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SOMMAIRE :
1 – COLLOQUES :
• "Classe, genre et construction de la paix au Pérou (1961-2014)", 9-10 juillet, Pérou
• "Travail, Care et politiques sociales. Débat Brésil- France", 26-29 août, Brésil
• "Ecole des filles, école des femmes (en France) » / « School for women, not just wives : the case of France »", 1er-2 septembre, Lyon
• "Le Sexe de la Femme", 10-11 octobre, Marseille
2 - APPEL A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 10 juillet, "Les femmes en milieu professionnel : une position subalterne par défaut ?", Nantes
• Avant le 23 juillet, "Itinéraires et productions des dramaturges et cinéastes espagnoles (1990-2014)", Paris 3
• Avant le 30 juillet, "Des sources marginales pour une histoire des marges : la transgression des normes. Race, classe et genre aux USA, de l’après-guerre aux années 1970", Paris 3
• Avant le 25 août, "De l’intervention à l’action : nouvelles avenues d’inclusion des communautés LGBTQI", revue NPS
• Avant le 15 septembre, "Mères-célibataires : de la malédiction au libre-choix ? Regard croisé France/Grande-Bretagne", Lille 3
3 - THÈSES :
• Mat Fournier, "Vers une géophilosophie queer. Homosexualité, transsexualité et exil dans l’Europe de l’Entre-Deux-Guerres à travers les oeuvres de Christopher Isherwood, Klaus Mann et Annemarie Schwarzenbach"
• Karima Ramdani, "Subjectivités (im)possibles. Femmes, féminités, féminismes dans l’Algérie coloniale"
• Gonzague de Larocque, "Généalogie de la sexologie française 1910-2010 : Problématisations de la sexualité à l’époque de la féminisation
de la médecine"
4 - FORMATION :
• Master Sociologie et anthropologie : politique, culture et migrations. Spécialité Recherche : Genre et changement social et politique : perspectives transnationales - Paris Diderot
5 - EN LIGNE :
• Catalogue de la documentation du Cresppa
• Lancement de la revue PolitiQueer
• Inspection générale de l’Éducation nationale, "Évaluation du dispositif expérimental « ABCD de l’égalité »"
• Ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, "Plan d’action pour l’égalité entre les filles et les garçons à l’école"
6 - PUBLICATIONS :
• Christelle Avril, Les aides à domicile : un autre monde populaire
• Fabienne Brugère, Le Sexe de la sollicitude
• Yvonne Knibiehler (ed.), Questions pour les mères
• Hélène Guétat-Bernard Magalie Saussey (ed.), Genre et savoirs. Pratiques et innovations rurales au Sud
• Julie Verlaine, Femmes collectionneuses d’art et mécènes, de 1880 à nos jours
• Mélanie Lallet, Il était une fois... le genre. Le féminin dans les séries animées françaises
• Laurence Hérault (dir.), La parenté transgenre
• Nicole Roelens, Manifeste pour la décolonisation de l’humanité femelle. Poussées d’émancipation et violences colonisatrices
• Gert Hekma and Alain Giami (ed.), Sexual Revolutions. Genders and Sexualities in History
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1 - COLLOQUES :
• "Classe, genre et construction de la paix au Pérou (1961-2014)"
Colloque international
Comité d’organisation :
Anouk Guiné, Groupe de Recherche Identités et Cultures (GRIC), Université du Havre, France
Luis Rodriguez Toledo, Université Nationale Majeure de San Marcos, Lima, Pérou
Association Nationale des Familles de Séquestrés, Détenus et Disparus du Pérou (ANFASEP), Ayacucho
Mouvement Citoyen pour les Droits Humains de Ayacucho
Casa Matteo Ricci, Ayacucho
‘Annalicemos Historia’ (AH), Groupe universitaire de recherches historico-sociales, Lima
9-10 juillet 2014
Casa Matteo Ricci, 4pm
Ayacucho, Pérou
Présentaion :
Faire l’histoire de la subversion au Pérou avec un sérieux élémentaire, exige de disposer d’information confiable, presque jamais à la portée du chercheur’, affirme l’historien Franklin Pease. Travailler sur les groupes armés qui se sont organisés dans le cadre de la ‘lutte des classes’ depuis les années 1960, est une tâche difficile dans la mesure où cela signifie travailler sur la clandestinité.
Nommer, repenser, faire des recherches sur des groupes comme le Parti Communiste du Pérou-‘Sentier Lumineux’ (PCP-SL) (d’obédience maoïste) et le Mouvement Révolutionnaire Tupac Amaru (MRTA) suppose un danger pour le chercheur : être appelé ‘terroriste’ est commun dans un milieu où le discours officiel et le discours académique se fondent en une version unique.
Ce colloque se présente comme l’occasion de découvrir et de visibiliser des histoires restées secrètes à fin de remettre en question la manière dont s’écrit et se vit le passé et le présent au Pérou. Nous nous intéresserons à la façon dont les deux groupes et leurs organisations respectives ont pensé l’articulation entre rapports sociaux de sexe et de classe (au sein du groupe et envers la société civile), en fonction de la nécessité qu’ont eue ses intégrant.e.s de se forger une identité collective (politique et militaire) afin de transformer radicalement la société et de construire un Etat alternatif.
Etant donné que la plupart des travaux sur le conflit armé péruvien utilisent des sources secondaires ou sources primaires écrites, et que rares sont les travaux qui recueillent les voix particulières des hommes et en particulier des femmes des groupes armés sans les stigmatiser ou les essentialiser, ce colloque encourage la méthodologie de l’enquête orale. Les propositions devront couvrir, pour le cas du PCP-SL, la période allant de 1961 - année de création de la ‘section féminine’ du Front Révolutionnaire Etudiant (FER) - jusqu’à nos jours. Cette période inclut le militantisme révolutionnaire de la pré-guérilla (1961-1980) et le ‘Movimiento Femenino Popular’ (Mouvement Féminin Populaire) (MFP) créé par Augusta La Torre dans les années 1970, ainsi que les femmes et les rapports sociaux de sexe dans la ‘Guerre Populaire’ (1980-1992), ‘Proseguir (Poursuivre) (la guerre populaire)’ (1992-1999) et le ‘Parti Communiste du Pérou - Marxiste-Léniniste-Maoïste Militarisé’ (PCP-MLM) (Groupe de la région du VRAEM en amazonie péruvienne) (de 1999 à aujourd’hui ) ; et enfin le ‘Movimiento de Mujeres, Niños y Ancianos’ (Mouvement de Femmes, Enfants et Personnes Agées) (MODEFMUNA) (1999-2009) et le ‘Movimiento Hijas del Pueblo’ (Mouvement des Filles du Peuple) (MHIJAS) (de 2009 à aujourd’hui).
1. Représentations et connaissance située des femmes des groupes armés
Les théorisations sur la participation des femmes dans les entreprises guerrières se divisent en deux grandes perspectives : ‘déterministe’ et ‘critique’. Nous invitons la réalisation de travaux depuis cette dernière, avec des textes recueillant les histoires de vie des protagonistes. Nous cherchons non seulement à comprendre les femmes de ces groupes en fonction des différentes modalités d’interaction sociale (à chaque niveau de la hiérarchie du groupe), mais aussi à voir comment, à travers ces dynamiques, elles construisent une identité propre (en tant que guerrière, politique, militante, idéologue, etc…) tout en essayant de rompre avec la façon dont le libéralisme et la société bourgeoise les ont classées. Finalement, sachant que la plupart des militantes ont été emprisonnées pendant plusieurs années pour ‘délit de terrorisme’, nous nous intéresserons aux récits de l’expérience carcérale et à l’impact de celle-ci sur la vie post-carcérale. Qu’implique la ‘liberté’ dans un contexte de stigmatisation, de représentations négatives et de persécution politique ? Enfin, nous explorerons également les représentations des (ex) intégrantes des groupes armés dans les médias (presse, TV).
