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[Annonces du RING] - 15 novembre 2013


Date de mise en ligne : [20-11-2013]




[Annonces du RING]

// http://www.univ-paris8.fr/RING/index.php \\

[N’hésitez pas à m’adresser vos informations.]

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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
• "Genre et création dans l’histoire des arts vivants / Gender and creation
in the history of performing arts", 12-14 novembre, Paris
• “Par-delà les frontières cognitives, nationales et méthodologiques :
genrer le social”, 10-11 décembre, Paris Pouchet
• "Histoire des femmes, histoire du genre, histoire genrée", 5-6 décembre, Paris 8
• "Sexualités et parentés alternatives", 15 novembre, Paris Pouchet
• "La paix des dames. Femmes, paix et pacification en péninsule ibérique au moyen âge (Xe-XVe siècle)", 15-16 novembre, Paris Sorbonne
• "Femmes, genre et handicaps : discriminations et intersectionnalité des inégalités", 23 novembre, Lille 3
• "Journée Egalité femmes/hommes", 29 novembre, Cergy-Pontoise
• "Parenté et genre dans les techniques médicales de procréation" , 2 décembre, Toulouse 2
• "Les Familles transnationales et sur les migrantes philippines « ici » et « ailleurs »", 4 décembre, Paris Diderot
• "Le genre : quel défi pour la psychiatrie ? Biologie et société dans les classifications et la clinique", 4-5 décembre, Paris Descartes
• "Genre, santé et sexualités. De l’injonction aux résistances", Paris Pouchet
• "L’Institution de la souffrance : subjectivation, genre, action du Moyen-Age à nos jours", 13 décembre, Lille MESH
2 - SEMINAIRES :
• "La comédie depuis 1945 : approches gender, socioculturelles et historiques d’un genre populaire (cinéma/télévision)", Paris 3
• "Genre, féminismes et mobilisations collectives", EHESS
• "Comment parler de sexualité en entretien ?", EHESS
• "Genre et temporalités de la question sociale", EHESS
• "Genre et Globalisation. Regards croisés sur la globalisation du genre", EHESS
• "Les Economies politiques des sentiments", EHESS
• "Mardis du Genre", Angers
• "Parentalités : représentations, expériences", EHESS
• Nicole Roux, "Les éluEs locales, quels mandats, quels postes de décision depuis la loi sur la parité ?", 15 novembre, Nantes
• "Politique et organisation, quelle prise en compte du genre ?", 18 novembre, Paris Pouchet
• « Genre et langue » : présentation d’un programme de recherche dans le cadre de l’ARC 5, 20 novembre, Lyon ISH
• Juliette Rennes, "Femmes en métiers d’hommes. Cartes postales (1890-1930). Une histoire visuelle du travail et du genre", 21 novembre, Paris
• Ariadna Burgos, "Femmes, mangroves et coquillages de l’île de Siberut (Indonésie) : ethnoécologie d’une société mentawai", 22 novembre, Paris
• Mathieu Trachman, "Le travail pornographique. Enquête sur la production de fantasmes", 25 novembre, Paris IEP
• Catherine Vidal, "Cerveau, sexe, préjugés", 27 novembre, Paris IEP
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS
• Avant le 15 décembre, "Chercheur-se. Immersion par Corps, Normes et Déviances", Montpellier
• Avant le 15 janvier 2014, "Femmes et réseaux dans les sociétés modernes et contemporaines. Réalités et représentations", Bordeaux 3
• Avant le 30 janvier 2014, "Journées Scientifiques Régionales sur le Genre", Reims
• Avant le 30 avril 2014, "Le tourisme des minorités sexuelles et de genre", revue Téoros
• Avant le 22 novembre, "Lesbian Geographies", Lisbonne (Portugal)
• Avant le 1er avril 2014, "Gender equality, nationalism and welfare : Intersectional contestations and the politics of belonging", Nordic Journal of Feminist and Gender Research
4 - THESES :
• Caroline Fayolle, "Genre, savoir et citoyenneté. Les enjeux politiques de l’éducation des filles (de 1789 aux années 1820)"
• Laetitia Franquet, "Les Violences de genre. Analyse comparative des pratiques judiciaires et médiatiques en France et en Espagne"
• Chloé Constant, "Trajectoires et dynamiques carcérales au féminin. Le cas de Lima"
• Gael Pasquier, "Les pratiques enseignantes en faveur de l’égalité des sexes et des sexualités à l’école primaire : vers un nouvel élément du curriculum"
• Amandine Delord, "« Lorsque l’enfant paraît » : Rencontres, liens et ruptures. Une approche anthropologique des adoptions en Colombie"
• "Queer au Québec" : appel à doctorant-e-s
5 - POSTE :
• Ph.D. in French and Francophone Studies, New York
6 - EN LIGNE :
• Féminisme et éducation (XIXe-début XXe s.)
• Etude sur l’amélioration de l’accès et le maintien des femmes à des emplois de qualité en région Méditerranée
• Lydie Chaintreuil, Dominique Epiphane, "« Les hommes sont plus fonceurs mais les femmes mieux organisées » : quand les recruteur-e-s parlent du sexe des candidat-e-s"
• Alain Fuchs, CNRS, "Circulaire relative au traitement des situations de harcèlement sexuel au travail"
7 - PUBLICATIONS :
• Laurence Tain, Le Corps reproducteur. Dynamiques de genre et pratiques reproductives
• Françoise Thébaud, Les femmes au temps de la guerre de 14
• N’Dri Thérèse Assie-Lumumba, Femmes et enseignement supérieur en Afrique. Reconceptualisation des capacités humaines fondées sur le genre et renforcement des droits humains à la connaissance
• Juliette Rennes, Femmes en métiers d’hommes. Cartes postales (1890-1930). Une histoire visuelle du travail et du genre
• Édouard Durand, Violences conjugales et parentalité. Protéger la mère, c’est protéger l’enfant
• Osire Glacier, Femmes politiques au Maroc d’hier à aujourd’hui
• Matthieu Gateau, Maud Navarre, Florent Schepens (dir.), Quoi de neuf depuis la parité ? Du genre dans la construction des rôles politiques
• Armel Dubois-Nayt, Nicole Dufournaud et Anne Paupert, Revisiter la Querelle des femmes. Discours sur l’égalité/inégalité des sexes, de 1400 à 1600
• Rose Blin-Mioch (ed.), Lettres de la Félibresse Rouge. Correspondance de Lydie Wilson de Ricard (1850-1880)
• Christine Daymon, Kristin Demetrious (dir.), Gender and Public Relations Critical Perspectives on Voice, Image and Identity

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1 - COLLOQUES :

• "Genre et création dans l’histoire des arts vivants / Gender and creation
in the history of performing arts"
Colloque international / International Conference
12-14 décembre 2013
Traduction simultanée français-anglais
Comité d’organisation :
Elizabeth Claire (cnrs-crh) • Catherine Deutsch (Univ. Paris-Sorbonne) • Raphaëlle Doyon (labex cap, cral-hicsa)
Avec le soutien de la Fédération RING
Reid Hall, Columbia Univ. in Paris
La Grande Halle
4 rue de Chevreuse, 75006 Paris
Institut national d’histoire de l’art (INHA)
Galerie Colbert, Auditorium
2 rue Vivienne, 75002 Paris
Argumentaire :
Si depuis plusieurs décennies, en France, les différentes disciplines artistiques (littérature, histoire de l’art et cinéma, notamment) se sont considérablement ouvertes à l’histoire des femmes, aux théories féministes et aux études de genre, le dialogue avec l’histoire des arts vivants (théâtre, musique, danse) reste encore à établir. De ce fait, la périodisation, et les cadres géographiques et culturels de cet appel restent volontairement ouverts. Nous souhaitons appuyer des initiatives de recherches, impulser des propositions, en évitant de restreindre un champ de recherche amené à s’épanouir dans des directions que les communications viendront en partie circonscrire. Aussi, le périmètre des « arts vivants » est entendu au sens large : nous sollicitons des recherches sur l’histoire du théâtre, de la musique et de la danse, mais aussi sur le cirque, les cultures populaires, les performances rituelles, les décors, l’éclairage, les costumes, le maquillage, etc.
Étudier les actes de création au prisme du genre nous confronte à un certain nombre de paradoxes inhérents aux arts vivants et nous invite à répondre à une série de questions. Quel rôle joue le corps genré dans l’interprétation ? Comment traiter la complexité de la mémoire de l’événement et de sa création ? Dans quelle mesure les traces et les lacunes font-elles apparaître l’histoire genrée des arts vivants ? La difficulté de nommer au féminin certaines fonctions ne relève-t-elle pas d’une division sexuée du travail de création ? Enfin, comment la construction des identités de genre façonne, et est modelée en retour par le contenu des œuvres et les techniques d’interprétation ?
Nous proposons trois axes de réflexion qui répondent au caractère éphémère des arts vivants et à la complexité temporelle de leurs traces éparses et polymorphes. Le premier, « Gestes et interprétation », porte sur le moment de l’action et de son incarnation ; le second, « Fabrique de l’art et construction de soi », sur sa mise en discours et en normes ; le troisième, « Transmission et héritages », sur son inscription dans le temps.
Axes :
1. Gestes et interprétation (le jeudi 12 décembre 2013)
Ce premier axe invite à une réflexion sur le geste (théâtral, musical, dansé) et son lien avec le corps genré. Nous interrogerons : (1) la notion d’interprétation, d’une tradition, d’un texte, d’une partition, d’une chorégraphie, et leur réception ; (2) les mécanismes qui ont abouti à la distinction et à la hiérarchisation entre interprètes et créateurs /créatrices ; (3) la marginalisation de certaines pratiques dites féminines, privées ou amateures notamment, et leur mise à l’écart des définitions traditionnelles du mot art.
2. Fabrique de l’art et construction de soi (le vendredi 13 décembre 2013)
Ce deuxième axe porte sur les représentations et la mise en discours et en normes des pratiques de création selon une logique genrée. Nous verrons la façon dont les créateurs et créatrices se sont positionné-e-s et construit-e-s avec, contre ou en dehors de ces discours. Nous sollicitons des études terminologiques et des analyses discursives qui permettent de discerner, pour chacun des arts, les représentations sociales collectives associées aux pratiques, et/ou aux stratégies de résistance aux contraintes et aux normes.
3. Transmission et héritages (le samedi 14 décembre 2013)
Dans ce dernier axe, nous proposons d’examiner l’inscription mémorielle des créatrices/créateurs et de leurs pratiques, ainsi que les amnésies volontaires et les mécanismes de l’oubli. Nous questionnerons l’histoire des lacunes, des silences et des processus genrés d’invisibilisation dans l’historiographie. Il s’agira également d’explorer les liens entre des « pratiques artistiques » qui s’inscrivent dans un héritage culturel qu’elles répètent et inventent, l’histoire de la construction des savoirs, et la mise en forme des disciplines académiques, elles-mêmes traversées par des stéréotypes de genre.
Programme et infos :
http://vivarts.hypotheses.org/1
Contact :
genre.vivarts@gmail.com

• “Par-delà les frontières cognitives, nationales et méthodologiques : genrer le social”
Colloque organisé par le GTM-CRESPPA
Avec le soutien de la Fédération RING
Organisatrice :
Isabelle Clair, chargée de recherche, CNRS
10-11 décembre
CNRS - Site Pouchet, 59 rue Pouchet, Paris
Présentation :
Ce colloque part d’une interrogation, présente depuis longtemps dans le travail des participant.e.s, sur la difficulté de faire du genre, de la sexualité et des questions postcoloniales, des perspectives constitutives de la recherche en sciences humaines et sociales. Il a pour objectif de mener une réflexion critique, transdisciplinaire et transnationale, sur la production des savoirs dans un cadre global - ce qu’on appelle aujourd’hui de manière controversée « La société de la connaissance ». Quels sont les sites et les conditions de production et de circulation des savoirs genrés dans ce contexte géopolitique, les procédés et les normes de rigueur scientifiques par lesquels ces savoirs acquièrent une validité et une pertinence universelle ou, au contraire, gardent le statut de savoirs partiaux et partiels, ou même minorisés et assujettis ? Dans quelle mesure - et, à quelles conditions - les perspectives du genre, de la « race », de la sexualité, du déplacement telles qu’elles émergent de la matérialité des expériences, des pratiques et de l’action humaines, arrivent-elles à et/ou sont-elles susceptibles d’introduire de l’inconnu dans les savoirs produits par les Sciences Humaines et Sociales, et d’infléchir les modes établis d’appréhender et penser le réel ?
Ces questions, situées au cœur d’une actualité à la fois politique et scientifique, seront explorées et débattues par un groupe de chercheur.e.s venant de plusieurs institutions scientifiques françaises et internationales, d’horizons disciplinaires qui vont de la sociologie et la science politique à la littérature, la philosophie et l’histoire des sciences – de positions théoriques et d’objets de recherche très variés. La visée principale d’une telle réflexion sera de repérer et de croiser ce qui fait barrage à la visibilité et à l’intelligibilité de pans entiers des expériences humaines passées et actuelles, les barrières cognitives qui, au-delà de la bonne ou mauvaise foi des chercheur.e.s, empêche d’en appréhender la pertinence.
On examinera les présupposés de ces barrières, en se situant à leurs frontières : frontières du genre, frontières des disciplines, frontières nationales et impériales ; frontières entre la connaissance d’experts inaccessibles au « vulgaire » et la connaissance qui peut contribuer à une intelligence partagée, polytopique et polyphonique susceptible de penser ensemble des configurations historiques dissonantes du savoir/pouvoir et leurs effets sur la production des savoirs genrés dans le monde.
Programme :
Mardi 10 décembre
9h30 - Accueil, café
Table ronde 1. Frontières statistiques et populations invisibles. Qui compte(r) ?
10h - 13h, salle des conférences
Le décompte de populations est un lieu important de classement, d’inclusions et d’exclusions de groupes humains, ainsi que de création (ou de disqualification) de catégories de pensée. Lorsque des chercheur.e.s décident de construire une enquête quantitative (nécessitant généralement des ressources importantes afin d’obtenir des résultats significatifs), ils et elles ont souvent pour objectif soit de perpétuer un décompte existant, soit de le modifier en modifiant les modes d’interrogation, les problématiques voire les types de personnes à interroger, soit de combler un manque relativement à telle ou telle population. On s’intéressera, au cours de cette table ronde, à des enquêtes (passées ou en cours) dont l’un des principaux enjeux est ou a été de renouveler la connaissance en incluant des questions jusqu’alors impensables ou jugées illégitimes, non seulement du côté des financeurs mais aussi des chercheur•e•s eux-mêmes.
Animation : Isabelle Clair, chargée de recherche au CNRS, CRESPPA-GTM.
> Monique Meron, administratrice de l’Insee, Crest-LSQ « Notions d’emploi et de chômage : variations au fil du temps et différences selon le sexe »
> Thomas Amossé, administrateur de l’Insee et chercheur au CEE « Hommes et femmes en ménage (statistique) »
> Wilfried Rault, chargé de recherche à l’Ined « De ‘Etude de l’Histoire Familiale’ (1999) à ‘Famille et Logements’ (2011) : la « dés-hétérosexualisation » d’une grande enquête »
Mercredi 11 décembre
9h00 - Accueil, café
Table ronde 2. Frontières nationales et épistémologiques. Les féminismes matérialistes dans une perspective transnationale.
9h30 - 12h30, salle des conférences
Ce panel invite à une réflexion sur les matérialismes féministes, dont la diversité est peu discutée : du féminisme matérialiste « à la française » à l’école de Bielefeld en Allemagne en passant par le material turn suscité notamment par Susan Hekman et Stacey Aleimo, ou encore le féminisme socialiste. Le clivage, aujourd’hui très fort, entre perspectives dites « matérialistes » (renvoyant à la prise en compte de la dimension matérielle des expériences) et perspectives dites « postructuralistes » tend à invisibiliser l’hétérogénéité de chaque ensemble. À l’inverse de ce mouvement de polarisation des débats, ce panel se concentrera sur les premières, pour interroger leurs histoires, leurs phases d’échanges au-delà des frontières et leurs phases de (re)nationalisations (communications en anglais et en français).
Animation : Cornelia Möser, chargée de recherche au CNRS, CRESPPA-GTM.
Les communications de Hanna Meißner et de Milla Tiainen seront prononcées en anglais, traduction suivie.
> Hanna Meißner, TU Berlin, Zentrum für Interdisziplinäre Frauen- und Geschlechterforschung « Material/ist Feminisms - Slippages and Demarcations » (« Féminismes matériels/alistes – Glissements et démarcations »)
> Milla Tiainen, Department of English, Communication, Film and Media, Anglia Ruskin University (UK) / Dept. of Philosophy, History, Culture and Art Studies, University of Helsinki « Is musical performance a (new materialist) feminist issue ? Building a feminist genealogy of the study of music as performance » (« La performance musicale est-elle un enjeu féministe (néo-matérialiste) ? Construire une généalogie féministe de l’étude de la musique comme performance »)
> Jules Falquet, Université Paris Diderot, CEDREF-CSPRP « L’épistémologie de l’imbrication des rapports sociaux de pouvoir aujourd’hui : l’apport de Colette Guillaumin et des féministes matérialistes francophones »
> Maira Luisa Goncalves de Abreu, Universidade Estadual de Campinas (Unicam-Brésil), Université Paris 8, CRESPPA-GTM « Genèse et débats autour du féminisme matérialiste en France dans les années 1970 »
Table ronde 3. Frontières cognitives et exploration des subjectivités. Que dit le récit autobiographique des vécus minorisés ?
14h30 - 17h30, salle 159
Le projet à la fois politique et théorique du féminisme, et d’autres mouvements sociaux, de rendre visibles les expériences minorisées, effacées ou déclarées indignes d’informer les catégories « universelles » par lesquelles on étudie le social, ont attribué à l’expérience vécue - et au récit de soi qui l’énonce - un statut cognitif privilégié. Mais ce parti pris a souvent été critiqué pour sa tendance à accorder un caractère ontologique à l’expérience ; celle-ci est en effet souvent traitée comme étant inhérente au groupe dont l’individu minorisé est issu et dont il apparaît comme un exemplaire. De telles conceptualisations homogénéisantes, qui présument, plutôt que de chercher à comprendre, le sens que les individus accordent à leurs actions, font barrage à la perception et à l’étude de la pluralité et de l’historicité des expériences et des modes de subjectivation constitutives des groupes sociaux. Lieu privilégié d’attribution d’un sens public à des expériences du monde enfouies dans le non-sens de l’inénarrable, le récit autobiographique se prête à l’exploration des tensions et dilemmes qui président aujourd’hui à la formation des identités dans nos sociétés globalisées. À partir de travaux récents et en cours, on revisitera les débats relatifs aux récits de soi, non pas tant du point de vue de leur « vérité » ou de leur « authenticité », mais en tant que ressources puissantes d’actualisation de la capacité qu’ont les êtres humains de prendre la parole afin de transformer les sens établis (du genre, de la race, de la sexualité) et de recommencer à nouveau.
Animatrice : Eleni Varikas, professeure émérite à l’Université Paris 8, CRESPPA-GTM.
> Margareth Rago, professeure d’histoire contemporaine, Université de Campinas (UNICAMP) Brésil « L’aventure de se raconter : féminisme, écriture de soi, invention de la subjectivité »
> Martine Leibovici, professeure de philosophie politique, Université Paris Diderot. « La ressource autobiographique de la transfuge »
> Ève Gianoncelli, doctorante en science politique et études genre, Université Paris 8, CRESPPA-GTM. « Registres autobiographiques chez Claude Cahun. Paulette Nardal et Viola Klein : la confusion des genres comme lieu du dicible d’un jeu féminin. »
17h30 - café, fin du colloque
Contact :
sandra.nicolas@gtm.cnrs.fr

