RING


Accueil > Textes > Annonces du RING > Annonces du RING - 15 octobre 2009

Annonces du RING - 15 octobre 2009


Date de mise en ligne : [15-10-2009]




[Annonces du RING]

// http://www.univ-paris8.fr/RING/index.php \\

[Merci de me signaler vos informations concernant les colloques et séminaires de la prochaine rentrée universitaire. GG.]

=================

SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
- "Entre plaisir et contrainte : nouvelles questions sur la sexualité des femmes", 16 octobre, Paris
- "Le genre à l’épreuve des dispositifs de pouvoir, de langage et de catégorisation sociale", 13 novembre, Paris
2 - SEMINAIRES :
- "Hommes, femmes, masculin, féminin : genre et histoire", Paris 1
- "Le genre en situation coloniale et post-coloniale", Paris
- Laure Murat, "Ni homme, ni femme : une brève histoire du « troisième sexe", 16 octobre, Paris 1
- Patrice Corriveau, "Prostitution juvénile et gangs de rue : entre amour et aventure ?", 15 octobre, Bruxelles
- Chiara Zamboni, "Politique et pouvoir. Une valise légère", 19 novembre, EHESS
3 - COURS :
- "Black British Feminism", Le Havre
4 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
- Avant le 15 novembre, "Ecriture du corps / Writing the body", Villetaneuse
- Avant le 15 décembre, "Corps de chanteurs. Performance et présence dans la chanson française et francophone", ouvrage collectif
- Avan le 28 février 2010, "Décrire la violence", revue Tracés
- "Politiques familiales dans l’espace germanophone", Revue d’Allemagne et des Pays de Langue Allemande
5 - THESE :
- Amélie Le Renard, "Styles de vie citadins, réinvention des féminités. Une sociologie politique de l’accès aux espaces publics des jeunes Saoudiennes à Riyad", 26 octobre, Science Po Paris
6 - EN LIGNE :
- Mise à jour du lien vers le site de la bibliothèque Marguerite Durand
7 - PUBLICATIONS :
- Catherine Deschamps, Laurent Gaissad et Christelle Taraud (dir.), Hétéros. Discours, lieux, pratiques

====

1 - COLLOQUES :

- "Entre plaisir et contrainte : nouvelles questions sur la sexualité des femmes"
Journée d’étude organisée par la revue Nouvelles Questions Féministes et l’Institut national d’études démographiques
16 octobre
Lieu : INED, 133 bd Davout 75020 Paris, salle Alfred Sauvy
Metro : Porte de Montreuil ou Porte de Bagnolet
Horaires : 14h – 17h
Présentation :
La revue Nouvelles Questions Féministes a lancé un appel à contribution en octobre 2008 les logiques sociales qui construisent aujourd’hui le rapport des femmes à la sexualité. Les 4 contributions retenues seront présentées lors de cette journée.
Autour de la notion de libération sexuelle, les femmes ont revendiqué le droit à refuser le mariage, à maîtriser leur fécondité et à vivre leur sexualité hors des carcans hétéronormatifs. La dissociation de la sexualité et de la reproduction favorisée par la diffusion de la contraception hormonale dans les années 70 a été un puissant levier de leur émancipation. Pour autant la sphère de la sexualité reste toujours fortement liée aux enjeux reproductifs.
L’avènement de l’épidémie d’infection au VIH/sida au début des années 80 a impulsé un retour symbolique et matériel de la place du risque dans l’expérience de la sexualité. Cet événement sanitaire majeur a participé à la construction de nouveaux discours sur la sexualité. La notion de sexualité-plaisir s’est trouvée concurrencée par une importante perspective de prévention de la transmission du virus, parfois accompagnée d’un retour à une morale sexuelle qui promeut la virginité au mariage et la fidélité.
Dans un contexte de banalisation de l’épidémie dans les pays les plus riches, d’autres autres types de discours sur la sexualité émergent. Celle-ci est appréhendée sous l’angle de la santé et du bien-être, et le discours social est même porteur d’injonctions à une vie sexuelle épanouie.
Les femmes sont comme les hommes soumises à cette injonction au plaisir, mais celle-ci semble toujours cadrée par des attentes masculines. Quel est le sens de cette injonction pour les femmes ? Comment se matérialise-t-elle et constitue-t-elle une forme cachée de contrôle de la sexualité des femmes ?
Dans ces approches contemporaines de la sexualité se réinvestissent les rapports de genre alors même que l’on aurait pu s’attendre à ce qu’un droit à une sexualité épanouie, de surcroît conçue comme relevant d’un état de bonne santé, se serait décliné de manière identique pour les femmes et les hommes. Or la naturalisation des différences entre femmes et hommes persiste. Le clivage entre une sexualité masculine pensée sur un registre pulsionnel et une sexualité féminine, perçue comme plus affective, s’est peu atténué au cours de ces dernières décennies.
A toutes les étapes de la vie sexuelle, le rapport au plaisir s’inscrit dans les rapports de domination, tels que les rapports sociaux de sexe, de classe, de « race », d’âge… qui exercent des effets symboliques et matériels et conditionnent la manière dont les personnes vivent leur sexualité. Quelles formes prennent-ils dans les nouveaux espaces de discussion sur la sexualité (par exemple Internet), dans la production culturelle ? Qu’est-ce qui est montré versus caché de la sexualité, du plaisir, notamment de celui des femmes ? Quels sont les enjeux de la sexualité-plaisir aux différents âges, tels qu’ils apparaissent par exemple dans l’éducation sexuelle, dans le conseil conjugal ou dans la prise en charge des « dysfonctions sexuelles » ?
Pour explorer cette question de la construction sociale du plaisir féminin, dans un contexte patriarcal, quatre textes seront présentés et discutés. Camille Delon traitera de la sexualité des femmes handicapées, Michela Villani de celle des femmes excisées, Hélène Huet de la représentation du plaisir féminin dans le film Gabrielle et Annie Ferrand des déterminants sociaux du plaisir et du désir.
Programme :
. Introduction : La construction sociale du plaisir féminin
Christelle Hamel (sociologue, Ined) Armelle Andro (démographe, Université Paris 1) Nathalie Bajos (socio-démographe, Inserm)
. Les femmes handicapées ont-elles une sexualité ?
Camille Delon, Centre d’Études Féminines et Études de Genre, Université Paris 8
Discutante : Marianne Blidon, sociologue, Université Paris1
. Réparation du clitoris et reconstruction de la sexualité chez les femmes excisées : entre nouvelles contraintes et nouveaux plaisir
Michela Villani, Institut de Recherche Interdisciplinaire sur les enjeux sociaux, EHESS
Discutante : Armelle Andro, démographe, Université Paris 1
. Gabrielle, entre désir et contraintes sociales : Cinématographie de la sexualité féminine à la Belle Epoque.
Hélène Huet, Department of French and Francophone Studies, Pennsylvania State University
Discutant : Michel Bozon, sociologue, INED
. Désirer sous occupation, de quelques déterminants sociaux du désir et du plaisir
Annie Ferrand, sciences de l’éducation, université Paris 10
Discutante : Michèle Ferrand, sociologue, CNRS
Inscription et infos :
Séverine Fanon : severine.fanon@ined.fr
Tél. 01 56 06 20 89

