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Annonces du RING - 15 avril 2008


Date de mise en ligne : [15-04-2008]




[Annonces du RING]

[Je vous informe de l’évolution du site du RING (www.univ-paris8.fr/RING) qui désormais reprendra en ligne l’essentiel du contenu des [Annonces]. Toutes les remarques et critiques sont les bienvenues.
Je vous invite à m’adresser vos informations susceptibles d’intéresser les abonnées de notre liste d’annonces.
Nous avons désormais environ 500 chercheuses d’inscrites.
Guillaume]

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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
- "Le genre au coeur des migrations", 29-30 mai, Saint-Denis Paris 8
- "Genre, journalisme et presse écrite. Place et production des hommes et des femmes dans la presse", 15 mai, IEP de Rennes
- "Flexicurité et genre, un angle mort ?", 28 mai, Sciences-Po Paris
- "À qui me confier ? Du monde des nourrices aux réseaux des « mamans de jour » : Pratiques et enjeux de la garde d’enfants dans la sphère domestique", 23-25 avril, Fribourg (Suisse)
2 - SEMINAIRES :
- Aurélie Damamme, "La place des femmes dans les associations de développement marocaines. Analyse des modes d’implication selon le genre", 15 avril, EHESS
- "Implications identitaires dans les pratiques militantes et dans les pratiques du militantisme", séminaire Efigies-IRIS, 16 avril, Paris
- Lilian Mathieu, "La prostitution, un travail précaire ?", 14 mai, ENS-LSH Lyon
- Mélanie Boisseauneau, "Qu’est-ce qu’une « bonne » oeuvre (quand on est une femme) ?", 18 avril, ULIP (Paris)
- Brigitte Frotiee, "L’accès des femmes à la sphère publique en Espagne", 17 avril, Paris
- Françoise Vouillot, "Les choix d’orientation au service du genre ?", 24 avril, Lausanne
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
- Avant le 15 juin, "Femmes au travail entre domination et performance.
L’échec des politiques de mixité", Cahiers du Genre
- Avant le 1er septembre, "Les tréfonds du plafond de verre : genre et prise de décision en situation tendue", Cahiers du Genre
- - Avant le 15 avril, "Le genre dans les politiques locales, comparaisons européennes", Brest
- Avant le 1er juin, "Du héros au super-héros. Quelques orientations", revue Théorème
4 - ENSEIGNEMENT :
- Master européen conjoint "L’Histoire européenne des femmes et du genre à l’époque moderne et contemporaine"
5 - ALLOCATIONS :
- Allocations post doc et doctorales de l’Institut Emilie du Châtelet
6 - PUBLICATIONS :
- "Femmes, genre, migrations et mondialisation : un état des problématiques", Cahiers du CEDREF
- "Gender mainstreaming : de l’égalité des sexes à la diversité ?", Cahiers du Genre
- Annik Houel, Patricia Mercader et Helga Sobota, Psychosociologie du crime passionnel
- Jean-Yves Le Talec, Folles de France. Repenser l’homosexualité masculine
- Régis Dauxois, Sexe, genre et domination masculine
- Geneviève Fraisse, Le Privilège de Simone de Beauvoir

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COLLOQUES :

- "Le genre au coeur des migrations"
Colloque international
29-30 mai - Saint-Denis
Organisé par le GTM-CNRS-Paris 8-Paris 10
En partenariat avec MINORITYMEDIA-Université de Poitiers et
le Groupe d’Etudes et de Recherches Genre et Migration-Université Libre de Bruxelles
Comité d’organisation : Groupe « Genre et Migrations » / GTM (Genre, Travail, Mobilités)-CNRS-Paris 8-Paris 10 :
Claire Cossée, sociologue, Minoritymedia-Université de Poitiers
Helena Hirata, sociologue, GTM-CNRS
Emmanuelle Lada, sociologue, Université de Lausanne
Adelina Miranda, anthropologue et sociologue, Université de Naples
Marguerite Rollinde, sociologue, Université de Paris 8
Djaouida Sehili, sociologue, Université de Paris 13 Villetaneuse
Présentation :
Depuis plusieurs décennies, des recherches de plus en plus nombreuses se sont attachées non seulement à déconstruire les analyses androcentrées des migrations, mais aussi à engager un travail de reconceptualisation sur ces thématiques. Il s’agit aujourd’hui de prendre acte de ce mouvement, constaté dans différents pays et disciplines, de souligner ses apports et les perspectives qu’il ouvre afin d’analyser les recompositions des dynamiques migratoires contemporaines. Ainsi, de telles questions sous-tendent l’organisation de ce colloque : comment des constructions théoriques parfois anciennes sont-elles mobilisées pour interroger les migrations contemporaines et les phénomènes qui leur sont liés, et dans quelle mesure ces dernières conduisent-elles, en retour, à ré-examiner ces construits ? En quoi le renversement de perspective, tant théorique que méthodologique, qu’induit une approche des migrations dans une perspective de genre permet-il de mieux appréhender les différentes formes des phénomènes migratoires ? Comment prendre en compte les multiples aspects des situations migratoires féminines en déjouant le biais masculin (male bias) ?
Afin d’analyser l’articulation de ces différents niveaux, nous souhaitons : dresser un état des travaux dans une perspective historique ; examiner les difficultés et l’intérêt d’une approche des migrations à partir d’une analyse conjointe des rapports sociaux de sexe, de classe et de “race” ; nous arrêter sur les formes contrastées de travail des hommes et des femmes en migration et la diversité de leurs stratégies d’insertion dans l’emploi ; et enfin, analyser en quoi la représentation et les mobilisations des hommes et des femmes migrant-e-s, dans des différents espaces-temps, recomposent les rapports de genre, voire les diluent ou, au contraire, en sont fortement marquées.
Traduction simultanée assurée
Programme :
Jeudi 29 mai
. 9h Accueil et inscription
. 9h30 Introduction et présentation du colloque
 Claire Cossée, Marguerite Rollinde (comité d’organisation)
. 10h-13h Genre et migrations en question
Présidente : Helena Hirata, sociologue (GTM-CNRS)
> Nancy Green, historienne (Centre de Recherches historiques, EHESS) :
« La place du genre dans l’histoire des migrations »
> Mirjana Morokvasic, sociologue (ISP, U. Paris 10) :
« Des femmes au genre en migration : continuités et discontinuités »
. 11h-11h15 Pause café
> Sara María Lara Flores, anthropologue (Instituto de Investigaciones Sociales, Universidad Nacional Autónoma de México) :
« Division sexuelle des migrations internes et internationales en Amérique latine »
> Laura Oso Casas, sociologue (Université de La Coroña) : 
« Contribution des recherches sur le marché du sexe et du care à une sociologie des migrations »
Discutante : Marie Antoinette Hily, sociologue (MIGRINTER-CNRS)
. 14h30-17h30 Rapports sociaux de sexe, de classe, de « race »
Quelles perspectives ?
Présidente : Jules Falquet, sociologue (CEDREF, U. Paris 7)
> Emmanuelle Lada, sociologue (GTM-CNRS, Université de Lausanne) :
« Parcours professionnels de migrant-e-s et atteintes à la santé à l’épreuve de l’articulation des rapports sociaux. Les mondes de l’hôtellerie en France »
> Sreelekha Nair, sociologue (Centre for Women’s Development Studies de New Delhi) : 
« Identités multiples et dynamiques migratoires des infirmières indiennes »
. 15h30-15h45 Pause café
> Fatou Sarr Sow, sociologue (Laboratoire Genre et développement, Université Cheikh Anta Diop, Dakar) :
« Impacts des migrations clandestines, le long des côtes maritimes du Sénégal, sur les rapports sociaux de sexe »
> Stéphanie Condon, géographe (INED) :
« Entre invisibilité et survisibilité : migrantes et migrants antillais en métropole. »
Discutante : Danièle Kergoat, sociologue (GTM-CNRS)
Vendredi 30 mai
. 9h30-12h30 Les migrant-e-s et les mondes du travail
Présidente : Maryse Tripier, sociologue (URMIS-CNRS, U. Paris 7). 
> Laurence Roulleau-Berger, sociologue (CNRS/Lise (Cnam) :
« Circulations, travail au féminin, inégalités multisituées et individuation »
> Adelina Miranda, anthropologue et sociologue (GTM-CNRS, Université de Naples) :
« Travail reproductif et logiques migratoires sexuées »
10h30-10h45h Pause café
> Nouria Ouali, sociologue (Université Libre de Bruxelles) :
« Etudes supérieures et carrière professionnelle : les enjeux pour les jeunes femmes marocaines et turques de Bruxelles »
> Eleonore Kofman, sociologue (Social Policy Research Centre, Middlesex University) :
« Le care au cœur des migrations genrées à l’ère de la mondialisation »
Discutante : Djaouida Séhili, sociologue (GTM-CNRS, U. Paris 13)
. 14h-17h Représentation et mobilisations
Présidente : Cathie Lloyd, sociologue (Department of International Development, Université d’Oxford)
> Isabelle Rigoni, sociologue, (Migrinter, Minoritymedia, Université de Poitiers) :
« Rapports genrés et production identitaire au sein des médias ethniques »
> Mondher Kilani, anthropologue (Université de Lausanne) :
« Mobilisations identitaires, laïcité et religions dans une perspective de genre »
. 15h-15h15 Pause café
> Gily Coene, philosophe (Université Libre de Bruxelles) :
« Mobilisations de femmes musulmanes face au débat sur le voile en Belgique flamande »
> Ruth Milkman, sociologue (IRLE, Université de Californie à Los Angeles) :
« L’émergence du mouvement social des immigrés en Californie : genre, ethnicité et classe »
Discutante : Catherine Quiminal, anthropologue (URMIS-CNRS, U. Paris 7).
. 17h Conclusion du colloque (comité d’organisation)