2. Constructions théoriques des féminismes et mouvements de femmes au Pérou : le ‘féminisme prolétaire’
Un certain courant épistémologique péruvien ne reconnaît pas, donc invisibilise le ‘féminisme populaire’ ou ‘féminisme prolétaire’ qui caractérise, par exemple, le Mouvement Féminin Populaire (MFP). Celui-ci est inspiré de la tradition marxiste et de l’œuvre féministe du philosophe José Carlos Mariátegui qui faisait une distinction entre ‘féminisme bourgeois, féminisme petit-bourgeois et féminisme prolétaire’, affirmant que ‘la classe différencie les individus plus que le sexe’. Les rapports entre socialisme et féminisme ne sont pas évidents, certains mouvements socialistes ayant toujours refusé le féminisme de peur que celui-ci ne devienne ‘spécifique’ et ‘séparatiste’. Le marxisme-léninisme-maoïsme a souvent fait l’amalgame entre ‘genre’ et ‘féminisme bourgeois’, et entre ‘féminisme’ et ‘féminisme bourgeois’. Pour certaines femmes des groupes armés ici étudiés, ceci peut même aller jusqu’au refus de se définir comme ‘féministe’ au vu des ‘relations dangereuses’ que le féminisme a entretenu avec le néolibéralisme lors des dernières décennies. Dans ce contexte, comment se développe un ‘féminisme insurrectionnel’ ou ‘féminisme de la distribution’ (économique) en lien avec la ‘lutte des classes’ qui elle-même contemple ‘l’émancipation de la femme’ ? De quelle manière les intégrant.e.s du PCP-SL et MRTA travaillaient-elles/ils avec les femmes et les hommes des classes ouvrière et paysanne et des communautés indigènes ? Quels étaient le rapport des militant.e.s du PCP-SL avec le concept de ‘féminisme prolétaire’, avec le Mouvement Féminin Populaire et, depuis 2009, avec le Mouvement (maoïste) des Filles du Peuple ? Sur ces sujets, nous encourageons l’élaboration de travaux basés sur les témoignages oraux des protagonistes (à l’intérieur et en dehors des prisons).
3. Justice de classe et justice de genre dans la guerre interne
Afin de dénouer la complexité des rapports sociaux de classe et de genre en jeu au Pérou dans le cadre des projets des groupes armés depuis les années 1960, nous explorerons l’application de la politique de genre de ces mouvements. Il s’agit d’analyser la manière dont ils ont articulé l’ordre politique (classe sociale) et l’ordre moral (genre) qu’ils défendaient. Ceci comprend la vie reproductive, sexuelle et affective des hommes et des femmes des groupes armés, en particulier pendant la guerre interne (1980-1992 et au-delà), ainsi que la justice de genre qu’ils pratiquaient. Nous différencions ici deux types de traitement moral en termes de justice de genre :
Le traitement émancipateur : dans le cas du PCP-SL, le système informel de médiation (résolution non violente des conflits) en cas de violence domestique, soit entre membres du groupe armé ou au sein de la population civile.
Le traitement répressif : contrôle et éradication de la prostitution, de l’adultère et de l’homosexualité, conception de la famille en fonction de la guerre, et sexisme ordinaire au sein des groupes armés. Nous nous intéresserons ici aux situations de polygamie et d’abus sexuels commis par certains dirigeants du PCP-SL qui ‘n’ont pas appliqué la morale de classe’ et ont ‘discrédité’ leur organisation. Nous analyserons aussi les tensions, contradictions et résistances à l’œuvre dans la pratique, tant au niveau intragroupal qu’intergroupal (c’est-à-dire envers les populations ouvrières, paysannes, indigènes, en particulier envers les femmes et les minorités sexuelles de ces groupes).
Les témoignages de femmes et d’hommes ayant intégré ces groupes armés, qu’ils.elles aient été ou pas condamné.e.s pour délit politique, contribueront à rompre avec les représentations selon lesquelles ces groupes sont ‘homogènes’ et composés de personnes qui auraient un ‘discours uniforme’
4. Les femmes dans les productions culturelles du PCP-SL et organisations communes
Peu de chercheurs se sont intéressés aux productions culturelles et à l’art populaire ou ‘art au service du peuple’ élaborés par les membres du PCP-SL en tant que tâche politique de ‘mobilisation’ et ‘arme de combat’, et encore moins à l’articulation entre productions culturelles et ‘émancipation de la femme’. Nous nous centrerons sur la manière dont le thème des femmes est traité dans les productions culturelles des membres et groupes artistiques de cette organisation, entre 1961 et 2014 (à l’intérieur et à l’extérieur des prisons). Il est également urgent de tenter de comprendre les groupes armés non seulement comme éléments destructeurs, mais aussi depuis l’élément créateur. Sur le plan historiographique, dans le discours officiel et académique, Sentier Lumineux apparaît comme une composante qui a uniquement semé le chaos : il est rapidement associé aux innombrables morts que la Commission de la Vérité et Réconciliation estime à environ 70.000, l’Etat l’associe à la déstabilisation du pays et la Gauche l’identifie comme l’élément qui a détruit une option socialiste. Ceci nous paraît être une vision très partielle et même compréhensible par rapport aux sensibilités contemporaines. Néanmoins, les groupes armés n’ont pas été seulement des éléments idéologiques, guerriers ou politiques. Ils ont aussi créé une mystique et un art propre qui ont été invisibilisés. Nous nous intéressons à cet art élaboré depuis la subversion et la ‘lutte des classes’, où les femmes ont une présence forte.
Nous espérons que ce colloque sera le début d’une série de travaux académiques qui permettront le débat et la production de connaissances et de nouvelles narratives en vue de servir l’exercice de la mémoire avec liberté d’expression, dans un pays qui devrait pouvoir se reconstruire à partir des subjectivités de tous les acteurs impliqués et pas seulement à partir d’une mémoire ‘officielle’.
Infos :
http://www.univ-lehavre.fr/ulh_services/Presentation,2115.html
• "Travail, Care et politiques sociales. Débat Brésil- France"
Colloque international organisé par le MAGE
26-27 août 2014 à São Paulo
28-29 août 2014 à Rio de Janeiro
Infos :
http://recherche.parisdescartes.fr/mage/Actualites/Colloque-international-au-Bresil-Aout-2014
• "Ecole des filles, école des femmes (en France) » / « School for women, not just wives : the case of France »"
Symposium organisé par Triangle - UMR 5206 ENS
Coordination :
Hélène Buisson-Fenet, chargée de recherche CNRS section 40 (Politique, pouvoir, organisation)
1er et 2 septembre 2014
15 parvis Descartes 69007 Lyon
Présentation :
En résonance avec la première semaine de septembre 2014 consacrée aux Etudes de genre en France, le laboratoire Triangle, le réseau thématique Sociologie de l’éducation de l’Association Française de Sociologie et l’Institut Français d’Education organisent les 1er-2 septembre 2014 à l’ENS-Lyon un symposium intitulé « Ecole des filles, école des femmes : le cas de la France » (« School for women, not just wives (the case of France »).