• "Histoire des femmes, histoire du genre, histoire genrée"
Colloque international organisé par Valérie Pouzol et Yannick Ripa
Avec le soutien de la Fédération RING
5-6 décembre 2013
Université Paris 8
Amphithéâtre B 106
Archives nationales
Pierrefitte-sur-Seine Salles de communication 1 et 2
Présentation :
Qu’il soit instrument d’analyse, axe ou champ de recherche, le genre est sorti de sa confidentialité pour s’affirmer comme un concept particulièrement dynamique de la recherche scientifique. Dans ce processus d’affirmation global qui a touché les sciences humaines, la discipline historique reste en retrait. Ce colloque aimerait interroger cette réserve, ces doutes, tout en donnant à voir l’essor de cet outil d’analyse dans l’ensemble de la période contemporaine, les différentes aires culturelles, en insistant tout particulièrement sur l’évolution qui a conduit de l’histoire des femmes à l’histoire du genre et sur le renouvellement historiographique apporté par ces recherches qui semblent aboutir à une histoire genrée.
Programme :
Jeudi 5 décembre
Matin
Université Paris 8 (Saint-Denis), Amphithéâtre B 106
. 9h30 : Accueil
Introduction, Yannick RIPA et Valérie POUZOL.
De l’histoire des femmes à l’histoire du genre
Une histoire centrée sur les femmes est-elle encore possible ?
> Anne CASTAING (CNRS), La deuxième voix : Une histoire de l’Inde au féminin est-elle possible ?
> Vincent VILMAIN (EPHE, Université Paris 8), Marginalité nationale et marginalité politique : les choix politiques des femmes sionistes.
> Ingrid HAYES (Université Paris 1), L’engagement des femmes des classes populaires : entre émancipations et dominations : l’exemple de radio Lorraine Cœur d’acier, Longwy (1979-1980).
Discussion
Jeudi 5 décembre
Après-midi
De la dynamique du genre : questionner les pouvoirs et les rapports de domination
. 12h05
> Maud Anne BRACKE (University of Glasgow), Feminism, the State, the private and the public : the case of reproductive rights in Italy (1970s).
> Elisa CAMISCIOLI (Binghamton University, State University of New-York), Intersectionality as Intimacy in European Colonial Histories.
Discussion
Quand l’histoire du genre révèle l’histoire du masculin
. 14h45
> Patrick FARGES (Université Paris 3), Les Yekke (Juifs allemands) en Palestine mandataire : une tentative d’histoire de la masculinité.
> Anthony FAVIER (LARHA/RESEA) et Caroline MULLER (LARHA /PVS), Les hommes catholiques, un point aveugle des études de genre ? Réflexion sur l’histoire des masculinités en contexte catholique (France XIXe-XXe siècles).
> Mathieu MALI (Université de Savoie), La virilité
problématique des sous-officiers français à la fin du XIXe siècle. Discussion et bilan de la première journée
Vendredi 6 décembre
Matin
Archives nationales (Pierrefitte-sur-Seine), Salles de communication n°1 et 2
Vers la construction d’une histoire genrée
Construire une histoire genrée de l’Europe
> Fabrice VIRGILI (CNRS, LabEx EHNE), Présentation de l’axe 6 du LabEx « Genre et identités européennes ».
> Mercedes YUSTA-RODRIGO (Université Paris 8, IUF), L’histoire de la Guerre froide au prisme du genre : le cas de la Fédération démocratique des Femmes.
> Ioana CIRSTOCEA (CNRS), Généalogie du genre en Europe de l’Est (1990-2000) : entre réformes démocratiques, innovation académique et transnationalisation du militantisme féministe.
> Philippe de WOLF (Université de Gand et de Paris 8), Du féminisme au masculin : les liens entre les militants français, belges et néerlandais à l’époque du MLF.
> Nathalie SAGE-PRANCHERE (Université Paris-Sorbonne), L’histoire des sages-femmes européennes est-elle genrée ?
Discussion et perspectives
Après-midi
Archives nationales (Pierrefitte-sur-Seine), Salles de communication n°1 et 2
. 14h
> Emmanuelle GIRY (Conservatrice au Département Éducation, culture et Affaires sociales des Archives nationales), Denise OGILVIE (Conservatrice au département Justice et Intérieur des Archives nationales), Les effets de l’évolution de l’historiographie sur la collecte et la mise en valeur des archives relatives à l’histoire des femmes et des féminismes.
Vers une histoire genrée du politique
> Sidonie VERHAEGE (Université de Lille 2), L’étude des usages politiques de la figure de Louise Michel.
> Alban JACQUEMART (CNRS, ENS, EHESS), Une histoire genrée des mouvements suffragistes de la première vague.
> Magali GUARESI (Université de Sofia Antipolis), Pour une
histoire genrée des discours des élu-e-s de la Ve République.
Discussion
Conclusion générale du colloque
Contact :
v.pouzol@wanadoo.fr, yannick.ripa@orange.fr

• "Sexualités et parentés alternatives"
Journée de restitution des travaux de recherches réalisés avec le soutien de l’Institut du Genre
Vendredi 15 novembre 2013
CNRS site Pouchet, 59-61, rue Pouchet 75017 Paris
Programme :
. 9h00
Accueil des participant-­e-­s 
. 9h30 Introduction
> Anne - Emmanuelle Berger, Pascale Molinier, Sylvie Steinberg, directrices du GIS Institut du Genre
. 9h45
> Sandra Boehringer (UMR 7044, univ. Strasbourg) : « Le corps marqué. Approche anthropologique et sociale du genre et de la sexualité dans l’Antiquité grecque et romaine »
> Marc Bessin et Régis Schlagdenhauffen (UMR 8156 IRIS, EHESS) : « Avancée en âge et sexualités : des pistes de recherche à partir d’un journal intime »
. 10h45
> Brigitte Lhomond (UMR 5206 Triangle, Lyon) et Marie-Josèphe Sauzel-Cubizolles (U 953, INSERM) : « Comportement ou identité ? Comment définir l’orientation sexuelle pour analyser le risque de dépression et de violences ? »
> Muriel Salle (univ. Lyon 1) : « L’impossible transversalité. Genre, interdisciplinari- té et formation des enseignants. L’exemple du GEM de l’ESPE de Lyon »
. 14h00
Discussion
> Laurence Herault (UMR 7307 IDEMEC, univ. Aix-Marseille) : « Les parents transgenres »
> Martine Gross (CEIFR, EHESS) : « Les variations de la norme d’égalité conjugale dans les familles homoparentales »
> Yves Raibaud (UMR 5185 ADES, Rennes/Angers) et Rachele Borghi (MSH Bretagne) : « Territorialités lgbt. Où sont les plages lesbiennes ? »
. 16h20
Pause Discussion
Clôture de la journée
> Nadine CATTAN, présidente du Conseil scientifique du GIS Institut du Genre
Contact :
Isabelle.pastor-sorokine@mshparisnord.fr

• "La paix des dames. Femmes, paix et pacification en péninsule ibérique au moyen âge (Xe-XVe siècle)"
Colloque international organisé par le Centre d’études catalanes et CLEA (EA 4083), avec le soutien de l’École doctorale IV et du Conseil scientifique de l’Université Paris-Sorbonne, de l’Institut Ramon Llull, du GID et de l’Institut Émilie du Chatelet
Coordinateurs :
Mònica Güell et Georges Martin (Université Paris-Sorbonne)
15-16 novembre
Salle J 636 en Sorbonne (le 15 novembre) et salle des Actes, à Paris Sorbonne (le 16 novembre)
Infos et programme :
http://e-spania.revues.org/22578?file=1

• "Femmes, genre et handicaps : discriminations et intersectionnalité des inégalités"
L’axe ’Voix et voies de femmes’ de l’équipe de recherche CECILLE à
l’Université de Lille 3, en partenariat avec la SAGEF (Société
Anglophone Genre et Femmes), organise une journée d’étude
23 novembre 2013
Argumentaire :
L’objet de cette journée d’études sera d’explorer la manière dont les
discours sur le genre et le handicap, qu’ils soient légaux, politiques,
sociaux ou culturels, ont été construits au fil des siècles et
d’étudier comment la notion même de handicap a été utilisée, détournée
pour devenir un outil de discrimination dans des champs aussi divers
que l’éducation, le sport, la politique et la production littéraire et
artistique. Dans le domaine du sport, les inégalités sont de tout temps
évidentes : accès inégal aux infrastructures et aux financements,
discriminations manifestes etc. Comment ces inégalités
ont-elles/sont-elles justifiées ? Quelles conclusions peut-on, par
exemple, tirer de l’expérience des jeux paralympiques ? Que peut-on dire
de ces athlètes qui défient les catégories traditionnellement binaires
du genre, telle Caster Semenya, l’athlète sud-africaine dont le genre
fut scruté par les médias, ce qui a conduit l’IAAF (International
Association of Athletics Federation) à insinuer qu’elle souffrait d’une
rare maladie qui lui donnait un avantage injuste, en d’autres termes,
qu’elle souffrait d’une sorte de handicap ? La question controversée de
l’accompagnement sexuel de personnes handicapées pourrait également
être prise en considération, ainsi que la question plus générale de
l’intersection du genre, du handicap et de la sexualité. Un autre champ
d’investigation pourrait être l’évolution du langage en lien avec le
handicap et l’inégalité. Comment et pour quelles raisons le langage
associé à ces domaines a-t-il changé avec le temps et comment le genre
est-il lié à ces mutations sémantiques ? Des études de cas spécifiques
de personnes luttant pour combattre le handicap et les inégalités
(telle Helen Keller) pourraient être présentées, ainsi que des
explorations de représentations culturelles de l’intersection du genre
et du handicap, qu’elles soient cinématographiques, iconographiques,
littéraires, ou sur scène, en performance. Il serait également
intéressant d’aborder la question des inégalités de genre dont sont
doublement victimes les femmes handicapées. Au dix-neuvième siècle, des
médecins s’opposaient à l’éducation des femmes en vertu de théories
pseudo-scientifiques selon lesquelles le développement intellectuel de
ces dernières se faisait au détriment de leur fertilité et de leur
future progéniture. Un tel raisonnement faisait de « la » femme une « 
handicapée » et signifiait, dans un même temps, que la cause de l’« 
anormalité physique et mentale » des enfants en incombait à la gent
féminine. En d’autres termes, en tant que mères, les femmes ont été
rendues responsables des handicaps congénitaux. Qu’en est-il du
discours contemporain ?
Programme :
. 9h30 Accueil
> Alice Braun (Univ. de Paris Ouest Nanterre) « ‘The mark of my schizophrenia’ : la fabrication de la folie dans l’autobiographie de Janet Frame »
> Conférence : Maudy Piot,
Présidente de « Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir » (FDFA)
. 14h
> Martine Blanc & Catherine Peyrard (Univ. de Rouen) « Parcours de vie des personnes handicapées du fait de troubles psychiatriques : bataillons et rescapées, la question du genre »
> Pierre Brasseur (Univ. de Lille 1) « Assister la sexualité de la personne en situation de handicap : essai d’une sociohistoire »
> Elena Pont (Univ. de Genève) « Un nouveau départ professionnel après la paraplégie : analyse, dans une perspective de genre, de la reconstruction d’une trajectoire professionnelle en centre de réhabilitation ; quel soutien éducatif à la puissance d’agir (empowerment) des hommes et des femmes ? »
Discussion et clôture de la journée
Contact :
fiona.mccann@univ-lille3.fr

• "Journée Egalité femmes/hommes"
Université de Cergy-Pontoise
29 novembre 2013
33 boulevard du Port
95 011 Cergy-Pontoise
Présentation :
Cette journée s’inscrit dans le cadre de la mission Egalité Femmes/Hommes de l’Université de Cergy-Pontoise et du séminaire « Femmes et engagement » rattaché au laboratoire de recherche CICC (http://www.u-cergy.fr/fr/laboratoires/labo-cicc/seminaires/femmes-et-engagement.html)
Cette manifestation a été préparée en collaboration avec la chargée de mission, Karine Bergès, le Service Culturel (Caroline Chantegreil et Adeline Hecker), Emilie Lebel (Chargée de médiation culturelle et de développement pour le Festival Artère Publique de l’agglomération de Cergy-Pontoise), Alexandrine Guyard-Nedelec (MCF UFR LEI, responsable des Actions de communication en LEA) et les étudiants de L3 de LEA qui depuis le début de l’année universitaire sont investis de l’organisation et de la promotion/médiation de cet événement. Cette manifestation a été pensée comme un temps fort de la mission en associant des acteurs de l’université (chercheur.e.s, Service Culturel, étudiant.e.s) et des acteurs extérieurs (associations culturelles et associations féministes) : elle est ouverte (sans inscription préalable) aux personnels de l’Université (Biatoss, enseigant.e.s-chercheur.e.s), étudiant.e.s et le grand public de l’agglomération de Cergy-Pontoise ou de la région parisienne.
Objectif :
Cette manifestation a pour vocation d’intégrer un certain nombre de recommandations prônées dans la Charte pour l’Egalité Femmes/Hommes du 28 janvier 2013 signée par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et le Ministère des Droits des Femmes :
. Sensibiliser aux problématiques de genre (lutte contre les discriminations et les stéréotypes) les étudiant.e.s et les personnels de l’université.
. Mettre en place des actions de sensibilisation et de prévention visant à réduire les inégalités de genre entre les hommes et les femmes et toute forme de violence faites aux femmes.
. Soutenir et valoriser les manifestations scientifiques et les recherches sur le genre.
Il s’agira d’articuler ces trois objectifs en proposant à la fois une réflexion institutionnelle sur la mission Egalité femmes/hommes, une réflexion scientifique autour d’une chercheuse étrangère reconnue à l’échelle internationale, des activités culturelles et militantes avec des acteurs du tissu culturel et associatif, l’objectif étant de réconcilier la théorie féministe et la praxis militante, la recherche académique et l’engagement de terrain.
Programme :
. 16h-17h00 : salle 521 (UFR LEI, 5eme étage, Chênes 1)
> Présentation institutionnelle de la mission Egalité Femmes/hommes à l’UCP par la chargée de mission Karine Bergès
> Présentation du programme du séminaire de recherche « Femmes et engagement » pour l’année universitaire 2013-2014 par Alexandrine Guyard-Nedelec (MCF civilisation britannique, UFR LEI ) et Karine Bergès (MCF, civilisation espagnole, UFR LEI)
. 17h00-19h00 : salle 521 (UFR LEI, 5eme étage, Chênes 1)
> Conférence inaugurale (en français) de Josefina Cuesta, Université de Salamanque, Professeure d’Histoire contemporaine à l’Université de Salamanque (Espagne), chercheuse invitée au Centre Virtuel de la Connaissance sur l’Europe (Luxembourg, 2013), lauréate du Prix « María de Maeztu » (2008)
Titre de la conférence : « Femmes et savoir. Relations du genre à l’université en Espagne et en Europe »
. 19h-21h : Salle 33 Tour de l’Université de Cergy-Pontoise
Présentation de l’association « Du côté des femmes » (Cergy-Pontoise) dans le cadre de l’anniversaire des 30 ans de cette association féministe locale qui lutte contre les violences faites aux femmes et les inégalités femmes/hommes.
Ces réflexions se prolongeront autour d’un échange convivial sous forme d’un apéritif-dinatoire par le traiteur solidaire Planète Sésame-Métisse (St Ouen l’Aumône) qui aide les femmes de tous âges et de toutes origines, exclues du marché de l’emploi, à se réinsérer dans le monde du travail.
. 21h-23h : Amphithéâtre Larousse
Conférence gesticulée, « Le clito, un petit nom qui en dit long » par Questions d’Egalité : association féministe rennaise pour la diffusion des connaissances sur les inégalités entre les sexes et pour la transformation sociale. La conférence gesticulée est un outil d’éducation populaire à mi-chemin entre le spectacle et la conférence, qui mêle de l’autobiographie, de l’analyse, et de la théorie. Cette conférence-gesticulée se déroulera dans les locaux de l’Université mais est programmée dans le cadre du Festival Artère Publique de l’agglomération de Cergy-Pontoise (http://www.arterepublique.net <http://www.arterepublique.net> ).
Samedi 30 novembre de 10h à 13h :
Afin d’approfondir la réflexion, un atelier de discussion autour des expériences et des pistes d’action prolongera la conférence. La participation à cet événement se fait sur inscription en ligne auprès du Festival Artère Publique www.arterepublique.net/agenda ou par mail info@arterepublique.net
Contact :
Karine Bergès, chargée de mission Egalité femmes/hommes, karine.berges@u-cergy.fr

• "Parenté et genre dans les techniques médicales de procréation"
Journée d’études Master d’Anthropologie Sociale et historique, Université Toulouse 2 le Mirail – EHESS Département Sociologie-Anthropologie, Université Toulouse 2 le Mirail
Lundi 2 décembre 2013 – Université Toulouse 2 le Mirail Maison de la Recherche – Salle D29 (RDC)
Présentation :
L’assistance médicale à la procréation (AMP) et, en particulier, le recours à des dons d’engendrement (don de gamètes, don d’embryon, don de gestation) constituent un véritable révélateur des enjeux contemporains dans les relations de la parenté. Ils éclairent aussi la manière dont l’appartenance de genre contribue à déterminer la place de chacun, chacune, son rôle et sa contribution dans ces parcours en médecine procréative et les relations dans le couple comme au sein de la parenté.
Programme :
Matinée 9h30 – 12h30
Présidence : Agnès Fine, Directrice d’Etudes, EHESS, LISST-CAS
> Irène Théry Directrice d’Etudes, EHESS, Centre Norbert Elias Mère "nature" versus père "culture" ? : le droit de l’AMP au prisme du genre
> Manon Vialle Doctorante en sociologie, EHESS, Centre Norbert Elias L’infertilité féminine liée à l’âge dans le cadre de l’AMP : le modèle naturaliste français en question
> Irène-Lucile Hertzog Doctorante en sociologie, Université de Caen Basse-Normandie, CERReV De la FIV homologue au don d’ovocytes : quels cheminements pour les femmes ?
Après-midi 14h-17h
Présidence : Mélanie Gourarier, Post-doctorante Institut Emilie du Châtelet, LabTop Paris 8 Vincennes St Denis
> Enric Porqueres i Gené, Directeur d’Etudes, EHESS, IIAC-LAIOS La parenté et sa définition à la lumière des contextes contemporains.
> Anne-Sophie Giraud Doctorante en sociologie, EHESS, Centre Norbert Elias L’embryon humain en AMP
> Jérôme Courduriès Maître de conférences, Université Toulouse 2 le Mirail, LISST-CAS Mère porteuse, prêteuse de ventre, gestatrice. La figure de la femme qui porte un enfant pour autrui.
Contact :
jerome.courduries@univ-tlse2.fr