- "Genre, journalisme et presse écrite. Place et production des hommes et des femmes dans la presse"
15 mai - IEP de Rennes
Colloque international organisé par le Centre de recherches sur l’action politique
en Europe (CRAPE, UMR CNRS 6051) avec le soutien du groupe « Genre et
politique » de l’Association française de science politique, et du Réseau
thématique « Médias » de l’Association française de sociologie.
Organisatrices :
Béatrice Damian-Gaillard, MC, Sciences de l’information et de la
communication, Univ. Rennes1-IUT de Lannion, CRAPE
Cégolène Frisque, MC, Sociologie, Univ. de Nantes-IUT de la Roche sur Yon,
CRAPE/CENS
Eugénie Saitta, Postdoctorante, Science politique, Univ. de Poitiers,CRAPE
Présentation :
Si le constat de la place croissante des femmes dans les médias est largement partagé, l’analyse de la
féminisation du journalisme mérite d’être approfondie, ses mécanismes et ses effets questionnés. Ce
colloque international vise d’une part à affiner l’analyse de la position relative des femmes et des
hommes dans les différents secteurs de la presse, les types de rédactions, les spécialités thématiques
et positions de pouvoir, et d’autre part à interroger les éventuelles transformations de la production
journalistique que la féminisation engage ou accompagne, et plus généralement les enjeux et effets
des rapports de genre dans les rédactions et dans la production journalistique.
Programme :
Jeudi 15 mai
. 9 h 00-9 h 30 Accueil des participants
. 9 h 30-10 h 00 Ouverture du colloque, Introduction générale du colloque
par les organisatrices
. 10 heures – 13 heures : Session 1 : La féminisation de la profession de
journaliste, ses formes et ses enjeux dans différents contextes
historiques et nationaux/ The increasing part of women in journalism, its
forms and stakes in different historical and national contexts
. 14 h 30 – 18 h 00 : Session 2 : Les spécialisations genrées dans les
secteurs professionnels et médiatiques et dans les rédactions / Gender
specialisations in the media and in the newsrooms
Vendredi 16 mai
. 9 h 00 – 12 h 00 : Session 3 : Pratiques et conventions professionnelles
journalistiques, différences sexuées / Gendered differentiations of
professional practices and conventions of journalists
. 13 h 00 – 16 h 00 : Session 4 : Accès aux responsabilités et enjeux de
pouvoir sexués dans les rédactions / Access to positions of responsibility
and gendered power relationships at stake in the newsrooms
Informations complémentaires, bulletin d’inscription, et, à partir du 15
avril résumé des communications :
http://www.crape.univ-rennes1.fr

- "Flexicurité et genre, un angle mort ?"
suite à la sortie du n°19/2008 de Travail, genre et sociétés
mercredi 28 mai 2008
de 17h à 19h à Sciences Po - Paris 6e
Débat animé par Rachel Silvera (Université Paris 1)
avec la participation de :
> Véronique De Keyser, économiste, Université de Liège et députée européenne (groupe socialiste)
> Anne Eydoux, économiste, Université Rennes 2
> Bernard Friot, sociologue, professeur à l’Université Paris 10 Nanterre
> Bernard Gazier, économiste, professeur à l’Universiité Paris 1
> Maria Jepsen, économiste, chargée de cours à l’Université Libre de Bruxelles
> Nicole Kerschen, juriste, professeure à l’Université Paris 10 Nanterre
> Marie-Thérèse Letablier, sociologue, directrice de recherche au CNRS, Centre d’études de l’emploi
Ce débat se tiendra à Sciences Po - Hôtel d’York - 56 rue Jacob - 75006 Paris
invitation-programme :
http://www.tgs.cnrs.fr/pdf/Invit-d%E9bat-TGS-SciencesPo.pdf
inscriptions (gratuites) par mél à Anne Forssell :tgs@tgs.cnrs.fr