Cette rencontre a pour objectif à la fois de « faire le point » sur certains parcours scolaires féminins et modes de production socio-scolaires et de lire les institutions d’éducation et de formation comme des lieux de travail où se construit, se reproduit et se recompose l’arrangement inégal des sexes, à travers « la féminisation croissante versus empêchée des rôles professionnels qui s’y déploient ».
Programme :
http://triangle.ens-lyon.fr/spip.php?article4219
Contact :
http://triangle.ens-lyon.fr/spip.php?page=contact
• "Le Sexe de la Femme"
1ères Journées AIUS / SEXOGYN
10 & 11 octobre 2014
Amphithéâtre Marseille Provence Métropole, Palais du Pharo, Marseille
Présentation :
Avec pour thème « le sexe de la femme » , les objectifs sont encore et toujours de favoriser les échanges entre les différents intervenants de la santé de la femme (gynécologues, médecins, sexologues, sages-femmes...), autour de problématiques communes, de diffuser les connaissances actualisées dans le champ de la sexologie et de développer le travail en réseau.
Infos complètes :
http://aius-sexogyn.fr
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2 - APPEL A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 10 juillet
"Les femmes en milieu professionnel : une position subalterne par défaut ?"
Journée d’étude internationale de l’Université de Nantes (Faculté des Langues et Cultures Etrangères) organisée par le CRINI EA1162.
18 octobre 2014
Université de Nantes, Faculté des Langues et Cultures Etrangères,
Rue de la Censive du Tertre, 44312 Nantes.
Argumentaire :
Partout en Europe, les femmes gagnent moins que les hommes. Selon le bilan dressé par la Commission Européenne, le différentiel moyen hommes-femmes en termes de salaires « stagne » à 16,4%. Le European Professional Women’s Network en arrive à la même conclusion dans le cadre de la journée de l’égalité des salaires, organisée symboliquement le 28 février cette année pour marquer les 59 jours de l’année pendant lesquels les femmes travaillent « pour rien » par rapport aux hommes.
Une étude de l’INSEE réalisée en octobre 2011 souligne que la première source d’inégalité salariale est liée au fait que les femmes n’occupent pas les mêmes types de postes que les hommes. De fait, en France comme dans le reste de l’Europe, elles sont majoritairement présentes sur des emplois à temps partiel, peu qualifiés et peu rémunérés : L’INSEE précise que « ce difficile accès aux postes qualifiés ne reflète pourtant pas le niveau de formation des femmes. Elles sont en effet plus diplômées que les hommes, mais semblent valoriser plus difficilement leur diplôme. »
En dépit des progrès et des mesures égalitaires qui se multiplient, les femmes continuent à se faire rares dans les échelons supérieurs de la hiérarchie professionnelle. A ce jour, elles ne représentent que 15% des membres des conseils d’administration, 33% des entrepreneurs et 3% des PDG. On peut faire le même constat au niveau des plus hautes instances administratives ou juridiques où elles occupent un tiers des postes (Eurostat 2011). Enfin, rappelons que jusqu’à la nomination de Chrystalla Georghadji en avril, on ne comptait aucune femme parmi les dirigeants des banques centrales de la zone euro.
En milieu professionnel, la femme semble donc appelée à remplir une position subalterne par défaut. Le plus souvent, en entreprise, elle joue un rôle de support et de soutien plutôt qu’un rôle décisionnaire, elle est exécutante plutôt que dirigeante. C’est le fameux « plafond de verre », si souvent mis en cause mais d’apparence immuable.
De même, au sein du couple, à qualifications et compétences égales, la carrière de la femme est le plus souvent considérée comme accessoire par rapport à celle de l’homme. Elle se voit fréquemment obligée d’adapter son travail aux contraintes géographiques et professionnelles de son conjoint, notamment en cas de mutation ou de promotion de celui-ci.
Faut-il y voir une conséquence historique du rôle traditionnel de la femme ? Ou doit-on mettre en cause, comme le fait Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités, les médias qui, tout en dénonçant ces disparités, relaient des publicités qui véhiculent une image stéréotypée des femmes, « belles, serviables et douces, prêtes à servir les hommes et à s’occuper des enfants ? » Il conclut : « On ne peut espérer améliorer la situation des femmes sans poser la question des discriminations, de l’égalité des chances, en même temps que celle du système dans lequel ces chances s’exercent, et si l’on ne réduit pas les inégalités d’ensemble. » (« Inégalités hommes-femmes : les leurres du 8 mars », 28 février 2013, Observatoire des inégalités, http://www.inegalites.fr)
Ou peut-on considérer que le principal obstacle est culturel et que l’emploi des femmes reste, socialement, l’objet d’une tolérance plutôt que d’un droit ? Les femmes seraient-elles, en quelque sorte, complices involontaires d’une perception normative qui les conduirait à mettre un frein à leurs aspirations professionnelles au profit de leur foyer et de leurs enfants ?
C’est sur ces questions que se penche notre journée d’étude internationale qui s’intéressera aux différents facteurs historiques, sociopolitiques et culturels depuis 1945 susceptibles d’éclairer la situation actuelle des femmes en milieu professionnel dans différents pays de l’Union Européenne.
Les propositions en anglais comporteront un résumé d’environ 300 mots, ainsi qu’une brève notice biographique et seront à adresser pour
le 30 juin 2014 au plus tard à martine.stirling@univ-nantes.fr
Une sélection des communications sera publiée dans la revue e-crini : http://www.crini.univ-nantes.fr
• Avant le 23 juillet
"Itinéraires et productions des dramaturges et cinéastes espagnoles (1990-2014)"
Comité d’organisation :
Marie-Soledad Rodriguez (Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3/ ARCE-CREC)
Catherine Flepp (Université de Valenciennes / CREC, Paris 3)
Colloque 20 et 21 novembre 2014
Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 / Colegio de España
Argumentaire :
Le théâtre et le cinéma espagnols, largement dominés par des figures masculines pendant la dictature franquiste, ont vu apparaître une série de créatrices avec la Transition puis la démocratie retrouvée. Ainsi, pour le cinéma, trois réalisatrices se sont imposées au cours des années 1970-80, Pilar Miró, Cecilia Bartolomé et Josefina Molina. Bien qu’elles n’aient pas revendiqué une posture féministe, leurs films ont introduit un nouveau regard sur les femmes et certains de leurs opus ont pu s’apparenter à un bilan de la condition féminine sous le franquisme ou proposer de nouvelles images féminines, plus en consonance avec l’évolution de la société espagnole.
Dans le champ théâtral, quelques dramaturges ont également fait entendre leur voix comme Ana Diosdado, à partir des années 1970, María Manuela Reina, Pilar Pombo, Paloma Pedrero ou Maribel Lázaro, dans les années 1980. Toutefois, Patricia O’Connor relevait encore en 1988 combien il était difficile pour ces femmes de réussir à faire jouer leurs pièces, dans un contexte social, hérité du franquisme, qui ne leur était pas favorable.
A partir des années 1990, en revanche, de nouvelles générations de créatrices semblent parvenir à rompre les barrières qui les maintenaient à l’écart et s’imposent tant comme réalisatrices (Camí-Vela, 2001) que comme auteures dramatiques (Oliva, 2002). Ainsi, profitant du cadre institutionnel, notamment les subventions publiques accordées aux premiers films, toute une série de réalisatrices telles Iciar Bollain, Patricia Ferreira, Chus Gutiérrez, Eva Lesmes, Gracia Querejeta, parvient à tourner son premier opus. Si leur apparition suscite un intérêt certain (Heredero, 1998), il n’en reste pas moins qu’il est leur est parfois difficile de réaliser un second ou un troisième film. Au cours des années 2000, alors que certaines réalisatrices ont désormais un parcours confirmé, d’autres se sont tournées vers la production publicitaire ou télévisuelle.