- "Le genre à l’épreuve des dispositifs de pouvoir, de langage et de catégorisation sociale"
Journée d’étude organisée par Natacha Chetcuti et Luca Greco
13 novembre 2009 à
Paris III - Maison de la Recherche (4, rue des irlandais 75005 Paris)
de 9 h 30 à 17 h.
Présentation :
Bien que le langage soit depuis toujours considéré par les féministes comme un outil d’action politique contre le système androcentré et hétérosexiste (de Lauretis [1991] 2007 ; Cameron 1985, 1998), nous constatons encore aujourd’hui en France très peu d’études reliant la question des pratiques langagières avec celles du genre. Cette journée tout en se proposant d’ouvrir un espace pour la réflexion entre langage, pouvoir et genre, se situe au sein d’une interrogation critique des dispositifs catégoriels telle qu’elle a émergé dans les études de genre (Michard [1982] 2002 ; Riley 1988 ; Butler 1990 ; Sedgwick 1990, Wittig [1980, 2001] 2007, Haraway 1991). Dans la littérature, les catégories ont été appréhendées dans leur dimension ontologique, décontextualisées de leur contexte d’émergence. La proposition d’une approche praxéologique et performative permet de repenser les dispositifs de catégorisation dans une relation de réflexivité avec les pratiques des membres (Garfinkel 1967). D’une part, les catégories sont irréductiblement situées dans les activités des participantEs ; d’autre part, elles sont le résultat d’habitus, de relations de pouvoir les précédant et se situant dans l’histoire des acteurs sociaux. La focalisation sur la dimension réflexive des catégories nous permettra d’apporter de nouveaux éléments de réflexion aussi bien dans les courants phénoménologiques de la sociologie et de la linguistique que dans le tournant performatif issu de la philosophie et des études de genre.
Programme :
. 9 h 30 – 9 h 45
Présentation de la journée : Natacha Chetcuti (EHESS) et Luca Greco (Paris III)
. 9 h 45 – 10 h 30
> Claire Michard (MSH Paris) La notion de sexe en français : attribut naturel ou marque de la classe de sexe appropriée ?
. 10 h 30 – 11 h 15
> Natacha Chetcuti (EHESS), Enjeux socio-politiques du lesbianisme : catégorisations et mode de subjectivation du genre.
. 11 h 15 – 11 h 30
. Pause café
. 11 h 30 – 12 h 15
> Luca Greco (Paris III) Un soi pluriel : présentation de soi dans les ateliers Drag King. Enjeux catégoriels et politiques
. 12 h 15 – 13.45 h
. Pause midi
. 13 h 45 – 14 h 30
> Dominique Lagorgette (Université de Chambery, IUF) La ou les pétroleuses ? Du politique au sexuel, et retour
. 14 h 30 – 15 h 15
> Bruno Perreau (SciencesPo), Parce que la performativité n’est pas une performance. Les apories de la queer theory en France
. 15 h 15 – 15 h 30
. Pause
. 15 h 30 – 16 h 15
> Elsa Dorlin (Paris I) Sexe, race et classe : pratiques de pouvoir
. 16 h 15 – 16 h 45
Bilan de la journée

====

2 - SEMINAIRES :

- "Hommes, femmes, masculin, féminin : genre et histoire"
Thème 2009-2010 : Constructions de l’altérité
Lundi de 9 h à 11 h en Salle Perroy (Sorbonne)
Séminaire pluri-périodes, « autre spécialité », Master d’histoire Paris 1
Animé par Anne Hugon (h. contemporaine) et Violaine Sebillotte (h. ancienne)
Présentation :
Le genre sert souvent à désigner l’ensemble des assignations socialement construites à partir de l’identité sexuelle. C’est, en quelque sorte « le sexe social ». Les historiens qui utilisent ce terme cherchent à comprendre comment se construisent les catégories du masculin et du féminin, comment se définissent les identités sexuées, comment celles-ci interagissent avec d’autres catégories identitaires : statut juridique, position sociale, appartenance religieuse et/ou ethnique, place dans la parenté, activité professionnelle, âge. Ce faisant ils posent la question de la manière dont les sociétés ont investi la différence sexuelle. La thématique de cette année vise à analyser les façons dont certaines sociétés élaborent l’altérité et ses représentations en construisant des systèmes combinatoires dont les figures constitutives sont la femme, l’étranger, le barbare, le/la colonisé(e), l’ennemi(e), l’esclave, etc. Nous tenterons d’évaluer la place que tient la différence sexuelle dans ces combinatoires.
Cette année le séminaire s’associe au nouveau séminaire interdisciplinaire proposé par le groupe « genre » de Paris 1 dont le programme sera distribué en séance et déposé sur l’espace : http://epi.univ-paris1.fr/genrehist
Programme :
. 26 octobre : Présentation, bilan historiographique, définitions.
. 2 novembre : Suite de la présentation par A. Hugon et V. Sebillotte.
. 16 novembre : L’histoire du genre en histoire contemporaine ; introduction de la thématique de l’altérité (Anne Hugon).
. 30 novembre : L’histoire du genre en histoire ancienne ; introduction de la thématique de l’altérité. (Violaine Sebillotte)
. 14 décembre : « L’autre sexe et l’autre camp. Regard croisé hommes et femmes, français et allemands pendant la Seconde Guerre mondiale », Fabrice Virgili (CNRS-Paris 1)
. 4 janvier : « Femmes et/ou ennemi(e)s : les Algériennes dans la guerre d’Algérie », Raphaëlle Branche (Paris 1)
. 18 janvier : « Barbe entre genre, climat, race et âge à l’époque moderne », Jean-Marie Le Gall (Rennes II)
. 1 février : « L’hermaphrodite ou l’impossible sexe au XIXème- siècle », Gabrielle Houbre (Paris 7)
. 15 février : « Masculinité et féminité dans les fratries et les sorories de la fin du Moyen Âge », Didier Lett (Paris 7)
. 15 mars : « Le genre des plantes : constructions antiques de l’altérité », Marine Bretin-Chabrol (Lyon 3)
. 29 mars et 12 avril : Travaux des étudiants
. 3 mai : Conclusions du séminaire par Anne Hugon et Violaine Sebillotte.