- "À qui me confier ? Du monde des nourrices aux réseaux des « mamans de jour » : Pratiques et enjeux de la garde d’enfants dans la sphère domestique"
Colloque international à l’Université de Fribourg, 23-25 avril 2008
Organisation : Séminaire d’anthropologie sociale
Prof. Véronique Pache Huber (Contact : jeanne-veronique.pache@unifr.ch)
Lieu des conférences : Université de Fribourg (Suisse), Centre pour la formation continue Rue de Rome 6, Espace Güggi, salle 0101 Plan d’accès : www.unifr.ch/map/pdf/Plan_WBZ.pdf <http://www.unifr.ch/map/pdf/Plan_WBZ.pdf>
Thématique :
Ce colloque international portera sur une thématique qui recouvre des enjeux sociaux, économiques et politiques importants : la garde d’enfants en bas âge assumée, dans la sphère domestique, par des personnes non apparentées. Parmi ces personnes figurent aussi bien des « mamans de jour » ou des assistantes maternelles, qui travaillent à leur propre domicile, que des travailleuses domestiques, souvent d’origine migrante, qui exercent leur métier au domicile des parents. Résolument interdisciplinaire, le colloque mettra en relation les travaux historiques sur les domestiques et l’enfance avec les recherches, encore rares, que les anthropologues et les sociologues ont effectuées sur la domesticité et la garde d’enfants dans la sphère privée. Adoptant une approche comparative, le colloque traitera non seulement du contexte occidental, mais comprendra également certaines contr
ibutions sur un contexte extra-européen. Les conférences se concentreront sur deux problématiques majeures : . les relations interculturelles, interclasses et interethniques établies dans le cadre de la garde d’enfants
. les relations intimes, les transactions marchandes et les rapports de pouvoir qui marquent les liens entre parents, enfants et garde d’enfants
Programme :
http://www.unifr.ch/scant/activites/callisto.htm

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SEMINAIRES :

- "Genre et citoyenneté dans les mondes musulmans"
Séminaire animé par : Azadeh Kian-Thiébaut et Sonia Dayan-Herzbrun
Troisième mardi du mois de 15 h 17 h IISMM, 96 bd Raspail 75006 Paris
salle de réunion, 1er étage
Mardi 15 avril 2008
> Aurélie Damamme (Docteur en science politique, Université Paris-Diderot/CSPRP)
« La place des femmes dans les associations de développement marocaines. Analyse des modes d’implication selon le genre »

- "Genre & Sexualités"
Séminaire doctoral EFiGiES-IRIS
Séance du mercredi 16 avril 2008, à partir de 19 heures
en salle du Conseil, au second étage de la Maison des Initiatives Etudiantes [MIE],
50 rue des Tournelles, Paris 3e, métro Bastille, Bréguet-Sabin ou Chemin-Vert
"Implications identitaires dans les pratiques militantes et dans les pratiques du militantisme"
[Discutant : Mickaël BERTRAND]
> Martine GROSS
« Peut-on être sociologue et militante ? »
> David KOUSSENS
« Coming Out, Coming Back, Coming In :
des catholiques homosexuels et leur paroisse.
Le cas de Saint-Pierre-Apôtre de Montréal »
> Régis SCHLAGDENHAUFFEN
« [Sociologie de] la commémoration des victimes homosexuelles du nazisme » Contact : Régis Revenin
regisrevenin@free.fr

- Laboratoire junior "Rapports économiques et sexualité"
Conférence de Lilian Mathieu, sociologue
auteur de La condition prostituée, 2007
"La prostitution, un travail précaire ?"
ENS-LSH, Lyon, 14 mai, 18h
Entrée libre
Les rapports de la prostitution au monde du travail constituent un enjeu central des débats contemporains sur le statut à accorder à la sexualité vénale. Un certain nombre de groupes, parmi lesquels des organisations prétendant à la défense des femmes et hommes prostitués, revendiquent pour cette activité le statut de « métier comme autre », ouvrant notamment droit à la protection sociale, tandis que d’autres récusent ce rapprochement pour envisager la prostitution comme un esclavage. Une approche d’inspiration durkheimienne, envisageant à la suite de Castel la prostitution comme une activité rémunératrice mais située à distance du monde du travail et de ses protections, et relevant de se fait de la désaffiliation, permet d’éclairer les logiques d’engagement et de maintien dans l’activité prostitutionnelle. La conférence abordera les enjeux, apports et limites d’une appréhension de la prostitution en tant que « travail », notamment au moyen d’un rapprochement avec d’autres formes de la précarité professionnelle et sociale, et tentera d’en tirer les conséquences tant pour l’analyse sociologique que pour l’action politique.
Contact et information : marlenebenquet@hotmail.com

- "Rapports sociaux de sexe dans le champ culturel"
Séminaire de recherches
Vendredi 18 avril
18H-20H
University of London Institute in Paris (ULIP)
CNRS (Cultures et Sociétés Urbaines)
Université de Versailles/Saint-Quentin (Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaines)
Responsables : Delphine Naudier et Brigitte Rollet
"Qu’est-ce qu’une « bonne » oeuvre (quand on est une femme) ?"
Avec Mélanie Boisseauneau, (Paris 3), Doris Wishman : Why bad girls go to Hell ?
Avec 30 films à son actif, dont 26 réalisés entre 1959 et 1977, Doris Wishman est sans doute l’une des réalisatrices les plus prolifiques. Cependant, nulle trace de son existence dans les rayons des bibliothèques et des vidéoclubs. Pas de Doris Wishman, ni dans les livres féministes, ni dans les histoires des réalisatrices, ni même dans les anthologies des films de genre. Au mauvais endroit, au mauvais moment, Doris Wishman est victime de son originalité. En effet, Wishman évolue depuis son premier film dans l’univers très masculin des films « Grindhouse » remis récemment au goût du jour par le tandem Tarantino/ Rodriguez. Les films de Doris Wishman explorent presque tous un genre différent, une sous - catégorie des films de sexploitation. Du nudies au gore, en passant par le porno, Doris Wishman peut pourtant se vanter d’avoir un contrôle total sur ses films, assumant la majorité des postes, du scénario à la post-production.
Comment alors expliquer la méconnaissance de cette réalisatrice, tant au moment de la sortie de ses films, par les adeptes des productions Grindhouse, que dans les ouvrages féministes retraçant l’histoire des femmes réalisatrices ?
Je propose de suivre deux pistes qui pourraient expliquer ce silence. Les deux sont liées à l’originalité et l’indépendance d’esprit de la réalisatrice, seule femme à réaliser des films de sexploitation. Trop « fille » pour les fans de sexploitation (le milieu de la sexploitation est alors dominé par Russ Meyer par exemple, et véhicule une image des femmes des plus machistes), et pas assez féministe pour trouver trace de sa réception dans le champ des gender et feminist studies : Doris Wishman est exclue de tous les types de discours, en raison de sa place particulière, celle d’une femme réalisatrice de films dits masculins.
Un film de sexploitation peut-il être féminin, voire féministe ? Une femme peut-elle réaliser une « bonne oeuvre » tout en adhérant à l’univers très codifié des films d’exploitation ? Le cas unique de Doris Wishman, en remettant en cause les notions de films de femme, ou de genre cinématographique masculin, permet d’envisager une nouvelle approche d’une « bonne » oeuvre (quand on est une femme).

