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Soutenance de thèse

Hélène Nicolas, "La Fabrique des époux. Approche anthropologique et historique du mariage, de la conjugalité et du genre (Lifou, Nouvelle-Calédonie)"

30 janvier 2012 - Marseille


Date de mise en ligne : [16-01-2012]



Mots-clés : famille


Hélène Nicolas soutiendra sa thèse intitulée "La Fabrique des époux. Approche anthropologique et historique du mariage, de la conjugalité et du genre (Lifou, Nouvelle-Calédonie)", le lundi 30 janvier 2012 à 14h30, à Marseille, Amphithéâtre de Chimie (amphithéâtre Massiani, dans la pièce principale en haut), Campus Saint-Charles (voir plan :
http://www.fresnel.fr/Optique-Marseille-2011/spip.php?article122).

Jury :

Douaire-Marsaudon Françoise, HDR émérite, directrice de thèse
Attané Anne, Maître de Conférence
Dorlin Elsa, Professeur
Handman Marie-Élisabeth, Maître de Conférence HDR
Naepels Michel, Directeur de Recherche
Saumade Frédéric, Professeur à L’Université de Provence

Résumé :

Cette thèse a pour objet de recherche le mariage et la conjugalité à
Lifou, île de la Nouvelle-Calédonie, de 1842, date du début de
l’évangélisation, jusqu’à nos jours. Au travers de l’étude de la
socialisation au mariage, des rituels matrimoniaux et de leurs
transformations, elle cherche à apporter une contribution à la
connaissance du système de genre de ce pays kanak. La vie cérémonielle
lifoue est actuellement rythmée par d’opulents rituels matrimoniaux. Le
système des classes d’âge fait du mariage un passage obligé sans lequel un
individu ne peut devenir « adulte » (nyipi atr) ; passage lors duquel le
droit d’user des capacités productives et génésiques de l’épouse est
transféré au mari. Lors des échanges cérémoniels de mariage, véritable « 
guerre des dons », l’ensemble des relations qui constituent le réseau des
deux parentés en présence est réactivé. Honorer les membres de son réseau
de parenté et d’alliance implique de se soumettre au mariage et à la
relation de conjugalité.

L’institution matrimoniale a été considérablement transformée sous
l’action des missionnaires chrétiens, lesquels ont cherché à remplacer le
modèle local de la séparation et de l’antagonisme des sexes par un système
de genre basé sur le couple conjugal, dans lequel « l’homme est la tête et
la femme le corps ». Sous le régime de l’indigénat, les lois coloniales
ont renforcé le pouvoir de l’époux sur l’épouse et réduit considérablement
la liberté d’action de celle-ci. Ce n’est qu’en 1946 (fin du régime de
l’indigénat), et lors des revendications indépendantistes des années 1980,
que les femmes de Lifou ont acquis de nouvelles marges de manœuvre et pu
ainsi contester l’exercice unilatéral du pouvoir du mari.

Mots clefs :

Mariage, Genre, Conjugalité, Kanak, Échanges cérémoniels, Christianisation, Colonisation, Nouvelle-Calédonie

Contact :

helenicolas@no-log.org

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