Table ronde à l’occasion des 20 ans de l’Association Nationale des Etudes Féministes
samedi 5 décembre 2009
Université Paris Diderot-Paris 7 - Halle aux Farines, Amphi 4C
10 - 16 rue Françoise Dolto, Paris 13ème - Métro Bibliothèque F. Mitterrand, bus 62, 64, 89
Présentation :
Si la recherche sur le genre est particulièrement dynamique, elle se heurte encore parfois à un certain discrédit de la part des instances d’évaluation, tandis que les enseignements sur ce thème restent peu visibles et difficiles à recenser. Par ailleurs, si des liens existent entre les féministes académiques et celles agissant dans les associations ou les structures institutionnelles oeuvrant pour l’égalité entre femmes et
hommes, ceux-ci méritent d’être renforcés. La coordination et la visibilité de la recherche féministe et des études sur le genre doivent encore être consolidées et confortées.
A l’occasion de ses 20 ans, l’Association Nationale des Etudes Féministes (ANEF) souhaite réunir les diverses actrices de l’enseignement supérieur et la recherche engagées dans les études sur le genre ainsi que les associations et institutions agissant en faveur de l’égalité entre femmes et hommes afin de réaliser un état des lieu de l’institutionnalisation des études féministes et d’organiser en 2010 des états généraux des études féministes.
Programme de la journée :
8h45 : Accueil
9h00 : Ouverture de la journée : ANEF
9h15 : Table-ronde 1 : Enseignement et recherche
10h30 : Débat avec la salle
11h00 : Pause
11h15 : Table-ronde 2 : Egalité dans l’espace académique et liens entre recherche,
associations et institutions
12h30 : Débat avec la salle
13h00 : Pause déjeuner
14h00 : Ateliers 1, 2 et 3
15h30 : Pause
15h45 : Ateliers 4, 5, et 6
17h15 : Synthèse en plénière
L’après-midi est organisée en ateliers dans lesquels les participantes sont invitées à se répartir. Des thèmes complémentaires pourront être proposés le matin.
Contenu prévisionnel des ateliers :
1. Financements et coordination des équipes et réseaux de recherches : comment agir pour que l’analyse des rapports de sexe/genre soit prise en compte systématiquement et de manière rigoureuse dans le financement de la recherche ? Quelles actions envisager aux niveaux national et européen ? Comment agir en ce sens auprès des instances de financement de la recherche ?
2. Formation des enseignant-e-s et développement des enseignements sur le genre : Quelles mesures mettre en place pour que les savoirs sur les inégalités de genre et les bonnes pratiques favorisant un traitement égal des garçons et des filles soient mieux diffusés tant auprès des élèves et des enseignants dans le secondaire que des étudiant-e-s de l’enseignement supérieur ? Comment articuler ces efforts entre les différents niveaux d’enseignement (primaire, secondaire, supérieur) ? Comment les diffuser dans le domaine de la formation continue et de la validation des acquis d’expérience ?
3. Diffusion nationale et internationale des études féministes francophones : Comment soutenir et promouvoir la diffusion des savoirs sur le genre ? Quelles solutions les revues et éditions peuvent-elles imaginer pour faire face aux enjeux et aux coûts de traduction, de mise en ligne, de recensement dans les bases de données internationales ? Comment les revues sur le genre sont-elles classées dans les classements internationaux ? Quelle est la place des éditions dans l’évaluation de la recherche ?
4. Mutualisation des ressources en ligne sur le genre : de multiples ressources en ligne existent déjà, mais elles sont disparates. Comment les regrouper et constituer un annuaire des chercheur-e-s, des associations et laboratoires de recherche, recensement des enseignements sur le genre, séminaires, colloques, bibliothèques, publications ?
5. Programme d’action publique : Quelle perspective se donner en matière de développement de l’approche intégrée du genre dans l’action publique, nationale et territoriale, tant dans la gestion des ressources humaines que dans les domaines de compétences des régions (par exemple la création de l’Institut Emilie du Châtelet par la région Ile-de-France), des villes (par exemple l’Observatoire de l’égalité de la ville de Paris), des départements (par exemple l’Observatoire des violences du département de la Seine Saint-Denis).
6. Lutte contre les discriminations et les violences dans le monde académique : Le monde académique (enseignement supérieur et recherche) est traversé par des rapports de pouvoir qui peuvent laisser la place à des comportements tels que le harcèlement sexuel ou d’autres formes de violences, ainsi qu’à des pratiques discriminatoires à l’encontre des femmes. Quels sont les dispositifs de prévention et de sanction de ces pratiques ? Sont-ils suffisants ? Comment les améliorer ?
Un projet de livre blanc :
Les groupes de travail constitués dans le cadre des ateliers auront pour objectif dans
les mois suivants de rédiger des propositions d’action et des recommandations
politiques pour servir à l’élaboration d’un livre blanc des études féministes.
Infos :