- "Femmes et pouvoir exécutif dans le monde"
Séminaire de recherche animé par : Christine Bard, Gabrielle Costa de Beauregard, Emmanuelle Latour, Janine Mossuz-Lavau et Bibia Pavard
Séance du jeudi 17 avril 2008 de 17h à 19h
"L’accès des femmes à la sphère publique en Espagne"
Intervenante :
Brigitte Frotiee
Chercheuse associée à Institut des sciences sociales du politique, ENS Cachan
Centre d’histoire de Sciences Po - 56 rue Jacob 75006 Paris - salle de réunion - 1er étage

- "Les choix d’orientation au service du genre ?"
Conférence de Françoise Vouillot, maîtresse de conférences en psychologie - INETOP-CNAM et Université Paris X Nanterre
Résumé : La division sexuée de l’orientation prend ses racines dans la division sexuée du travail et au-delà dans les rapports sociaux de sexe. Malgré des évolutions, il demeure des résistances psychologiques, sociales et politiques qui font que la sexuation du travail et les inégalités entre les sexes sont toujours prégnantes. Cette question interroge les représentations sociales du féminin et du masculin ainsi que les enjeux identitaires qu’impliquent les choix d’orientation pour l’individu qui se définit dans une identité sexuée. Les choix d’orientation imposent au sujet la projection d’une image de soi, d’une forme identitaire qu’il souhaite réaliser. Cette projection se fait en comparant l’image de soi à l’image que l’on se fait des personnes qui font les études ou exercent les professions envisagées et l’écart entre ces deux images ne doit pas être trop grand. Faire un projet d’orientation c’est aussi se choisir un cadre et un mode de socialisation qui permettent construction et affirmation identitaire. Ainsi, parce que les choix d’orientation mettent en jeu l’identité, celle-ci devient un enjeu du projet. Ce processus psychologique de projection/comparaison identitaire explique en partie pourquoi les filles et les femmes ont plus de mal que les garçons et les hommes à « s’envisager » dans les sciences et techniques domaines appartenant au champ et à la construction du masculin, comme par ailleurs c’est le cas pour les garçons et les hommes vis-à-vis des filières/professions assignées au féminin. La transgression a un coût. Si l’on a pour objectif que le processus d’élaboration des projets d’orientation devienne « indifférent » au sexe, il nous faut comprendre comment les projets d’orientation via l’identité, sont travaillés par le genre, et mettre en oeuvre des pratiques éducatives et pédagogiques qui permettent de subvertir le système du féminin/masculin.
Lieu : Université de Lausanne, Amphipôle, Salle 340
Date : Jeudi 24 avril 2008 de 10h15 à 12h00
Organisation : Prof. Jérôme Rossier (Université de Lausanne) et Julien Thiebaud (Cap Egalité)
Renseignements : Institut de Psychologie, Université de Lausanne, Anthropole, CH-1015
Lausanne, Tél. +41 (0)21 692 32 85, Fax +41 (0)21 692 32 65, Jonas.Masdonati@unil.ch

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APPELS A CONTRIBUTIONS :

- Avant le 15 juin
"Femmes au travail entre domination et performance.
L’échec des politiques de mixité" (titre provisoire)
Appel à contribution de la revue des Cahiers du Genre pour un numéro à paraître en 2009.
Dossier coordonné par Hélène Y. Meynaud, Sabine Fortino et José Calderon
Présentation :
L’ambition de ce dossier est double, dans un moment historique ou plusieurs ont réorganisé les champs du possible en ce qui concerne le traitement égalitaire des femmes au travail. On se proposera d’interroger, à l’aune de cette nouvelle situation, la notion de mixité en montrant qu’à l’origine, elle était appréhendée par le mouvement et la théorie féministe comme un puissant levier de l’égalité entre les sexes. Ainsi, qu’il s’agisse des champs scolaires, politique et professionnel, la réalisation de la mixité est (presque) toujours pensée comme susceptible de faire reculer la domination masculine et ce, même si les expériences de mixité d’ores et déjà observables révèlent des effets pour le moins contrastés en la matière. La thèse que nous défendrons ici est qu’en matière d’égalité professionnelle, la mixité doit être considérée comme le début d’un processus (et non comme une fin en soi) qui appelle, de la part des organisations comme des acteurs sociaux individuels et collectifs, une réflexion et l’invention de nouvelles pratiques pour que les milieux professionnels cessent d’être genrés et inégalitaires.
Nous verrons en second lieu que cette réflexion « sociétale » (ou dite morale) sur et autour de la mixité, portée depuis longtemps par la théorie féministe, tend désormais à être dépassée par les sciences de la gestion qui, depuis quelques années, se sont emparées du dossier « égalité professionnelle » sur d’autres critères que l’émancipation et l’égalité. Ainsi, tout en défendant des principes éthiques (au nom de la responsabilité sociale des entreprises), le discours gestionnaire justifie la mise en œuvre de la mixité en fonction de critères pragmatiques ou opérationnels. La mixité est dès lors appréhendée comme un moteur de la performance économique et un vecteur puissant pour améliorer l’image de marque des entreprises, actions de communication pour obtenir tel ou tel label ou cotation d’excellence sociale.
Dans les accords signés depuis 2004 entre les entreprises et les partenaires sociaux, on en revient à une vision très maternante des femmes : concilier « temps de travail et temps domestique », créer des installations de petite enfance, toute chose fort utile quel que soit son genre, mais qui tendraient à faire penser que c’est l’absence de ces dispositifs qui a créé le manque de progression des femmes.
Plus largement, nous replacerons, dans ce dossier, ce mouvement de ré appropriation, par les sciences de la gestion, des idées qui promeuvent la mixité au travail dans le cadre plus général du « retournement » des idées et valeurs utopiques de l’après-1968 par les dirigeants d’entreprise pour renouveler et ré-inventer le capitalisme.
Nous montrerons comment des démarches dynamiques pour rétablir l’égalité salariale entre les hommes et les femmes ont été négociées dans les accords de branche, qui trouveront de réelles applications dans plusieurs entreprises, mais qui ne s’attaquant à aucune des causes structurelles de la différence de revenus, les inégalités salariales rattrapées, les amèneront à se reproduire. Les études sur la performance sont en général peu convaincantes et essentialisent les femmes supposées être plus comme ci ou plus comme cela.
Nous soulignerons comment les réseaux internes constitués par les entreprises ont tendance à sur-psychologiser les femmes. Ces derniers proposent d’attribuer des « coachs » et « mentors », car c’est de tout leur sujet que les femmes doivent servir la multinationale. Le discours gestionnaire masque ici l’origine des acquis des luttes féministes, et reprend et réutilise à son profit la théorie féministe.
Un élément du dispositif gestionnaire qu’il s’agira de décrire est la politique dite de diversité qui dilue le dossier femme, entre le dossier des origines, celui des pratiques sexuelles et le handicap, l’âge, etc. On a vu apparaître la notion de non-discriminé (les hommes) comme une catégorie plus discriminée que les autres.
Présenter le résumé d’une proposition en 1500 signes pour le 15 juin 2008.
Si le projet d’article est retenu, l’article devra arriver au secrétariat de rédaction impérativement le 15 décembre 2008, pour être soumis au comité de lecture.