- "Le genre en situation coloniale et post-coloniale"
Séminaire mensuel de Françoise Gaspard et Christelle Taraud, à NYU Paris : 56 rue de Passy, 75016 Paris (métros Passy sur la ligne 6 ou La Muette sur la ligne 9). En cas de problème tel : 01 53 92 50 80.
Tous les troisièmes mercredis du mois de 18H00 à 20H00
Présentation :
Coloniser a toujours été perçu comme un acte essentiellement masculin. C’est sans doute pour cette raison que l’histoire de la colonisation (et de la décolonisation) - qui, jusqu’à une date récente, était le plus souvent écrite par des hommes - n’a fait que peu de place aux femmes, aux rapports sociaux de sexe, à la construction des identités de genre et plus encore à l’histoire de la sexualité en situation coloniale. Considérées comme quantités négligeables dans les périodes belliqueuses (de guerre ou de pacification), les femmes (et par extension le genre et les questions sexuelles) n’ont certes pas eu une visibilité plus importante en temps de paix alors même qu’elles se trouvent, comme agents d’un mission civilisatrice française dont le triptyque fondateur est « éduquer, moraliser, convertir », au cœur de l’affirmation de la puissance nationale et de la domination coloniale. Au point que l’on peut à juste titre se demander aujourd’hui si la colonisation française a bien eu, à un moment de son histoire, un genre ? Pour répondre à cette question, le séminaire mensuel « Le genre en situation coloniale et post-coloniale » se propose de faire, dans un premier temps, un état des lieux de la question sur la longue durée (des débuts du second Empire colonial français au XIXe siècle à ses prolongements post-coloniaux d’aujourd’hui) en privilégiant l’approche interdisciplinaire et trans-coloniale (pour éviter la surexposition d’une partie de l’Empire au détriment des autres) et trans-impériale (en n’hésitant pas à recourir au comparatisme pour expliquer tant la gestion coloniale que post-coloniale des politiques genrées/et sexuelles) et dans un souci de va-et-vient chronologique qui prenne le passé comme moyen privilégié d’éclairer, d’analyser, et de comprendre, le présent de la France mais aussi des anciens territoires colonisés. Dans cette perspective, on s’efforcera tout particulièrement de mettre en commun de nouvelles sources, de nouvelles problématiques et de nouvelles approches (liant par exemple micro-histoire et histoire sociale, subaltern studies et post-colonial studies aux gender studies) dans le but de circonscrire un territoire émotionnel et politique (le genre en situation coloniale et post-coloniale) qui semble chaque jour, au regard des très nombreuses polémiques qui sont en lien avec (collaboration charnelle, tortures et viols pendant le guerre d’Algérie, violences sexuelles de la guerre civile en Algérie, affaire des viols collectifs dans les quartiers difficiles, question du voile et de la laïcité, « qualités essentielles » et virginité dans le mariage en France…) prendre plus d’importance, aussi bien dans ce qui fut l’Empire colonial français, qu’en France post-coloniale.
Programme des séances 2009-2010 :
. Mercredi 21 octobre 2009 : Amel Chaouati : « La situation des femmes et des enfants de la famille et de la suite de l’émir Abdelkader pendant leur emprisonnement au château d’Amboise de 1848 à 1852 ».
> Amel Chaouati est psychologue et psychothérapeute. Elle est l’auteur de différents articles sont « Migration, souffrance psychique et défenses culturelles », in Le psychologue et l’hôpital. Le journal des psychologues, n°256, novembre 2007 ; et « Dialectique du rapport masculin-féminin dans l’œuvre d’Assia Djebar. L’homme et la femme en Algérie », Dialogue 2009/3, n° 185, p ». 43-53.
. Mercredi 18 novembre 2009 : Anne Hugon : « Marie Kingsley, une exploratrice victorienne en Afrique occidentale : voyages et identité de genre ».
> Anne Hugon est maîtresse de conférence en histoire de l’Afrique contemporaine à l’université Paris I/Panthéon-Sorbonne et membre du CEMAF. Elle a notamment dirigé le livre Histoire des femmes en situation coloniale. Afrique, Asie, XXe siècle, Paris, Khartala, 2004
. Mercredi 16 décembre 2009 : Elsa Vieillard-Baron : « Les amants de la jungle : quand les rapports amoureux bouleversent les rapports de domination coloniale ».
> Elsa Vieillard-Baron est doctorante et monitrice de géographie à l’Université Paris VII-Denis Diderot. Elle termine actuellement une thèse consacrée aux représentations occidentales de la jungle, du XIXe siècle à nos jours."
. Mercredi 20 janvier 2010 : Annie Stora Lamarre : « Exotisme et érotisme des femmes colonisées dans les ouvrages de l’Enfer de la BNF ».
> Annie Stora Lamarre est maîtresse de conférence en histoire contemporaine à l’université de Franche Comté. Elle est notamment l’auteur de L’enfer de la IIIe République, censeurs et pornographes, Paris, Imago, 1990 ; et de La République des faibles : Les origines intellectuelles du droit républicain 1870-1914, Paris, Armand Colin, 2005.
. Mercredi 17 février 2010 : Projection du film de Byun Youg-Joo (1995) Murmures, témoignage à voix basse des victimes coréennes de l’esclavage sexuel pendant la Seconde Guerre mondiale ; et débat animé par l’association Echo-Echange.
Fondée en 1996, l’association Echo-Echange ONG France-Japon s’efforce de développer les échanges et les réflexions entre des ONG et des citoyens de ces deux pays sur des thèmes tels que les droits de l’homme, l’écologie, la discrimination, l’histoire et la mémoire. Depuis 2000, elle organise, dans ce cadre, la projection des films documentaires sur ces thèmes dont celui qui fait l’objet de la séance de ce séminaire.
. Mercredi 17 mars 2010 : Stéphanie Loriaux, « L’univers ambigu et méconnu du « Compartiment des dames ». Un nouveau regard sur la littérature féminine des Indes néerlandaise du XIXe siècle ».
> Stéphanie Loriaux est Maître de conférences et enseigne la littérature néerlandaise à l’Université libre de Bruxelles. Sa thèse de doctorat (2003) porte sur la production littéraire des femmes colons dans les Indes néerlandaises du XIXe siècle. Elle est également co-présidente de l’association Sophia, réseau belge de coordination des études féministes.
. Mercredi 21 avril 2010 : Christelle Taraud, « Odalisques », « Mauresques » et « Beurettes » : Sexualisation des femmes orientales dans la France coloniale et post-coloniale ».
> Christelle Taraud est Professeure dans les programmes parisiens de NYU et de Columbia University et chercheuse au Centre de recherches en histoire du XIXe siècle (Paris I/Paris IV). Elle est par ailleurs l’auteure de La prostitution coloniale. Algérie, Tunisie, Maroc, 1830-1962, Paris Payot, 2003.
. Mercredi 19 mai 2010 : Sophie Bessis, « Les femmes, enjeu des rivalités coloniales et post-coloniales entre les deux rives de la Méditerranée ? ».
> Sophie Bessis est Directrice de recherches à l’IRIS (Institut des relations internationales et stratégiques). Auteure de plusieurs ouvrages consacrés aux relations Nord-Sud et à la condition féminine dans le monde arabe et notamment : L’Occident et les Autres, histoire d’une suprématie, La Découverte, 2002 et Les Arabes, les femmes, la liberté, Albin Michel 2007.
. Mercredi 16 juin 2010 : Todd Shepard, « La révolution sexuelle en France et l’homme arabe, 1967 à 1974 ».
> Todd Shepard est Directeur de recherches en histoire contemporaine à l’université Johns Hopkins (USA). Il est notamment l’auteur de 1962. Comment l’indépendance algérienne a transformé la France, Paris, Payot, 2008.