Au théâtre, les dramaturges femmes sont désormais assez nombreuses et leur production est reconnue par la critique (Floeck et Vilches de Frutos, 2004) comme c’est le cas, entre autres, de Lluisa Cunillé, Angélica Liddell, Yolanda Pallín, Itziar Pascual, Laila Ripoll ou María Velasco. Ainsi, elles arrivent à publier leurs textes et à voir leurs pièces représentées, toutefois seules certaines ont réussi à s’imposer dans le réseau des grands théâtres publics.
Considérant les difficultés rencontrées pour mener à bien leurs projets, ces dramaturges et réalisatrices ont créé des associations visant à soutenir leurs travaux et à leur donner plus de visibilité. A Madrid, sont ainsi apparues CIMA (Asociación de mujeres cineastas y de medios audiovisuales) et AMAEM (Asociación de Mujeres de las Artes Escénicas de Madrid).
De son côté, l’État espagnol a adopté une législation favorisant l’égalité effective entre les femmes et les hommes, la loi 3/2007 du 22 mars, qui a eu des développements particuliers dans certains domaines comme la création artistique, avec par exemple la loi sur le cinéma 55/2007.
Le colloque, s’inscrivant dans le cadre de l’histoire culturelle, se propose d’interroger la situation des femmes créatrices à partir de divers axes :
quel bilan peut être fait quant à la production des dramaturges et des réalisatrices depuis les années 1990 (nombre de mises en scène de leurs œuvres par rapport à la production écrite / ratio dramaturges femmes-dramaturges hommes représentés / type de théâtres dans lesquels leurs pièces sont représentées/ nombre de films tournés et distribués / durée d’affiche / difficultés pour mener à bien leurs projets…) ?
incidence de la législation, de l’action des associations, des festivals consacrés aux œuvres de femmes ;
analyse de leurs œuvres à partir d’une perspective esthétique (quels genres théâtraux ou filmiques privilégient-elles ?/ quelles caractéristiques formelles présentent leurs œuvres ?) ;
films et pièces construisent-ils de nouvelles figures féminines, des relations de genre plus égalitaires ?
leurs œuvres traduisent-elles un engagement sociétal ?
Le colloque se déroulera sur deux journées, dont l’une sera consacrée aux dramaturges et l’autre aux réalisatrices. Cependant l’un de ses objectifs sera aussi de permettre une première approche comparative entre les deux domaines afin de voir dans quelle mesure dramaturges et réalisatrices sont confrontées aux mêmes difficultés, s’inscrivent dans une démarche de renouvellement formel et/ou thématique ou sont obligées de se plier aux impératifs économiques.
Les propositions de communications (résumé accompagné d’un bref CV) seront à adresser aux deux organisatrices : msrodrig@univ-paris3.fr et catherine.flepp@gmail.com au plus tard le 18 juillet. Les réponses seront communiquées le 23 juillet.
Le colloque se veut transversal et est ouvert aux hispanistes comme aux spécialistes de cinéma et de théâtre.
Les actes du colloque donneront lieu à une publication.
• Avant le 30 juillet
"Des sources marginales pour une histoire des marges : la transgression des normes. Race, classe et genre aux USA, de l’après-guerre aux années 1970"
Journée d’étude des doctorants américanistes du CRAN et de l’EHESS
Comité d’organisation :
Christen Bryson, Pierre Cras, Jean Paul Lallemand-Stempak, Anne Légier, Olivier Mahéo.
10 octobre 2014 à l’institut du monde anglophone – université Sorbonne Nouvelle – Paris 3
Argumentaire :
La période du consensus libéral qui s’ouvre après 1945 aux États-Unis est peut-être celle pour laquelle une analyse en termes de normes sociales est la plus pertinente. La norme, bien que débattue en sociologie, peut être défi nie(en suivant Steven P. Dandaneau) comme la règle informelle qui guide l’interaction sociale. Elle est le produit des valeurs sociales dominantes. La transgression est en relation dialectique avec la norme, qu’elle enfreint et parfois modifie.
La société américaine de l’après-guerre conforte plus que jamais les normes ethno-raciales, genrées, ou de classe. L’assignation persistante (mais constamment remise en cause) de groupes spécifiques (femmes, Afro-Américains…) à une place subordonnée – dans la sphère privée comme dans la sphère publique – et plus largement la production sociale du genre et des attributs sociaux respectifs des groupes masculins et féminins, produit non seulement des normes sociales et culturelles, mais fournit un modèle univoque qu’il est possible de combattre. Ainsi une norme binaire et hétérosexuelle assure la continuité d’un modèle culturel et social. Les clivages ethno-raciaux sont eux aussi prégnants, le concept de race renvoyant ici à un processus de racialisation, toujours à l’œuvre et par lequel un groupe se voit attribuer une identité essentialisée dans laquelle il ne se reconnaissait pas auparavant. La stratification sociale est elle aussi confortée, alors que toute déviation du modèle socio-économique induit par le rêve américain est stigmatisée.
Ces normes sont donc loin de parvenir à une uniformisation. Elles peuvent être outrepassées, déplacées ou supprimées. Des perturbations intentionnelles d’individus et de groupes dénoncent l’injustice d’« une » culture homogène et homogénéisante. Mais cette contestation est elle-même subvertie. L’adaptabilité du modèle américain face à la contestation se révèle dans cette capacité à intégrer la contestation voire même à l’élever au rang de nouvelle norme. Cette cooptation de la subversion passe notamment par l’iconisation, la transformation en symbole, et l’absorption dans la culture dominante des objets de la contestation, ainsi neutralisés. Si normes et contestations ont souvent été interrogées, c’est le regard de l’histoire politique qui a primé, aux dépens d’une analyse au plus près des pratiques sociales et culturelles.
Pour déplacer notre regard nous voulons consacrer cette journée à des sources marginales ou peu exploitées jusqu’ à présent. Ainsi par exemple les yearbooks des universités américaines, des comics ou des dessins animés oubliés, ou bien encore des mémoires d’acteurs marginaux et marginalisés.
Axes de la journée d’étude :
. Les transgressions des normes genrées, ethno-raciales et socio-économiques à travers différents aspects de la production culturelle ou d’objets de la vie quotidienne.
. La cooptation de ces transgressions/contestations notamment à travers des processus d’iconisation.
. Comment les normes se plient ou évoluent face à ces remises en cause.
