Colloque organisé par le réseau genre Arpège de l’université Toulouse 2 le Mirail en partenariat UTM-UAB (Barcelone)
Responsables : Marie-Agnès Palaisi-Robert, UTM et Meri Torras de l’UAB
1er et 2 décembre
Présentation :
La tradition philosophique pratiqua longtemps la scission entre corps et esprit, sur laquelle s’est érigée la pensée de la « différence des sexes ». Dès la fin du XVIIIe siècle, Mary Wollstonecraft souligne pourtant le caractère socialement construit et hiérarchique de la « féminité », et un siècle plus tard, Kierkegaard, Nietzsche et Freud développèrent une critique de ce dualisme rigide, juste avant que la phénoménologie (Husserl, Heidegger, Merleau-Ponty) puis Foucault et Lacan n’ébranlent définitivement cette tradition.
À partir des années 60, les Études féministes et les Études Genre invitent à repenser le sujet et/contre les dualités qui l’assujettissent. Ainsi les théories queer et celles du « savoir situé » construisent, par la suite, de nouvelles épistémologies qui permettent de considérer le corps depuis la biopolitique. Les représentations culturelles, artistiques et littéraires deviennent un « champ de bataille » – selon Barbara Kruger – où le corps est en devenir.
Ce colloque se propose de dessiner une cartographie du corps dans sa complexité postmoderne, en engageant un dialogue entre les textes artistiques latino-américains et une dizaine de concepts clés de la philosophie contemporaine : l’expérience, le langage, la loi / la norme / la discipline, le désir, la douleur, la subversion, la frontière, la limite, la représentation, le savoir.
Infos et programme :