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Thèse

Nathalie Rubel, "Sexe et laïcité. L’égalité sexuelle comme critère fondamental de laïcité du droit"


Date de mise en ligne : [16-01-2009]




Nathalie Rubel soutiendra son doctorat de philosophie intitulée "Sexe et laïcité. L’égalité sexuelle comme critère fondamental de laïcité du droit"

le mercredi 18 février 2009 à 14h dans la salle des colloques (rdc, s. 022) de la Maison de la Recherche de l’Université Lille 3 - Charles de Gaulle.

Composition du jury :

. Patrice CANIVEZ, professeur de philosophie, université de Lille 3

. Elsa DORLIN, maître de conférences de philosophie, université de Paris 1

. Catherine KINTZLER, professeur émérite de philosophie, université de Lille 3 (directrice de thèse)

. Florence ROCHEFORT, historienne, chargée de recherche, C.N.R.S.

. Eleni VARIKAS, maître de conférences de science politique, université de Paris 8

Résumé :

Dans l’Etat républicain théoriquement et rhétoriquement fondé en liberté et en égalité, l’égalité sexuelle reste problématique. L’égalité des sexes et surtout l’égalité des sexualités sont comme institutionnellement inconcevables. Les réponses législatives apportées aux revendications de la société civile sont souvent ambiguës (changement de sexe civil, PaCS, parité etc.) et marquées par des résistances traditionalistes, au fond plus religieuses que symboliques.

En analysant le contrat social par le prisme du contrat de mariage, on peut montrer qu’après 1789 le droit civil n’a pas fait sa révolution et qu’il tient, malgré son volontarisme, au « droit de la nature ». L’Etat ne renonce pas à la différenciation sexuelle inscrite dans la Genèse et le droit canonique, puis sécularisée par Rousseau. Les femmes sont durablement frappées d’une double incapacité, civile et civique. Cependant, en séparant la famille et la Cité, Rousseau sépare le privé et le public et contribue à la conception de la laïcité. Les différences interindividuelles doivent rester au privé ; le public est l’espace de l’égalité indifférenciée des citoyens.
Or l’état civil impose dès la naissance une « religion des deux sexes », aujourd’hui contredite par les modes de vie et même la biologie. Cette forme de religion d’Etat a des conséquences discriminatoires par ses interdits (parenté homosexuelle…) et ses prescriptions (réassignation des intersexu-é-s…). Il serait logique que l’Etat laïque renonce à sexuer les citoyens.

Mais peut-être que beaucoup d’individus, en crise conjugale et nationale, ont besoin d’y croire encore, la fiction de communauté édénique tenant alors lieu de partition de réenchantement.

(Vous êtes prié/es d’informer de votre présence : nathalie.rubel@free.fr)

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