Conditions de soumission :
Les résumés de propositions de 300 mots environ sont à envoyer aux organisateurs, accompagnés d’un court CV à l’adresse suivante : normestrangression@gmail.com
• Avant le 25 août
"De l’intervention à l’action : nouvelles avenues d’inclusion des communautés LGBTQI"
Pour un prochain numéro de la revue Nouvelles Pratiques Sociales (NPS) codirigé par Isabelle Côté (Professeure travail social), Janik Bastien-Charlebois (sociologie, UQAM) et Gabrielle Bouchard (Centre de lutte contre l’oppression des genres, U. Concordia)
Argumentaire :
Lʼaction collective des personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transsexuelles/transgenres (trans*), queers et intersexes (LGBTQI), qui remonte pour plusieurs dʼentre elles au tournant des années 1970, sʼest déployée depuis sous diverses formes et finalités. Elle est notamment « passée dʼune position plus contestataire, basée sur un discours articulé autour dʼune visée de libération et de remise en cause des institutions à une stratégie dʼutilisation des filières institutionnelles en vue dʼaccéder à la reconnaissance sociale » (Côté et Boucher, 2008 : 97). Au cours des deux dernières décennies, des luttes ont été menées sur le terrain des droits et lʼégalité juridique a été obtenue pour les personnes gaies, lesbiennes et bisexuelles (Groupe de travail mixte contre l’homophobie, 2007). Plus récemment, des voix nouvelles reflétant la pluralité des expériences vécues par les personnes de la diversité sexuelle se sont ajoutées, mettant en lumière certaines des inégalités juridiques et de droit encore présentes spécifiquement pour des personnes trans* et intersexes (Méndez, 2013). Comme celles de groupes vivant des oppressions croisées, telles que les personnes LGBTQI de minorités culturelles, sourdes ou en situation de handicap, tous ces groupes ont développé des réflexions critiques sur le monde au sein duquel ils évoluent, soucieux de saisir la source des discriminations quʼils subissent, que celles-ci soient dʼordre matériel ou symbolique. Ainsi soulignent- ils lʼhétérosexisme et lʼhétéronormativité à lʼorigine de lʼhomophobie, lʼinfluence du sexisme et du cissexisme1, du racisme et du capacitisme dans leur vécu, puis dénoncent-ils la pathologisation trans* ou intersexe.
Comme le souligne Nancy Fraser (2005), la non-reconnaissance constitue une forme dʼinjustice sociale et non une simple entrave à lʼestime de soi quʼil convient de surmonter individuellement. Elle a pour conséquence de miner les conditions matérielles (ex. : difficultés dʼaccès à lʼemploi ou risque de le perdre ; violences psychologique, sexuelle et physique ; temps et ressources économiques investies dans les procédures de transition et de changement de sexe à lʼétat civil) et de restreindre la possibilité de participer à la vie sociale et politique. Or, la parité de participation sʼavère être un défi, puisque certains groupes sociaux ont un accès déficitaire aux moyens dʼinterprétation et de communication disponibles au sein dʼune société, tandis que dʼautres en disposent de façon disproportionnée ou exclusive. Ceci se traduit notamment par la tendance des groupes dominants à « projet[er] leur expérience comme [étant] représentative de lʼhumanité en soi » (Young, 1990 : 59), invalidant lʼexistence des membres de groupes marginalisés ou opprimés.
Contrer cette injustice sociale implique à la fois dʼapporter des changements législatifs et politiques – la loi 35 pour les populations trans* en est un exemple, comme lʼest la résolution européenne 1952 condamnant les chirurgies non consensuelles sur les enfants intersexués – et de changer les symboles et les valeurs dominantes, de travailler sur les représentations sociales. Cʼest dans cette logique que sʼengage désormais une large part des groupes communautaires LGBTQI qui ont dʼailleurs obtenu du gouvernement provincial quʼil crée son Plan dʼaction gouvernemental de lutte contre lʼhomophobie2011-2016. Les projets qui y sont développés visent non seulement à contrer les gestes homophobes, mais ciblent également lʼhétérosexisme et lʼhétéronormativité à leur source. Dans la conjoncture, cʼest à ce type dʼengagement que les différentes professions dʼintervention sont conviées.
Ce numéro de Nouvelles pratiques sociales propose de réfléchir aux transformations politiques, sociales et culturelles qui approfondiraient lʼinclusion sociale des personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, trans* et intersexes. Nous invitons donc les auteures et les auteurs à soumettre des textes réflexifs, théoriques ou de recherche qui tiennent compte de ces enjeux. Ceci suppose de prendre en considération les capacités de réflexion et dʼaction que détiennent déjà les groupes LGBTQI, depuis longtemps constitués et mobilisés par eux- mêmes. Quels sont les savoirs expérientiels et théoriques émergents produits par ces groupes sociaux ? En quoi les avancées socio-législatives que lʼon constate depuis les dernières décennies concernant les personnes LGBTQI participent-elles – ou non – aux changements des représentations les concernant et de ce fait, à leur inscription sociale ?
Nous souhaitons également, par ce numéro, interpeller les pratiques dʼintervention. Cela dʼautant plus que les personnes LGBTQI participent activement à la déconstruction des « savoirs » sociaux et médicaux qui pathologisent leurs réalités et qui perpétuent les représentations voulant que lʼhétérosexualité, ainsi que la normativité des genres masculin/féminin et de ses représentations corporelles binaires homme/femme soient les voies optimales du développement humain (Bastien Charlebois, 2011). Dans quelles mesures les pratiques évitent-elles les écueils des modes dʼintervention non réflexifs où des intervenantEs ont adopté des approches ou conçu des programmes invitant à lʼintégration plutôt quʼà la remise en question des injustices sociales, contribuant ainsi non seulement aux blessures subies et au maintien des discriminations (c.f. Peers et Demczuk, 1998), mais également au développement dʼattitudes de méfiance à leur endroit ? De quelle façon peut-on appuyer le développement de pratiques novatrices sans se substituer aux expertises développées par les acteurs terrain, mais bien en accompagnant ou en amplifiant leurs capacités dʼagir, notamment sur le plan des transformations des rapports sociaux et des représentations culturelles ? Comment la diversité sexuelle sʼinscrit-elle – ou non – dans les pratiques dʼintervention en santé, en éducation ou dans le champ du social ? Compte tenu des contraintes de temps et de ressources souvent imposées sur son travail, est-il possible pour une personne intervenante de sʼinformer adéquatement de ces cadres dʼanalyse critique de même que des oppressions croisées conjuguant hétérosexisme et capacitisme ou hétérosexisme et racisme ? Est-il possible de recevoir les informations appropriées sur des réalités méconnues telles que lʼintersexualité, dont lʼactivisme est très récent dans lʼespace public ? Enfin, comment les acteurs sociaux membres des groupes dominants hétérosexuel ou cisgenre [ou non- transsexuel] peuvent-ils arrimer plutôt quʼimposer leurs propres capacités aux aspirations des groupes LGBTQI ? Comment composent-ils et elles avec les remises en question et les critiques radicales de lʼhétérosexisme, de lʼhétéronormativité, du cissexisme et du binarisme sexuel, qui les mettent devant un devoir de décentrement ? Voici donc quelques questions auxquels pourraient répondre les articles que nous vous invitons à soumettre.
Envoi à :
Isabel.cote@uqo.ca
Bastien- charlebois.janik@uqam.ca
psa@genderadvocacy.org
• Avant le 15 septembre
"Mères-célibataires : de la malédiction au libre-choix ? Regard croisé France/Grande-Bretagne"
Journée d’études
30 janvier 2015 CECILLE/SAGEF
Université Charles de Gaulle – Lille 3
Argumentaire :
Les perceptions et les vécus de celles que nous nommons aujourd’hui « les mères isolées » se sont grandement modifiées depuis la deuxième moitié du XXè siècle. Symboliquement, la nomination et la perception du « phénomène », allant de la stigmatisation à l’invisibilisation (filles-perdues, filles-mères, mères célibataires, mères isolées, parents isolés), témoignent de cette évolution. S’il est évident que le phénomène recouvre une multitude des cas de figure différents en fonction des époques, de la culture familiale et/ou communautaire, de la religion, de la classe sociale, du niveau d’éducation, du degré d’indépendance, il est patent que la domination masculine et les inégalités femmes-hommes sont toujours au cœur de la question. L’actualité récente, qu’il s’agisse du scandale des 800 squelettes de bébés découverts dans une fosse commune en Irlande début juin 2014 ou de la controverse autour du projet de loi français sur la famille du gouvernement Hollande, montre l’intérêt, à la fois historique et contemporain, de revisiter cette question dans la réalité comme dans ses représentations littéraires notamment.