- Avant le 1er septembre
"Les tréfonds du plafond de verre : genre et prise de décision en situation tendue"
Appel à contribution de la revue des Cahiers du Genre pour un numéro à paraître en 2009.
Dossier coordonné par Laurence Lantoine, Frederick Mispelblom et Pierre Tripier
Présentation :
Les travaux sur le plafond de verre et sur les chemins et les obstacles qui mènent, selon le genre, à une situation de prise de décision en situation tendue, laissent souvent de côté une discussion sur la pertinence de certains arguments masculins en faveur de la restriction de l’accès des femmes à des positions stratégiques ou tactiques, importantes pour l’avenir de l’organisation à laquelle elles appartiennent. Sans en faire un inventaire exhaustif, rappelons rapidement les raisons avancées, fondées sur la croyance en l’existence d’une psychologie féminine, différente en moyenne de celle des hommes :
Les hommes auraient un style de management directif et hiérarchique « caractérisé par des traits tels que l’agressivité, la compétition et l’esprit de domination » (Laufer 2004, 122). À l’inverse, les femmes auraient un type de commandement plus participatif et coopératif « caractérisé par l’écoute, la participation, la négociation, la recherche de consensus » (ibid.).
En somme, le style masculin conviendrait aux situations tendues, où les décisions doivent être promptes, exécutées sans discussion, alors que celui des femmes correspondrait bien davantage à la préparation de décisions, à des processus où les changements sont lents et planifiés longtemps à l’avance. 
On pourra toujours opposer aux tenants des différences ontologiques entre les deux sexes les cas de réussite exemplaires de certaines, rares, femmes ayant réussi à franchir le plafond de verre et ayant connu des succès tactiques et/ou stratégiques. Mais ces cas risquent forts d’être considérés, par ceux qui en restent aux stéréotypes, comme des exceptions.
Pour sortir d’une controverse stérile où chacun repart avec ses convictions, ce numéro des Cahiers du genre voudrait illustrer la prise de décision dans des situations tendues où des styles et grammaires d’actions différentes s’imposent, quel que soit le sexe de celui/celle qui doit décider. Il cherche à réunir des témoignages, des analyses et, si possible, des énumérations permettant de mieux comprendre les corrélations et les concomitances entre l’appartenance à un sexe et la prise de décision en situation tendue. Convaincus qu’ « en science les biens rares ce sont les données, non les interprétations » (Quine 1953) les organisateurs du numéro cherchent à accumuler des faits, des expériences et des récits, mais aussi des perspectives qui viennent à l’appui ou contredisent les stéréotypes habituellement admis du côté masculin. Ou qui soient orthogonales à cette bipolarisation et ouvrent sur des équivalences ou d’autres types de différences.
Présenter le résumé d’une proposition en 1500 signes pour le 1er septembre 2008.
Si le projet d’article est retenu, l’article devra arriver au secrétariat de rédaction impérativement le 1er mars 2009, pour être soumis au comité de lecture.

- Avant le 15 avril
"Le genre dans les politiques locales, comparaisons européennes"
Colloque international
ARS EA 3149, Université de Bretagne Occidentale
6-7 Juin 2008 - UFR Segalen - Brest
Composition du Comité d’organisation :
Nicole Roux, Maître de conférences en sociologie, ARS EA 3149, UBO
Marie-Laure Déroff, IGE sociologie, ARS EA 3149, UBO
Présentation :
Ce colloque s’inscrit dans la lignée des recherches « genre et politique » qui se sont intéressés à la législation mise en oeuvre en France afin de lutter contre la sous-représentation des femmes en politique. Cet appel a pour particularité de poser le problème sous l’angle de la réception et de l’appropriation des dispositions légales et réglementaires par les acteurs/actrices politiques, associatifs, agents des collectivités. Un des objectifs est également de mesurer les conséquences directes ou indirectes sur les politiques locales de l’obligation de parité.
Une rencontre de dimension internationale en Bretagne à la date anniversaire de la loi du 6 juin 2000, s’est imposée pour diverses raisons. Des chercheuses en science politique sont venues des Etats-Unis, du Canada enquêter en France et en particulier en Bretagne suite à la mise en oeuvre des lois dites sur la parité qui ont eu un réel écho outre-atlantique en raison de leur originalité par rapport à nos voisins européens. Leurs observations statistiques les ont conduites en Bretagne car cette région leur apparaissait comme particulièrement exemplaire avec entre autre, dès 2002 30,8% de femmes élues comme députées à l’Assemblée nationale alors que la moyenne nationale n’était que de 12, 3%. Cette visibilité ou invisibilité des femmes au niveau national, ne doit pas faire oublier que beaucoup de choses se joue en amont au niveau local où se constitue le vivier de celles qui apparaîtront par la suite sur la scène politique nationale.
C’est la raison pour laquelle cet appel à contribution se propose de privilégier les travaux à l’échelle des régions et des collectivités qui les composent en France et au niveau de l’Europe afin de pouvoir comparer différents modèles explicatifs de la présence/absence des femmes sur le scène politique dans leur dimension historique, sociologique et territoriale.
Dans la suite logique, il convient de dépasser la question de la représentation des femmes. Et ce colloque s’intéresse donc aux effets ou non de la parité sur la prise en compte du genre dans les politiques des collectivités locales. Ces lois ont-elles conduit à infléchir le contenu des politiques (au sens de policy), en raison de la présence des femmes dans les instances ? À ce niveau également la comparaison entre villes ou diverses collectivités européennes est éclairante ne serait-ce qu’à travers la mesure des écarts et des avancées.
Il apparaît particulièrement opportun de poser ces questions à l’issue de l’échéance électorale des municipales de mars 2008, ces journées devant permettre divers échanges entre universitaires, agents des collectivités, acteurs associatifs et élus afin de mesurer le progrès ou non de la prise en compte de la dimension du genre sur la scène politique locale.
Les axes thématiques
1- Les femmes élues au niveau local
Depuis la loi du 6 juin 2000, dite loi sur la parité, la proportion des femmes dans les instances politiques locales s’est accrue en France. Les conseils municipaux sont paritaires dans les communes de 3500 habitants et plus, et la loi a eu un effet d’entraînement non négligeable sur les communes de moins de 3500 habitants. En 2007, un constat s’impose cependant : elles restent très minoritaires dans les exécutifs, les mandats à responsabilité.
À l’issue des élections municipales de 2008, il conviendra de refaire les comptes des femmes maires et adjointes, de mesurer également leur place dans les structures intercommunales, ceci d’autant plus que la loi du 31 janvier 2007 impose la parité dans les exécutifs municipaux. L’entrée des femmes s’est-elle faite de la même façon ? Est-ce que le taux de renouvellement des élus varie selon leur sexe ?
Les contributions mettant en évidence les évolutions de la représentativité des femmes dans les instances politiques locales en France depuis 2001, tant au niveau qualitatif (mandat, charge exécutive, délégation supra-communale) que quantitatif, et réactualisé en 2008 seront particulièrement bienvenues.
Les travaux sur la représentativité des femmes dans les instances locales des autres pays européens en particulier au regard des questions de leur renouvellement, de leur niveau de responsabilité permettront de mettre en perspective les résultats afin de mesurer s’il y a des freins communs dans des contextes différents. Il conviendra de poser le problème de l’efficacité et des limites des mesures incitatives.
2- Une politique de genre dans les collectivités
Au-delà de la question de la représentation physique des femmes dans les instances locales se pose de plus en plus celle de la prise en compte de la question de l’égalité entre les hommes et les femmes au niveau des orientations et des actions politiques elles-mêmes.
L’accroissement de la représentation des femmes permet-elle des avancées ? Qu’en est-il de la prise en compte de la dimension du genre dans les politiques urbaines, culturelles, sociales, économiques, ou de gestion administrative des différentes collectivités ? Où en sont nos voisins européens, les directives européennes y ont-elles été plus rapidement appliquées et mises en œuvre ? Pour quels résultats ?
De plus en plus de collectivités locales ont une politique prenant en compte la dimension du genre, même si en France c’est encore un phénomène émergent, il est important de les connaître et de les analyser. À ce niveau également, avoir connaissance de ce qui est pratiqué par d’autres villes ou collectivités en Europe permet de prendre la mesure des écarts et des avancées. Quelles sont les principales politiques à visée égalitaire entre les hommes et les femmes réalisées dans les différents secteurs de l’intervention des politiques locales ? Les contributions peuvent porter sur l’évaluation des collectivités qui ont adhéré à la Charte Européenne pour l’égalité des femmes et des hommes dans la vie locale. Qu’en est-il de l’affichage d’une politique d’égalité et de sa réalisation concrète ? Là encore, la ville de Rennes capitale régionale en Bretagne a été particulièrement à la pointe et novatrice.
3- Les facteurs explicatifs qui favorisent une dynamique égalitaire
Que ce soit sur l’aspect de la représentativité des femmes ou celui des politiques de genre initiées, il est possible de s’accorder sur le fait que le principe, l’énoncé, l’affichage voire la loi ne font pas tout. Même avec un cadre plus favorable, plus incitatif, les freins à l’égalité entre les hommes et les femmes persistent. Déjà bon nombre de travaux ont su faire l’inventaire des faits. Diverses théories explicatives sont régulièrement mobilisées pour l’expliquer : domination, assignation des rôles sociaux de sexe…
Plutôt que d’analyser les freins, focalisons le regard sur les expériences favorables à l’égalité pour en isoler les facteurs explicatifs et pertinents. Ces cas ou ces situations mettent à mal les théories qui expliquent l’immobilisme. Quel est le rôle joué par les élu-e-s, les associations, les mesures incitatives, la dynamique d’une émulation européenne et internationale ? Quels sont les ressorts historiques, sociaux, pratiques, culturels ou les éléments contextuels à prendre en compte qui fondent les changements et les évolutions ? Est-il possible de parvenir à une modélisation ?
Organisation scientifique et déroulement
Clôture de réception des propositions le 15 avril 2008
à envoyer à Nicole.Roux@univ-brest.fr
Décisions du comité scientifique 22 avril 2008
Diffusion du programme le 5 mai 2008.
Format des intentions de communication :
Format Word/RTF, une page maximum, Times New Roman Caractère 12, Interligne simple
Vous indiquerez les nom(s), prénom(s), institution(s) complète(s), téléphone, fax adresse électronique du ou des auteurs.
Les communications écrites dans leur intégralité seront à remettre au moment du colloque.

