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Genre, personne, interlocution, l’approche relationnelle : le cas de l’Assistance Médicale à la Procréation

EHESS


Date de mise en ligne : [17-09-2013]



Mots-clés : philosophie | parentalité


Séminaire organisé par Laurence Brunet, Martine Gross, Jennifer Merchant et Irène Théry

2e et 4e mardis du mois de 13 h à 17 h (salle 7, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 12 novembre 2013 au 10 juin 2014

Présentation :

De quoi parlons-nous quand nous évoquons la distinction sociale masculin/féminin ? La plupart des théories actuelles considèrent comme une évidence de définir le genre comme un attribut identitaire des personnes. Elles adoptent ainsi une philosophie dualiste opposant le « moi » (doté d’une identité de genre) et le « corps » (doté d’une identité de sexe). Mais une alternative est possible : refuser un tel dualisme et considérer le genre comme une modalité des actions et relations dotées de sens.
Ce séminaire développe une approche relationnelle du genre fondée sur une anthropologie historique et comparative renouvelée par les apports de la philosophie analytique de l’action et de l’interlocution. Concevant la personne non comme une hypostase, un « moi » ou « self » intérieur, mais comme l’individu tour à tour agent, patient et attributaire de l’actus humanus, cette approche place au centre de l’attention l’alternance entre les trois personnes grammaticales distinguant/liant les trois positions de l’interlocution : le je de celui qui parle, le tu de celui à qui on parle, le il/elle de celui ou celle dont on parle. Ce séminaire est divisé en deux séquences :

a) La séquence I : "Théorie relationnelle du genre", est animée par Irène Théry, directrice d’études à l’EHESS. Elle sera consacrée cette année au thème : “De la question des sexualités à celle des sexes : une analyse relationnelle des enjeux juridiques de l’homoparentalité”. Revenant sur quinze ans de controverses sur l’homoparentalité en France, on montrera que la théorie relationnelle du genre permet de distinguer non pas 2 mais bien 4 pôles contradictoires au regard de l’analyse des normes et des enjeux de droit.

b) La séquence II : "Genre, personne et parenté dans l’Assistance médicale à la Procréation (AMP)" est animée par Laurence Brunet (Université Paris-I), Martine Gross (EHESS), Jennifer Merchant (Université Paris-II), Irène Théry (EHESS). Le thème de cette année sera : “Après la loi instituant une filiation adoptive de même sexe , les sciences sociales face au défi bioéthique”. Notre hypothèse est que prendre en compte la dimension du genre et appréhender l’AMP comme un ensemble de relations sociales, renouvelle de façon décisive des question aussi diverses que : Les normes de préservation/non préservation de la fertilité personnelle (pour les hommes, pour les femmes), l’organisation des dons de sperme, d’ovocyte, d’embryon et de gestation dans le "don d’engendrement", l’anonymat des dons et le droit d’accès aux origines personnelles des personnes nées d’AMP, les conditions d’accès à l’AMP (couples de sexe opposé, couples de même sexe, personnes seules), les modèles sexués et familiaux implicites qui président à l’approche française dite "thérapeutique", les distinctions et rapports entre les concepts de "procréation", "d"engendrement" et de "filiation" en socio-anthropologie de la parenté etc...

http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2013/ue/940/

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