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Rencontre internationale organisée par le Programme de recherche pluriannuel 2012-2016 Histoire comparée des enfermements monastiques et carcéraux (Ve-XIXe SIÈCLE)
Organisation :
Isabelle Heullant-Donat, Professeur en histoire médiévale, Université de Reims – Champagne Ardenne, Centre d’études et de recherche en histoire culturelle (C.E.R.H.I.C. – E.A. 2616)
Julie Claustre, Maître de conférences en histoire médiévale, Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne, Laboratoire de médiévistique occidentale de Paris (L.A.M.O.P. – U.M.R. 8589)
Elisabeth Lusset,Docteur en histoire médiévale
Falk Bretschneider, Maître de conférences à l’École des hautes études en sciences sociales,Centre Georg Simmel – Recherches franco-allemandes (CGS, U.M.R. 8131)
Jean-François Leroux-Dhuys, Président de Renaissance de l’Abbaye de Clairvaux
15 et 16 novembre 2013, Paris (Collège des Bernardins)
Présentation :
Articulant les approches historiques, juridiques et sociologiques, l’objectif de cette rencontre est de réfléchir à la manière dont les enfermements interagissent avec le genre, ce qui induit une réflexion à la fois sur le masculin, sur le féminin et sur leurs interrelations en situation d’enfermement. Il s’agit de rechercher tant ce que la clôture produit comme effets sur les conceptions du genre, que ce que, à l’inverse, le genre produit comme effets sur la clôture. La rencontre s’organisera autour de trois thématiques.
Du genre à la clôture : Pourquoi, à certaines époques, conçoit-on des lieux fermés pour les hommes et d’autres pour les femmes, et selon quelles modalités ? En quoi les discours sociaux autour du genre et la construction sociale des identités « genrées » influencent-ils l’émergence, la perpétuation et la reproduction de certains dispositifs ayant recours à la clôture pour affirmer, à un moment donné, les différences sociales entre hommes et femmes ?
Le genre enfermé : Il s’agira d’explorer d’une part, les formes spécifiques que prennent (ou non) les rapports entre les sexes à l’intérieur de la clôture et, d’autre part, les manières dont cette dernière transforme ou non les genres : dans les relations entre les sexes en milieu clos, existe-t-il des spécificités par rapport à la société environnante, ou bien ces relations s’organisent-elles en un simple redoublement de ce qui se passe à l’extérieur ?
De la clôture aux savoirs sur le genre : La production des connaissances dans les « milieux clos » touche tout particulièrement les imbrications et transferts entre savoirs religieux, savoir sociaux et savoirs scientifiques. Peut-on donc voir, dans cette relation sociale sui generis qu’installe la clôture depuis les monastères les plus anciens, le lieu matriciel d’élaboration de « savoirs » spécifiques, évoluant au gré des temps, autour de la femme comme autour de l’homme ?
Programme :
http://enfermements.fr/wp-content/uploads/2013/10/Clairvaux-colloque-2013-plaquette-.pdf
Contact :
colloque-enfermements@univ-reims.fr