• "Les Familles transnationales et sur les migrantes philippines « ici » et « ailleurs »"
Journée d’études organisée par Asuncion Fresnoza-Flot & Gwenola Ricordeau
avec le soutien de l’Unité de Recherches ‘Migrations et Société’ (UMR 205) et l’Ambassade des Philippines en France
mercredi, 4 décembre 2013
Université Paris Diderot
salle 871, Bâtiment Olympe de Gouges, entrée par la rue Einstein
Présentation :
En lien avec la parution du livre d’Asuncion Fresnoza- Flot, Mères migrantes sans frontières. La dimension invisible de l’immigration philippine en France (Harmattan 2013), cette journée d’études revient sur la question de l’émergence des familles dites « transnationales » et de la migration des femmes du Sud (notamment des Philippines) vers les pays du Nord. L’objectif est de conduire une réflexion sur ces deux phénomènes intimement liés. Se focalisant sur le cas de la migration des femmes philippines mères de familles vers la France ou d’autres pays, cette journée d’études posera les questions suivantes : Quelles sont les causes et les conséquences principales de la migration des femmes ? Comment les familles transnationales des femmes migrantes fonctionnent- elles dans le contexte de la globalisation ? Dans quelle mesure les politiques des pays d’origine et des pays d’accueil structurent-elles leur vie personnelle et
familiale ?
Programme :
. Accueil à 9 h 30
Première partie (10h-12h)
Modératrice : Gwenola Ricordeau
> Introduction : migrations et familles transnationales.
Laura Merla (Université catholique de Louvain)
> Présentation de l’ouvrage Mères migrantes sans frontières. La dimension invisible de l’immigration philippine en France (Harmattan, 2013).
Asuncion Fresnoza-Flot (Université catholique de Louvain)
> Familles africaines transnationales : entre mobilité, normes d’État et représentations sociales.
Mahamet Timera (Université Paris Diderot – Paris 7)
> Conclusion de la première partie. Quelques réflexions sur les familles transnationales
Maryse Tripier (Université Paris Diderot – Paris 7)
. Accueil à 13h45
Deuxième partie (14h-18h)
Modératrice : Asuncion Fresnoza-Flot
> Introduction : femmes immigrées - quelle visibilité ?
Mirjana Morokvasic (CNRS et Université Paris Ouest Nanterre la Défense)
> Les femmes philippines et les mariages internationaux.
Gwenola Ricordeau (Université Lille-1)
> Les écoles du care aux Philippines. Le devenir travailleuse domestique au prisme de l’Altérité.
Julien Debonneville (Université de Genève)
> Documentaire sur l’absence des mères aux Philippines : « Walang ilaw sa bahay (une maison sans lumière) » (41’).
Justine Meignan (Université Paris 8)
> Photo-documentaire sur les travailleuses domestiques philippines à Hong Kong : « Profession, domestique » (17’).
Julien Brygo (Journaliste indépendant)
> Conclusion de la deuxième partie. Le rôle du gouvernement dans la protection des droits des migrantes philippines
Rapunzel Acop (Vice-consul, Ambassade des Philippines en France)
Contacts :
afresnoza@hotmail.com, ricordeaugwen@yahoo.fr

• "Le genre : quel défi pour la psychiatrie ? Biologie et société dans les classifications et la clinique"
Colloque organisé par Francesca Arena, Silvia Chiletti, Jean-Christophe Coffin
4 et 5 décembre 2013
Salle du Conseil
Faculté de médecine de Paris Descartes.
Comité scientifique :
Jean Christophe Coffin, Paris Descartes/Centre Alexandre Koyré UMR 8560
Silvia Chiletti, Centre Alexandre Koyré UMR 8560, Paris
Francesca Arena, Telemme, Aix Marseille Université
Irène François, CHU de Dijon/Université de Bourgogne
Résumé :
Les derniers débats sur le genre, à l’occasion de la nouvelle sortie de la cinquième édition du DSM, relancent des anciens débats sur l’interprétation de la maladie mentale et ses implications sur la vie des femmes et des hommes.
Au carrefour de la séparation des disciplines, entre biologie et société, la psychiatrie doit faire face aux enjeux de la santé mentale, de l’éthique médicale et des politiques sanitaires. Dans ces contraintes peut-elle repenser les cadres nosologiques et la clinique à la lumière de la pensée du genre ?
Ce colloque vise à explorer des issues pour un dialogue entre les différentes disciplines et les professions impliquées dans le domaine de la santé mentale à la recherche d’une nouvelle rencontre qui puisse faire état des connaissances actuelles sur le genre.
Programme :
Mercredi 4 décembre
. 8h30 Accueil des participants
. 9h00 Ouverture par Rebecca Rogers - Paris Descartes – CERLIS
. 9h15 Introduction :
Jean-Christophe Coffin - LEM EA 4569/ CAK, Francesca Arena - AMU-TELEMME, Silvia Chiletti - CAK
. 9h45 - 12h45
1. Genre et santé mentale : une histoire entre subjectivités et politique
Présidente de séance : Christine Bard - Université d’Angers –Cerhio
> Catherine Fussinger - IUHMSP, Lausanne
La question de la dépression dans le champ « genre et santé mentale »
> Nausica Zaballos - CAK / IRIS – EHESS
Le genre dans l’espace médiatique à la fin des années 1990 : le « cas » Guillaume Dustan
> Gabrielle Schnee - Paris 13
La clinique des homosexualités, un renouveau avec le débat public ?
> Arnaud Alessandrin - Centre Émile Durkheim UMR 5116 / O.D.T.
Que reste-t-il du « transsexualisme » dans le nouveau DSM ?
. 14h00 - 17h15
2. Genre, sexe et sexualités : vers une épistémologie des identités
Président de séance : Pierre Henri Castel - Cermes3 CNRS
> Nicole Edelman - Paris Ouest Nanterre
Pouvoir psychiatrique et folie hystérique (fin XIXe siècle, France)
> Thibault Polge - Paris 1
Le genre, émancipation ou parachèvement de la différence des sexes ? De l’inversion sexuelle au transsexualisme
> Anne Boisseuil - Service de Pédopsychiatrie de Valvert, 13
Féminin/masculin, identité et sexuel chez l’enfant
> Sebastien Saetta - École de Santé Publique -Université de Lorraine, EA APEMAC
Analyse critique des discours « psy » autour des troubles psychiques de la grossesse et du post-partum
> Eric Macé - Centre Emile Durkheim UMR 5116
Des troubles de genre aux troubles dus au genre
Jeudi 5 décembre
. 9h30 - 12h15
3. Médecine, savoirs et institutions : questionner les pratiques cliniques
Président de séance : Michel Dugnat - Pôle universitaire de psychiatrie de l’Assistance publique - hôpitaux de Marseille
> Lucille Girard - LEM EA 4569
Le médecin face à la demande de soin des personne transsexuelles : les risques d’un jugement de valeur
> Laurence Hérault - AMU - IDEMEC
Le Trouble de l’identité de genre et son usage dans la pratique psychiatrique française
> Stéphanie Pache - IUHMSP, Lausanne/ IRIS -EHESS
Une brève histoire du mouvement féministe américain pour transformer les théories et les pratiques en santé mentale
> Anne – Sophie Vozari - IRIS - EHESS
Les dépressions périnatales : des troubles « normaux » ? Penser les coûts sociaux de la maternité
. 13h45 - 17h00
4. Le genre sous le regard des experts : science, normes et société
Présidente de séance : Irène François - CHU de Dijon – Université de Bourgogne/LEM EA 4569
> François Vialla - Université de Montpellier –CERDES
Transidentités : les troubles du droit
> Alain Giami - Inserm - CESP
Les classifications de la sexualité : entre le DSM 5 et la CIM 10
> Nicolas Morel-Journel - CHU Lyon
La place de la médecine dans la question du genre
> Erik Schneider - Intersex & Transgender Luxembourg
Peur des psychiatres de prendre la mauvaise décision et influence des normes de genre
> Denise Médico - Fondation Agnodice, Lausanne/Université de Genève
Subjectivités trans*, la psychologie confrontée au genre et au sexe
. 16h30-17h00 Discussion
Conclusions du colloque par Christian Hervé – LEM EA 4569
Contact :
gendpsy@gmail.com

• "Genre, santé et sexualités. De l’injonction aux résistances"
Journée d’études organisée par EFiGiES
6 décembre prochain, de 9h à 18h30, au site Pouchet du CNRS, 59-61 rue Pouchet, Paris. Elle sera suivie de festivités en soirée.
Programme :
. 9h30
Introduction de la journée d’étude
Soignez cette anormalité dont je ne saurais souffrir
> Kira Ribeiro, « La santé (sexuelle) en procès : le genre dans la criminalisation
du VIH » 9h45
> Romain Amaro, « Diluer la santé mentale et sexuelle des gays dans les rites
d’injection de drogue de synthèses »
> Pierre Brasseur, « Assister la sexualité de la personne en situation de handicap : retour autour d’une controverse »
> Michal Raz, « Sexisme et hétéronormativité dans la prise en charge médicale des intersexuéEs »
. 14h00
Contrôle et droits reproductifs
> Anaïs Garcia, « Planification familiale et contrôle de la reproduction des femmes indigènes guatémaltèques »
> Yira Lazala, « Tensions politiques des discours de la presse espagnole sur les droits sexuels et reproductifs des femmes latino-américaines (2002-2012) »
> Mona Claro, « Les femmes entre injonction à la maternité et "culture de l’avortement" en Russie soviétique (1955-1991) »
Prescriptions, résistances et réappropriations
> Florys Castan, « Les activités physiques et sportives féminines (milieu du XIXe s -1945) : proscriptions, prescriptions et résistances »
> Stéphanie Pache, « Le mouvement des psychologues féministes américaines : nouvelle injonction à la santé ou forme de résistance ? »
> Cinzia Greco, « Résistances et appropriations : le corps mastectomisé »
Conclusion de la journée d’étude
. 19h30
Soirée festive à La Mutinerie
Contact :
efigiesje2013@gmail.com

• "L’Institution de la souffrance : subjectivation, genre, action du Moyen-Age à nos jours"
Cycle de deux journées d’études organisées par Claire Chatelain (CNRS/IRHIS, Lille) et Alessandro Stella (CNRS/EHESS), dans le cadre des projets « partenariat » de la MESHS.
Programme :
Vendredi 13 décembre 2013, 9h – 18h 30, Lille, MESH, 2, rue des Cannoniers, Lille.
Matinée, 9h – 13h, président de séance, Patrick Goujon, Paris, centre Sèvres. Discutants : Sophie HOUDARD, Philippe SABOT.
· Session 1 : l’institution de la souffrance par le collectif à l’époque moderne
> Hélène Merlin Kajman, professeure, Paris Sorbonne nouvelle : « Peur, rire et outrage ».
> Christian Jouhaud, directeur d’études, Paris CRH-EHESS : « Ecritures en souffrance (XVIIe siècle) ».
> Myriam GREILSAMMER, professeure, université de Bar Ilan (Israël), « Les souffrances existencielle et métaphysique des prêteurs lombards (13e-17e siècle) ».
· Session 2 : négocier avec l’absolu, tout contre l’institution : la souffrance des mystiques et de leurs disciples (Mystique 1)
Discutants : Christian Jouhaud, Patrick Goujon Houdard, Philippe Sabot.
> Guillaume Cuchet, université Paris Est Val de Marne : « Histoire, écriture spirituelle et mystique. Claude Langlois lecteur de Thérèse de Lisieux ».
> Elisabetta Lurgo, Turin, chercheuse indépendante : « prophétie féminine et autorité institutionnelle dans l’Etat de Savoie à l’époque moderne » ?
Pause déjeuner, 13h – 14h 30.
Après-midi, 14h 30 – 18h 30, présidente de séance, Hélène Merlin Kajman, université Paris Sorbonne nouvelle :
· Session 3 : la formation des biopouvoirs : déstructurations, réassignations
Discutante : Claire Pagès, docteure en philosophie, Sophiapol, Paris, Hélène Merlin Kajman, professeure, Paris Sorbonne Nouvelle, Elise Julien, maître de conférence, IRHIS Lille 3.
> Isabelle Ernot, chercheuse indépendante, Paris association des déportés d’Auschwitz : « La perte de l’identité de femme dans les camps nazis ».
> Thamy Ayouch, maître de conférence, Paris 7, université de Lille3 : « Transsexualité, savoirs proliférant et essentialisant ».
> Philippe Sabot, professeur, Lille 3 : « L’’’insolite sexuel’’ et normes du genre ».
Vendredi 30 mai 2014, Paris, CRH-EHESS, 9h – 18h 30.
Matinée, 9h – 13h, président de séance, Alessandro Stella, directeur de recherche au CNRS, CRH.
· Session 1 : La souffrance dans l’enfermement (prison, monastère, hôpital psychiatrique)
> Philippe Maurice, chargé de recherche au CNRS, CRH : « La souffrance dans les prisons françaises aujourd’hui ».
> Julie Claustre, maître de conférences Paris 1 Panthéon-Sorbonne, LAMOP : « La souffrance dans les prisons françaises au bas Moyen Âge »
> Antoine Roullet, ATER Paris 1 Panthéon-Sorbonne ; « La souffrance choisie des religieux ».
> Elisabeth Lusset, post-doc Paris 1 Panthéon-Sorbonne, LAMOP : « La souffrance dans les monastères masculins et féminins ».
Pause déjeuner, 13h – 14h 30.
Après-midi, 14h 30 – 18h 30.
· Session 2 : L’enfermement dans l’institution matrimoniale et le couple
Présidente de séance et discutante : Anna Bellavitis, université de Rouen.
> Robert Descimon, CRH-EHESS : « Les souffrances conjugales de Louise Marillac (1591-1660) ».
> Karine Lambert, Telemme, université d’Aix en Provence : « Des cas de castration d’après les archives judiciaires provençales aux XVIIe et XVIIIe siècles ».
> Nicolas Lyon-Caen, CNRS/CRHQ : « Le médecin, le confesseur et le paysan : imposition et refus d’une masculinité au lendemain de la Révolution ».
· Session 3 : Mystique et souffrance dans l’institution selon Michel de Certeau (Mystique 2)
Président de séance : Pierre-Antoine Fabre, Paris CRH-EHESS ?
> Léo Botton, Paris CRH, doctorant : « A propos du t. 2 de la Fable mystique ».
> Guillaume Cuchet, UPEC : « La conception certalienne de la mystique ».
Contact :
clairechatelain2003@yahoo.fr

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2 - SEMINAIRES :

• "La comédie depuis 1945 : approches gender, socioculturelles et historiques d’un genre populaire (cinéma/télévision)"
Séminaire organisé par Raphaëlle Moine (Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, IRCAV) et Geneviève Sellier (IUF ; Université Bordeaux 3, MICA)
IRCAV, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3
Les séances du séminaire auront lieu à l’INHA (salle Nicolas-Claude Fabri de Peiresc)
de 17 h. à 19 h.30
 Présentation :
Pour prolonger et élargir la réflexion sur « genre et gender » que nous avons entreprise de 2008 à 2011, nous consacrerons un nouveau cycle du séminaire à la comédie, le genre à la fois le plus populaire et le moins légitime dans la recherche française - ceci expliquant sans doute cela. Il s’agira cette fois-ci non seulement d’explorer différents corpus nationaux (France, Hollywood, Italie, Grande-Bretagne, etc.), mais aussi d’accueillir toutes les approches socioculturelles et historiques, du moment qu’elles prennent pour objet le genre lui-même.
Au sommet du box office dans la plupart des pays occidentaux depuis les débuts du parlant (sinon depuis les débuts du cinéma), la comédie a pris un essor nouveau après-guerre, en particulier en Europe où elle fonctionne comme un commentaire sur tous les conflits et les contradictions de la période. Après les années 1960, où s’est mis en place dans beaucoup de cinématographies occidentales un système à deux vitesses - cinéma « d’auteur » vs cinéma « commercial » -, la comédie continue à remplir les salles. C’est encore vrai aujourd’hui (Bienvenue chez les Ch’tis), et pas seulement en France. Toutefois l’une des spécificités de la comédie est sa dimension fortement nationale (ou régionale), qui peut aller jusqu’à en faire une production inexportable : les discordances entre succès national et international de ce genre sont à explorer, tout comme, à l’inverse, la circulation interculturelle de certaines formes comiques, en termes de production et de réception.
De plus, la comédie s’inscrit dans des traditions culturelles, souvent nationales, qui prennent des formes médiatiques diverses : par exemple, le comique troupier ou le boulevard en France ont d’abord été des formes du spectacle vivant, avant de devenir des genres cinématographiques ; aux Etats-Unis, certaines formes comiques ont émergé à la télévision (Seinfeld), avant d’émigrer ailleurs, et le phénomène se retrouve en France (Jamel Comedy Club). La télévision invente aussi de nouveaux formats : les fictions courtes y prolifèrent, toujours sur le mode comique (Un gars une fille). C’est donc aussi la dimension et le développement intermédiatique de la comédie, dans des espaces culturels historiquement situés, qu’il convient de prendre en compte pour analyser la popularité renouvelée de ce genre, ainsi que ses différents cycles et sous-genres.
La comédie est également un genre qui offre un angle d’attaque privilégié sur ce qu’on appelle improprement la sphère privée, c’est-à-dire les identités et rapports sociaux de sexe : à Hollywood comme en Europe, c’est un observatoire incomparable des évolutions et des résistances dans ce domaine ; la dimension carnavalesque de la comédie permet l’invention de figures fortement contestatrices des normes sexuées, en termes d’identité ou d’orientation (cf. The Unruly Woman de Kathleen Rowe, 1995). D’une manière générale, la comédie rend visible, plus fortement que les autres genres, les rapports de domination de genre, de classe, de « race » et leur articulation.
Enfin, la comédie produit des stars et des publics à la fois nombreux et divers : les communautés de fans fabriquent des « répliques cultes », des types sociaux (de Don Camillo àBrice de Nice) et des vedettes (longtemps masculines), phénomènes dont témoignaient la presse et les magazines populaires, les actualités cinématographiques, les programmes télévisés et les publicités sur tous supports, et qu’on peut aujourd’hui aussi documenter avec Internet, les forums, les blogs et les réseaux sociaux.
Programme :
. 15 novembre 2013 :
Maxime Cervulle (Université Paris 8 Vincennes – Saint Denis, CEMTI) et Delphine Chedaleux (Université Michel de Montaigne - Bordeaux 3, MICA) : « Rire de la masculinité ? La personade Jean Dujardin »
. 13 décembre 2013 : 
Hélène Fiche (Université Paris 1, CHS) : « Les gentils losers du cinéma français des années 1970 : Pierre Richard, Michel Blanc et la peur de l’indifférenciation sexuée »
. 17 Janvier 2014 : 
Mary Harrod (King’s College, Londres) : « Jeu de rôles dans la comédie romantique française contemporaine : unruly women et hommes victimisés ? »
. 14 février 2014 :
Camille Gendrault (Université Michel de Montaigne - Bordeaux 3, MICA) : « Quand Bienvenue les Ch’tis franchit les Alpes : Sud vs Nord dans les comédies italiennes contemporaines »
. 21 mars 2014 :
Sébastien Layerle (Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, IRCAV) : « ‘C’est moche, c’est sale, c’est dans le vent’. Les films de café-théâtre des années 1970, entre désordre et utopie »
. 25 avril 2014 : 
Fanny Beuré (Université Paris Diderot - Paris 7, CERILAC) : « Make’Em Laugh ! Le comique dans la performance chantée et dansée, force de subversion des rapports de genre dans lemusical hollywoodien classique ? »
Contact :
raphaelle.moine@univ-paris3.fr

