Colloque EFiGiES
Comité d’organisation :
Margrita Cripta, doctorante en science politique, IRISSO (Paris-Dauphine)
Lola Gonzalez-Quijano, docteure en histoire, chercheuse associée au LaDéHIS (EHESS)
Isabelle Matamoros, doctorante en lettres et histoire au LIRE (Lyon 2) et au CERLIS (Paris 5 Descartes).
Mira Younes, doctorante en psychologie sociale, UTRPP, Paris 13.
Marie-Sherley Valzema, doctorante en sciences de l’information et de la communication, CIM, Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3
22 et 23 octobre 2015
MSH Paris Nord
Argumentaire :
Depuis les militantes féministes et abolitionnistes noires du XIXe siècle (Sojourner Truth ou Mary Church Terrel), aux féministes noires lesbiennes des années 70 (Angela Davis, Combahee River Collective, Audre Lorde, entre autres), l’exigence située d’articuler la race au genre, à la sexualité et à la classe, a été le fait de voix minoritaires et réfractaires. À la différence des positionnements intersectionnels de nombreux collectifs locaux, le champ académique français s’est davantage intéressé à l’imbrication des rapports sociaux de classe et de genre, les rapports sociaux de race (Kebabza, 2006) en France faisant le plus souvent l’objet d’analyses hiérarchisées des dominations.
Avec ce colloque sur les rapports sociaux de race, pensés dans leur imbrication à la classe, au genre et aux sexualités, l’association EFiGiES propose un lieu d’échanges et de solidarité dans un contexte d’exacerbation des violences matérielles et symboliques, ainsi que de résistances et de luttes croissantes des sujets racisés. Ces deux journées fourniront un espace de dialogue aux chercheur.e.s (dans et hors le monde académique) et acteurs.trices de collectifs, réseaux ou associations diversifiés. S’inscrivant au croisement de la recherche et du militantisme, ce colloque pluridisciplinaire se veut accessible à tout.e.s les intéressé.e.s. Sont donc attendues des propositions issues de l’ensemble des sciences humaines et sociales mais également des contributions faisant la part belle aux savoirs construits par l’engagement.
La question de la position située d’EFiGiES, à dominante blanche a été l’une de nos motivations pour l’organisation de ce colloque ; les analyses ayant trait à la blanchité [McIntosh, 2004 ; Frankenberg, 1993] dans son imbrication avec le genre, les sexualités et la classe sont donc particulièrement attendues. Les jeunes chercheur.e.s qui ne lisent pas habituellement leurs travaux sous cet angle sont invité.e.s à élaborer des propositions en ce sens.
Les cinq axes de recherche suivants ne sont pas exhaustifs et des interventions proposant une critique explicite du cadre esquissé ici, à partir d’autres positionnalités ou approches théoriques, sont bienvenues. Si nous souhaitons explorer les processus de racisation (De Rudder, 2000) et de résistances dans le contexte français (métropole et territoires post-coloniaux), des approches comparatives peuvent être proposées.
[...]
Infos complètes :