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Colloque

Les féministes de la 1ère vague : actrices du changement social

19-20 mai - Sciences Po, Paris


Date de mise en ligne : [26-04-2011]



Mots-clés : féminisme


Colloque organisé par le Centre d’histoire de Sciences Po, le CERHIO (Université d’Angers) et les Archives du féminisme, avec le concours financier de l’Institut Emilie du Châtelet, de la Région Ile-de-France et du Muséum National d’Histoire Naturelle.

Jeudi 19 mai 2011

Sciences Po, 28 rue des Saints Pères, amphi. Caquot, Paris

Présentation :

À la différence de l’approche thématique retenue pour Le Siècle des féminismes (2004), dernière grande synthèse sur le sujet, ce colloque propose une réflexion sur les actrices (et acteurs) des luttes pour l’égalité des sexes en France. Il est ouvert à toutes les approches des sciences humaines qui apportent des éclairages à l’histoire politique du XXe siècle et du temps présent.

Il s’inscrit dans le prolongement de La Part des militants (1996), colloque qui tirait profit du développement de la méthode prosopographique et des avancées du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier. Il prépare le Dictionnaire biographique des féministes, vieux rêve des spécialistes de l’histoire du féminisme, qui devrait se concrétiser d’ici 2012. Comme les autres domaines de l’histoire politique, l’histoire du féminisme a en effet besoin de ce type d’outil pour connaître de nouveaux approfondissements et pour s’exporter hors du cercle de ses spécialistes.

Si le genre biographique est une des voies royales de l’histoire des femmes, ce n’est pas le cas pour l’histoire du féminisme, objet qui se place à la confluence des femmes, du genre mais aussi du politique et, de plus en plus, du culturel. Beaucoup de biographies manquent encore sur les rayonnages des bibliothèques, et les mémoires, les autobiographies de militantes sont rares. La mise en cause de « l’illusion biographique » n’est sans doute pas étrangère à cette lacune. On pourra aussi se demander si l’ethos féministe n’est pas en partie responsable de ces carences biographiques, dont les retombées sont lourdes en termes mémoriels. Le présent colloque témoigne en tout cas d’un intérêt croissant pour les parcours des actrices du changement social que sont les féministes.

Quels sont les classements les plus pertinents pour rendre lisible une histoire complexe tant sont multiples les initiatives, les associations, les formes de féminisme ? Peut-on dépasser ou raffiner les traditionnels couples d’oppositions (radicales / réformistes ; différentialistes / antidifférentialistes ; bourgeoises / prolétaires ; théoriciennes / praticiennes ; françaises / immigrées ; hétérosexuelles / homosexuelles…). Des controverses déchirent les féministes. Comment sont-elles vécues ?

Nombreuses sont les militantes investies dans la lutte pour les « droits humains ». Comment gèrent-elles leurs engagements multiples ? La multi-appartenance complexifie les trajectoires militantes dont il faut saisir les logiques, les contradictions, les dilemmes.

L’identité féministe est à la fois endogène et exogène : construite par les militantes, à travers le collectif, ou par des figures singulières et fortes, ou construite par l’extérieur, et notamment par les médias. Que dire de la vision antiféministe de « la » féministe ? De son image, généralement mauvaise, dans l’opinion ? Quelles sont les réactions à ces caricatures ? Le rapport vie privée/vie publique des militantes doit être creusé. Outre le fait qu’il s’agit d’une curiosité médiatique insistante, il est aussi au cœur de l’enjeu proprement féministe de choisir librement sa vie, de la construire hors des conventions sociales, et de politiser la vie privée, sexualité incluse, pour les féministes radicales. La vie privée n’échappe plus aujourd’hui aux questionnements de l’histoire sociale du politique : celle des féministes peut-elle prétendre au titre de « laboratoire de la modernité » ? Plus précisément, la question de leur identité sexuée, de leur rapport aux normes de genre, doit être soulevée. Enfin, les correspondances, journaux intimes, ou téoigas nous informent sur les interférences du militantisme et du privé, dévolan joies et souffrances, ctradictions et espoirs. Nous suivrons leurs parcous e dans les traces, contemporaines et posthumes, qu’elles laissent, sans oublier leurs archives. Nous incluons également dans notre réflexion les écrivaines et les artistes qui à divers degrés se rattachent au féminisme. L’accès à la création est en effet un combat personnel et collectif ; leurs œuvres en portent témoignage. Enfin, en multipliant et diversifiant les exemples de parcours militants, nous nous donnons pour objectif de mieux définir l’identité féministe.

Programme et infos :

http://chsp.sciences-po.fr/evenement/les-feministes-de-la-1ere-vague-actrices-du-changement-social

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