- Avant le 1er juin
"Du héros au super-héros. Quelques orientations"
Articles pour la revue Théorème
Le thème :
Le héros du cinéma apparaît comme un personnage dont la typologie serait évidente, ce qui ne la rend toutefois pas moins difficile à énoncer. Héros de genre, variant selon les époques (western ou péplum à l’âge d’or), il pouvait se résumer depuis les années 80 à l’appellation générique de « héros d’action ».
Mâle blanc urbain dans la force de l’âge, musclé, impassible, la répartie cinglante et l’ironie mordante, macho et solitaire, il a donné naissance aux USA à quelques archétypes, notamment avec des personnages souvent associés à un acteur tels Sylvester Stallone/Rambo, Arnold Schwarzenegger/ Terminator, Bruce Willis/ John MacLane ou encore Harrison Ford/ Indiana Jones pour
l’action-aventure.
Aujourd’hui, deux phénomènes apparaissent concomitamment. D’une part, depuis l’aube du deuxième millénaire et le succès des X-Men amplifié par celui des Spider-Man, les films de super héros endossent une nouvelle place dans le paysage cinématographique, qui s’illustre de la manière la plus visible par leur placement en tête du box-office. Portés au cinéma quatre décennies après leur popularisation en bande-dessinée, qui précéda leurs très nombreuses adaptations en séries télévisées et dessins animés, cette apparition récente mérite toutefois d’être questionnée, tant sur ses causes historiques et sociologiques, que sur sa temporalité et ses importances imaginaire comme économique.
D’autre part nous assistons, après le retour de péplums marquants (Troie, Alexandre, Gladiator, 300) dont on aurait pu croire le genre disparu à tout jamais, à celui de nos héros d’action de l’époque postérieure, mettant en scène leur vieillissement (Rocky Balboa, John Rambo, Die Hard 4, Indiana Jones 4), ce qui ne peut se résumer en une aimable interprétation d’utilisation de « fonds de tiroir » pour achever d’amortir économiquement des sérialisations dont les étatsuniens sont pourtant coutumiers.
Notre période contemporaine incarne certainement une transition : le héros étatsunien change, et ce numéro voudrait essayer de comprendre en quoi, pourquoi et comment, et quelles résonances peuvent en surgir sur le vieux continent.
Les approches :
L’étude ne se fera pas uniquement sous les angles économique et sociologique, même s’ils auront naturellement leur place en structurant l’ensemble. Une réelle approche pluri-visionnaire est recherchée.
Esthétique (du héros qui cogne à celui qui vole), psychanalytique (le rapport de ce héros à son enfance, au féminin, au père), politique (le 11 septembre 2001 a été un vecteur indéniable pour la poussée de cet imaginaire), sociologique (qu’est-ce que le succès populaire massif de ces personnages (ou l’insuccès de certains) nous révèle des spectateurs qui viennent les voir ?), économiques (si le film d’action a toujours fait part égale avec la comédie, l’évolution en Son sein des sous-genres n’est pas anodine), actorales (pourquoi presque tous les acteurs de films de super héros trouvent-ils là leur premier grand rôle dans un blockbuster ?), etc.
De nombreuses approches sont possibles, leur diversité et leur originalité étant les bienvenues. Une contribution à partir du genre (gender studies) semble tout à fait indispensable sur un tel sujet. La relation entre pouvoir et culture (cultural studies) parait extrêmement riche et devoir être largement creusée, sous plusieurs angles, tant par une approche sociologique, qu’anthropologique ou philosophique, des analyses fines et innovantes dans leur perception étant souhaitées. Les interférences entre ces genres cinématographiques et l’évolution de l’imaginaire social paraissent fondamentales. L’étude d’un seul film, auteur ou (super)héros n’est toutefois pas recherchée ; en revanche, un traitement de ce type, en terme d’illustration et en ce qu’il servirait l’analyse d’une évolution ou d’un phénomène global de manière caractéristique parait tout à fait envisageable. Il en va de même avec l’étude autour de la star (qui n’est pas
obligatoirement étatsunienne).
Nous attendons avec impatience les propositions et intuitions. Celles évoquées ne prétendent pas à l’exhaustivité.
La forme :
Les contributions sont destinées à être publiées dans un numéro de la revue
Théorème, à paraître aux Presses de la Sorbonne Nouvelle en 2009,
Entièrement consacré au thème indiqué : « Du héros au super-héros ».
Les textes devront être achevés au 1 juin 2008.
Contact :
Claude Forest : Claudeforest92@yahoo.fr
01.39.19.51.48 (pers)

