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Soutenance de thèse

Bibia Pavard, "Contraception et avortement dans la société française (1956-1979) : histoire d’un changement politique et culturel"

9 décembre 2010 - Sciences Po Paris


Date de mise en ligne : [03-12-2010]



Mots-clés : histoire


Bibia Pavard soutiendra sa thèse de doctorat d’histoire "Contraception
et avortement dans la société française (1956-1979) : histoire d’un
changement politique et culturel"

le jeudi 9 décembre 2010 à 14h30, Ecole doctorale de Sciences Po., salle
de réunion, au 3ème étage, 199 boulevard Saint-Germain, Paris 7e.

Résumé :

Cette thèse retrace l’histoire des questions de contraception et
d’avortement en France, de la réouverture d’un débat sur le contrôle des
naissances, en 1956, au vote définitif d’une loi sur l’interruption
volontaire de grossesse, en 1979. A l’aide de sources produites par les
organisations militantes, les médias et l’Etat, elle analyse le changement
politique et culturel, qui voit le passage d’un cadre normatif répressif à
un cadre normatif libéral. La thèse met à jour une féminisation
progressive des questions de contraception et d’avortement : les femmes
deviennent à la fois les objets et les sujets privilégiés des discours et
des actions. Cependant, ce processus est complexe et non linéaire. Dans un
premier temps, l’imposition de l’idée que la contraception est une
nouvelle liberté pour les couples, qu’elle permet d’éviter le recours
l’avortement et qu’elle garantit une vie familiale heureuse, favorise le
vote de la loi Neuwirth en 1967. Ensuite, les questions de contraception
et d’avortement sont réévaluées à l’aune de la revendication d’une
libération sexuelle qui émerge à la confluence d’un discours scientifique
sur la sexualité et des mouvements sociaux de l’après mai 1968. Le
mouvement féministe, en particulier, demande que soit garanti aux femmes
la libre disposition de leur corps (1968-1973). Dans le contexte de sa
mise à l’agenda gouvernemental et parlementaire, à partir de 1973,
l’avortement est progressivement considéré comme une question de femmes,
portée par des femmes et pour les femmes. Cette féminisation se révèle un
élément essentiel pour atteindre un consensus,au-delà de vives
controverses (1973-1979).    
       
Le jury sera composé de :

. Mme Christine Bard, professeure des Universités, Angers (rapporteuse)
. Mme Sylvie Chaperon, maîtresse de conférences habilitée, Université
Toulouse II-Le Mirail (rapporteuse)
. M. Christian Delporte, professeur des Universités, Versailles
Saint-Quentin-en-Yvelines
. M. Jean Garrigues, professeur des Universités, Orléans
. M. Jean-François Sirinelli, professeur des Universités, Institut
d’Études Politiques de Paris (directeur de thèse)
. Mme Michelle Zancarini-Fournel, professeure émérite des Universités,
Claude Bernard, Lyon I

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