• "Genre, féminismes et mobilisations collectives"
Séminaire organisé par Marion Charpenel, Alban Jacquemart, Camille Masclet et Bibia Pavard
EHESS, 105 Bld Raspail, 75006 Paris (Métro Saint-Placide ou Notre-dame-des- champs) ou ENS, Campus « Jourdan », 48 Bld Jourdan, 75014 Paris (Métro Porte d’Orléans, RER Cité universitaire).
Les 2ème et 4ème vendredi du mois entre le 15 novembre 2013 et le 11 avril 2014, de 10h à 12h30 ou de 13h à 15h30
Présentation :
Dans la continuité des réflexions menées ces dernières années, le séminaire Genre, féminismes et mobilisations collectives sera consacré cette année à l’appréhension des dimensions genrées des répertoires d’action militants et à l’analyse des répertoires d’action des mobilisations féministes. Le séminaire s’intéressera en particulier à la diversité dans le temps et dans l’espace des répertoires d’action mobilisés par les mouvements féministes. Il s’agira également de questionner l’accès et le recours différenciés des hommes et des femmes aux répertoires d’action des mouvements sociaux. Enfin, le séminaire interrogera le rôle des répertoires d’action dans les processus de construction des identités genrées militantes.
Programme :
. Séance 1 – Vendredi 15 novembre 2013, 10h-12h30 EHESS, Salle 04, 105 boulevard Raspail
Introduction : Penser les répertoires d’action au prisme du féminisme
> Alban Jacquemart (Docteur en sociologie, CMH-PRO)
Genre, féminismes et répertoires d’action : introduction
> Christine Bard (Professeure d’histoire, CERHIO, Université d’Angers)
Répertoires d’action féministes
. Séance 2 – Vendredi 22 novembre 2013, 10h-12h30 Salle de réunion, 2e étage, bât. B ENS Jourdan
L’art comme répertoire d’action féministe
> Manon Labry (Docteure en civilisation américaine)
Un activisme culturel Do-It-Yourself et participatif : stratégies et modes d’actions des riot grrrls
> Pauline Boivineau (Doctorante en histoire, CERHIO, Université d’Angers)
Militantisme et consciences de jeux de genre dans la danse contemporaine en France depuis les années 1970
. Séance 3 – Vendredi 13 décembre 2013, 10h-12h30 Salle A2, ENS Jourdan
Genre, féminismes et cultures
> Floris Taton (Doctorante en histoire, CERHIO, Université d’Angers) La galerie coopérative AIR, lieu d’exposition féministe autogéré à Brooklyn
> Alexandra Brandao (Doctorante en Science de l’information et la communication,
CARISM, Paris II-Panthéon Assas)
Les modes d’action des féministes activistes aujourd’hui (titre provisoire)
. Séance 4 – Vendredi 10 janvier 2014, 13h-15h30 EHESS Salle 6, 105 boulevard Raspail
Le droit comme répertoire d’action féministe
> Sarah Kiani (Doctorante en histoire, Université de Bern)
Entre mouvement des femmes « traditionnel » et « nouveau » mouvement des femmes : répertoires d’action féministes dans la campagne pour inscrire l’égalité dans la Constitution suisse (1975-1981)
> Fiona Friedli (Masterante en science politique, Université de Lausanne)
« Pas un mouvement féministe mais un mouvement familial ». Le cas des mobilisations de « Femmes Chefs de Familles » en France (1967-1975) : penser l’alliance de mères veuves, divorcées et célibataires en quête de droits.
. Séance 5 – Vendredi 24 janvier 2014, 10h-12h30 EHESS Salle 6, 105 boulevard Raspail
Les modes d’action traditionnels au prisme du genre
> Michelle Zancarini-Fournel (Professeur émérite à l’Université de Lyon I- chercheuse au LARHRA)
La subversion féministe d’un mode d’action traditionnel : les chansons féministes des années 1968
> Julie Le Mazier (Doctorante en science politique, CESSP-CRPS, Université Paris 1 – ATER, Université Paris 1)
La division du travail militant dans les assemblées générales étudiantes (2006- 2010) : ce que les rapports sociaux de sexe font aux répertoires contestataires
. Séance 6 – Vendredi 14 février 2014, 13h-15h30 EHESS Salle 6, 105 boulevard Raspail
Les modes de vie comme modes d’action
> Edith Gaillard (Docteure en sociologie, ATER, Université de Brest)
L’habitat : révélateur des inégalités et instrument politique du changement social. L’exemple des squats féministes
> Emeline Fourment (Master 2 Sociologie, IEP de Paris)
Imposer un cadre de vie féministe dans le milieu antifasciste de Göttingen
. Séance 7 – Vendredi 28 février 2014, 10h-12h30 EHESS Salle 6, 105 boulevard Raspail
> Genre et violence politique Fanny Bugnon (Post-doctorante, Centre Emile Durkheim, Science Po Bordeaux)
Faire de la violence un outil féministe. Les femmes et la prise d’armes en Allemagne (1970-1998)
> Suzanne Dufour (Doctorante en science politique, LabToP, Université Paris 8)
Les combattantes du FLN en prison : invention d’un espace politique
. Séance 8 – Vendredi 14 mars 2014, 10h-12h30 Salle A2, ENS Jourdan
Militer par le travail
> Pauline Delage (Doctorante en sociologie, IRIS, EHESS – ATER, Université de Rouen)
Militer ou partager des valeurs : les deux faces de l’engagement féministe dans des associations de lutte contre la violence conjugale
> Mathieu Trachman (Sociologue, INED)
Travail pornographique et revendications féministes (titre provisoire)
. Séance 9 – Vendredi 28 mars 2014, 10h-12h30 Salle A2, ENS Jourdan
Répertoires d’action masculins
> Aurélie Fillod-Chabaud (Doctorante en sociologie, European University Institute, Florence)
S’indigner face à la situation des pères séparés : répertoires d’actions et dispositifs de sensibilisation à la cause des pères
> Brigitte Beauzamy
Mouvements altermondialistes et répertoires d’actions masculins (Titre exact à venir)
. Séance 10 – Vendredi 11 avril 2014, 13h-15h EHESS Salle 5, 105 boulevard Raspail
Genre, sexualités et répertoires d’action
> Sarah Nicaise (Doctorante en sociologie, SOI, Université Toulouse 3)
La dimension invisible des modes d’action « Transpédégouine » : Pratiques « ordinaires » de contestation et croisement des luttes (titre provisoire)
> Konstantinos Eleftheriadis (Doctorant en science politique, European University Institute, Florence)
Le festival comme mode du répertoire d’action du militantisme queer transnational
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2013/ue/1003/

• "Comment parler de sexualité en entretien ?"
Séminaire EHESS
1er et 3e Jeudi du mois de 17h à 19h
EHESS
105 bd Raspail, salle 10 (du 7 nov. 2013 au 5 juin 2014)
Le programme de cette année s’inscrit dans la continuité des réflexions, parcours et discussions engagés l’an dernier (http://www.academia.edu/4959963/Compte_rendu_du_seminaire_Comment_parler_de_sexualite_en_entretien_2012-13/).
Présentation :
Lors de chaque séance, nous investiguerons collectivement différentes questions et situations pouvant surgir en situation d’entretien. Nous tenterons de surmonter avec méthode certains obstacles ou biais "typiques" relatifs aux entretiens ayant trait à la sexualité. Le séminaire ‘cpsex’ s’adresse aux étudiant-e-s et aux chercheur-e-s de toutes disciplines. Il se propose d’être autant un espace de transmission d’expériences de recherche qu’un lieu d’échange autour de travaux en cours.
Programme :
Séance 1 - Séance introductive (et bilan de l’année passée) - 7 nov. 2013
Séance 2 - La sociologie, « science de l’entretien » ? - 5 déc. 2013
Séance 3 - Sexualité et prison (1) Désirs sous contrainte - Arnaud Gaillard - 19 déc. 2013
Séance 4 - Sexualité et prison (2) Aborder des questions d’ordre sexuel en prison de femmes - Myriam Joel Lauf - 16 janv. 2014
Séance 5 – Homosexualités (1) Conjugalités lesbiennes - Virginie Descoutures - 6 fév. 2014
Séance 6 - Homosexualités (2) Conjugalités gays - Jérôme Courduriès - 20 fév. 2014
Séance 7 - Enquêter sur les échanges économico-sexuels au Mali - Julie Castro - 6 mars 2014
Séance 8 - Parler du sexe, enquêter sur l’intersexuation - Michal Raz - 20 mars 2014
Séance 9 – Entretiens : Pratique, analyse, réflexivité (1) - 3 Avril 2014
Séance 10 - Entretiens : Pratique, analyse, réflexivité (2) - 17 Avril 2014
Séance 11 - Histoire, Archives, Sexualité - 15 Mai 2014
Séance 12 - Dernière séance (Débriefing) - 5 juin 2014
Contact :
rschlagd@ehess.fr
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2013/ue/629/

• "Genre et temporalités de la question sociale"
Séminaire organisé par Marc Bessin
Vendredi de 13 h à 15 h (salle 2, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 8 novembre 2013 au 21 février 2014
Présentation :
Dans le prolongement des années précédentes, ce séminaire porte sur les temporalités sexuées du care ; il entend ainsi étudier les enjeux politiques des interventions pour autrui (médico-sociales et plus largement tous types d’accompagnement de la personne) et contribuer à une sociologie des présences sociales. Celle-ci consiste en une description et une analyse des prises en charge et des pratiques d’accompagnement et de soins, ces activités professionnelles ou profanes étant observées comme des processus (attention et écoute, élaboration et coordination, émotions et actions concrètes, réception…) et envisagées dans leurs dimensions à la fois morales et pratiques, à partir de leurs enjeux de temporalisation et de sexuation. Envisager en ces termes les relations qui s’établissent entre une ou plusieurs personnes dans le besoin et des professionnel-le-s ou profanes qui tentent d’y répondre, permet de ne pas se limiter à une situation dyadique et de ne pas la restreindre au moment présent. Cette présence s’inscrit dans des dispositifs de la société qu’il faut considérer pour situer les enjeux politiques de la question sociale, afin de ne pas céder à leur délimitation à la sphère privée et individuelle.
Cette année, le séminaire s’intéressera plus particulièrement aux prises en charge en lien avec le parcours de vie et aux présences intergénérationnelles. Selon les âges de la vie, le besoin de care s’impose plus ou moins, mais au-delà d’une dépendance accrue aux extrémités de l’existence, il convient d’appréhender les prises en charge et leur réception de manière dynamique et dans sa logique d’échange différé, en considérant la dimension intergénérationnelle des présences sociales. Cette problématisation permet en outre d’appréhender l’âge comme une catégorie sexuée. On interrogera notamment les pratiques d’entreprise ou de solidarité qui convoquent l’intergénérationnel en prônant de nouveaux modèles de la transmission et de l’entraide. 
Le séminaire fonctionnera sur la base de présentations de recherches, de lectures de textes et d’un travail sur des enquêtes et des matériaux empiriques émanant notamment d’une recherche sur l’activité d’une association d’entraide intergénérationnelle. Certaines séances basées sur des interventions d’invité-e-s seront préparées par des discussions sur leurs publications.
Programme :
Vendredi 8 novembre 2013 : Introduction au séminaire. Présentation générale
Vendredi 15 novembre 2013 : Aspects socio-anthropologiques des prises en charge
Vendredi 22 novembre 2013 : Présences sociales : les temps sexués des prises en charge
Vendredi 29 novembre 2013 : Temporalités biographiques et temporalités socio-éducatives. Préparation des deux séances suivantes
Vendredi 6 décembre 2013 : Aline Charles, professeure d’histoire à l’Université Laval (Québec) « "On va demander une élection au peuple". Citoyenneté, âge et genre dans les années 1930 »
Vendredi 13 décembre 2013 : Suivi du colloque ENPJJ-IRIS « Le travail socio-éducatif au prisme du genre » à l’IUT de Bobigny
Vendredi 20 décembre 2013 : Présences intergérationnelles : l’âge comme catégorie sexuée.
Vendredi 10 janvier 2013 : Âges, parcours de vie et prises en charge. Préparation de la séance suivante
Vendredi 17 janvier 2014 : Fabienne Brugere, professeure de philosophie à l’Université de Bordeaux 3 « Le "care" et les parcours de vie. Une politique de l’individu »
Vendredi 24 janvier 2014 : Transmission et concurrence : politiques des âges et care. Préparation de la séance suivante
Vendredi 31 janvier 2014 : Constance Perrin-Joly, sociologue, maîtresse de conférences à l’Université Paris 13 « Les logiques intergénérationnelles au sein des entreprises » (titre provisoire)
Vendredi 7 février 2014 : Accompagner l’avancée en âge : les logiques temporelles du care. Préparation de la séance suivante
Vendredi 14 février 2014 : Serge Guérin, professeur de sociologie à l’École Supérieure de Gestion, Paris « Intergénération, un temps pour la solidarité ?  »
Vendredi 21 février 2014 : Retour sur les interventions. Conclusions du séminaire
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2013/ue/816/

• "Genre et Globalisation. Regards croisés sur la globalisation du genre"
Séminaire organisé par Ioana Cirstocea, Delphine Lacombe et Élisabeth Marteu
3e lundi du mois de 16 h à 19 h (salle 6, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 18 novembre 2013 au 16 juin 2014. Séance supplémentaire le 7 avril 2014 en collaboration avec le CEDREF-Université Paris-Diderot (lieu à confirmer)
Présentation :
En écho à des recherches universitaires alimentées par des prises de position critiques féministes, de nouvelles problématiques ont été inscrites pendant les dernières décennies sur les agendas de gouvernement. Adopté par de nombreux acteurs institutionnels, le genre est devenu un outil bureaucratique d’action publique en faveur de l’égalité et une catégorie globale d’intervention publique vouée à reconfigurer l’organisation sexuée des sociétés. S’il reste un instrument heuristique fort puissant, le concept n’en est pas moins désormais un véritable instrument de gestion sociale et de gouvernement politique du monde contemporain. Son appropriation technocratique s’accompagne d’une requalification, voire même d’un éclatement de ses significations, à la faveur d’usages et de véhicules multiples.
Inscrit dans une optique résolument interdisciplinaire, le séminaire “Genre Globalisé” s’attache depuis plusieurs années à déchiffrer les logiques, sociales et politiques, de la prolifération et de la diversification des usages, des contextes, des acteurs et des sens attachés au concept de genre, ainsi que ses modalités de circulation - en particulier les contraintes et les ressources qu’il présente vis-à-vis de populations, Etats et sociétés civiles contrastés.
Les travaux présentés se rassemblent autour de l’hypothèse forte que le genre est une catégorie heuristique pour la sociologie politique de la globalisation. Elle sera déployée à travers l’analyse de phénomènes internationaux à différentes échelles et sous différents angles : production et diffusion de normes de gouvernement à prétention universelle ; transnationalisation des répertoires d’action et des discours des groupes militants ; production internationale, transferts et circulations de savoirs de différents types (académiques et politiques notamment, mais aussi juridiques et économiques) ; multiplication et diversification des échelles d’action (locale/nationale/supra ou transnationale) et articulation entre ces échelles par l’intermédiaire d’acteurs multipositionnés et de réseaux qui croisent les espaces décisionnaires et d’action.
Programme :
1) Lundi 18 novembre 2013 : Séance introductive
2) Lundi 16 décembre 2013 : « Genre et mobilisations transnationales, questions de méthode »
Elisabeth Marteu (politiste, IEP Paris)
Isabelle Giraud (politiste, chercheuse associée Institut des Etudes Genre, Université de Genève)
3) Lundi 20 janvier 2014 : « Dette imaginaire et endettement des femmes. Les impostures du développement »
Monique Selim (anthropologue, directrice de recherche à l’IRD)
Magalie Saussey (socio-anthropologue, Université Catholique de Louvain)
4) Lundi 17 février 2014 : « Les mouvements des femmes en Iran et au Tadjikistan entre mobilisation de classe et institutionnalisation »
Azadeh Kian (professeure de sociologie, CEDREF-CSPRP Université Paris 7 Diderot))
Lucia Direnberger (sociologue, CEDREF-CSPRP Université Paris 7 Diderot)
5) Lundi 17 mars 2014 : « Perceptions et définitions des violences basées sur le genre : entre interculturalité et instrumentalisation »
Jane Freedman (professeure de sociologie, Université Paris 8)
Elisabeth Hofmann (maîtresse de conférences, Université Bordeaux 3)
6) Lundi 7 avril 2014 : « Les débats autonomisation-institutionnalisation au sein du féminisme latino-américain et caribéen : stratégies de mobilisation et analyses des questions de classe, "race" et sexualité »
Jules Falquet (maîtresse de conférences habilitée à diriger des recherches, sociologue, CEDREF-CSPRP, Université Paris 7 Diderot)
Delphine Lacombe (sociologue, ingénieure d’études, CNRS MISHA Strasbourg)
7) Lundi 19 mai 2014 : « Collaboration et compétition dans la promotion des droits des femmes : féministes, réformateurs et philanthropes »
Ioana Cîrstocea (sociologue et politiste, CNRS, SAGE UMR 7363 Strasbourg)
Mathieu Caulier (socio-anthropologue, chercheur associé IFRIS)
8) Lundi 16 juin 2014 : Séance de conclusion
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2013/ue/609/

• "Les Economies politiques des sentiments"
Séminaire organisé par Jean-Baptiste Pettier, doctorant à l’EHESS, ATER à l’Université Paris-Est Créteil, et Michela Villani, chargée de recherche à l’Université de Fribourg
EHESS Paris
2e vendredi du mois de 11 h à 13 h (salle 587, bât. Le France, 190-198 av de France 75013 Paris), du 8 novembre 2013 au 13 juin 2014. Les séances des 10 janvier et 14 février sont annulées. La séance du 14 mars est avancée au 7 mars. Pas de séance le 9 mai
Argumentaire :
Incontournables dans les relations humaines que les sciences sociales étudient, les sentiments interindividuels, les émotions et les affects, restent cependant souvent réduits à une dimension irrationnelle et dès lors peu examinée des enquêtes. Bien que les traditions sociologique et anthropologique aient depuis longtemps souligné des aspects tels que l’expression obligatoire des sentiments (Mauss, 1921) ou le soubassement affectif des rapports de pouvoir et des goûts propres aux différentes classes sociales (Bourdieu, 1979), ces études se sont généralement limitées à montrer que ceux-ci relèvent d’une construction collective, ou d’une contrainte culturelle ou sociale. Reprenant ces travaux, cet atelier propose de les prolonger en examinant l’articulation entre la dimension subjective des sentiments telle qu’elle est vécue par les acteurs et la dimension politique de leur gouvernement. Notre projet sera donc d’examiner la dimension processuelle des sentiments, et ce à travers l’exploration de trois axes principaux.
1. La dimension corporelle des émotions et des sentiments. Le caractère sensible des pratiques sociales, l’engagement affectif, l’élaboration de justifications morales, la formulation de décisions, l’affirmation de jugements, conduisent à interroger la manière dont les émotions "agissent" en situation (Joas, 1999), ou dont elles expriment une subjectivité du corps humain (Csordas, 1990). Comment les acteurs justifient-ils leurs prises de décision, leurs raisons et finalement leurs actions, notamment à partir de leurs affects ? Remettre les émotions au cœur de l’analyse permet ainsi également de réinterroger les stratégies individuelles au sein des théories de l’action sociale.
2. La gestion des émotions. Le patriotisme, le désir d’enfant, la demande de reconnaissance officielle des couples et des sexualités, les questions de réparation ou de solidarité, constituent autant d’exemples de différences de légitimités affectives instituées et sujettes à négociation. Le "travail émotionnel" exigé des individus, notamment dans l’univers professionnel (Hochschild, 1983), est un autre aspect essentiel de cette gestion quotidienne du sensible. Si l’expression des sentiments est encouragée, voire exigée dans certains cas, dans d’autres les émotions font l’objet d’un travail d’effacement afin de maintenir l’idée de rationalité dans l’ordre moral. Il s’agira donc ici d’interroger ces situations de gouvernement des sentiments.
3. La dimension épistémologique de l’étude des sentiments. Il s’agit enfin de prendre en compte le statut des émotions comme fondement même de l’engagement et des modalités de conduite de la recherche (choix du sujet, gestion des relations de terrain, modalités d’analyse et de restitution). La prise en compte des affects implique l’établissement d’une épistémologie du point de vue qui n’engage pas simplement le soulignement des particularités sociologiques du chercheur et de la chercheuse (son sexe, son genre, son âge, ses origines sociales…) mais implique également leurs expériences, leurs parcours, et les sentiments qu’ils engagent dans leurs choix de recherche. Comment ces expériences personnelles sont-elles alors (re)valorisées comme des savoirs situés ?
La sociologie des sentiments et l’anthropologie des émotions permettent ainsi de restituer la dimension subjective des modalités de l’action sociale et d’offrir des pistes essentielles pour penser concrètement le lien entre le politique et l’intime. Cet atelier reposera sur l’examen de cas de figures exemplaires des questions soulevées par les trois axes, notamment à partir de lectures et d’analyses de textes de sciences sociales, et au travers de présentations d’invités extérieurs travaillant sur des thèmes en rapport avec les enjeux de l’atelier.
Programme :
. Séance 1 / 8 novembre : Introduction
Michela Villani et Jean-Baptiste Pettier : Séance d’introduction. Anthropologie et sociologie des émotions.
. Séance 2 / 13 décembre : Les émotions au cœur de l’action
Benoît Beuret (doctorant, Université de Fribourg, CH) : Comment conformer les émotions au droit ? Evaluation d’autrui et travail émotionnel chez les enquêtrices à domicile de l’assurance-invalidité.
Stephan Dahmen (doctorant, Université de Bielefeld, DE) : Quelle conception de l’acteur pour l’analyse des politiques sociales ? Emotions, sentiments moraux, reconnaissance et rationalité.
. Séance 3 / 7 mars : La construction des sentiments parentaux
Anne-Sophie Vozari (doctorante, EHESS/IRIS) : « Si maman va bien, bébé va bien ». La régulation institutionnelle des affects maternels autour de la naissance.
Julie Ancian : (doctorante, EHESS/IRIS) : Grossesses non voulues et maternités imposées : l’injonction aux "sentiments maternels" dans le traitement judiciaire et médiatique des néonaticides.
. Séance 4 / 11 avril : L’engagement affectif et moral dans la recherche sur des sujets sensibles
Dorothée Dussy (chargée de recherche CNRS, EHESS/Centre Norbert Elias) : Surjouer les affects pour réussir son enquête auprès de détenus condamnés pour viols sur mineurs.
. Séance 5 / 9 mai : Le travail émotionnel à l’œuvre dans le travail du sexe
Gwénaëlle Mainsant (post-doctorante, CURAPP, Université de Picardie Jules Verne) : Au-delà d’une sociologie de la force publique, comment saisir la place des émotions dans le travail policier ? Le cas du contrôle de la prostitution.
Laurent Melito (doctorant EHESS/Centre Norbert Elias) : La domination par/de ses émotions : une forme d’échange économico sexuel négocié au prisme du capitalisme émotionnel.
. Séance 6 / 13 juin (date sous réserve) : L’amour dans les sciences sociales
Eva Illouz (Professeure, Hebrew University of Jerusalem) : Séance de travail avec les doctorant-e-s
Contact :
jpettier@ehess.fr