Invitée d’honneur :
Pat Thane, Professeure d’histoire contemporaine, Institute for Contemporary British History, Kings College, Londres. Elle est co-auteure avec Tanya Evans de Sinners ? Scroungers ? Saints ? Unmarried Motherhood in Twentieth-Century England, Oxford, 2012.
Les propositions de communications (environ 300 mots), accompagnées d’une mini bio-biblio sont à envoyer avant le 15 septembre 2014 à
Florence Binard, florence.binard@eila.univ-paris-diderot.fr et à Guyonne Leduc guyonne.leduc@univ-lille3.fr
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3 - THÈSES :
• Mat Fournier a soutenu sa thèse en études de genre intitulée "Vers une géophilosophie queer. Homosexualité, transsexualité et exil dans l’Europe de l’Entre-Deux-Guerres à travers les oeuvres de Christopher Isherwood, Klaus Mann et Annemarie Schwarzenbach" le jeudi 26 juin", à Paris 8.
Jury :
Pascal Aquien (rapporteur), Université Paris-Sorbonne
Anne-Emmanuelle Berger (directrice de thèse), Université Paris 8
Marie-Dominique Garnier (directrice de thèse), Université Paris 8
Anne Sauvagnargues (examinatrice), Université Paris 10
Pierre Zoberman (rapporteur), Université Paris 13
Résumé :
Ce travail a pour objet de proposer une lecture des œuvres de Klaus Mann (1906-1949), Annemarie Schwarzenbach (1908-1942) et Christopher Isherwood (1904-1986) en s’appuyant sur la géophilosophie de Deleuze et Guattari, les théories queers, et les études Trans. Mon projet est de remettre en question la notion d’identité en affirmant que le genre constitue un agencement, c’est-à-dire une construction stable mais contingente, composée d’éléments hétérogènes. Les œuvres de Mann, Isherwood et Schwarzenbach s’inscrivent dans le contexte politiquement instable de l’Entre-Deux-Guerres, avec l’Europe, et en particulier Berlin, pour centre de gravité. Leur écriture se situe dans un espace indéfini et fluide entre fiction et autobiographie ; leurs textes opèrent ainsi dans une spatialité ouverte, créant et défaisant leurs propres agencements, dans un rapport oblique non seulement à la sexualité et au genre, mais aussi aux classes sociales, aux nationalités ou à l’appartenance sociale dans son ensemble.
Contact :
mf483@cornell.edu
• Karima Ramdani a soutenu sa thèse intitulée "Subjectivités (im)possibles. Femmes, féminités, féminismes dans l’Algérie coloniale", sous la direction d’Eleni Varikas, le mercredi 18 juin 2014, au site CNRS Pouchet
Jury :
Eleni Varikas (directrice)
Sonia Dayan-Herzbrun (Rapportrice)
Laura L.Frader (Rapportrice)
Elsa Dorlin
Olivier Le cour Grandmaison
Fatma Oussedik.
Résumé :
L’histoire des femmes « indigènes » algériennes durant la période coloniale demeure peu traitée. Les historiographies officielles, qu’elles soient françaises ou algériennes, sont traversées par des silences qui rendent inaudibles les expériences et les paroles marginalisées.
Ce travail tente d’excaver des mémoires et des savoirs périphériques qui nous informent des différents processus par lesquels la domination coloniale et patriarcale a rendu invisibles des pratiques et des discours minorisés. Retrouver les voix de ces oubliées devient tâche ardue du fait du caractère fragmentaire, voire de l’inexistence des sources, et de l’imbrication des rapports de pouvoir qui a banalisé tout ce qui a été considéré comme inopportuns dans la définition des identités politiques. L’effet le plus important de ces rapports de pouvoir a été la mainmise sur le corps des femmes, à plus forte raison sur le corps des femmes « indigènes », considéré comme fin et moyen par les nationalismes qui n’ont toléré d’autres rôles que celui de mères de la nation.
Dans ce travail d’excavation, cette thèse accorde une place importante à la tradition orale comme source éclairante dans une tentative de multiplier les points de vus et les sites de connaissance du vécu des femmes à qui le statut de sujet a été dénié. Il s’agit ici de complexifier la conception moderne du sujet politique en mettant l’accent sur son aspect ponctuel et inattendu qui revêt diverses formes selon les contextes et les enjeux. Les femmes, dont il est question dans cette recherche, étaient des sujets parlants qui ont à leur manière résisté par des voies hétérogènes, dont le féminisme, des voies dont l’exploration rend nécessaire une histoire par le bas.
Contact :
karimaramdani@gmail.com
• Gonzague de Larocque a soutenu sa thèse de doctorat en psychologie intitulée "Généalogie de la sexologie française 1910-2010 : Problématisations de la sexualité à l’époque de la féminisation
de la médecine" le 25 juin 2014 à l’université Paris VIII Paris-Saint-Denis
Jury :
Alain Blanchet, professeur à l’Université Paris VIII
Sylvie Chaperon, professeure à l’Université Toulouse II – Le Mirail
Alain Giami, directeur de recherche à l’INSERM, directeur de la thèse
Samuel Leze, maître de conférences à l’École normale supérieure de Lyon
Marie-Anne Paveau, professeure à l’Université Paris XIII, rapporteure
Marie Santiago, professeure à l’Université de Lausanne, rapporteure
Résumé :
L’identité de la sexologie française est indissociable du « mouvement des femmes » qui a débuté à la fin du XIXème siècle. La sexologie est un outil heuristique fécond pour analyser la féminisation et la masculinisation des professions de santé. D’une manière plus générale, la thèse montre l’apport d’une psychologie sociale perspectiviste en sociologie des professions.
Une enquête historique a été menée à partir de l’apparition en France du terme sexologie en 1911. Dans la nouvelle morale de la sexualité de l’après-guerre une première branche gynécologique a vu le jour et a constitué une filière professionnelle féminine. Puis, dans les années 1970, une seconde branche pluridisciplinaire concurrente a été créée et correspond à un mouvement de masculinisation de la sexologie.
Une enquête quantitative a ensuite été menée à partir d’annuaires d’associations et de listes d’inscrits à des congrès de sexologie entre 2008 et 2010. Elle a montré qu’au niveau des représentations politiques dans la sphère publique les femmes sont confrontées à un plafond de verre.
Enfin, une enquête qualitative a été réalisée sur les problématisations de la sexualité chez 22 gynécologues recrutés dans ces mêmes congrès. Cette enquête montre, quant à elle, qu’au niveau de la sphère intime de la consultation, ce sont les hommes qui sont confrontés à un plafond de verre.
Contact :
gonzaguedelarocque@yahoo.fr
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4 - FORMATION :
• Master Sociologie et anthropologie : politique, culture et migrations. Spécialité Recherche : Genre et changement social et politique : perspectives transnationales - Paris Diderot
Dans la continuité de notre ancienne formation en Genre et développement, mais dans un esprit plus fortement tourné vers la recherche et dans une perspective mondiale assumée, le CEDREF propose pour le nouveau quadriennal 2014-2018, une spécialité visant à doter les étudiant-e-s de diverses origines géographiques, universitaires et professionnelles, de solides connaissances dans le domaine du genre, des études féministes et des perspectives transnationales.