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ENSEIGNEMENT :

- Un Master européen conjoint (joint degree), M1-M2, sur "L’Histoire européenne des femmes et du genre à l’époque moderne et contemporaine" démarrera en septembre 2008. Il réunit cinq universités européennes : Lyon 2, Wien Universität, University of Nottingham, l’Université Saint-Kliment de Sofia et la CIU de Budapest. Les étudiant-e-s peuvent fréquenter deux à trois des universités du réseau et seront diplômé-e-s de toutes les universités fréquentées.
La présentation et le programme sont en ligne :
http://www.univ-lyon2.fr/DRSE56/0/fiche___formation/&ONGLET=1
Le diplôme a un site :
http://www.ned.univie.ac.at/matilda

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ALLOCATIONS :

- Les allocations post doc et doctorales de l’Institut Emilie du Châtelet sont en ligne.
"Dans le cadre de la subvention que lui accorde la Région Île-de-France, l’Institut Émilie du Châtelet lance deux appels à candidatures pour l’attribution d’allocations doctorales et post-doctorales. Ces allocations sont destinées à soutenir des recherches menées sur les femmes, le sexe ou le genre dans un établissement de recherche et d’enseignement supérieur de la Région Île-de-France. Elles concernent toutes les disciplines.
- Allocations doctorales : elles prennent la forme d’un contrat à durée déterminée d’une période de 36 mois pour les étudiant-es qui s’inscriront en 1re année de thèse et 24 pour ceux ou celles qui s’inscriront en 2e année. Le salaire mensuel net est d’environ 1400 €."
. Allocations post-doctorales : elles prennent la forme d’un contrat à durée déterminée, d’une durée de 12 à 18 mois, pour un salaire mensuel net moyen de 2000 €.
La date de clôture de cet appel est fixée au 12 mai 2008.
Documents à télécharger :
. Appel à Candidatures Allocations Doctorales http://www.emilieduchatelet.org/Soutien/AppelAllocdocIEC2008.pdf (Pdf)
. Dossier de Candidatures Allocations Doctorales http://www.emilieduchatelet.org/Soutien/DossierDocIEC2008.doc (Word)
. Appel à Candidatures Allocations Post-doctorales http://www.emilieduchatelet.org/Soutien/AppelAllocPostdocIEC2008.pdf (Pdf)
. Dossier de Candidatures Allocations Post-doctorales http://www.emilieduchatelet.org/Soutien/DossierPostdocIEC2008.doc (Word
Infos :
http://www.emilieduchatelet.org/IECsoutien.html

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PUBLICATIONS :

- "Femmes, genre, migrations et mondialisation : un état des problématiques"
Nouveau numéro des Cahiers du CEDREF
Coordonné par Jules Falquet, Aude Rabaud, Jane Freedman et Francesca Scrinzi
Table des matières :
> Jules Falquet et Aude Rabaud : Introduction
> Mirjana Morokvasic : Femmes et genre dans l’étude des migrations : une rétrospective
> Nasima Moujoud : Effets de la migration sur les femmes et sur les rapports sociaux de sexe : au-delà des visions binaires
> Francesca Scrinzi : Quelques notions pour penser l’articulation des rapports sociaux de « race », de classe et de sexe
> Eleonore Kofman : Genre, migrations, reproduction sociale et Welfare State
> Laura Oso Casas : Migration, genre et foyers transnationaux
> Françoise Guillemaut : Mobilité internationale des femmes, échange économico-sexuel et politiques migratoires : la question du « trafic »
> Jane Freedman : Genre et migration forcée : les femmes exilées en Europe
> Claudie Lesselier : Politiques d’immigration en France : appréhender la dimension de genre
> Sabah Chaïb : Femmes immigrees et travail salarie en france
> Nadia Châabane : Diversité des mouvements de « femmes dans l’immigration » en France
> Simona Tersigni : Jalons pour une lecture imbriquée du genre et du religieux dans le champ des migrations et des relations interethniques en France
Renseignements et commande :
Université Paris 7-Denis Diderot
CEDREF case 7132
2 place Jussieu
75251 Paris Cédex 05
01 57 27 66 82
cedref@univ-paris-diderot.fr

- "Gender mainstreaming : de l’égalité des sexes à la diversité ?"
Nouveau numéro des Cahiers du Genre 44 / 2008
Dix ans après sa promotion par l’Union européenne, ce numéro questionne les
enjeux théoriques et pratiques du gender mainstreaming, nouvelle approche de
l’égalité entre les sexes. Quels enseignements tirer de sa traduction par les
différents acteurs aux niveaux communautaire, national et local ?
Coordonné par
Sandrine Dauphin et Réjane Sénac-Slawinski
Sommaire :
> Sandrine Dauphin et Réjane Sénac-Slawinski
Gender mainstreaming : analyse des enjeux d’un ‘concept-méthode’ (Introduction)
> Geneviève Fraisse
Le gender mainstreaming, vrai en théorie, faux en pratique ?
(Interview par Sandrine Dauphin et Réjane Sénac-Slawinski)
> Réjane Sénac-Slawinski
Du gender mainstreaming au paritarisme : genèse d’un concept controversé
> Maria Stratigaki
La politique du recul. De l’intégration de l’égalité ‘des sexes’ à l’intégration
de l’égalité ‘pour tous’
> Judith Squires
Diversity mainstreaming : dépasser les approches technocratiques et d’addition
des inégalités
> Alison E. Woodward
Est-il trop tard pour une approche intégrée de l’égalité ? Le point sur la
situation à Bruxelles
> Diane Sainsbury et Christina Bergqvist
Gender mainstreaming ‘à la suédoise’
> Sandrine Dauphin
Promotion de l’égalité des sexes en France : continuité et rupture
> Marie-Thérèse Letablier et Gwenaëlle Perrier
La mise en œuvre du gender mainstreaming dans les politiques locales de
l’emploi. L’exemple du Fonds social européen en Île-de-France
Hors-champ
> Sabine Masson
Histoire, rapports sociaux et mouvements des femmes indiennes au Chiapas
(Mexique). Sur l’usage de l’histoire dans la recherche féministe postcoloniale
Lecture d’une œuvre
> Irène Jami
Judith Butler, théoricienne du genre
Lire l’introduction et les résumés des articles sur :
http://cahiers_du_genre.iresco.fr/numero44.htm