• "Mardis du Genre"
Séminaire interdisciplinaire de l’université d’Angers à l’initiative de Christine Bard
à la MSH d’Angers, de 12h à 14h
Programme :
. 24 /9
Réunion de rentrée
. 15 /10
Georges Vigarello, directeur de recherche à l’EHESS« Histoire de la virilité »
. 12/11
Arnaud Alessandrin, docteur en sociologie, Université de Bordeaux, chercheur au Centre Emile Durkeim, co-auteur de Géographie des homophobies (2013)
Karine Espineira, docteure en sciences de l’information et de la communication, a dirigé avec Maud-Yeuse Thomas et Arnaud AlessandrinLa Transyclopédie (2013)« Glossaire des transidentités » « Construction et traitement médiatique des transidentités :maltraitrance médiatique et réponse militante »
. 3 /12
Christine Bard, professeure d’histoire contemporaine, directrice de la Structure Fédérative de Recherche Confluences – Université d’Angers« Des suffragettes aux Femen : le corps dans l’agir féministe »
. 21 /1
Marie Line Bertrand, professeure d’espagnol, doctorante en histoire, Université d’Angers
Mireille Douspis, docteur es-lettres, auteure deL’influence de l’histoire contemporaine dans l’œuvre de Marguerite Yourcenar et deL’idéologie politique de Marguerite Yourcenar d’après son œuvre romanesque« Les identités politiques d’Anna Kuliscioff (1853-1855-1857-1925)« L’antiféminisme de Marguerite Yourcenar »Kahlo
. 11 /2
Nahéma Hanafi, maîtresse de conférences en histoire, Université d’Angers« Flux et reflux féminins au siècle des lumières »Kahlo
. 25 /3
Stéphane Leroy, professeur de géographie à l’Université d’Angers, auteur (avec Nadine Cattan) de L’Atlas mondial des sexualités(Autrement, 2013)
Denis Trauchessec, doctorant en géographie, Université d’Angers (Par ici ou par là. Oasis subversive d’une sexualité entre hommes dans l’espace public)« D’une ville l’autres ou de l’intérêt d’étudier la géographie des homosexualités masculines » « Drague dans l’espace public »Kahlo
. 15/4
Mathilde Plard, chargée de recherche en géographie, laboratoire de recherche ESO – Université d’Angers
Nasima Moujoud, maîtresse de conférences en anthropologie, Université Pierre Mendès France Grenoble 2« Parcours migratoires : des ajustements identitaires. L’expérience de femmes aînées immigrantes à Montréal »« Ce que les femmes parties seules nous apprennent sur la migration »
. 13 /5
Caroline Renaud-Duparc, maitresse de conférences en droit privé, Université d’Angerset Jimmy Charruau, doctorant en droit public, Université d’Angers (sur La notion de non-discrimination dans le droit public français)« Genre, injure et discrimination à l’aune du droit »
Contact :
annie.ribrault@univ-angers.fr

• "Parentalités : représentations, expériences"
Séminaire, organisé conjointement par la Caisse nationale des Allocations familiales (Cnaf), l’Institut Démographique de l’Université Paris 1 (Idup) et l’Institut de Recherche Interdisciplinaire sur les enjeux Sociaux (Iris)
Organisateurs :
Benoît Céroux, sociologue à la CNAF
Benoît Hachet, professeur agrégé à l’EHESS
Renaud Orain, maître de conférences à l’Université Panthéon-Sorbonne (Paris-I)
1er et 3e jeudis du mois de 17 h à 19 h (salle 8, 105 bd Raspail 75006 Paris)
Présentation :
Depuis les années 1970, les transformations des modèles familiaux ont été importantes, notamment l’augmentation des séparations et des naissances hors mariage. Ces évolutions ont donné lieu à une multiplication de travaux académiques visant à déconstruire les modèles traditionnels. On assiste à une redéfinition de la/des famille(s), autour de l’enfant plutôt que du couple parental.
Cette redéfinition permet d’englober de multiples configurations et histoires familiales. En outre, les préoccupations autour du droit des enfants (Convention internationale des droits de l’enfant) et de leur bien-être servent désormais de principe de régulation des politiques publiques. Une pression normative pèse sur les mères et pères autour de la figure du « bon parent », que la multiplication d’ouvrages et de manuels de vulgarisation du savoir être / faire parent vient conforter. Le terme « parentalité » – qu’il s’agira d’interroger – est apparu dans les années 1950 en psychanalyse pour désigner le processus psychique conduisant à devenir mère ou père. Il est au cœur de ce double mouvement de diversification des configurations familiales et d’injonction normative à l’égard des responsabilités parentales. Repris par les sciences sociales, ce terme désigne la fonction paren- tale, assumée potentiellement par une pluralité d’acteurs, au sein de trajectoires familiales multiples (monoparentalité, beau-parentalité, homoparentalité...). Il renvoie également au vécu des pratiques parentales. Les termes anglo-saxons de « parenthood » et de « parenting » recouvrent ces dimensions de condition parentale et de pratique parentale.
L’objectif de ce séminaire est d’étudier le rapport, et les tensions, entre les représentations du rôle de parent et l’expérience concrète d’être parent, au regard du genre, de l’origine sociale, des conditions familiales (statut conjugal, taille de la fratrie...), des ressources économiques ou culturelles, etc.
Cette année le séminaire portera sur l’expérience. Il s’agira d’interroger, du point de vue des parents, conjointement la vision du « métier de parent » (les compétences parentales) et du « bon parent » (le parent idéal). Comment les parents définissent-ils leur rôle de parent et l’articulent-ils avec la construction de leur identité personnelle et celle de conjoint éventuel ? Comment les parents exercent-ils finalement concrètement ce rôle, compte tenu des contraintes économiques et temporelles avec lesquelles ils doivent composer ? Le séminaire abordera les manières dont la parentalité se concrétise dans des environnements socioculturels, économiques et démographiques différenciés. Une attention particulière sera portée à la question du genre, aux stéréotypes identitaires et à la disponibilité temporelle des pères et des mères. Le dialogue entre représentations et expériences de la parentalité proposé au cours des séances 2013-2014 s’inscrit dans le temps long du parcours parental. Les premières séances s’intéressent à l’entrée en parentalité, moment propice pour observer comment la projection parentale se télescope avec l’exercice concret du métier de parent. Le deuxième temps sera consacré à l’éducation. Il portera sur les injonctions multiples à la « bonne éducation » adressées aux parents, qu’ils soient considérés comme déviants ou non. Enfin, l’organisation de la coparentalité fera l’objet des dernières séances. Elles interrogeront les manières de rester parent quand la configuration familiale se modifie.
Programme et infos :
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2013/ue/102/

• Nicole Roux, "Les éluEs locales, quels mandats, quels postes de décision depuis la loi sur la parité ?"
Intervention dans le cadre du séminaire interdisciplinaire « Genre et norme » 2013 - 2014. Projet « Genre et discriminations »
Vendredi 15 novembre 2013 9h30 – 12h30 à la MSH Ange Guépin - allée J.Berque - Nantes
Présentation :
Depuis la loi sur la parité de juin 2000, appliquée pour la première fois à l’échelon municipal en 2001, différents travaux de recherches m’ont permis d’appréhender la façon dont les femmes ont pu trouver leur place dans les instances de décision locales. Le seul indicateur de la proportion de femmes maires (13,8% de maires en 2008) ou présidentes d’instances intercommunales (7,2% en 2008) suffit à montrer le chemin qu’il reste à parcourir. Nous savons que l’accès à ces niveaux de responsabilité se fait tout au long d’une carrière d’élu. Les femmes étant entrées plus massivement dans les conseils municipaux récemment, il s’agit de voir si lors des prochaines municipales plus de têtes de liste féminines vont émerger. L’abaissement du seuil de la taille des communes de 3500 à 1000 habitants pour appliquer la parité va encore multiplier le nombre de femmes commençant des carrières d’élues et par conséquent augmenter les chances de voir des femmes prendre de plus en plus de responsabilités. En attendant de pouvoir traiter toutes ces nouvelles données, je propose de faire état des résultats d’une enquête de juin 2013, menée conjointement avec la chargée de mission aux droits des femmes et à l’égalité femmes/hommes de la DDCS du Finistère et des associations partenaires (Elles Aussi, Familles rurales, Maires ruraux de France Finistère) qui a permis de recueillir le témoignage de 118 femmes élues dans les collectivités locales du département, interrogées sur leur envie ou non d’y retourner, pour faire quoi, à quel niveau de responsabilité.
Nicole Roux est sociologue, rattachée à l’UBO Université de Bretagne Occidentale, Brest - LABERS (LABoratoire Études et Recherches Sociologiques)
Contact :
annie.dussuet@univ-nantes.fr

• "Politique et organisation, quelle prise en compte du genre ?"
Séance du séminaire du Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris (Cresppa)
18 novembre 2013, 14h-17h
salle des conférences - CRESPPA - site Pouchet 59-61 rue Pouchet, Paris 17
Intervenantes :
> Anne Jacquelin, doctorante CRESPPA-GTM, "Santé au travail : trajectoires d’hommes et de femmes dans l’organisation"
A partir du terrain de ma thèse, je vais présenter les grands profils de métiers que les femmes et les hommes exercent au sein de l’organisation.
Au travers de ceux-ci, nous comparerons les grands types de souffrances vécues pour tenter d’y décrypter l’impact du genre. Quel impact le métier exerce-t-il sur les hommes, les femmes ? Quelle place prend la maternité au travail ? Comment s’expriment ou se taisent les rapports de dominations ?
Nous verrons comment dans un univers symbolique mixte et modernes les grands rapports sociaux résistent au détriment d’un climat social soutenable.
> Haude Rivoal, doctorante CRESPPA-GTM, "La question du genre au regard des politiques sur la santé au travail dans un secteur masculin"
Cette communication se propose d’analyser l’influence de la variable "genre" dans les processus de reconnaissance des formes de pénibilités au travail.
Dans un secteur masculin comme celui de la logistique et du transport frigorifique, la pénibilité des emplois peut constituer un facteur de mal-être au travail. Cette pénibilité accentue la naturalisation des compétences, donc l’invisibilisation des impacts du travail sur la santé.
La culture de métier, liée à une masculinité très présente rend par ailleurs difficile l’expression ou la prise en compte d’éventuels pathologies.
Face à l’émergence d’une législation contraignante et à la persistance des pathologies, les directions se voient dans l’obligation de prendre en compte ces données, voire de négocier des accords d’entreprise. Dans ces politiques, qu’en est-il de la prise en compte du genre ? Quelles influences concrètes sur la division sexuelle du travail ?
Contact :
anne.jacquelin@yahoo.fr

• « Genre et langue » : présentation d’un programme de recherche dans le cadre de l’ARC 5 (Axe « Cultures au pluriel », thème « Genre et intersectionnalités »)
Séance du séminaire interdisciplinaire de recherches sur le genre
Institut des Sciences de l’Homme – Lyon
mercredi 20 novembre
14, avenue Berthelot – 69007
Salle Élise Rivet
Responsables Christine Planté (Lire), Laurence Tain (CMW)
Présentation :
Le séminaire interdisciplinaire de recherche sur le genre s’inscrit dans la continuité des études sur le genre menées à Lyon dans le cadre de différentes équipes de recherche (CRPPC ; Centre Max Weber ; ICAR ; IHPC ; LARHRA ; LIRE ; Passages XX-XXI ; Triangle…). Il se tient avec le soutien de l’Institut des Sciences de l’Homme et du thème « Genre et intersectionnalités » de l’ARC 5.
Centré sur des questions d’épistémologie et de méthodologie, il associe intervenant.e.s des équipes lyonnaises et inter­venant.e.s extérieur.e.s pour confronter des expériences de recherches, des travaux récents et les questions soulevées dans les différentes disci­plines où sont menées des études sur le genre. Il permet aussi de faire le point sur les apports importants de la recherche dans d’autres pays.
Ouvert aux enseignant.e.s chercheurs/euses et aux étudiant.e.s de niveau master et doctorat, il peut donner lieu à la validation de crédits de master avec l’accord des responsables des différentes formations.
Séance :
Responsable Christine Planté
« Genre et langue » : présentation d’un programme de recherche dans le cadre de l’ARC 5 (Axe « Cultures au pluriel », thème « Genre et intersectionnalités ») par
Yannick chevalier (langue française et stylistique), Lyon 2, Passages XX-XXI
Laure Gardelle (anglais), Ens Lyon, Icar
Pour préparer cette séance, on peut prendre connaissance de la récente publication de Féminin, masculin : la langue et le genre numéro 24 (octobre 2013) de Langues et cité, accessible à l’adresse suivante :
http://www.dglflf.culture.gouv.fr/publications/LC_24_feminin-masculin.pdf

• Juliette Rennes, "Femmes en métiers d’hommes. Cartes postales (1890-1930). Une histoire visuelle du travail et du genre"
Rencontre-débat organisée par l’Institut du Genre et le Columbia Global Center de Reid Hall
21 novembre 2013 de 18h30 à 20h30
Salle des conférences, Rdc, 3e jardin 4, rue de Chevreuse 75006 Paris
Présentation :
Plaider dans un prétoire, procéder à une intervention chirurgicale, conduire un fiacre ou un taxi, piloter un avion, protéger la nation les armes à la main, construire un bâtiment... : ces activités peuvent-elles être exercées par des femmes ? Au début du 20e siècle, les journalistes, les députés, les ministres, les intellectuels et les romanciers, les chanteurs de caf ’ conc’ ou les boulevardiers n’ en finissent pas de débattre sur le droit et la capacité des femmes à exercer des métiers historiquement masculins. En cette Belle Époque du féminisme et... de l’antiféminisme, les premières doctoresses, avocates, co- chères, chauffeuses d’autotax, aviatrices, charpentières, colleuses d’affiche se mettent à constituer un thème à succès pour les éditeurs des cartes postales, qui, à la veille de la Première Guerre mondiale, connaissent aussi leur âge d’or. Représentant ces pionnières au travail dans la dignité de leur uniforme professionnel, ou mettant en scène des co- médiennes burlesques et souvent dénudées incarnant des avocates, soldates ou députées imaginaires, les centaines de cartes postales réunies et commentées ici nous entraînent dans une exploration inédite : celle des mondes professionnels s’entrouvrant aux femmes à la Belle Époque, mais aussi celle des espoirs, des fantasmes et des craintes que susci- tèrent ces nouvelles figures, susceptibles de troubler les rôles de genre traditionnels.
Contact :
isabelle.pastor-sorokine@mshparisnord.fr

• Ariadna Burgos, "Femmes, mangroves et coquillages de l’île de Siberut (Indonésie) : ethnoécologie d’une société mentawai"
Conférence dans le cadre du séminaire de recherche « Sexe et genre : pour un dialogue interdisciplinaire au carrefour des sciences de la vie et des sciences humaines » et de l’Institut Emilie du Châtelet et l’UMR CNRS 7206 EcoAnthropologie & Ethnobiologie, Opération Recherche « genre » MNHN, Département scientifique Hommes, Natures, Sociétés
Vendredi 22 novembre 2013
14h à 16h30 : Jardin des Plantes (MNHN), Grand Amphithéâtre d’Entomologie, 43 rue Buffon, 75005 Paris
Présentation :
La mangrove, à l’interface entre les milieux terrestre et marin des latitudes tropicales et subtropicales, forme l’un des écosystèmes les plus productifs de la planète. Nombre de sociétés humaines dépendent de cet habitat pour leur subsistance. C’est le cas de la baie de Katurai, au sud-est de l’île de Siberut (Indonésie), dont les habitants – les femmes, principalement – explorent la mangrove à la recherche de coquillages entre autres ressources.
Ethnoécologique, la démarche de ce travail s’intéresse à la relation qu’entretiennent les femmes de Katurai avec leur milieu. Leurs pratiques, répétées au fil des générations, ont façonné le paysage et contribué à la formation d’un vaste corpus de connaissances naturalistes. Quelles techniques, quels savoirs les femmes mobilisent- elles autour de la collecte des coquillages ? Comment se repèrent-elles dans ce labyrinthe forestier et aquatique ? Comment, enfin, gèrent-elles et évaluent-elles les ressources qu’elles exploitent, dans un écosystème par ailleurs très sensible aux perturbations environnementales ?
La cohérence et l’acuité de ces éléments incitent finalement à ouvrir la réflexion, en insistant sur la pertinence d’une meilleure intégration des savoirs locaux associés à la mangrove dans le suivi des changements environnementaux.
Ariadna Burgos est rattachée au Laboratoire Eco-anthropologie et ethnobiologie, UMR 7206, CNRS-Muséum national d’Histoire naturelle, Paris
Contact :
iec@mnhn.fr

• Mathieu Trachman, "Le travail pornographique. Enquête sur la production de fantasmes"
Intervention dans le cadre du séminaire « Re/lire les sciences sociales »
Lundi 25 novembre 2013,
de 13h30 à 16h00
Institut d’Études Politiques (IEP)
14 avenue Berthelot, Lyon 7e salle 303 (bâtiment rue Appleton)
Présentation du séminaire :
Lire et discuter les travaux les plus récents en sciences sociales, en compagnie de leurs auteurs, de chercheurs et de grands témoins ; relire les grands classiques, à l’occasion de leur réédition... Telle est la double vocation du séminaire « re/lire les sciences sociales », organisé une fois par mois par le Département de sciences sociales de l’ENS de Lyon et le Centre Max Weber en partenariat avec Liens Socio et Lectures.
Séance animée par Élodie Hommel, doctorante ENS Lyon, Centre Max Weber
Discutants : Béatrice Damiand-Gaillard, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’Université de Rennes 1, spécialiste des questions de genre et des rapports sociaux de sexe dans les médias
Judy Minx : actrice pornographique, membre du STRASS (syndicat du travail sexuel)
Contact :
contact@liens-socio.org

