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Rejane Senac, "L’égalité sous condition : ruse ou fin du politique ? Une république néolibérale « enchantée » par la parité et la diversité"

11 décembre 2014 - Paris Sciences Po


Date de mise en ligne : [09-12-2014]



Mots-clés : politique | parité | égalité


Rejane Senac soutiendra son habilitation à diriger des recherches intitulée "L’égalité sous condition : ruse ou fin du politique ? Une république néolibérale « enchantée » par la parité et la diversité" le 11 décembre 2014 à 9h30 au Centre de recherches politiques de Sciences Po – CEVIPOF, salle Lavau au 98, rue de l’Université 75007 Paris.

Jury :

Yasmine Ergas, lecturer-in-Discipline of International and Public Affairs ; Associate Director, Institute for the Study of Human Rights ; Director, Gender and Public Policy Specialization, Columbia University, New York
Elizabeth Frazer, associate Professor of Politics, Official Fellow, New College ; Head of Department, Politics and International Relations, University of Oxford
Justine Lacroix, professeure ordinaire et directrice du centre de théorie politique à l’Université libre de Bruxelles
Janine Mossuz-Lavau, directrice de recherche CNRS, CEVIPOF, IEP de Paris (présidente)
Pierre Muller, directeur de recherche CNRS, CEE, IEP de Paris (directeur et rapporteur)
Patrick Savidan, professeur des universités en philosophie politique à l’Université de Poitiers (rapporteur)
Joan Wallach Scott, professeure émérite à l’Institute for Advanced Study de Princeton (rapporteure)

Résumé :

Dans un contexte international caractérisé à la fois par la globalisation des politiques d’égalité et la mondialisation des inégalités, comment l’égalité « à la française » est-elle mise à l’épreuve ?
Veillant à ne pas opposer un ordre politique idéalisé à un ordre social inachevé, notre propos est d’interroger la persistance des inégalités comme une expression des dilemmes, voire des butoirs, du républicanisme français. Pour cela, nous examinerons les principes de justification des politiques d’égalité pour celles et ceux qui sont définis comme différent-e-s, « singuliers ». Les analyses menées sur la parité et la diversité et les controverses sur la dite « théorie du genre » nous permettront d’aller au-delà du consensus sur l’égalité de traitement de tous les citoyens, quelles que soient leurs particularités, pour examiner la dimension politique – idéologique et clivante – de l’articulation entre l’égalité citoyenne et la reconnaissance des singularités.
Notre hypothèse est qu’en justifiant l’application du principe d’égalité pour celles et ceux qui sont identifié-e-s par leur singularité, sexuée ou racialisée, au nom de la performance de la mixité et des différences, la promotion de la parité et de la diversité ne lève pas le voile sur l’implicite républicain d’une fraternité exclusive. Elle participe au contraire de la perpétuation du mythe républicain de la complémentarité des non-frères par sa modernisation. En effet, suite au diagnostic d’échec du modèle républicain à intégrer des populations considérées comme inassimilables du fait de leur singularité – que cette dernière soit perçue à travers le prisme sexué, racialisé ou religieux – elle constitue une réponse conciliant l’héritage universaliste et le contexte multiculturel et néolibéral.

Contact :

rejane.senac@sciencespo.fr

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