- Laure Murat, "Ni homme, ni femme : une brève histoire du « troisième sexe"
Première séance du séminaire « Approches historiques des sexualités »
vendredi 16 octobre 2009
16h-18h, Salle Picard 2, Université Paris 1 : 17, rue de la Sorbonne, 75005 Paris (Esc. C, 3e étage droite)
Diplômée de l’EHESS et docteure en histoire, Laure Murat s’est spécialisée dans le domaine de l’histoire culturelle, en poursuivant notamment des recherches sur l’histoire de la psychiatrie en rapport avec l’histoire de la littérature et du genre. Elle est actuellement professeure associée au département d’études françaises et francophones de UCLA (Université de Californie/Los Angeles). Laure Murat est par ailleurs l’auteure de plusieurs livres, dont Passage de l’Odéon : Sylvia Beach, Adrienne Monnier et la vie littéraire de l’entre-deux-guerres (Fayard, 2003) et La Loi du genre : une histoire culturelle du « troisième sexe » (Fayard, 2006). Elle prépare actuellement un ouvrage sur les rapports entre idéologie et pathologie au XIXe siècle, intitulé L’Homme qui se prenait pour Napoléon (à paraître chez Gallimard).
Contacts : sylvie.chaperon@free.fr ou christelle.taraud@wanadoo.fr

- Patrice Corriveau, "Prostitution juvénile et gangs de rue : entre amour et aventure ?"
Dans le cadre de l’Atelier Genre(s) et Sexualité(s) de l’Institut de Sociologie de l’Université Libre de Bruxelles
jeudi 15 octobre, 18h
salle Doucy
Résumé :
C’est suite au démantèlement médiatisé de réseaux de prostitution juvénile reliés à des « gangs de rue » au Québec, au début des années 2000, que nous nous sommes intéressés à cette problématique longtemps ignorée des chercheurs québécois et canadiens, en particulier les rapports qu’entretiennent les garçons et les filles dans cet univers masculin. Plusieurs questions demeuraient en effet sans réponse. En quoi le proxénétisme apparaît-il si attrayant aux yeux de ces garçons ? Comment recrutent-ils ? Pourquoi tant de jeunes filles tombent-elles si facilement dans les filets des gangs de rue à des fins de prostitution ? Pourquoi ce sont des jeunes hommes, organisés en groupe, qui prostituent des jeunes filles, et jamais l’inverse ? Après avoir dialogué avec plusieurs intervenants impliqués dans la gestion de cette problématique et quelques jeunes filles, nous proposons de l’ensemble de ces données une analyse de nature stratégique afin de mieux cerner les finalités poursuivies par les personnes en présence dans ce type de prostitution. Ainsi, pour un semblant d’amour, pour de l’argent vite gagné, par goût de l’aventure ou du risque mais parfois aussi sous la menace, voilà autant de raisons qui expliquent et permettent de comprendre l’attirance et l’implication de ces jeunes filles dans des gangs connus pour leurs activités de proxénétisme.
Bio/Bibliographie :
Patrice Corriveau, sociologue, est professeur au département de criminologie de l’Université d’Ottawa. Avec Michel Dorais (Université Laval), ils ont publié en 2009 Gangs and Girls – Understanding Juvenile Prostitution (McGill-Queen’s University Press), ainsi que Jeunes filles sous influence – Prostitution juvénile et gangs de rue en 2006 (VLB éditeur). Patrice Corriveau est également l’auteur de La répression des homosexuels au Québec et en France. Du bûcher à la mairie aux Éditions du Septentrion (2006), ouvrage qui sera publié en anglais au printemps 2010 (University of Bristish Columbia Press).
http://www.ulb.ac.be/is/ags/RESUMES/Corriveau-10-09.html