• Catherine Vidal, "Cerveau, sexe, préjugés"
Conférence dans le cadre du programme PRESAGE
Mercredi 27 novembre 2013 – 17h / 19h
Sciences Po, 28 rue des St Pères 75007 Paris Amphithéâtre Caquot
Présentation :
Avec l’avancée des connaissances en neurosciences, on serait tenté de croire que les idées reçues sur les différences cérébrales entre les femmes et les hommes ont été balayées. Or médias et magazines continuent de nous abreuver de vieux clichés qui prétendent que les femmes sont "naturellement" bavardes et incapables de lire une carte routière, alors que les hommes seraient nés bons en maths et compétitifs. Ces discours laissent croire que nos aptitudes et nos personnalités sont câblées dans des structures mentales immuables. Or les progrès des recherches montrent le contraire : le cerveau, grâce à ses formidables propriétés de "plasticité", fabrique sans cesse des nouveaux circuits de neurones en fonction de l’apprentissage et de l’expérience vécue. Garçons et filles, éduqués différemment, peuvent montrer des divergences de fonctionnement cérébral, mais cela ne signifie pas que ces différences sont présentes dans le cerveau depuis la naissance, ni qu’elles y resteront ! L’objectif de cette conférence est de donner à comprendre le rôle de la biologie mais aussi l’influence de l’environnement social et culturel dans la construction de nos identités de femmes et d’hommes.
Catherine Vidal est Neurobiologiste, Directrice de Recherche à l’Institut Pasteur. Son activité de recherche fondamentale actuelle concerne la mort neuronale dans la maladie de Creuzfeld-Jacob et les infections par les prions.
Contact :
charlene.lavoir@sciences-po.fr

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3 - APPELS A CONTRIBUTIONS

• Avant le 15 décembre
"Chercheur-se. Immersion par Corps, Normes et Déviances"
Colloque international 22, 23 et 24 mai 2014
Espace Saint Charles - Université Paul Valéry, Montpellier
Échéances :
Résumé 15 décembre 2013 Acceptation 15 février 2014 Article 15 juillet 2014
Argumentaire :
Le regard micro-sociologique enrichit considérablement le champ scientifique en conférant complexité et nuance aux analyses par la remise en cause des catégories usuelles de nos sociétés. Généraliser en savoir global certains espaces dans lesquels se jouent des interactions complexes, n’épuise pas le réel, qui mérite de s’y pencher de près, par corps1, pour identifier les liens sociaux mis en scène sous forme de rituel délimitant ce qui se passe à l’intérieur et ensuite à l’extérieur (Augé, 1992).
Des travaux de recherche impliquent le « corps du chercheur » (Wacquant, 2003 ; Andrieu, 2011) entendu comme filtre charnel, qui saisit et restitue « l’intimité culturelle » (Herzfeld, 2004). Sur de longues périodes, il apprend par corps la réalité du groupe approché en participant délibérément aux interactions. La sociale apprise par immersion. L’apprentissage comme technique de production ethnographique implique que le chercheur devient intime du phénomène étudié. Le chercheur « s’encastre » (Wacquant, 2004) ainsi dans les réseaux de rapport sociaux et symboliques.
En quête de terrains, le chercheur, teste, négocie, fait des choix stratégiques, improvise, explore par corps, « perturbe » (Schwartz, 1990) les intéractions, motivé par la compréhension toujours plus fine d’une réalité sociale. Seulement, cette démarche qui consiste à s’intéresser aux manières de faire in situ, pose de l’entrée à la sortie du terrain, un ensemble de contraintes méthodologiques qui questionne les conditions du travail d’enquête.
Les propositions de communications inter-disciplinaires s’intéresseront aux conditions de la relation ethnographique autour de trois axes :
Axe 1 : Camoufler ou déclarer le corps de chercheur
Cet axe s’intéresse à l’entrée du chercheur dans des groupes ou organisations collectives composés de personnes ayant des incapacités ou des capacités hors-normes et/ou déviantes et présentant des caractéristiques de fonctionnement qui se distinguent des groupes ou des organisations dites ordinaires. Cette distinction entraine des approches différenciées pour contourner les réticences ou les refus de certains milieux à être enquêtés. Pour rechercher l’authenticité des interactions, le chercheur est parfois amené à dissimuler son statut et devient un observateur caché ou clandestin (Homan, 1980 ; Lapassade, 1993). Si l’approche clandestine s’avère être utile selon les cas, comment s’organise l’accès au terrain lorsque les personnes étudiées appartiennent à des groupes déviants ou sont dans des états physiologiques et psychologiques particuliers (déficiences, dépendances etc.) et qui construisent socialement un corps différent ? Comment alors observer in situ un groupe ou une organisation de personnes aussi marqués ? Quels rôles peuvent jouer les appareillages (nouvelles technologies d’enregistrement de données) qui sont de plus en plus admis au cours du travail ethnologique de terrain ? Certains n’hésitent pas à déclarer leur statut de chercheur, conscient que leur posture d’observateur ainsi que leur identité influent sur la relation sociale observateur-observé et peut par conséquent poser le problème du contrôle des données collectées. Quels peuvent être les effets d’une différence visible ou non entre les corps et/ou identités des chercheur(e)s et des enquêté(e)s sur leur relation sociale ?
Axe 2 : Transformation in situ...
Cet axe s’intéresse aux transformations du chercheur qu’une immersion trop réussie peut entraîner. En effet, ce qui caractérise l’anthropologie et qui la différencie des autres disciplines, c’est de ne pas être une « étude de », mais une « étude avec » : « une éducation de notre perception du monde qui ouvre nos yeux et nos esprits à d’autres possibilités d’être » (Ingold, 2007, p.82). La capacité à « être avec » implique que le chercheur puisse être perçu comme un membre du groupe et selon les groupes étudiés des modifications corporelles (parfois douloureuses) sont opérées comme « signes d’identité » (Le Breton, 2002) ou encore comme rituel de passage et d’appartenance au groupe. De surcroît, de nouveaux terrains d’étude émergent, avec les progrès récents de la médecine moderne renforcent la croyance en la malléabilité du corps, et renouvelle les coordonnées sensorielles du sujet ainsi que ses possibilités d’action. Andrieu (2008) parle d’un corps qui devient « hybride », corps technicisés mais aussi corps augmentés artificiellement. Face à la violence de certains terrains d’étude, le chercheur s’expose, met son intégrité en jeu voire sa santé en péril. En effet, l’immersion sur de longues périodes conduit à une transformation de soi qui tend à rendre le chercheur plus proche du groupe étudié mais aussi plus vulnérable. Face à cette situation, qui peut-être déroutante et source d’arrêt de l’enquête, comment le chercheur peut-il se prémunir ? Dans quelle mesure la transformation du chercheur est fondamentale dans la compréhension des manières de faire in situ ? La question de la distance au terrain se pose alors, qui seule, permet l’analyse.... D’autre part, le critère de réussite de toute enquête ethnographique de terrain est une immersion de longue durée, cependant, la situation actuelle de la recherche en SHS (thèse en 4 ans maximum, tâches multiples de l’enseignant-chercheur au quotidien et critères de publication) conduit à un travail d’enquête chronométré. Comment réaliser un travail de recherche de qualité dans ces conditions ? D’un autre côté, au delà des conditions de la recherche, des enquêtes par immersion de courte durée sont réalisées. Dans quelle mesure sont-elles misent en place et quelle valeur peut-on leur accorder ?
Axe 3 : Écrire le corps...
La transcription textuelle ou la reconstitution de la compréhension pratique, charnelle, exige un travail d’écriture particulier qui mérite toute notre attention dans cet axe. Un carnet de bord est généralement tenu à chaque rencontre avec le milieu étudié, et contient le plus grand nombre d’informations possibles. Toutes ces notes prennent du sens une fois que le chercheur quitte son terrain d’investigation et y porte un regard rétrospectif. Mais est-ce le corps qui s’écrit ou la conscience de ce corps ? Le corps qui s’écrit suppose que le corps vivant en première personne produirait le texte en nous (Keep, 1995), la main consciente incarnerait dans le corps vécu de la première personne ce qui émerse de notre chair. Le corps est écrit par les techniques incorporées (Granger, 2012), les gestes habituels, et les postures quotidiennes (Bert, 2012) mais notre conscience n’en prend connaissance que lors d’une transmission à une troisième personne comme dans l’enseignement et dans l’éducation. La mémoire du corps est-elle celle que nous transmettons sans un travail de codification, de transcription de notre corps dans un récit en première personne ? Comment retranscrire l’expérience sensible apprise par le chercheur, à la fois « saveur et douleur » (Wacquant, 2007) du monde social vécu ?
Modalités de soumission :
Les résumés (300 mots) sont à envoyer avant le 15 décembre 2013 à in.situ@santesih.fr
http://www2.univ-paris8.fr/RING/spip.php?article2808

• Avant le 15 janvier 2014
"Femmes et réseaux dans les sociétés modernes et contemporaines. Réalités et représentations"
Colloque organisé par l’Axe “Réseaux de femmes, femmes en réseaux”
CEMMC (Centre d’Études des mondes modernes et contemporains)
Université Michel de Montaigne - Bordeaux 3
16-17 octobre 2014
Argumentaire :
La notion de “réseaux” est (ré)investie par les historiens, comme en témoigne la première rencontre RES-HIST qui s’est déroulée à Nice du 26 au 28 septembre 2013. Parallèlement, les recherches sur le genre ont connu un essor remarquable au cours des dernières années, mais elles ne croisent que de manière extrêmement marginale la thématique des réseaux. La spécificité de l’axe de recherche “Réseaux de femmes, femmes en réseaux” du CEMMC (Centre d’Études des Mondes Modernes et Contemporains) de l’Université Michel de Montaigne - Bordeaux 3, est de s’intéresser plus particulièrement à la place et au rôle des femmes dans les réseaux, qu’il s’agisse de la formation de réseaux exclusivement féminins ou de la participation à des réseaux mixtes.
Depuis 2012, plusieurs journées d’études ont ainsi été menées, relevant successivement d’une approche méthodologique puis thématique, explorant le champ des réseaux politiques, professionnels, confessionnels et culturels. À l’issue de ces deux années de réflexion, les responsables de l’axe “Réseaux de femmes, femmes en réseaux” se proposent d’organiser les 16 et 17 octobre 2014 un colloque intitulé Femmes et réseaux dans les sociétés modernes et contemporaines. Réalités et représentations.
Cette rencontre, ouverte aux chercheurs en sciences humaines et sociales, est envisagée comme un approfondissement des pistes déjà amorcées et un élargissement tant chronologique (XVIe-XXIe siècles) que géographique (Europe et mondes extra-européens).
Dans la continuité des journées d’études précédemment menées sera maintenue une approche large du terme “réseaux”, entendu comme l’existence de liens plus ou moins structurés entre des individus, noués sur la base de critères variables – liens familiaux, identité religieuse, affinités politiques, critères socioculturels, pratiques professionnelles, etc. Cette acception volontairement plus large que l’approche sociologique des networks (S. Wasserman, J. Faust) entend néanmoins interroger création, évolution, organisation et instrumentalisation des réseaux au prisme de la place et du rôle joués par les femmes afin d’interroger le(s) rapport(s) entre réalités et représentations des réseaux.
Plusieurs thèmes de réflexion, non exclusifs les uns des autres, et non exhaustifs, peuvent ainsi être envisagés :
. Axe n° 1 : les temps du réseau : création, organisation, évolution voire disparition des réseaux. Pourront être étudiés le rôle les femmes, à titre individuel ou collectif, les conditions d’existence de réseaux exclusivement féminins, les processus de féminisation des réseaux initialement masculins. Quel regard hommes et femmes – acteurs engagés ou observateurs – portent-ils sur les différents types de réseaux et leurs évolutions ? 
. Axe n° 2 : les champs du réseau : familiaux, politiques, syndicaux, professionnels (F. Gallot), religieux, culturels et artistiques. Une attention particulière sera portée aux secteurs privilégiés d’investissement féminin, comme l’éducation et la formation (B. Bodinier, M. Gest, F Lemonnier-Delpy) à travers l’étude des réseaux – congrégations, écoles, associations – faisant de l’éducation (instruction, éducation spécialisée, sexuelle, etc.) et de la formation (spirituelle, technique, professionnelle, etc.) leur priorité. Quels sont les rapports entre réalités et pratiques de ces champs féminins (éducation, santé) ou perçus comme tels ?
. Axe n° 3 : l’articulation entre l’individuel et le collectif : à travers des trajectoires individuelles, il s’agira de déterminer pourquoi une (des) femme(s) décide(nt) de créer, de rejoindre, ou inversement, de quitter un réseau, tout en s’interrogeant sur la pertinence de l’identité sexuée des actrices de réseaux comme critère d’analyse. Dans le cadre de cette réflexion, quelle place accorder aux témoignages, à la vision que les femmes ont de leur participation à des réseaux, de leur degré d’engagement – de l’appartenance passive aux plus hautes responsabilités – et des conséquences sur leur vie personnelle, leur parcours professionnel ou politique ? Au-delà de l’égo-histoire, le questionnement pourra plus largement porter sur la capacité des recherches à rendre compte, y compris par le biais de représentations graphiques, de l’ampleur et de la nature des liens entre femmes et réseaux.
 Il s’agira ainsi d’interroger la perception de l’engagement féminin en réseaux comme un acte spécifique. Réalité – parce que relevant, originellement ou fréquemment, d’une situation de minorité, de domination voire d’oppression – ou perception féministe de l’engagement féminin ? La spécificité supposée de la participation des femmes à des réseaux – féminins ou mixtes – se maintient-elle lorsque le contexte lui-même est perçu comme extraordinaire, par exemple en situation de guerre, de conflit ou de crise (L. Capdevila, F. Rouquet, F. Virgili, D. Voldman) ? Les frontières, réelles ou mentales, entre le féminin et le masculin, s’effacent-elles ou se renforcent-elles, tant pour l’organisation de réseaux dont l’existence est liée à un contexte “extraordinaire”, que pour leur perception, immédiate ou ultérieure ?
Contacts :
dominique.picco@u-bordeaux3.fr et carole.carribon@u-bordeaux3.fr

• Avant le 30 janvier 2014
"Journées Scientifiques Régionales sur le Genre"
Reims, 1-2 juillet 2014
Organisation :
Groupe Genre du CEREP, URCA Christine Burgevin, docteure en sociologie et sciences de l’éducation, membre associée. Caroline Chimot, Maîtresse de conférences en Staps, UFR de Staps. Sophie Divay, Maîtresse de conférences en sociologie, UFR de Sciences économiques, sociales et de gestion. Christine Fevre-Pernet, Maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication, IUT de Troyes. Tony Froissart, Maître de conférences en Staps, ESPE. Nassira Hedjerassi, Professeure des universités en sociologie, ESPE. Pascal Laborderie, Maître de conférences en sciences de l’information et de la communication, IUT de Troyes. Françoise F. Laot, Professeure des universités en sociologie, IUT de Reims. Florence Legendre, Maîtresse de conférences en sociologie, ESPE. Patricia Lejeune, Rosario López Robles, Maria Mroivili, Doctorantes. Vanessa Pinto, Maîtresse de conférences en sociologie, UFR de Sciences économiques, sociales et de gestion. Jacqueline Roca, Maîtresse de conférences en histoire, ESPE. Jean- Michel Schlosser, Audren Thiry, Doctorants.
Argumentaire :
L’organisation de Journées Scientifiques Régionales sur le Genre constitue une manifestation d’envergure du « Groupe genre du Cerep »1 avec les objectifs suivants :
- entrer en relation avec des collègues appartenant à d’autres disciplines et composantes de l’URCA (droit, littérature, histoire, sciences politiques, philosophie, sciences....) et à d’autres établissements de Reims : Sciences Po Reims, École de management (NEOMA Business School, Campus de Reims), IFSI (Institut de formation en soins infirmiers), IFCS (Institut de formation des cadres de santé), IRTS de Champagne Ardenne (Institut Régional du Travail Social)... ou du PRES (Université de Picardie Jules Verne, Amiens) ;
- recenser les travaux de recherche qui sont menés sur ce thème au plan régional ou interrégional de manière isolée ou au sein d’équipes existantes ;
- envisager la co-organisation d’un colloque national ou international sur le même thème à l’horizon 2015.
L’expression « Recherche sur le genre » doit être entendue ici dans un sens très large, incluant des travaux sur les rapports sociaux de sexe, sur les femmes ou sur les hommes dans la sphère du travail ou hors travail, sur la féminité et la masculinité, sur la virilité, sur le trans-genre, sur les sexualités... à partir de différentes approches disciplinaires, entre autres, socio- historiques. Le « genre » peut constituer l’entrée principale ou bien un des volets significatifs de ces travaux.
Cet appel à communications s’adresse essentiellement aux chercheur-e-s des régions Champagne-Ardenne et Picardie.
Il propose un certain nombre de thématiques, dont l’étendue doit favoriser l’ouverture de ces journées. Cette liste n’est en aucun cas exhaustive, et ne représente qu’une suggestion de pistes. Seront également bienvenues des propositions qui engagent une réflexion épistémologique et méthodologique sur les disciplines, les démarches, le type d’approches privilégiées (méthodologies), des comparaisons entre les différents paradigmes possibles, les différentes traditions académiques (francophone versus anglophone, par exemple).
- Femmes et hommes au travail, en emploi : quelles évolutions ?
Approches socio-historiques ou analyses synchroniques de métiers ou analyses comparatives selon le genre, questions liées à la professionnalisation et à la formation, présence/absence, sur ou sous-représentation de groupes sexués dans certains domaines d’activité...
- Genre, éducation et formation
Parcours scolaires et universitaires, pratiques d’études, accès aux différentes filières disciplinaires et aux différents niveaux de diplômes selon le sexe et la classe sociale, accès à la formation continue et promotion...
- Genre, carrières militantes, sportives ou associatives
Engagements, représentation syndicale, rapports au collectif, à la compétition, questions d’apprentissages ou de comportements différenciés selon le sexe, vis-à-vis de parcours, de pratiques sociales, de rapport au savoir ou au pouvoir...
- Genre et sexualités, images et représentations dans les arts, la littérature et les médias
Le genre et les sexualités analysés en tant que constructions produites à travers les arts, la littérature et les médias à différents moments de l’histoire, exploration de la notion d’auteur-e situé-e (sur le plan sexué)...
- Genre, corps et sexualités : approches historiques et contemporaines
Histoire des femmes, de la masculinité ou de la féminité, de la mixité ou bien encore de rôles, coutumes ou pratiques différenciées dans l’histoire, construction sociale des identités sexuelles...
- Santé des hommes, santé des femmes
Maladies, soins et prévention, santé mentale, grossesse, contraception, stérilisation, ITG, IVG, FIV, etc. Genre des âges sociaux (jeunesses, vieillesses au masculin et au féminin)...
- Genre, cultures, droits et politiques
Analyse de situations dans certaines régions du monde, coutumes, religions et rôles sexués, citoyenneté et droits civiques, représentations politiques, mouvements d’émancipation...
- Genre, sciences, et techniques
Stéréotypes entourant le rapport des femmes aux techniques, usages sexués des TIC, incidences de la féminisation des communautés scientifiques sur les savoirs scientifiques...
- Genre et familles
Mise en couple et marchés conjugaux, construction sociale des rôles de pères et mères, identités parentales, évolutions de l’institution « famille »...
- L’argent au féminin et l’argent au masculin
Salaires des hommes et des femmes, patrimoines des hommes et des femmes, pratiques sexuées de dépenses, de consommation, d’épargne, d’investissement, richesse et pauvreté selon les sexes...
- Violences sexuelles
Quelles évolutions des violences sexuelles faites aux femmes, les violences sexuelles subies par les hommes, les violences sexuelles commises par les femmes, réponses sociales et juridiques, etc. ?
Organisation, soumission des communications, calendrier :
Les journées seront organisées sur deux jours, avec chaque jour, une conférence d’ouverture d’un-e chercheur-e invité-e suivie de la tenue d’ateliers regroupant les communications autour d’axes thématiques. En ce qui concerne les séances plénières, Christine Bard (Professeure d’Histoire contemporaine à l’université d’Angers, membre du Centre de recherches historiques de l’Ouest et du Centre d’histoire de Sciences Po Paris, directrice de la Maison des sciences humaines Confluences à Angers, présidente l’association Archives du féminisme et coordinatrice du musée virtuel Musea), Nicky Le Feuvre (Professeure de Sociologie du travail, Directrice de l’Institut des Sciences sociales, Université de Lausanne) et Catherine Marry (Directrice de recherche au CNRS, Centre Maurice Halbwachs/Equipe Professions, réseaux, organisations) nous ont déjà fait l’honneur d’accepter notre invitation à ces journées.
Propositions de communication : envoi d’un résumé de 3 000 signes maximum avant le 30 janvier 2014, à l’adresse suivante : journeesgenre2014@univ-reims.fr
Réponse du comité d’organisation : 15 février 2014
Date limite d’envoi du texte final de la communication (30 000 à 40 0000 signes, espaces compris) : le 1er juin 2014, à la même adresse : journeesgenre2014@univ-reims.fr Une publication (papier ou en ligne) est envisagée.

