RING


Accueil > Actualité du genre > Séminaires > Zorka Domic, "Les paradis perdus de la femme. La passion des jeux (...)

Zorka Domic, "Les paradis perdus de la femme. La passion des jeux d’argent"

25 mars - Paris


Date de mise en ligne : [17-03-2014]




Séance du séminaire de l’Association française d’anthropologie "Anthropologie, psychanalyse et politique. Regards sur le terrain"

Séminaire organisé par :

Marie Bonnet, anthropologue-psychanalyste, chercheure associée au laboratoire CRPMS Université Paris VII, mbonnet@ehess.fr
Daniel Delanoë, psychiatre, anthropologue, Chercheur associé au Centre de Recherche en Epidémiologie et Santé des Populations (CESP), - U 1018 Inserm, daniel.delanoe@wanadoo.fr
Olivier Douville, psychanalyste, Laboratoire CRPMS Université Paris 7, douvilleolivier@noos.fr
Monique Selim, anthropologue, directrice de recherche à l’IRD monique.selim@ird.fr
Julie Peghini, anthropoloque, Maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’Université Paris 8, Laboratoire CEMTI, julie.peghini@univ-paris8.fr

mardi 25 mars 2014

11h-13h
Maison Suger : 16 – 18 rue Suger ; Paris 6° (RER Saint-Michel)

Résumé :

Le jeu, preuve de créativité qui signifie la vie, rappel Winnicott. Synonyme de bien être de toute société, toute culture et tout âge. Existe-t-il une activité humaine qui ne comporte pas une dimension ludique ? Et pourtant tel Janus, l’homme est attiré par l’autre côté.
Les mœurs et les pratiques changent dans un monde où le virtuel crée de nouvelles formes de lien et de nouvelles solitudes. Les pratiques de jeux changent aussi. Elles intéressent les jeunes, les femmes, les « seniors ». Elles deviennent plus solitaires, moins socialisées, elles touchent de couches sociales diverses, la compulsion au jeu semble plus fréquente, voir plus importante.
Le mystère de l’attirance pour les jeux à risque, les jeux de hasard et d’argent, se décrit comme un processus lent et suicidaire. Le jeu rapproche, un peu plus, le jouer de la mort : mort économique, mort symbolique, mort affective, mort physique, par fois.
Le jeu au féminin existe-t-il ? L’homme qui vient en consultation pour un problème de jeu est présenté comme le Joueur. Quant à la Joueuse, elle est présentée comme la femme qui consulte pour un problème de jeu...Selon des études récentes 90% de joueurs hommes pour un timide 10% de femmes parmi la population adressée dans un centre spécialisé.
Selon le psychanalyste E. Bergler, il n’y a guère de différences, entre les raisons, les déterminismes psychiques conduisant une femme ou un homme à jouer. Un autre psychanalyste – de langue française et lacanienne va dans le même sens : « Que des femmes, elles aussi, mettent leur phallus sur le tapis ne me parait pas un obstacle à cette interprétation. Si une femme est vraiment joueuse, on retrouvera sans doute que pour n’avoir jamais tout à fait renoncé à l’avoir du pénis, la question de l’être du phallus puisse pour elle en ces termes se poser ». R. Tostain.
L’égalité de chances dans la société moderne est au cœur de débats. La femme se trouve à la place qui était autre fois réservée aux hommes. Le XXI siècle est le siècle de la femme confirme A. Tourenne...
C’est à partir de quelques vignettes cliniques que j’essayerai une réflexion sur les relations du sujet au hasard, à la prise de risque, à la mort. Nous pourrons ensemble élargir le débat au tour des addictions en générale.

Haut de page

Fichiers de syndication :


Statistiques :


Le site contient 4383 articles

Info / contacts :


Navigation / Syndication :