- Chiara Zamboni, "Politique et pouvoir. Une valise légère"
Séminaire "Femmes, culture et politique", organisé par le Séminaire franco-italo-méditerranéen (Fondation Maison des Sciences de l’Homme), responsable Christiane Veauvy, en collaboration avec le Centre d’Etudes féminines et de genre (Paris 8), responsables Anne Berger et Françoise Duroux.
Jeudi 19 novembre, 16h30 - 19h30, 54, bd Raspail - salle 214, EHESS Paris
"Politique et pouvoir. Une valise légère"
Intervention de Chiara Zamboni, professeure de philosophie à l’université de Vérone.
Discutants : Françoise Collin, philosophe et écrivain, et Alain Naze, philosophe
Résumé de l’intervention :
"Politique et pouvoir. Une valise légère", par Chiara Zamboni, professeure de philosophie à l’Université de Vérone.
Le "désir de politique" a orienté assez largement la vie de Chiara Zamboni, qui considère celui-ci comme une "valise légère" lui permettant de parler du monde en parlant d’elle-même, à partir de la position particulière qu’elle y occupe.
Toute politique digne de ce nom, contrairement aux échanges et demandes que l’on calcule en économie de marché, "se met en marche à partir d’un "indémontrable, lequel existe pour autant que l’on va de l’avant, dans la mesure où il exprime un intérêt non objectivable", selon la philosophe féministe Angela Puttino, prématurément disparue (2006). Le désir de politique "naît en nous subjectivement, et en même temps pour quelque chose qui est de l’ordre du contingent et de l’impersonnel" (ibid.). Il existe entre politique et pouvoir, plus qu’une distinction/distance, un risque de disparition de l’espace de la première au bénéfice du second et des techniques par lesquelles il tente de faire apparaître la politique comme un instrument sans histoire et sans généalogie. La réflexion de Chiara Zamboni se développe à la lumière de son expérience et des recherches féminstes récentes, notamment italiennes, dans une confrontation suivie avec l’oeuvre de deux philosophes - H. Arendt et M. Foucault (dont quelques textes, parus en Italie, ne sont pas encore disponibles en français). C’est pourquoi elle propose une analyse originale de l’enchevêtrement complexe repérable entre politique et pouvoir, en même temps qu’elle ouvre de nouvelles perspectives sur l’espace politique comme tel et les attaques dont il est l’objet.
Contact :
Christiane Veauvy : veauvy@msh-paris.fr

====

3 - COURS :

- "Black British Feminism"
Histoire des Idées - Politique Intérieure de Grande-Bretagne
Cours d’Anouk Guiné, MCF, Département des Affaires Internationales, en licence 3 (LLCE) pour le 1er semestre 2009, au departement des affaires internationales de l’universite du Havre
Course description :
As historical legacy of colonialism, the hegemonic British model of power is still based on the racial classification of its population. According to the concept of coloniality of power, the racial axis has outlived colonialism, and contemporary racial divisions presuppose an element of coloniality. The other form of coloniality of power is gender oppression. Being a social construction based on sexual differences, gender refers to patriarchal relations of domination between the sexes. As white people were socially constructed as superior to Black and Indian people, men were socially constructed as superior to women. However, the racial classification of the world population led men and women of the dominating races, to dominate the men and women of the dominated races. The third form of coloniality of power is the control and exploitation of labor and production, meaning that the coloniality of power is fundamentally capitalist. Articulating class, gender and race means that the racial and sexual inferiority of the former colonial subjects is structurally linked to the division of labor. In other words, the racial and sexual division of labor means that it is therefore necessary to incorporate racial oppression and gender oppression into analysis of class oppression. To this, we must add the political oppression of Black women (lack of participation and representation).
This course introduces students to Black British feminist epistemology, and to the origins and development - since the 1960’s up to the present - of Black British feminism as a theoretical and political movement, as well as a body of scholarship. We will study Black women’s perspective on oppression, and the way sexualisation and racialisation articulate in Black women’s lives. We will also examine what Black women share with Black men and white women, as well as their social relations of domination and dependence. We will explore the political category of “Black” - meaning former colonial African, Caribbean and South Asian communities living in the UK, and British Third World people in general - and the tensions that this concept brought. We will follow the struggles of grassroots Black women’s groups in the UK such as the Organisation of Women of African and Asian Descent (OWAAD), Southall Black Sisters, Women Against Fundamentalism (WAF), Manchester Black Women’s Co-op, Black Women for Wages for Housework, and Brixton Black Women’s Group, but also Black groups such as Brixton Black Panthers. We will read a few key texts by U.S. Black American feminists such as Angela Davis, bell hooks, and Patricia Hill Collins, who have influenced British Black feminist thought. Some of our primary sources will come from the Black Cultural Archives (London), and Remembering Olive Collective (ROC). Brah Avtar, Nira Yuval-Davis, Floya Anthias, Chandra Talpade Mohanty, Heidi Safia Mirza, and Amina Mama are among the authors we will read.

====

4 - APPELS A CONTRIBUTIONS :