• Avant le 30 avril 2014
"Le tourisme des minorités sexuelles et de genre"
Pour prochain numéro de la revue Téoros, revue de recherche en tourisme
Argumentaire :
Le voyage d’agrément est une façon de s’illustrer et de se démarquer par l’acquisition de nouvelles expériences. Mais il est aussi des gens pour qui le voyage est avant tout un exercice d’affirmation d’un soi caché ou étouffé. Une telle situation résulte d’un milieu domestique qui ne permet pas d’atteindre l’émancipation recherchée. C’est le cas des personnes de minorités sexuelles (homosexuelles, bisexuelles, transsexuelles et transgenres).
Pour ces gens, le séjour touristique dépasse le cadre du voyage récréatif ou de repos. Il constitue un moment privilégié pour vivre et assumer pleinement son identité, sans crainte de représailles. Le voyage des personnes de minorités sexuelles devient ainsi l’occasion d’émancipation et parfois même d’affirmation dans un espace où il est permis de s’affranchir de sa différence, ouvertement et en toute sécurité. Ainsi, ce tourisme (souvent appelé de façon plus restrictive « tourisme gai »), se dissocie complètement du tourisme sexuel – voyager dans le but de participer à des activités sexuelles, commerciales ou non, toutes orientations confondues.
L’industrie du « tourisme gai » s’est considérablement développée, durant les vingt dernières années, signe d’un marché de plus en plus reconnu et sollicité. Parallèlement, la reconnaissance des droits des personnes homosexuelles dans plusieurs États occidentaux, ces dernières décennies, peut porter à croire que l’illégitimité des minorités sexuelles est l’affaire du passé. En quel cas, y a‐t‐il toujours un besoin pour un tourisme « gai » ?
Inversement, les cas de violence physique et psychologique à l’égard des personnes de minorité sexuelle et l’homophobie encore affirmée à l’égard de cette population – comme dans le cas des Jeux olympiques de Sotchi, en Russie – suggèrent que l’oppression est loin d’être terminée. En quel cas, comment celle‐ci affecte‐t‐elle les pratiques touristiques de ces personnes ?
Ce numéro thématique de Téoros s’inscrit donc dans cette dynamique : comprendre dans un premier temps les besoins d’un groupe spécifique de voyageuses et de voyageurs et leurs pratiques. Dans un second temps, comprendre comment la destination et ses acteurs développent des produits et des expériences spécifiques à cette clientèle.
Votre contribution peut couvrir :
‐ l’état de la recherche sur le tourisme des personnes de minorité sexuelle ;
‐ la mobilité des touristes homosexuels, bisexuels, transgenre et transsexuels ;
‐ le rôle du voyagiste spécialisé en services pour cette clientèle ;
‐ le développement de services touristiques pour une clientèle hyper spécialisée sur les questions identitaires ;
‐ les stratégies de mise en tourisme des destinations/entreprises ouvertes aux personnes de minorités sexuelles ;
‐ la cohabitation du tourisme des minorités sexuelles avec les autres ;
‐ les impacts de la ghettoïsation possible des personnes homosexuelles et transgenres et/ou des communautés hôtes ;
‐ le rôle des médias sociaux dans la promotion des services et destinations spécialisées sur le tourisme des personnes homosexuelles et transgenres ;
‐ l’impact de la culture populaire et de la représentation des minorités sexuelles sur le tourisme ;
‐ le marketing du tourisme des personnes de minorités sexuelles ;
‐ l’impact des festivals de fierté gaie (gay pride) sur la destination et son image (et sur les autres
clientèles) ;
‐ toute autre question liée à la thématique.
En plus de documenter les problèmes auxquels font face ces touristes, ce dossier thématique recense et propose les solutions qui s’imposent pour construire une industrie de services touristiques sécuritaires et sains, ouverts à toutes et à tous.
Les auteur(e)s doivent faire parvenir un manuscrit rédigé préférablement en français présenté selon les règles de la revue, disponibles au www.teoros.revue.org/168. Les textes soumis, en format Word (pas de PDF), doivent compter environ 7000 à 7500 mots et doivent comprendre un objectif (question) de recherche clairement énoncé ; un descriptif de la méthodologie de recherche employée, et un volet théorique. Une étude de cas peut s’ajouter à ces éléments mais sans monopoliser l’ensemble de l’espace alloué au texte. Le lectorat de Téoros est international. Les auteur(e)s sont invité(e)s à tenir compte de cette réalité dans la présentation de leur cas d’étude afin de les rendre accessibles aux lecteurs moins familiers avec la destination étudiée.
Chaque article doit inclure les nom et prénom de tous les auteurs, leur titre principal et leur affiliation (une seule), leur adresse électronique (courriel) et postale, un résumé de 150 à 200 mots maximum en français, ainsi qu’une une liste des mots clés (maximum de 5). Les auteurs sont invités à fournir 3 ou 4 illustrations, libres de droits et en haute résolution (300 dpi) en indiquant clairement la légende de la photo et le nom du photographe.
Les manuscrits soumis pour la publication dans Téoros doivent apporter une contribution scientifique originale. Les auteurs restent responsables du contenu et des opinions exprimés ainsi que de la correction des données et des références bibliographiques. La date limite pour soumettre un texte est le 30 avril 2014. Les propositions de textes doivent être adressées à la revue : teoros@uqam.ca
Veuillez inscrire « Tourisme gai » dans la ligne de sujet. Pour plus d’information, veuillez contacter Madame Anne Fournier, adjointe à la rédaction (teoros@uqam.ca)

• Avant le 22 novembre
"Lesbian Geographies"
Building on two very successful sessions at the European Geographies of Sexualities II in Lisbon, we now invite abstracts for a special issue of LES Online and an edited book about Lesbian Geographies.
Scope :
It has long been recognised that the spatialisation of sexual lives is always gendered. The earliest form that this recognition took was exploring the differences of lesbian geographies from gay male foci. Steps taken more than ten years ago to make lesbian geographies and geographers more visible has contributed to the development of research that works at the interfaces of gender and sexualities. This has also sought to contest male hegemonies including in academic positions of power and how knowledge is valued and produced.
Gender issues in geographies of sexuality are often ignored or overlooked and this means that lesbian geographies are often invisiblised in geography. This is despite of the fact that lesbians are supposed to be increasingly included and accepted. Therefore, we end up in a similar situation to the broader exploration of women, whereby supposed inclusion actually silences and renders obsolete gendered differences that continue to matter.
Sexism and male dominance are a pervasive reality and lesbian issues are rarely afforded the same prominence as gay issues. Thus, lesbian geographies continue to be a salient axis of difference, challenging the conflation of lesbians and gay men, as well as the trope that homonormativity affects lesbians and gay men in the same ways.
This call seeks papers that explore lesbian geographies in diverse geographical, social and cultural contexts. These papers can take a wide range of methodological, theoretical and empirical focuses. They can also take a broad interpretation and conceptualisation of ’lesbian’. They may even argue against the use of this sign and in this way address lesbian geographies. Papers not presented at the conference are welcome.
Timelines :
1. Abstracts should be submitted to Kath Browne (K.a.browne@brighton.ac.uk) and Eduarda Ferreira (e.ferreira@fcsh.unl.pt) by the 22nd November 2013
2. Paper submission by 10th January 2013, to be reviewed by Eduarda Ferreira and Kath Browne
3. Revised papers/chapters submitted 21st March

• Avant le 1er avril 2014
"Gender equality, nationalism and welfare : Intersectional contestations and the politics of belonging"
NORA – Nordic Journal of Feminist and Gender Research seeks submissions for a special issue slated for publication in autumn 2014.
Deadline : 1 April 2014
Editors : Birte Siim & Pauline Stoltz
Support for both the welfare state and gender equality is seen as important for the politics of belonging (Yuval-Davis 2011) in a number of Western societies. At the same time, contemporary nationalist and populist parties (e.g. in the different Nordic countries) have formulated welfare and gender-equality policies that have been criticized by many observers. The assumption of these parties is that all natives are already gender equal, whereas migrants from non-Western countries are accused of oppressive behaviour in terms of such categories as gender and sexuality.
Consequently, we would like to encourage papers that focus on theoretical and analytical questions about understandings and conceptualizations of equality, nationalism and welfare. This could be in the context of one or several of the Nordic countries, but theoretically and analytically informed submissions might also address other geographical contexts.
Whereas an inter-categorical approach to intersectionality focuses on the way in which the intersection of social categories, such as gender, ‘race’, class, religion and sexuality affects particular social behaviour or the distribution of resources, intra-categorical studies problematize the significance and boundaries of the categories themselves. We welcome papers addressing both these approaches, not least in combination with each other.
Suggested areas for submissions include :
- Marginalized sexuality and nationalism
- Political and media representations of sexual violence
- Activism of ethnic minorities
- Democracy, multiple (in)equalities and contemporary political transformations
- Re-framings of gender-equality discourses
- Discrimination and equality
- The future of equality politics
http://mc.manuscriptcentral.com/nora
Contact :
stoltz@cgs.aau.dk

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4 - THESES :

• Caroline Fayolle soutiendra sa thèse d’histoire intitulée "Genre, savoir et citoyenneté. Les enjeux politiques de l’éducation des filles (de 1789 aux années 1820)" sous la direction de Michèle Riot-Sarcey, le mardi 26 novembre 2013 à partir de 10h30 dans la salle des thèses de l’espace Gilles Deleuze (bâtiment A) de l’Université Paris 8 (ligne 13, station Saint-Denis Université).
Jury :
Jean-Claude Caron, Professeur, histoire contemporaine, Université Blaise Pascal-Clermont-Ferrand II
Dominique Godineau, Professeure, histoire moderne, Université Rennes 2
Jean-Clément Martin (rapporteur), Professeur, histoire contemporaine, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Michèle Riot-Sarcey (directrice de la thèse), Professeure, histoire contemporaine, Université Paris 8
Rebecca Rogers (rapporteur), Professeure, histoire de l’éducation, Université Paris Descartes
Pierre Serna, Professeur, histoire moderne, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Résumé :
L’objectif de cette thèse est de produire une histoire politique et culturelle de l’éducation des femmes de 1789 aux années 1820. Les sources sont à la fois les discours sur l’éducation des femmes (débats parlementaires, discours pédagogiques et scientifiques, plans d’éducation) et les sources relatives aux pratiques scolaires (règlements scolaires, livres d’éducation, archives de surveillance des écoles publiques). L’école républicaine, ouverte aux filles à partir de la fin de l’année 1793, est au cœur de cette recherche. Utilisant l’outil d’analyse du genre, on se propose d’étudier les enjeux politiques de la fabrique scolaire des normes sexuées. Plus généralement, il s’agit de comprendre, dans un contexte où s’élaborent les critères de la citoyenneté moderne, le projet de régénération des femmes par l’éducation révolutionnaire et post-révolutionnaire.
Contact :
caroline_fayolle@hotmail.com

• Laetitia Franquet soutiendra sa thèse de sociologie intitulée "Les Violences de genre. Analyse comparative des pratiques judiciaires et médiatiques en France et en Espagne" sous la direction des professeurs Charles-Henry Cuin, Centre Émile Durkheim et Lluís Flaquer, IPHIGENIA, le 15 novembre 2013, à 13h30, Université Bordeaux Segalen, Site Victoire, Amphi Denucé.
Jury :
Inés Alberdi Alonso, professeure à l’universidad complutense de Madrid, Rapporteur
Marlène Coulomb-Gully, professeure à l’université de Toulouse - Le Mirail, Rapporteur
Charles-Henry Cuin, professeur à l’université Bordeaux Segalen, Co-directeur de thèse
Lluís Flaquer, professeur à l’universitat autónoma de Barcelona, Co-directeur de thèse
Gerardo Meil Landwerlin, professeur à l’universidad autónoma de Madrid, Examinateur
Yves Raibaud, maître de conférences, HDR à l’université de Bordeaux 3, Examinateur
Suppléantes :
Nathalie Przygodzki-Lionet, maîtresse de conférences à l’université de Lille III
Anna Escobado Caparros, lectrice à l’université de Barcelone
Résumé :
Pour étudier la prise en charge la violence conjugale, nous avons choisi d’adopter tout d’abord une démarche compréhensive et comparative franco-espagnole puis une évaluation régionale de l’efficacité des mesures adoptées. Ainsi, nous dressons un constat qualitatif et quantitatif du travail des associations et des institutions qui prennent en charge la violence conjugale, tout en analysant le contexte politique au sein duquel ils évoluent, leurs contraintes, leurs ressources et les logiques d’acteurs. C’est ainsi que nous tentons de comprendre les différences observées en Aquitaine et en Catalogne en matière de prise en charge de la violence conjugale. La construction de la violence conjugale comme un problème public et sa mise à l’agenda au niveau national, régional et local peut, selon nos hypothèses, s’expliquer en comparant et croisant l’impact du lobby féministe sur l’Etat, la prise en compte de la question genrée et la place de la famille dans les deux pays étudiés. Nous nous intéressons également au traitement médiatique des violences envers les femmes, révélateur selon nous de la mise sur « agenda » politique. Puis, c’est en confrontant la conception des dispositifs législatifs et la prise en charge effective que nous comparons l’impact des politiques de lutte contre les violences envers les femmes dans le couple en France et en Espagne. 
Contact :
franquet.laetitia@gmail.com

• Chloé Constant soutiendra sa thèse de sociologie intitulée "Trajectoires et dynamiques carcérales au féminin. Le cas de Lima" le 21 novembre 2013 à 9h30 à la Maison de la Recherche, 4, rue des Irlandais 75005 Paris
Jury :
Philippe Combessie, Professeur de Sociologie, Université Paris Ouest Nanterre La Défense. Rapporteur.
Maria Eugenia Cosio Zavala, Professeur Émérite, Université Paris Ouest Nanterre La Défense. CREDA UMR 7227 CNRS-Université Paris III Sorbonne Nouvelle. Directrice de la thèse.
Christian Gros, Professeur Émérite, IHEAL-Université Paris III Sorbonne Nouvelle.
Claire Lévy-Vroelant, Professeure de Sociologie, Université Paris 8 Saint-Denis. Rapporteur.
Polymnia Zagefka, Maître de Conférences en Sociologie, IHEAL-Université Paris III Sorbonne Nouvelle.
Résumé :
Cette thèse propose d’étudier la trajectoire des femmes incarcérées dans la prison péruvienne Chorrillos I à Lima et d’analyser l’influence des inégalités sociales et du parcours de vie des détenues sur les dynamiques carcérales de cet établissement. Les entretiens menés avec les détenues révèlent un ensemble de similitudes dans leur parcours avant l’incarcération, parmi lesquelles ressortent des schémas de domination genrée, des situations de précarité socio-économique, des expériences de mères célibataires, ainsi que la recherche de stratégies de survie. Le croisement de l’étude de leur trajectoire et de l’analyse des rapports sociaux, ethniques et genrés permet de comprendre leurs formes d’adaptation au milieu carcéral ainsi que les relations qui lient l’ensemble des acteurs en présence, pour dévoiler les ressorts d’un univers carcéral particulier.
Contact :
Chloé Constant, mrscouac@hotmail.com

• Gael Pasquier soutiendra sa thèse intitulée "Les pratiques enseignantes en faveur de l’égalité des sexes et des sexualités à l’école primaire : vers un nouvel élément du curriculum" sous la direction de Nicole Mosconi, le 22 janvier à 14h à Paris Ouest Nanterre, dans la salle René Rémond, Bâtiment B (salle B15).
Jury :
Farinaz Fassa Recrosio, professeure en Sociologie de l’éducation, Université de Lausanne, rapporteure
Eric Fassin, Professeur de Science Politique, Université Paris VIII
Cendrine Marro, Maîtresse de Conférence en Sciences de l’éducation, HDR, Université Paris X
Nicole Mosconi, Professeure émérite en Sciences de l’éducation, Université Paris X, directrice de thèse
Patrick Rayou, Professeur en Sciences de l’éducation, Université de Paris VIII rapporteur
Résumé :
La mixité scolaire n’implique pas l’égalité entre les sexes. elle pose la question du type de relation qu’une société entend promouvoir entre eux. en france, si l’école peut être perçue comme un facteur d’émancipation des femmes, de nombreuses études ont montré qu’elle demeurait également un instrument de reproduction des rapports sociaux de sexes traditionnels. il existe cependant des directives officielles de l’education nationale qui prescrivent aux enseignant-e-s d’oeuvrer pour l’égalité des sexes à l’école. il semble cependant que celles-ci ne soient appliquées que par une minorité. j’envisage dans ma recherche de m’intéresser aux enseignant-e-s du primaire qui prennent en compte cette dimension dans le travail mené dans leur classe et aux pratiques en faveur de l’égalité des sexes qu’ils-elles mettent en place. quelles sont ces pratiques ? leur action que l’on peut supposer innovante, puisqu’elle est minoritaire, pose certaines questions. s’agit-il de faire expérimenter l’égalité des sexes au quotidien dans une classe ou d’associer les élèves à une réflexion autour de cette question ou les deux ? peut-on enseigner l’égalité des sexes à l’école et comment ? quels sont les avantages et les limites d’un tel enseignement ? ces pratiques soulèvent en effet des problèmes éthiques et politiques importants car il s’agit d’un domaine socialement conflictuel qui fait appel à des représentations sociales ayant trait à l’identité de chacun.
Contact :
gael.pasquier@u-paris10.fr

• Amandine Delord soutiendra sa thèse d’anthropologie intitulée "« Lorsque l’enfant paraît » : Rencontres, liens et ruptures. Une approche anthropologique des adoptions en Colombie" le lundi 25 novembre 2013, à 14h, à l’Université la Nouvelle Sorbonne – IHEAL (Paris 3), Centre Censier- 13 rue de Santeuil, Paris 75005, en Salle 410.
Jury :
CapucineBoidin,Maître de conférences à l’Institut des Hautes Etudes de l’Amérique latine, Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle.
María Eugenia Cosiozavala, directrice de la thèse. Professeur émérite de l’Université de Paris Ouest Nanterre La Défense , membre du CREDA UMR 7227 CNRS Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle.
Agnès Fine, rapporteur. Directrice d’études à l’EHESS, LISST-Cas.
Françoise Lestage, rapporteur. Professeur à l’Université Paris Diderot
Résumé :
L’adoption internationale en Colombie représente 14 % des adoptions françaises à l’étranger en 2011. Elle est un système de juxtaposition et d’imbrication d’acteurs et d’expériences de parenté. De par sa dimension transnationale, l’adoption lie des acteurs asymétriques avec pour extrémités les parents adoptants européens et la génitrice colombienne. Mais son inscription dans le contexte local de parenté colombienne révèle également l’importance d’un tissu relationnel dense et varié, constitué de divers transferts d’enfants en parallèle. Quant à son statut officiel et formel, il implique l’intervention de l’État dans la définition, la mise en forme et l’application de la pratique de l’adoption. Ainsi, ce travail est le fruit d’une ethnographie multi-située du système de l’adoption en Colombie avec un abord depuis les différentes positions possibles.
L’objectif est alors d’interroger la logique de chaque acteur impliqué et les enjeux existants autour de l’enfant : comment l’acte de mise en adoption prend-il sens pour une mère, dont la grossesse n’est pas désirée ? Selon quels critères l’État définit-il l’adoptabilité d’un enfant ? Quelles sont les modalités d’implication de la famille d’accueil dans ce maternage transitoire ? Et enfin, de quelle manière les parents adoptants assument-ils leur rôle dans la (re)construction identitaire de l’enfant ?
Regards, vécus, positionnements se rencontrent et s’articulent, témoignant souvent de rapports de pouvoir. L’adoption parle ainsi d’un exercice de contrôle sur la vie et les corps, mettant à jour une inter-sectionnalité de mécanismes de dominations (« postcoloniale », étatique, hétérosexuelle, voire raciale), repérée et analysée dans cette thèse.
Contact :
del.amandine@gmail.com