- Annik Houel, Patricia Mercader et Helga Sobota, Psychosociologie du crime passionnel, PUF, 241 p., 22 euros.
En France, meurent, victimes de leur conjoint, une femme tous les 4jours et un homme tous les 16 jours. On parle de crime « passionnel », mais s’agit-il d’un avatar des violences conjugales ou d’une réelle
histoire d’amour fou ?
L’analyse psychosociologique porte sur 337 crimes perpétrés entre 1986 et 1993. Surtout commis par des hommes (263, vs 74 par des femmes), ils ont fait 458 victimes. Les auteurs montrent comment, loin des histoires romantiques ou tragiques telles qu’on les trouve dans la littérature, ces crimes sont des affaires de famille.
Des familles fusionnelles dominées par l’emprise, où l’appropriation des femmes est de règle, et où, en même temps, la conflictualité des modèles est insupportable, car la façon d’organiser sa vie intime y est
vécue sur le mode de l’évidence : « Chez nous, c’est comme ça ».
Des familles aussi où l’idée d’un destin individuel pour chacun ne signifie pas grand-chose puisqu’à l’évidence, le destin, c’est de répéter le fonctionnement des parents. Des familles, en somme, où l’on fonctionne entre soi, ce qui ne fait qu’attiser les passions, les narcissismes et qu’accroître les détresses.
Ainsi, bien qu’annoncé, le crime dit « passionnel » est difficile à prévenir en raison de son caractère de pseudo-normalité. Une telle impuissance de la société ne témoigne-t-elle pas d’une pathologie sociale inquiétante ?
Annik Houel et Patricia Mercader enseignent la psychologie sociale à l’Université Lumière-Lyon 2.
Helga Sobota est sociologue. Elles sont membres du Centre Louise Labé (Université Lumière-Lyon 2) et
de l’ANEF (Association nationale des études féministes). Ensemble, elles ont déjà publié aux PUF (coll.
« Sociologie d’aujourd’hui », 2003) Crime passionnel, crime ordinaire, dont ce livre est le prolongement.

- Jean-Yves Le Talec, Folles de France. Repenser l’homosexualité masculine, La Découverte, coll. "Textes à l’appui Genre & Sexualité" dirigée par Eric Fassin, 2008.
Préface de Michel Bozon
Présentation :
De Zaza Napoli à Priscilla, dans les bars du Marais ou à la Gay Pride, les folles font partie de notre paysage culturel. Exubérante et provocante, flamboyante, cette figure hypervisible se tient pourtant dans l’ombre de l’homosexualité masculine et brille par son absence dans le discours des sciences sociales françaises. Seul affleure l’archétype folklorique de l’homme efféminé marqué du double stigmate de l’inversion et de l’extravagance.
L’ambition du livre de Jean-Yves Le Talec est d’ouvrir ces oubliettes. Refusant de considérer les folles comme les accessoires d’une homosexualité prétendument « sérieuse », il a choisi de les replacer au centre d’une histoire des représentations de l’homosexualité en France. Il montre ainsi que les folles occupent depuis longtemps un espace social à travers une sous-culture spécifique, le camp. Cet art de l’apparence est en pratique une forme de lien et de langage social, de résistance et de stratégie politique. L’émergence du mouvement homosexuel, puis son implication dans la lutte contre le sida, apparaissent dès lors comme une succession d’appropriations et de transformations de cette figure de la folle : un zazou sous l’Occupation, une folle de Saint-Germain-des-Prés, une Gazoline du Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire ou une Pom-Pom Girl d’Act Up s’inscrivent ainsi dans une même histoire de la follie.
Ce parcours historique, depuis les années 1930 jusqu’à nos jours, redonne aux folles une vraie place au sein du mouvement homosexuel, de son histoire mais aussi de son actualité, et permet de penser sous un nouveau jour les liens entre sexe, genre et sexualité.

- Régis Dauxois, Sexe, genre et domination masculine, Editions Publico, 110 p., 16 euros.
Pouvons-nous penser en termes de « féminité » et de « masculinité » pour expliquer les comportements, les attitudes des hommes et des femmes ?
Dans chaque société s’élabore une mise en scène de la différence des sexes. Ces dispositifs se structurent dans les relations interpersonnelles comme sur le plan social. Ils vont se traduire par l’existence d’un ensemble de normes, de rôles attendus et prescrits, de stéréotypes, de représentations, de mythes et de croyances. Dans cette trame, rien n’est cependant symétrique ou basé sur la « complémentarité ».
L’utilisation du concept de genre ne se réduit pas à l’observation de « rôles de sexe », mais il implique une dimension explicative, pour mettre en évidence la manifestation d’une construction sociale, articulée et ancrée dans des relations de pouvoir, une hiérarchisation des positions sociales, avec son cortège de privilèges, de violences, d’inégalités des droits, de discriminations, de pathologisation des homosexualités.
Travailler le concept de genre, c’est s’interroger sur la genèse et les mécanismes culturels et politiques de production et d’auto-reproduction de l’androcentrisme, du patriarcat, de la domination masculine.

- Geneviève Fraisse, Le Privilège de Simone de Beauvoir, Actes Sud, 140 p., 14 euros.
A l’heure où l’on célèbre le centenaire de Simone de Beauvoir, Geneviève Fraisse évoque le parcours de celle qui se voyait en “correspondante de guerre” au coeur de l’histoire philosophique, politique et littéraire.
Comment Simone de Beauvoir, qui use si souvent du mot de “privilège”, place-t-elle son désir de connaître et de se connaître au coeur du privilège de la pensée que le XXe siècle lui a accordé ? Formidable espace que celui de la femme savante, pensante, tout éblouie par ces lumières intellectuelles offertes, enfin sans limites, au sexe féminin. Pourquoi se pose-t-elle alors la question du deuxième sexe, de l’autre sexe ? Pourquoi, surtout, introduit-elle l’idée d’un “devenir” de la femme, d’une histoire peut-être, qui produirait enfin un écart après tant de siècles répétitifs ? Commémorer une grande figure, telle Simone de Beauvoir, n’est pas une affaire d’héritage ou de transmission dans le cadre d’une histoire des femmes, encore fragile, trop peu légitime. Il s’agit, plus sûrement, de découvrir la possibilité d’une appropriation ; il ne faut pas recevoir, mais prendre.
http://www.actes-sud.fr/ficheisbn.php?isbn=9782742773824


RING
(Réseau Interuniversitaire et
interdisciplinaire National sur le Genre)
Bâtiment D - Salle 226
Université Paris 8
2 rue de la Liberté
93526 Saint-Denis - Cedex 02
tél. 01 49 40 73 49
mél ring@iresco.fr
http://www.univ-paris8.fr/RING

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