- Avant le 15 novembre
"Ecriture du corps / Writing the body"
Colloque international / international conference
18-20 novembre 2010 – Université Paris 13
Campus Villetaneuse – France
Organisation : Centre d’étude des nouveaux espaces littéraires (CENEL Paris 13) et Centre for the Study of Sexual Dissidence and Cultural Change (University of Sussex, Brighton)
Présentation :
Le xxe siècle a développé un discours corporel sur le texte et interrogé les rapports du corps et du texte. Mais le contexte scientifique de ce début de xxie siècle permet d’explorer spécifiquement la scripturalité du corps non plus comme un objet extérieur au texte, mais comme un de ses composants. Le corps s’écrit : comment s’écrit-il ? comment l’écrit-on ? Comment le corps prend-il sens dans et par l’écriture, qu’il soit le support de marquages (tatouages ou scarifications) ou l’objet et l’enjeu d’une construction, par la littérature par exemple ? Toute une série de processus produisent, de manière isolée ou solidaire, une véritable mise en forme langagière, textuelle et sémiotique des corps, processus que nous désignons par le terme de corpographèse, lequel renvoie aussi bien aux significations posturales et gestuelles qu’à la constitution littéraire, picturale, scénique ou musicale de corps signifiants. Corpographèse désigne ainsi l’inscription du sens sur le corps autant que l’inscription du corps comme sens.
Contre l’illusion de l’immédiateté et du naturel du corps, les sciences sociales ont depuis une quinzaine d’années montré qu’il n’était nullement un donné évident, mais au contraire une construction toujours inscrite dans un contexte culturel et une épistémè ; cette remise en cause a contribué au développement de manières neuves de concevoir les notions de texte et de textualité, qui intègrent au texte et au langage des éléments physiques et biologiques. L’enjeu est finalement de remettre en cause la coupure cartésienne, et, d’une façon plus générale, métaphysique, entre corps et esprit, très fortement implantée en France dans les mentalités, qu’il s’agisse des représentations ordinaires ou des élaborations scientifiques. Entre psyché et soma, pas de rupture ou de frontière étanche, mais plutôt un continuum qui « incorpore » l’esprit autant qu’il spiritualise le corps : il existe une scripturalité du corps autant qu’une biologie de l’écriture.
Le renouvellement des manières de penser les disciplines que l’on doit en particulier aux cultural studies et aux gender studies aussi bien qu’à la réflexion sur la théorie et les pratiques queer a largement contribué à modifier notre regard sur le corps. Les travaux issus des traditions extra-européennes, en particulier outre-Atlantique, ont depuis longtemps pris en compte les données extérieures à la conscience et travaillé des objets encore peu légitimes en France, en faisant en particulier une large place au corps et à la matérialité.
On se demandera comment faire sens de cet objet problématique qu’est le corps et surtout, comment le corps devient (un) signifiant. Les enjeux seront aussi bien politiques et sociaux que littéraires et artistiques, et le questionnement portera sur les sites de sémiotisation du corps, à travers des approches et des disciplines multiples. Sur le corps se croisent en effet des langages divers et tout un imaginaire de référence : la photographie ou la peinture aussi bien que la littérature ou l’anthropologie tiennent un discours sur le corps, quitte à projeter le texte sur les corps.
Axes de travail
Nous envisagerons les écritures du corps sous trois aspects principaux :
1. Littérature : écritures et représentations littéraires du corps, évolution historique du traitement littéraire du corps, perspectives comparatistes et interculturelles, matérialité corporelle de la littérature (questions de la voix, de la corporalité de la lecture), corporalité du texte (problématiques liées au fait d’envisager le texte comme corps). Comment l’écriture scientifique du corps détermine-t-elle l’écriture littéraire du corps (par exemple dans une perspective foucaldienne) ?
2. Langue, texte, discours : écritures corporelles (tatouages, stigmates, scarifications, etc.), dimension corporelle de la production verbale (mimo-gestuelle, posturale, environnementale), biologie du sens, dimensions psychiques et cognitives (questions de la perception, de la métaphore spatiale, de la mémoire sémantique et discursive, du corps comme texte psychique, du symptôme comme texte).
3. Sémiotiques non verbales ou multimodales : le corps comme élément de la production langagière, en particulier dans l’interaction, le corps comme signe/sens dans les arts plastiques, les arts du spectacle (théâtre, cinéma, télévision…), l’art comme discours social, culturel, voire politique sur le corps.
Informations :
Durée et organisation du colloque
Le colloque se déroulera sur deux jours et demi (jeudi, vendredi et samedi matin), trois conférences plénières sont prévues, les communications auront un format de 20 mn suivies d’une discussion.
Langues du colloque : français et anglais
L’université de Paris 13 (99 avenue J.-B. Clément, 93430 VILLETANEUSE) est située au nord de Paris, accessible par le train en 15 minutes environ à partir de la gare du Nord.
Proposition de communication :
Envoyer une proposition en fichier attaché format .rtf, en français ou en anglais, de 500 mots maximum, sans notes, références bibliographiques comprises (5 au plus). Le fichier aura pour titre le nom de l’auteur ou des auteurs de la proposition. Informations à fournir dans le corps du message : nom, prénom, institution de rattachement, pays, discipline, adresse électronique.
Date limite d’envoi : 15 novembre 2009
Notification d’acceptation : 1er mars 2010
Adresse d’envoi : Ecrituresducorps@aol.com
http://www.univ-paris13.fr/cenel/CENEL.html