• "Queer au Québec" : appel à doctorant-e-s
La professeure Corrie Scott, de l’Institut d’études des femmes de l’Université d’Ottawa, sollicite des candidatures d’étudiantes désirant faire leur doctorat sous sa direction. Cet appel à doctorantes* est associé à un projet de recherche financé par le Conseil de recherche en sciences humaines du Canada (CRSH) qui s’intitule « Queer au Québec » et qui porte sur l’analyse des formes et fonctions des représentations queer et québécoises. Le projet vise à développer des connaissances queer en français et à sonder la pertinence de la théorie queer pour éclaircir certaines représentations de la marginalité au Québec.
Avantages reliés à cette supervision doctorale :
- Bourse d’admission de l’Université d’Ottawa (minimum de $76,000 sur 4 ans), payée en partie sous forme d’assistanats de recherche dans le cadre de ce projet et/ou d’assistanats d’enseignements ;
- Allocations de séjour de recherche sur le terrain et subventions de voyage pour conférences offertes par le projet de recherche ;
- Accès aux allocations additionnelles pour séjour de recherche et conférences offertes par l’Université d’Ottawa, ainsi qu’aux autres compléments à la bourse d’admission de l’Université (consultez http://www.etudesup.uottawa.ca/Default.aspx?tabid=4355sous la rubrique « Voir mon portfolio ») ;
- Un environnement intellectuel stimulant dans une équipe de recherche incluant d’autres étudiantes de maîtrise et de doctorat ainsi que des chercheuses chevronnées et expertes des enjeux queer.
Conditions :
- Pour les étudiantes canadiennes ou résidentes permanentes : se qualifier pour la bourse d’admission de l’Université d’Ottawa (offerte automatiquement aux étudiantes ayant une moyenne d’admission de 8.0/10 ou plus, selon la méthode de calcul de la Faculté des études supérieures et postdoctorales) ;
- Pour les étudiantes étrangères : se qualifier pour la bourse internationale partiale ou complète (une moyenne d’admission de 8.0/10 ou plus est exigée)
- Avoir un intérêt démontré pour la théorie queer et/ou les études québécoises (ie, cinéma, théâtre, littérature, beaux arts, ou un intérêt plus général pour les institutions et les mouvements sociaux et la culture québécoise)
- Posséder d’excellentes compétences en recherche
- Excellente maîtrise du français, maîtrise fonctionnelle de l’anglais (ou vice-versa) ; une troisième langue est un atout ;
- Débuter le programme de doctorat en septembre 2014.
Les intéressées doivent :
1- Envoyer un courriel à la professeure Corrie Scott pour exprimer leur intérêt (coscott@uottawa.ca )
2- Déposer leur dossier de candidature au programme de doctorat en Études des femmes de l’Université d’Ottawa
Pour information sur l’admission au programme de doctorat en Études des femmes, consultez
http://www.etudesup.uottawa.ca/Default.aspx?tabid=1726&monControl=Programmes&ProgId=976 et contactez madame Margot Charbonneau à mcharbo@uOttawa.ca

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5 - POSTE :

• Ph.D. in French and Francophone Studies, New York
As the Executive Officer of the Ph.D. Program in French at The Graduate Center, City University of New York, I am proud to share information on our department that should be of interest to any students looking to pursue a Ph.D. in French and Francophone Studies.
As of 2013, four successful applicants received five-year fellowships that provide $25,000 of support per year for five years as well as health insurance. In exchange, students teach one course per semester for the second, third, and fourth years of their fellowship at one of the CUNY colleges. 
Reviewers recently rated our program as one of the finest and most innovative in the USA. They emphasized our program’s double objective : educating generalists to teach traditional courses and specialists in francophone literature, French cinema, gender studies, and colonial and postcolonial studies. Our recent graduates defended theses entitled “Women, Castles, and Power in Early Modern France : The Case of the Duchess of Montpensier (1627-1693),” “The Obscene Bachelor : Humor and Horror in Guy de Maupassant’s Writings,” “The Algerian War Era through a Twenty-First Century Lens : French Films 2005-2007,” and “Inscription du passé colonial dans la littérature urbaine contemporaine.” Our recent alumni have landed jobs at Vassar College, Augustana College, and Saint John’s University. Previous alumni also teach at Bennington College, Swathmore College, University of California at Irvine, and the University of Michigan at Ann Arbor. 
Our multidisciplinary program attracts students from Canada, France, Great Britain, Haïti, Ivory Coast, Lebanon, and the USA with a range of backgrounds not necessarily restricted to literature. Among our recent successful candidates we count two art historians, two professional translators, a journalist, a philosopher, and a political scientist. These students add different and welcome perspectives to classroom exchanges and make our program an intellectually vibrant place to study.
Last but not least, our program is currently organizing the annual 20th and 21st Century French and Francophone Studies International Colloquium in collaboration with Columbia University and New York University, which is set to take place in New York City the weekend of March 6-8, 2014. 
Further details on our program may be found on our website here : http://www.gc.cuny.edu/french. The deadline for submitting applications for fellowships beginning in September, 2014 is January 6, 2014.
Julia Przybo, jprzybos@gc.cuny.edu

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6 - EN LIGNE :

• Féminisme et éducation (XIXe-début XXe s.)
Choix de textes sélectionnés par Denise Karnaouch
Découvrez les revendications des féministes françaises et européennes de la "1ère vague" sur l’école, l’éducation des femmes, les carrières féminines...
http://www.archivesdufeminisme.fr/article.php3?id_article=218

• Etude sur l’amélioration de l’accès et le maintien des femmes à des emplois de qualité en région Méditerranée
Appel d’offre de l’Agence française de développement
http://afd.dgmarket.com/tenders/np-notice.do?noticeId=10163106

• Lydie Chaintreuil, Dominique Epiphane, "« Les hommes sont plus fonceurs mais les femmes mieux organisées » : quand les recruteur-e-s parlent du sexe des candidat-e-s"
Bref , n° 315 , 2013 , 4 p.
Les discriminations à l’embauche sont punies par la loi. Pourtant, lors d’un recrutement, le critère du sexe est rarement neutre. Le supposé manque de disponibilité des femmes n’est pas seul en cause. Tout un ensemble de traits de personnalité encore assignés « naturellement » aux hommes et aux femmes peut venir biaiser la sélection. Les propos de recruteurs, des deux sexes, montrent que les stéréotypes ont la vie dure...
http://www.cereq.fr/index.php/actualites/Les-hommes-sont-plus-fonceurs-mais-les-femmes-mieux-organisees-quand-les-recruteur-e-s-parlent-du-sexe-des-candidat-e-s

• Alain Fuchs, CNRS, "Circulaire relative au traitement des situations de harcèlement sexuel au travail"
http://www.dgdr.cnrs.fr/drh/actualites/2013/Circulaire-harcelement-sexuel-au-travail.pdf

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7 - PUBLICATIONS :

• Laurence Tain, Le Corps reproducteur. Dynamiques de genre et pratiques reproductives, Presses de l’EHESP, 238 p., 25 euros. ISBN : 978-2-8109-0131-9
Au cœur de l’actualité du XXIe siècle, les nouvelles techniques reproductives, appui majeur pour l’émancipation des femmes au XXe siècle, bousculent les certitudes, ouvrent de nouvelles interrogations, suscitent la controverse.
La reproduction humaine n’est pas seulement une branche de la biomédecine. C’est aussi un théâtre social que Laurence Tain explore méthodiquement, sans oublier les coulisses. Elle distingue quatre scènes où se confrontent et s’affrontent les différents acteurs. La société globale, avec ses circuits transnationaux et ses inégalités géopolitiques, est le cadre des transactions et des assemblages corporels. Le genre, avec ses contraintes hétéronormées et ses ambivalences, est l’arène par excellence où se joue la fabrication de l’enfant. L’institution biomédicale, avec ses tensions entre professionnels et profanes, a désormais pris le relais de l’Église comme instance normative. Enfin la hiérarchie sociale demeure un facteur déterminant et discriminant de l’usage de ces pratiques.
Illustré de nombreux extraits d’entretiens et se fondant sur l’étude de dossiers médicaux, l’ouvrage apporte une contribution décisive pour comprendre les enjeux de la procréation médicalement assistée.
Laurence Tain, sociologue, est maîtresse de conférences à l’Université Lumière Lyon 2, chercheure au Centre Max Weber (CNRS UMR 5283) et chercheure associée de l’INED. Elle est, par ailleurs, coordinatrice européenne du Master EGALES (Études Genre et Actions liées à l’égalité dans la société).
http://www.presses.ehesp.fr/index.php?page=shop.product_details&flypage=ehesp01.tpl&product_id=341&category_id=17&option=com_virtuemart&Itemid=66

• Françoise Thébaud, Les femmes au temps de la guerre de 14 [réédition complétée], Payot, 480 p., 10,65 euros. I.S.B.N. : 2-228-91011-2
La guerre de 14 est aussi l’affaire des femmes. Elles se mobilisent, s’affichent, suscitent des peurs. Comme l’écrit Michelle Perrot dans sa préface, les hommes, bloqués au front, "redoutent d’être trompés, usurpés, renversés par ces femmes qui, dans leur dos, pénètrent le secret de leurs affaires et de leurs métiers. Ils ont peur d’être dominés, possédés par celles qui les soignent comme des enfants". Ce livre, l’un des premiers à avoir pensé la guerre à partir des femmes, raconte de manière saisissante ce qui changea et ce qui ne changea pas au coeur de la société française des années 1914-1918. Histoire de l’intime et des bouleversements identitaires, il permet aussi d’approcher l’expérience de nos grands-mères et de nos arrière-grands-mères - et de mieux comprendre l’histoire de nos familles.
http://www.payot-rivages.net/livre_Les-femmes-au-temps-de-la-guerre-de-14-Francoise-Thebaud_ean13_9782228910118.html

• N’Dri Thérèse Assie-Lumumba, Femmes et enseignement supérieur en Afrique. Reconceptualisation des capacités humaines fondées sur le genre et renforcement des droits humains à la connaissance, L’Harmattan, 508 p., 48 euros. ISBN : 978-2-336-00229-3
Cet ouvrage, contribution essentielle à la recherche sur l’éducation comparative, sur le genre dans l’éducation, ainsi que sur les études supérieures, fournit une analyse approfondie de sujets sous-estimés, en particulier les études supérieures en Afrique, les études supérieures pour les femmes, sur le continent africain, mais aussi dans tout le monde oriental.
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=41184

• Juliette Rennes, Femmes en métiers d’hommes. Cartes postales (1890-1930). Une histoire visuelle du travail et du genre, Editions Bleu autour, 224 p., 29 euros. EAN : 9782358480444
Plaider dans un prétoire, procéder à une intervention chirurgicale, conduire un fiacre ou un taxi, piloter un avion, protéger la nation les armes à la main, construire un bâtiment… : ces activités peuvent-elles être exercées par des femmes ? Au début du 20e siècle, les journalistes, les députés, les ministres, les intellectuels et les romanciers, les chanteurs de caf’ conc’ ou les boulevardiers n’en finissent pas de débattre sur le droit et la capacité des femmes à exercer des métiers historiquement masculins. En cette Belle Époque du féminisme et… de l’antiféminisme, les premières doctoresses, avocates, cochères, chauffeuses d’autotax, aviatrices, charpentières, colleuses d’affiche se mettent à constituer un thème à succès pour les éditeurs des cartes postales, qui, à la veille de la Première Guerre mondiale, connaissent aussi leur âge d’or. Représentant ces pionnières au travail dans la dignité de leur uniforme professionnel, ou mettant en scène des comédiennes burlesques et souvent dénudées incarnant des avocates, soldates ou députées imaginaires, les centaines de cartes postales réunies et commentées ici nous entraînent dans une exploration inédite : celle des mondes professionnels s’entrouvrant aux femmes à la Belle Époque, mais aussi celle des espoirs, des fantasmes et des craintes que suscitèrent ces nouvelles figures, susceptibles de troubler les rôles de genre traditionnels.
http://www.bleu-autour.com/fiche_livre.php?ids=162

• Édouard Durand, Violences conjugales et parentalité. Protéger la mère, c’est protéger l’enfant, L’Harmattan, 110 p., 12 euros. ISBN : 978-2-343-02012-9
Cet ouvrage aborde le problème des violences conjugales à partir de la parentalité, c’est-à-dire de la capacité des parents à répondre aux besoins fondamentaux de leur enfant. Par l’étude de la législation et la référence à une pratique juridictionnelle, son ambition est de montrer que la protection de l’enfant n’est pas dissociable de la protection de la mère qui se montre sécurisante dès lors qu’elle est en sécurité.
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=41535

• Osire Glacier, Femmes politiques au Maroc d’hier à aujourd’hui, Tarik Editions, Maroc, 184 p., 70 DH.
Osire Glacier, professeure d’histoire à l’université de Montréal, spécialiste du Maghreb procède dans cet essai à un travail de réhabilitation de la présence des femmes au sein des hautes sphères du pouvoir au Maroc tout le long des siècles.
Au travers des biographies passionnantes d’une trentaine de femmes rebelles ou de pouvoir (de Tin Hinan à Mririda en passant par Kenza Al Mardhia, ou Sayyida Al Horra, etc…), l’auteure déconstruit la thèse selon laquelle cette présence serait étrangère à l’histoire, la culture et la religion du Maroc.
http://www.tarikeditions.com/femmes-politiques-au-maroc-dhier-a-aujourdhui-osire-glacier/

• Matthieu Gateau, Maud Navarre, Florent Schepens (dir.), Quoi de neuf depuis la parité ? Du genre dans la construction des rôles politiques, PU de Dijon, 200 p., 20 euros. ISBN : 978-2-36441-054-1
L’instauration des mesures paritaires à la fin des années 1990 a bouleversé la vie politique en rendant obligatoire l’accès des femmes à la représentation. Si cette « révolution » paritaire a fait couler beaucoup d’encre, ses conséquences pratiques demeurent moins connues. Comment expliquer et comprendre la place dévolue aux femmes et aux hommes dans l’espace politique contemporain ? La féminisation quantitative suffit-elle à garantir l’égalité ? Pourquoi observe-t-on des résistances à la féminisation malgré les incitations législatives ? 
L’ambition de cet ouvrage est de dresser un bilan de la féminisation de la vie politique. Adoptant une perspective de genre, les contributions rassemblées proposent d’explorer les rapports sociaux qui se nouent entre les hommes et les femmes dans la vie politique locale et nationale, aujourd’hui comme hier, en France, mais aussi dans d’autres pays. Ces analyses apportent un regard nouveau sur la construction des rôles politiques, en révélant ce qu’ils doivent à leur caractère genré.
http://eud.u-bourgogne.fr/droit/375-quoi-de-n-9782364410541.html

• Armel Dubois-Nayt, Nicole Dufournaud, Anne Paupert, Revisiter la Querelle des femmes. Discours sur l’égalité/inégalité des sexes, de 1400 à 1600, vol. 3, PU de Saint-Etienne, 288 p., 25 euros. ISBN
978-2-86272-643-4
Ouvrage porté par la Société internationale pour l’étude des femmes de l’Ancien Régime (SIEFAR)
Venant après deux autres, consacrés aux périodes 1750-1810 et 1600-1750, ce recueil poursuit l’exploration de l’ample controverse qui, durant plusieurs siècles, agita la France (et au-delà d’elle une bonne partie de l’Europe) à propos de la place et du rôle des femmes dans la société. Il remonte aux premiers temps de cette polémique, dont la « querelle du Roman de la Rose » entre Christine de Pizan et de grands intellectuels parisiens constitua le premier épisode retentissant, pour se clore sous le règne d’Henri IV, monté sur le trône après dix ans de guerre civile et de débats incessants sur la « loi salique » – prétendue règle d’exclusion des femmes de l’héritage de la Couronne. Il couvre ainsi l’une des périodes les plus prolixes sur le sujet, notamment en raison de la naissance de l’imprimerie, qui joua là un rôle majeur.
Revenant à nouveaux frais sur les textes canoniques de la Querelle, cet ouvrage s’attache également à des sujets, à des œuvres, à des lieux qui jusqu’alors n’y semblaient pas reliés, comme la création des premiers salons (l’une des réponses à l’essor des universités et des collèges accessibles aux seuls hommes), ou comme l’interminable « querelle de la Belle Dame sans merci », qui vit s’affronter les partisans et les adversaires du libre choix des femmes en amour. L’ensemble met en évidence à quel point le savoir et le pouvoir furent au cœur des échanges entre misogynes et philogynes, entre « champions des dames » et antiféministes. À quel point, aussi, celles et ceux qui voulaient l’égalité surent construire des espaces de résistance et des argumentaires qui allaient servir aux siècles suivants – et finalement mettre en échec le monopole des hommes sur ces domaines stratégiques.
https://publications.univ-st-etienne.fr/product.php?id_produit=865

• Rose Blin-Mioch (ed.), Lettres de la Félibresse Rouge. Correspondance de Lydie Wilson de Ricard (1850-1880), Presses Universitaires de la Méditerranée, Montpellier, 338 p., 24 euros. ISBN : 978-2-36781-019-5
Lydie Wilson (1850-1880) s’installe à Montpellier en 1874 après son mariage avec Louis-Xavier de Ricard (1842-1911). Ce couple de Parisiens va fonder avec le poète Auguste Fourès le Félibrige Languedocien et éditer pendant trois ans un almanach, La Lauseta, nourri de l’histoire des troubadours et des idées républicaines et fédéralistes. La correspondance adressée au poète audois qui l’a baptisée « Na Dulciorella », à Mistral, à son mari et à sa famille, redonne sa place à une femme du XIXe siècle dont la vie brève a été intense et engagée. Ses lettres témoignent des enjeux de l’époque : amnistie des communards, dont a fait partie son mari, question du mariage et du divorce et condition des femmes. Nous y voyons naître l’amour partagé de Fourès et de Jeanne Wilson, sa sœur. Poétesse, la nature et la langue du Midi l’émerveillent, elle apprend le dialecte de Montpellier, sera une des trois femmes éditées dans la Revue des Langues Romanes à ses débuts et sera primée en 1878 lors des Fêtes latines.
http://www.pulm.fr/index.php/catalog/product/view/id/573/s/lettres-de-la-flibresse-rouge-lydie- wilson-de-ricard-1850-1880/

• Christine Daymon, Kristin Demetrious (dir.), Gender and Public Relations Critical Perspectives on Voice, Image and Identity, Routledge, Etats-Unis, 145 dollars. ISBN : 978-0-415-50555-0
Although there is a small body of feminist scholarship that problematizes gender in public relations, gender is a relatively undefined area of thinking in the field and there have been few serious studies of the socially constructed roles defining women and men in public relations.
This book is positioned within the critical public relations stream. Through the prism of ‘gender and public relations’, it examines not only the manipulatory, but also the emancipatory, subversive and transformatory potential of public relations for the construction of meaning. Its focus is on the dynamic interrelationships arising from public relations activities in society and the gendered, lived experiences of people working in the occupation of public relations. There are many previously unexplored areas within and through public relations which the book examines. These include :
. the production of social meaning and power relations
. advocacy and activist campaigns for social and political change
. the negotiation of identity, diversity and cultural practice
. celebrity, bodies, fashion and harassment in the workplace
. notions of managing reputation and communicating policy.
In extending the field of inquiry, this edited collection highlights how gender is accomplished and transformed, and, thus how power is exercised and inequality (re)produced or challenged in public relations. The book will expand thinking about power relations and privilege for both women and men and how these are affected by the interplay of social, cultural and institutional practices.
http://www.routledge.com/u/GPR/


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- permanence tous les mardis -
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