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Appel à contributions

Parenté et techniques médicales de reproduction : quels enjeux en suspens ?

Avant le 15 septembre


Date de mise en ligne : [16-07-2012]



Mots-clés : médecine | famille


Pour un prochain numéro (automne 2014) de la revue internationale québécoise Enfances, Enfances, Générations

Rédacteurs invités :

Cathy Herbrand, Chargée de Recherche au Fonds de la Recherche Scientifique, Université Libre de Bruxelles et King’s College , Londres, Angleterre.
Jérôme Courduriès, Maître de conferences (en cours de nomination), Université Toulouse-­‐le Mirail, LISST-­‐CAS, France.

Présentation :

Ce numéro de la revue Enfances, Familles, Générations portera sur les problématiques actuelles soulevées par l’usage et la régulation des techniques médicales de reproduction. Comme de nombreux auteurs l’ont mis en évidence (Strathern, 1992 ; Franklin, 1997 ; Thompson, 2005), ces nouvelles façons de concevoir un enfant viennent questionner de manière exacerbée les pratiques et les représentations du genre et de la parenté par les agencements inédits qu’elles rendent possibles. Dans un contexte globalisé où de nombreuses possibilités reproductives sont désormais accessibles et font l’objet de régulations parfois très différentes, nous invitons les auteur-e‐s à s’interroger sur les enjeux et les questions qui subsistent d’un point de vue socio-­‐anthropologique ou juridique, en s’appuyant sur des données empiriques. En particulier, nous souhaitons explorer la manière dont ces pratiques et leur régulation sont mises en œuvre dans différents contextes qui ont parfois été peu investigués. Nous souhaitons en outre accorder une attention particulière à la dimension de genre et aux aspects socio‐économiques des problématiques examinées.
Du point de vue des pratiques, il s’agit de poursuivre l’étude des impacts qu’ont ces techniques sur la conception de la parenté et des normes de genre, ainsi que de comprendre comment les individus s’approprient ces techniques, en particulier dans des contextes où elles sont interdites, difficilement accessibles ou entrent en conflit avec certaines valeurs culturelles ou religieuses. Comment les individus parviennent-­‐ils dès lors à recourir aux techniques médicales de reproduction et quels impacts cela a-t-il sur leur statut parental et social ? A travers quels discours et par quelles stratégies arrivent-ils à concilier des normes parentales parfois contradictoires ? Ces premières questions permettent de réfléchir à la manière dont le modèle dominant de la parenté et de la reproduction est abordé, aménagé, réinterprété et parfois recomposé dans différents contextes culturels et conditions socio-­‐économiques.
On sait par ailleurs que le parcours médical de l’assistance à la reproduction a des implications sur les dynamiques conjugales. Comment, dans le couple, se prend la décision de recourir à l’aide de la médecine pour procréer ? De plus, outre le fait que la sexualité conjugale est bien souvent réinvestie par les injonctions médicales, les traitements accompagnant l’aide médicale à la procréation portent particulièrement sur le corps des femmes. Quel impact cela a‐t‐il, en particulier en termes de genre, sur la vie conjugale ? Par ailleurs, peu de recherches ont porté sur l’expérience et la place du ou de la partenaire de ces femmes. Comment ces conjoint‐e-s vivent-ils/elles leur parcours reproductif ? Cette seconde série de questions permet de s’interroger sur les recompositions qui s’opèrent autour de l’injonction à procréer au sein de la sphère conjugale.
Du point de vue de l’encadrement légal, il s’agit d’examiner les valeurs et normes qui sous-­‐tendent les formes de régulation encadrant les techniques médicales de reproduction et les pratiques qui y sont associées. Comment les récents changements légaux contribuent-ils à transformer la définition et les représentations de la parenté de par les pratiques qui sont autorisées, limitées ou interdites ? En quoi renforcent-ils ou remettent‐ils en question les conceptions genrées et biologisantes de l’engendrement et de la parenté ? Par ailleurs, quelles sont les incohérences et questions en suspens qui persistent dans le domaine légal sur cette matière ? Une attention particulière sera portée aux comparaisons réalisées entre différents contextes.

Le résumé de la contribution (de 1500-2000 caractères, espace compris) doit être envoyé à Cathy Herbrand cathy.herbrand@ulb.ac.be et Jérôme Courduriès jcourduries@gmail.com pour le 15 septembre 2012 au plus tard. Le dossier est ouvert à des propositions en français ou en anglais.
Le manuscrit complet des propositions acceptées devra être soumis sur le site de la revue au plus tard le 10 décembre 2012. Les auteurs sont priés de se conformer aux règles d’éditions de la revue :

http://www.efg.inrs.ca/index.php/EFG/about/submissions#authorGuidelines

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