- Avant le 15 décembre
"Corps de chanteurs. Performance et présence dans la chanson française et francophone" [titre provisoire]
Appel à contribution pour un ouvrage collectif dirigé par Barbara Lebrun (Université de Manchester, G.B.), à paraître en France, courant 2011.
Présentation :
Si l’invention de l’enregistrement sonore a réussi à isoler la voix du chanteur du reste de son corps, il est évident que ce dernier demeure central dans toute performance musicale, à la fois par sa composante physique ‘naturelle’ (la moustache de Brassens, les cheveux de Dalida, les fesses de Polnareff) et par sa mise-en-scène (la robe noire d’Edith Piaf, les paillettes de Claude François, le cuir de Johnny Hallyday). La chanson étant devenue, par l’ampleur de sa médiatisation au cours du vingtième siècle, un art éminemment visuel, il est impossible de considérer un chanteur hors de sa physicalité. Que le corps soit jeune ou vieux, homme ou femme, noir ou blanc, qu’il danse ou pas, il est là. Qu’il soit mis en valeur avec plus ou moins d’aisance, d’humour ou d’intention séductrice, il est là, sur scène, sur les pochettes d’album, à la télé ou sur Internet. Le chanteur donne au moins autant à voir qu’à entendre, et son corps, en tant que véhicule de la chanson, reflète et questionne nos a priori sociaux, esthétiques et idéologiques.
En se concentrant sur la présence du corps dans la chanson d’expression française, cet ouvrage offre une approche inédite de la musique populaire dans le monde francophone, visant à mettre sur un pied d’égalité, au moins méthodologique, des formes de chansons habituellement séparées. A travers le prisme du corps, la chanson à texte (la sueur de Jacques Brel), le rap (les dents de Joey Starr) et la variété (la jeunesse d’Alizée) ont leur légitimité, ainsi que tout autre genre musical ‘populaire’ qui mélange ou dépasse ces catégories.
Espérant démontrer la grande diversité de l’expression corporelle dans la chanson, tout en dégageant peut-être certaines tendances sur les usages ‘acceptables’ du corps, il s’agit également ici d’étendre à la France et au monde francophone une réflexion largement entamée vis-à-vis d’artistes anglo-américains. De nombreux chercheurs ont, depuis une vingtaine d’années, pris au sérieux la musique populaire dans son incarnation physique, faisant attention à la voix, à la gestuelle et au costume, dans le but de dégager des spécificités sur la place du genre masculin et féminin, et sur la place de l’ethnicité, dans différents contextes musicaux (voir Koskoff, 1989 ; Dunn et Jones, 1994 ; Moisala et Diamond, 2000 ; Bernstein, 2004 ; Middleton, 2006 ; Jarman-Ivens, 2007). Entre autres exemples, ils ont étudié la posture phallique de Mick Jagger (Whiteley, 1997), la masculinité ‘rurale’ de Hank Williams (Leppert, 2007), le camp politisé des Pet Shop Boys (Hawkins, 1997), les variations vocales d’Annie Lennox (Davidson, 2001), l’ambivalence amoureuse de P.J. Harvey (Burns et Lafrance, 2002 ; Whiteley, 2000), ou encore le formatage de l’érotisme chez Britney Spears (Hawkins et Richardson, 2007).
Certes, nombre de ces réflexions sont inspirées des travaux de théoriciens français, dont Roland Barthes (1977), et plusieurs travaux pionniers existent en France qui considèrent le plaisir de l’écoute chez les auditeurs (Pecqueux et Roueff, 2009), ou la place de la voix dans la chanson (Chabot-Canet, 2008 ; le colloque de l’IRPALL sur ‘La voix’, Toulouse, mai 2009). D’autre part, plusieurs analyses pertinentes existent en France sur l’utilisation du corps dans un milieu social (Detrez, 2002) et dans les medias (Leconte, 2004). Cependant, l’exploration du rôle de la personne physique dans la chanson d’expression française demeure un domaine relativement neuf, mais passionnant et prometteur, que ce livre propose de défricher plus avant.
De multiples pistes de réflexion sont donc encouragées, qu’il sera possible de regrouper selon les axes suivants :
Corps, codes et prestige :
. Le corps ‘intellectuel’ de la chanson, le corps ‘séducteur’ de la variété
. Icônicité et popularité ; comment un artiste devient-il une ‘star’ ?
. Le corps fétiche ; cultes musicaux ; imitation des artistes.
. Le corps dansant, corps et musique.
Corps et plaisir :
. Erotisme et séduction ; pudeur et provocation ; déjouer ou combler les attentes du public.
. Contraintes de médiatisation et stratégies d’artistes pour utiliser son corps.
. Le travail sur le corps.
. Réception de la chanson ; le corps de l’auditeur ; le plaisir sensoriel de l’écoute et de la vue.
Corps et spectacle :
. Costume, gestuelle, mise-en-scène, performance.
. Questions de styles, influences, traditions, innovations.
. Extravagance et modestie.
. Génération ; le corps qui change, vieillit, meurt ; le succès posthume des corps.
Identités des corps :
. Identité ethnique, régionale, nationale du corps ; la voix et l’accent ; le corps étranger, immigré, post-colonial.
. Expression du genre (masculin, féminin), ambivalence queer du corps, neutralité.
. Corps et sexualité : hétéro-normativité de la chanson ; les gays et lesbiennes de la chanson ; machisme ; féminisme.
. Le corps politique ; le corps social.
Toutes approches méthodologiques et tous artistes sont les bienvenus pour illustrer ces points ou d’autres encore. La dimension francophone (hors métropole) est fortement encouragée.
Calendrier :
Les propositions de chapitres (250 mots maximum) sont à envoyer en pièce jointe avant le 15 décembre 2009 à l’adresse email suivante : barbara.lebrun@manchester.ac.uk Après sélection et accord de principe, les textes (maximum 6000 mots, bibliographie comprise ; soit environ 40 000 signes) seront à remettre au plus tard fin juillet 2010.
Contact :
barbara.lebrun@manchester.ac.uk

- Avan le 28 février 2010
"Décrire la violence"
pour le numéro 10 de la revue Tracés
Violences extrêmes, politiques, insurrectionnelles, révolutionnaires, domestiques, physiques, symboliques, verbales, morales… Il n’existe aucun consensus définitionnel en philosophie et encore moins dans les sciences sociales sur les limites et la portée de la notion de violence.
Elle renvoie plutôt à un champ d’expériences qui reste à spécifier. Longtemps pensée dans la philosophie politique classique comme l’envers du droit (Arendt, 1969), ou à l’inverse comme praxis révolutionnaire (Fanon, 1961), la violence hante la définition et les frontières de la légitimité. À l’opposé, les sciences sociales, dans leur travail critique sur la violence, se sont concentrées depuis les années 70 sur la recherche d’une définition non normative, refusant de la réduire à un phénomène obscur à lui-même et purement irrationnel (Graham et Gurr, 1979). Pourtant, l’un des apports de l’anthropologie est d’avoir montré que la violence n’est pas identifiable à la façon d’objets matériels ou d’états déterminés, en d’autres termes, elle ne s’observe pas, mais sa spécification résulte de procédures ouvertes de qualification (Lenclud, 1984) : l’explication de la violence est donc toujours déjà ancrée dans un travail de catégorisation. C’est ce constat simple qui a guidé le choix, pour le titre de ce numéro, de la description, car ce sont les dispositifs, les sources, les méthodes, les formats utilisés pour construire l’objet " violence " dans les discours des sciences humaines et sociales que nous voudrions mettre au centre des questionnements.
Face au foisonnement et aux oppositions théoriques dans le champ des études sur la violence (Scheper-Hugues et Bourgois, 2004), le numéro de Tracés n’entend pas défendre une ligne théorique exclusive, mais bien plutôt inciter les contributeurs à discuter de la pertinence de modèles descriptifs et explicatifs en rapport à des terrains déterminés et des techniques de recherche explicitées. Poser la question en termes de description permettra – c’est le pari de ce numéro – de reposer certains problèmes (celui des causes, des facteurs de la violence, mais aussi de ses effets sur les corps, individuels et politiques), voire d’en faire émerger de nouveaux, hors des oppositions paradigmatiques discutées en sciences sociales depuis un demi-siècle.
Contact :
redactraces@ens-lsh.fr
http://traces.revues.org/index103.html