Incluant les développements théoriques les plus récents, les spécificités et les points forts de cette spécialité sont :
un regard transnational, afin de préparer les étudiant-e-s à analyser la réalité au-delà de l’Hexagone
l’accent mis sur les perspectives post-coloniales et décoloniales, avec l’étude d’ auteur-e-s anglophones et hispanophones notamment
la prise en compte décidée de l’imbrication des rapports sociaux de sexe, race et classe
une attention particulière accordée à l’épistémologie, à l’éthique de la recherche et au point de vue situé
une approche pluridisciplinaire (sociologie, anthropologie, sociologie politique, histoire)
Infos complètes :
http://www.univ-paris-diderot.fr/sc/site.php?bc=formations&np=SPECIALITE?NP=922
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5 - EN LIGNE :
• Catalogue de la documentation du Cresppa
Le catalogue de la documentation du Cresppa (UMR7217) donne accès à des travaux de recherche fondateurs de la sociologie urbaine et de la sociologie du genre, en France, depuis les années soixante. L’étude des rapports sociaux (de sexes, de classes, dans le travail) forme un angle représentatif des travaux référencés dans le catalogue.
https://www.zotero.org/groups/catalogue_de_la_documentation_du_cresppa
https://www.zotero.org/groups/catalogue_de_la_documentation_du_cresppa/items/tag/*Genre-Rapports%20sociaux%20de%20sexes
• Lancement de la revue PolitiQueer
On est ravi.e.s de vous annoncer la sortie du numéro de lancement de *Revue PolitiQueer*. Celle-ci se veut un lieu de discussion, d’échanges et de rencontres pour ceu.lle.s qui se reconnaissent dans les approches queers féministes et féministes queers, qu’elles soient académiques, militantes, artistiques ou tout cela en même temps. Elle vise à créer un espace d’expression et de dialogue autour des enjeux politiques liés aux questions de sexualité et de genre au sein de la sphère francophone. Ca fait bientôt deux ans qu’on a lancé ce projet. Vous pouvez voir le résultat ici : http://politiqueer.info/ On ne s’arrête pas là ! Cette expérience nous a donné envie de continuer en lançant un deuxième appel à contributions sur le thème : "Perspectives critiques du manque". Si vous voulez nous proposer des contributions EN TOUS GENRES, venez lire l’appel : http://politiqueer.info/appel-a-contributions/appel-en-cours/
Et si vous trouvez le projet cool, rejoignez-nous, on a besoin de monde pour faire vivre la revue !! http://politiqueer.info/contact/
• Inspection générale de l’Éducation nationale, "Évaluation du dispositif expérimental « ABCD de l’égalité »"
Rapport - n° 2014-047 - Juin 2014
http://cache.media.education.gouv.fr/file/2014/40/7/2014-047_evaluation_du_dispositif_experimental_-_ABCD_de_l_egalite_335407.pdf
• Ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, "Plan d’action pour l’égalité entre les filles et les garçons à l’école", 30/06/2014
L’égalité est une valeur essentielle de la République, c’est pourquoi il faut ne pas renoncer et même amplifier l’action pour l’égalité entre les filles et les garçons à l’école. Telle est la conclusion de l’évaluation du programme pionnier "Les ABCD de l’égalité" qui a servi de base à la définition du nouveau plan d’action présenté par Benoît Hamon et Najat Vallaud-Belkacem.
http://www.education.gouv.fr/cid80888/plan-d-action-pour-l-egalite-entre-les-filles-et-les-garcons-a-l-ecole.html
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6 - PUBLICATIONS :
• Christelle Avril, Les aides à domicile : un autre monde populaire, La Dispute, 300 p., 24 euros. ISBN : 9782843031847
Plus de cinq cent mille femmes travaillent comme aides à domicile en France ; ce chiffre ne cesse d’augmenter face aux besoins croissants des personnes âgées et des familles. Mais qui sont ces femmes – parce que ce sont essentiellement des femmes – et quelles sont leurs conditions d’existence ? Sait-on vraiment en quoi consiste leur travail quotidien ? Que signifie pour elles travailler auprès de personnes âgées ?
Christelle Avril, sociologue, maîtresse de conférences à l’université Paris-XIII et chercheuse au laboratoire IRIS, travaille sur l’articulation entre classe, genre et « race » dans une perspective résolument empirique et en multipliant les méthodes d’enquête et d’analyse. Elle éclaire l’univers des femmes des milieux populaires en partant, de façon inédite, de la scène professionnelle.
L’auteure révèle ainsi parmi ces travailleuses du bas de l’échelle sociale de profondes divisions qui différencient les attitudes de classe, opposent immigrées et non immigrées, ou encore distinguent les conceptions de l’identité féminine.
Fondé sur une enquête de terrain extrêmement riche et sur des données chiffrées, cet ouvrage, dont Olivier Schwartz souligne dans sa postface l’importance et l’audace, éclaire les rapports et les tensions qui mettent en mouvement l’ensemble de la société.
http://ladispute.atheles.org/mouvementsdesociete/lesaidesadomicileunautremondepopulaire
• Fabienne Brugère, Le Sexe de la sollicitude, Editions du bord de l’eau, 160 p. 14 euros. ISBN : 978-2-35687-2838
Qui prend soin des nouveau-nés, s’occupe des enfants et des personnes âgées, opte pour les métiers de service à la personne ? Des femmes. Qui, entre une activité professionnelle et des tâches domestiques et familiales, accomplit une double journée de travail ? Encore des femmes. Qui entreprend des démarches de réinsertion sociale, fait des courses, accompagne ? Toujours des femmes... Dès l’enfance, on nous enseigne que les femmes ont à faire avec le soin, la sollicitude : tout ce qui compose un imaginaire de mère bienveillante et d’épouse attentive. La sollicitude aurait un sexe : toujours le même. Comment sortir de cette aliénation sans mettre en péril la démarche éthique du souci des autres ? Conjuguant les approches de la philosophie morale, des gender studies féministes américaines et les problèmes d’actualité, Fabienne Brugère montre ici, dans cet essai audacieux et généreux, comment penser à nouveaux frais la sollicitude : valeur aujourd’hui désertée, elle peut nous amener à davantage de justice sociale. Changer la vie, tout simplement !
http://www.editionsbdl.com/fr/books/le-sexe-de-la-sollicitude/150/
• Yvonne Knibiehler (ed.), Questions pour les mères, Editions Eres, 15 euros. ISBN : 978-2-7492-4138-8
« Pourquoi, ce livre ? Déclarons-le d’emblée : notre objectif est ambitieux. Nous voudrions inviter nos lecteurs à repenser ce qu’on appelle la maternité. Le discours traditionnel, pétri de moralisme et de glorification, n’a plus guère d’audience, même s’il ressuscite chaque année à l’occasion de la fête des mères. Nous croyons nécessaire d’en inventer un autre et nous souhaitons que les femmes en prennent l’initiative.
Nous sommes mères et grands-mères ; nous avons une expérience vécue de la maternité dans des générations différentes, nous en avons aussi une expérience professionnelle. Nous partageons un double constat : primo, la place de la maternité dans le vécu et les représentations des femmes a beaucoup changé à la fin du XXe siècle et pose des problèmes inédits. Secundo, la maternité est inconciliable avec les valeurs actuelles, axées sur la production de richesses immédiatement consommables, sur la compétitivité, sur la rentabilité.
Alors que nos filles, nos petites-filles sont toujours aussi attachées à leur indépendance et à l’égalité entre les femmes et les hommes, pourquoi donc choisissent-elles encore d’être mères ? » Y. K.
