pouchkine de Marina Tsvetaeva, Félicité Clandestine de Clarice Lispector) jusqu’aux livres-envol de Hélène Cixous et bien d’autres (Freud, Derrrida, Bernhard, Woolf).
http://www.indigo-cf.com/~pf302183/f/livre.php?livre_id=349

- Daniel Welzer-Lang et Chantal Zaouche Gaudron (ed), Masculinités : état des lieux, Editions Erès, 272 p., 25 euros.
Premier état des lieux des études de genre sur les « masculinités », cet ouvrage a pour but de construire un référentiel commun aux différentes disciplines de sciences humaines et sociales.
Historien, psychologues, psychanalyste, sociologues, musicologue, géographe, spécialistes de l’art et des sciences de l’éducation, philosophe, linguiste abordent ainsi de vastes domaines des vies masculines : sexualité, vie scolaire, loisirs, musiques urbaines, paternité, homoparentalité, violence, prison, guerre, suicide, art, etc. Ils questionnent l’avenir des relations homme/femme dans notre société en transition rapide et abordent concrètement certains changements masculins, mais aussi certaines résistances masculines au changement.
Cet ouvrage, qui rassemble la plupart des chercheurs francophones sur ce sujet, constitue un outil et une ressource indispensables pour tous les professionnels du social, de la culture, les pédagogues, les enseignants, les élus, les chercheurs, qui travaillent ou veulent travailler sur ou avec les hommes. Il interrogera peut-être celles et ceux qui confondent critiques sociales et ontologie du masculin, celles et ceux qui ne veulent ou ne peuvent imaginer les hommes que comme un groupe (ou une classe) incapable de s’adapter aux nouvelles donnes du genre créées par des mouvements sociaux très divers (auxquels ont d’ailleurs toujours participé des hommes), celles et ceux qui réduisent le masculin à ses fondements violents et sexistes ou encore à l’étiquette erronée de masculiniste (terme aujourd’hui utilisé pour décrire et dénoncer les analyses et les actions d’hommes s’opposant à l’égalité de genre, en particulier aux féministes).
http://www.editions-eres.com/resultat.php?Id=2698


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- permanence tous les mardis -
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