- Gilles Leroux, maître de Conférences d’allemand, chargé de diriger un dossier sur les "politiques familiales dans l’espace germanophone" pour la Revue d’Allemagne et des Pays de Langue Allemande (Strasbourg), cherche encore un ou deux auteurs. Il s’agirait d’écrire une petite contribution de 35 000 signes environ sur les politiques familiales nazies d’une part et une autre sur les politiques familiales en RDA (également 35 000 signes env.). La contribution serait à remettre au plus tard fin décembre.
Contact :
gleroux@unistra.fr

====

5 - THESE :

- Amélie Le Renard soutiendra sa thèse de Science politique le lundi 26 octobre à 9h, en salle Goguel, à l’IEP de Paris, 56 rue des Saints-Pères (5ème étage) et sera suivie d’un pot (sur place) :
"Styles de vie citadins, réinvention des féminités. Une sociologie politique de l’accès aux espaces publics des jeunes Saoudiennes à Riyad"
Thèse dirigée par Ghassan SALAME, Professeur des universités (IEP de Paris)
Jury :
Gilles Képel, Professeur des universités (IEP de Paris)
Michel Kokoreff, Professeur des universités (Nancy 2)
Stéphanie Latte Abdallah, Chargée de recherche au CNRS (IREMAM-Aix-en-Provence)
Catherine Marry, Directrice de recherche au CNRS (CMH-Paris), rapporteure
Erik Neveu, Professeur des universités (IEP de Rennes), rapporteur
Ghassan Salame, Professeur des universités (IEP de Paris)
Résumé :
Fondée sur une enquête ethnographique de dix mois à Riyad, capitale de l’Arabie Saoudite, cette thèse montre comment les jeunes Saoudiennes, confrontées à de multiples contraintes limitant leur mobilité et leurs activités, inventent de nouveaux styles de vie urbains à travers leur accès à quatre types d’espaces : campus universitaire féminin, espaces de travail, shopping malls et espaces religieux. Ce processus trace parmi elles de nouvelles lignes d’inclusion et d’exclusion et les soumet à d’autres normes.
La première partie retrace l’émergence de ces espaces publics. La ségrégation des sexes, consolidée à partir des années 1970, moment du Réveil islamique et du boom pétrolier, s’est traduite par la création d’espaces exclusivement féminins. Depuis les années 2000, dans le contexte du discours de réforme du gouvernement, la promotion de l’activité professionnelle des Saoudiennes et la libéralisation économique engendrent l’ouverture de nouveaux espaces de travail et de consommation aux Saoudiennes. La deuxième partie montre comment les jeunes Saoudiennes négocient l’accès à ces espaces : la mobilité étant très coûteuse du fait de contraintes liées à leur statut en termes de genre et de nationalité, elle devient un style de vie impliquant de disposer d’un revenu autonome. La troisième partie décrit les interactions entre les jeunes citadines au sein des espaces partagés : à travers les rassemblements homosociaux, la diffusion des conduites transgressives des règles de discipline islamique officielle et la mise en scène du consumérisme, se jouent à la fois l’apparition épisodique d’un « nous » et des luttes de classement aboutissant à la réinvention des féminités considérées comme légitimes pour les Saoudiennes.
Ainsi, à leur échelle, les jeunes Saoudiennes contribuent à la fois à délégitimer les contraintes que leur entourage familial leur impose et à remettre en question un ordre public fondé sur l’interprétation maximaliste des préceptes islamiques. D’une part, elles s’approprient dans leurs propres enjeux des discours consensuels, tels que les « droits de la femme en islam » et la « participation des femmes à la société », énoncés entre autres par des institutions gouvernementales, ainsi que le développement personnel, diffusé au sein des espaces religieux. D’autre part, ce changement passe par la répétition et la reproduction parmi elles des pratiques de transgression des règles de discipline islamique, qui finissent par « dérégler la règle ». Ainsi, elles négocient d’autres styles de vie féminins, visibles au sein des espaces publics.
Mots clefs : espaces publics – genre, classe, génération - ségrégation - styles de vie urbains - consumérisme - travail salarié des femmes - jeunesse - globalisation - ethnographie - Arabie Saoudite

====

6 - EN LIGNE :

- Mise à jour du lien vers le site de la bibliothèque Marguerite Durand :
http://www.paris.fr/portail/Culture/Portal.lut?page=equipment&template=equipment.template.popup&document_equipment_id=1756&tab=1
Avec un catalogue en ligne :
http://bspe-p-pub.paris.fr/Portail/Site/ParisFrame.asp?lang=FR

====

7 - PUBLICATIONS :

- Catherine Deschamps, Laurent Gaissad et Christelle Taraud (dir.), Hétéros. Discours, lieux, pratiques, Editions EPEL, 222 p., 24 euros. ISBN : 9-782354-2700949
Reçue comme allant de soi, immuable, quasi naturelle, et essentielle au lien social, l’hétérosexualité n’a guère jusque-là été questionnée. Aussi aura-t-il fallu le développement des recherches gay et lesbiennes pour qu’elle apparaisse enfin dans son étrangeté et sa portée normative. Il y a une histoire de l’hétérosexualité, une identité, un genre hétérosexuel non pas inné mais produit par un certain nombre de lieux et de pratiques dont Hétéros, pour la première fois en France, dresse un inventaire critique. Les sites et chats de rencontres, les danses enlacées (une singularité proprement occidentale), les manières de divorcer, l’autobiographie, la littérature « psy » sur le couple, les sciences sociales nord-américaines, les discours sur la sexualité post-natale, les changements sociaux et législatifs, l’armée, les prisons, les centres d’observation pour délinquants, le sport voilà où se construit, non sans difficultés désormais, l’hétérosexualité.
http://www.epel-edition.com/publication/222/heteros.html


RING
(Réseau Interuniversitaire et
interdisciplinaire National sur le Genre)
Bâtiment D - Salle 226
Université Paris 8
2 rue de la Liberté
93526 Saint-Denis - Cedex 02
- permanence tous les mardis -
01 49 40 73 49
ring@iresco.fr
http://www.univ-paris8.fr/RING

Haut de page

Fichiers de syndication :


Statistiques :


Le site contient 4383 articles

Info / contacts :


Navigation / Syndication :