Les auteures sont membres du centre Déméter-Coré dont l’objectif est de créer un pôle permanent de recherche, de réflexion et d’action centré sur le genre, les femmes et la maternité dans l’aire méditerranéenne.
http://www.editions-eres.com/parutions/enfance-et-parentalite/1001-bb/p3428-questions-pour-les-meres-1001bb-n-138.htm
• Hélène Guétat-Bernard Magalie Saussey (ed.), Genre et savoirs. Pratiques et innovations rurales au Sud, Editions IRD, 296 p., 42 euros. ISBN 978-2-7099-1834-3
Le rôle et l’image des femmes en milieu rural dans les pays du Sud oscillent aujourd’hui entre les figures d’« actrices » engagées dans la recherche de solutions face aux crises environnemen- tales, de « prédatrices » de la nature et de « victimes » de la dégradation de l’environnement. Or, peu de travaux interrogent les liens entre logiques et normes de genre et changements environnementaux, que ce soit dans le monde académique, politique ou militant. Pourtant, les pratiques des hommes et femmes comme leurs savoirs associés dans la préservation et la conservation des ressources naturelles diffèrent. Les ressources économiques, les pouvoirs politiques et les valorisations sociales sont distribués de manière inégale, avec des modalités et une intensité variables selon les sociétés et les milieux.
En mettant en avant des recherches originales d’auteur-e-s du Sud et du Nord, cet ouvrage contribue à nourrir le débat sur le rapport des hommes et des femmes à l’environnement dans les sociétés rurales au Sud. Il met en lumière les évolutions en cours sur des enjeux de développement majeurs : agrobiodiversité, alimentation, accès aux organisations collectives, adaptation aux changements environnementaux...
Il s’adresse particulièrement aux chercheur-e-s, étudiant-e-s, militant-e-s et représentant-e-s des pouvoirs publics au Nord et au Sud.
http://www.ird.fr/editions/catalogue/ouvrage.php?livre=697
• Julie Verlaine, Femmes collectionneuses d’art et mécènes, de 1880 à nos jours, Editions Hazan, 288 p., 35 euros. ISBN : 9782754106122
Y a-t-il une manière féminine de collectionner ? Une collection d’art peut-elle avoir un genre ? Cet ouvrage présente la première synthèse historique consacrée aux femmes collectionneuses d’art et mécènes en Occident depuis la fin du XIXe siècle jusqu’à nos jours. Alternant avec ces mises au point, de multiples portraits singuliers retracent l’itinéraire biographique et esthétique des collectionneuses les plus remarquables : Nélie Jacquemart, Hélène Kröller-Müller, Helena Rubinstein, Marie-laure de Noailles, Peggy Guggenheim ou encore , plus près de nous, Ingvild Goetz ou Dominique de Ménil, en sont quelques exemples. Cette galerie de portraits montre l’extrême diversité des personnalités et des motivations.
http://www.editions-hazan.fr/ouvrage/417430/femmes-collectionneuses-d-art-et-mecenes-de-1880-a-nos-jours-julie-verlaine
• Mélanie Lallet, Il était une fois... le genre. Le féminin dans les séries animées françaises, INA éditions, 151 p., 6 €.
Présentation par Éric Maigret, Professeur de sociologie des médias, Sorbonne Nouvelle :
Les études sur l’animation télévisuelle, en particulier sur les dessins animés, sont trop rares pour ne pas se réjouir de la publication d’un livre dans ce domaine, surtout lorsqu’il aborde une thématique aussi originale que celle des identités de sexes et de genres. Mélanie Lallet se pose la question de la permanence des stéréotypes binaires. Elle démontre que ces derniers se tapissent dans les moindres recoins de la culture, dans ses productions les plus innocentes en apparence que sont les œuvres destinées à la jeunesse.
Mais son analyse sensible, attentive aux représentations corporelles et aux variations des discours, ne se contente pas de critiquer. En empruntant une partie de ses outils aux cultural studies, elle se donne les moyens de détecter l’apparition de personnages partiellement affranchis des codes de genres, de souligner le rôle ambivalent de l’humour et de la satire, de découvrir l’existence de messages féministes là où tout semble a priori très calme.
Pour comprendre ce que Simone de Beauvoir fait à (mais aussi dans !) Il était une fois... notre Terre, ce que l’anthropomorphisme rend et ne rend pas possible, ce que Les P’tites Poules, Les Zinzins de l’espace, Totally Spies ou Les aventures de Petit Ours Brun interdisent ou ce qu’ils proposent comme explorations des possibles aux enfants, il faut évidemment lire Il était une fois... le genre.
http://www.inatheque.fr/publications-evenements/publications-2014/il-tait-une-fois-le-genre.html
• Laurence Hérault (dir.), La parenté transgenre, PU de Provence, 140 p., 15 euros. ISBN : 978-2-85399-932-8
En 2008, un magazine américain, publiait un article dans lequel un homme transgenre ayant légalement changé d’état civil, Thomas Beatie, annonçait qu’il était enceint d’une petite fille. Son histoire a fait rapidement le tour du monde avec un titre mille fois repris : « Le premier homme enceint du monde ». Cet exemple médiatisé de grossesse masculine, qui a fait surgir la question de la parenté transgenre dans l’univers médiatique, n’est que la partie émergée de l’iceberg. D’autres hommes transgenres ont mis au monde leurs enfants, que ce soit avant ou après leur transition, mais surtout beaucoup de personnes transgenres souhaitent être parents et le deviennent avec ou sans l’aide des nouvelles techniques de reproduction assistée. Aborder l’expérience transgenre de la parenté, c’est être confronté à des hommes qui mettent leurs enfants au monde, à des femmes qui conçoivent avec leur sperme mais aussi à des femmes qui sont pères et à des hommes qui sont mères pour celles et ceux qui ont eu des enfants avant leur transition. (...)
http://sites.univ-provence.fr/w3pup/show.php?ident=1198
• Nicole Roelens, Manifeste pour la décolonisation de l’humanité femelle. Poussées d’émancipation et violences colonisatrices, Tome 4, L’Harmattan, 266 p., 27,50 euros. ISBN : 978-2-343-03904-6
Ce quatrième volume fait rebondir la question de la libération internationale des femmes par une réflexion stratégique sur la manière de se dégager des mécanismes de recolonisation perpétuelle et de construire des bases d’un monde postcolonial. L’humanité mâle renforce son emprise chaque fois qu’elle est déstabilisée par les poussées d’émancipation des femmes.
http://www.harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=43998
• Gert Hekma and Alain Giami (ed.), Sexual Revolutions. Genders and Sexualities in History, Palgrave Macmillan, Etats-Unis, 312 p., 95 dollars. ISBN : 978-1-137-32145-9
The sexual revolution of 1960-1980 created a major break in attitudes and practices in Western societies. It created many new freedoms for gay men, youth and women, in terms of sexual imagery, information, and rights. Leftists denounced the revolution’s consumerism whilst feminists lamented its continuation of sexism. Conservatives criticised the extreme individualism which it purportedly encouraged and the subsequent loss of traditional values. The contributions chosen by Gert Hekma and Alain Giami offer a critical exploration of these changes in the Western world, as well as in the USSR, engaging with topics such as abortion, contraception, sexuality, paedophilia, pornography, and the law. Surveys from this time suggest a transformation in the practices and attitudes of the general population. A comprehensive analysis of this shift, Sexual Revolutions explores the views of feminists, leftists, liberals, artists, scholars and church leaders. The repercussions of the sexual revolution went beyond sexuality. It was a Gesamtkunstwerk that coincided with major social changes in issues such as religiosity, education, justice, medicine, politics, institutions, and arts, and so this work begins to reveal the many aspects of the sexual revolution.
http://us.macmillan.com/sexualrevolutions/GertHekma
Fédération de recherche sur le genre RING (FR 4120)
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