RING


Accueil > Actualité du genre > Appels à contributions > ’Femmes du monde’ : l’activisme international des femmes au prisme des (...)

Appel à contributions

’Femmes du monde’ : l’activisme international des femmes au prisme des organisations nationales, du XIXe siècle à l’entre-deux-guerres

Avant le 15 juillet - Lille


Date de mise en ligne : [07-05-2010]




Lille, 13 mai 2011
Date limite des propositions : 15 juillet 2010

Cette journée d’études est organisée par la composante "Voix et voies de femmes" de l’Equipe d’Accueil CECILLE (Centre d’Etudes en Civilisations, Langues et Lettres Etrangères, EA 4074), Université Charles de Gaulle - Lille 3. Elle aura lieu en amont du colloque international « Les rôles transfrontaliers joués par les femmes dans la construction de l’espace européen, de la Renaissance au XXIe siècle » qui se tiendra à Lille en juin 2011.

Ce projet propose d’étudier l’articulation entre les mobilisations féminines transnationales et les espaces nationaux dans lesquelles elles s’inscrivent. Productrice d’une identité internationale collective d’après Leila Rupp, matrice autour de laquelle convergent les mouvements sociaux nationaux selon Bonnie Anderson, l’internationalisation du mouvement des femmes qui s’opère au XIXe siècle s’ancre nécessairement dans des contextes locaux et des cultures politiques nationales très variables. On s’intéressera en particulier à la stratégie des organisations féminines locales, régionales, nationales ou supra-nationales face à cet activisme international. Dans la mesure où on peut considérer que les « Internationales » féminines se situaient dans une démarche de « politisation de la vie quotidienne » (Rupp), comment ce processus a-t-il influé sur les mobilisations féminines nationales ? Quels effets cette évolution a-t-elle produit concernant les interactions de ces groupes les uns entre les autres ? On pense sur ce point aux rivalités qui ont pu surgir entre mouvements féminins internationaux à caractère confessionnel (Internationales des femmes catholiques, protestantes, juives), politique, syndical. Quel effet a également pu avoir la constitution d’internationales professionnelles, réunissant vers la fin du XIXe siècle diplômées d’université, femmes médecins ou directrices d’école sur les organisations professionnelles nationales ?

Au-delà de cette articulation entre local et international, on compte également analyser l’influence de cet activisme international sur la légitimation de la question féminine. Ce processus d’internationalisation a-t-il permis de faire émerger une expertise féminine dans les domaines suscitant ces mobilisations transnationales (réforme des mœurs, suffragisme, protection de l’enfance, lutte contre les violences faites aux femmes, pacifisme, féminisme) ? Quels effets a pu produire l’internationalisation des mobilisations féminines sur les personnels des mouvements féminins, sur leurs trajectoires personnelles et sur leurs stratégies ? Dans quelle mesure les répertoires d’action des groupes féminins nationaux en ont-ils été affectés ?

Les objets qui seront couverts ne se restreindront donc pas aux seules organisations féminines internationales, mais à l’ensemble des organisations féminines, afin de déterminer les articulations entre le local et l’international qui s’opèrent dans les espaces politiques nationaux et les contextes institutionnels locaux.

La chronologie retenue permet d’envisager des contributions ayant trait aux premières manifestations de cette internationalisation au milieu du XIXe siècle jusqu’aux mouvements féminins internationaux des années 1930. Nous envisageons pour fin 2011 une seconde journée d’études consacrée à la même problématique sur l’après 1945.

On pourra par exemple se pencher sur l’implantation nationale et sur les personnels de mouvements féminins tels que :

- les organisations anti-esclavagistes internationales, les « Internationales » pacifistes, féministes, impérialistes ou suffragistes ;

- les organisations professionnelles internationales (International Federation of University Women ; International Federation of Secondary Teachers ; International Federation of Business and Professional Women, International Federation of Working Women) ;

- les organisations “régionales” (comme la Pan-Pacific Women’s Association)

- les organisations partisanes (dont le cas de la Socialist Women’s International entre autres)

- et toute autre organisation nationale ou locale, féminine ou mixte, impliquée dans ce processus d’internationalisation, qu’il s’agisse de syndicats, de groupes de pression à objectif unique, de mouvements politiques ou suffragistes.

Les communications peuvent aborder un ou plusieurs espaces nationaux, du moment que la problématique retenue permette d’aborder la question de l’articulation des mobilisations trans- ou internationales avec les contextes politiques et institutionnels nationaux.

Les propositions de communication sont à adresser à Magali Della Sudda (Magali.DellaSudda@EUI.eu), Fatma Ramdani (fatma.ramdani@univ-paris13.fr) et Philippe Vervaecke (philippe.vervaecke@univ-lille3.fr) ou jusqu’au 15 juillet 2010. Nous envisageons de publier une sélection des contributions sous la forme d’un ouvrage collectif.

Haut de page

Fichiers de syndication :


Statistiques :


Le site contient 4383 articles

Info / contacts :


Navigation / Syndication :