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Colloque

Questions de genre : le sujet du féminisme en question

10-11 juin - Université de Nanterre


Date de mise en ligne : [10-06-2008]




Colloque organisé par le Sophiapol avec le soutien de l’IUF

* Campus de Paris X (L 306 le 10 et salle des conférences du B le 11 juin).

Présentation :

Les débats qui ont conduit à l’adoption de la réforme constitutionnelle sur la parité, de même que ceux qui ont porté sur le PACS, le mariage homosexuel, la prostitution ou le voile, ont contribué, ces dernières années, à redonner de la voix et de la visibilité aux problématiques féministes. Mais ils ont également été l’occasion de constater l’émergence de nouveaux clivages théoriques et politiques au sein des mouvements et de la théorie féministes, laissant parfois l’impression d’un mouvement éclaté, traversé par des divergences profondes. Qu’il y ait des féminismes et non un seul, c’est déjà ce dont le conflit qui a opposé les féministes matérialistes aux théoriciennes de la différence à partir des années 70 a fait la preuve. Mais, en-deçà de leurs divergences, ces courants semblaient partager une prémisse, que les débats récents sont justement venus remettre en question : la prémisse selon laquelle il existerait un groupe homogène d’individus, les femmes, dont le féminisme aurait pour tâche de promouvoir les intérêts ; la prémisse selon laquelle il existerait un sujet du féminisme, sujet stable, donné antérieurement au discours comme à l’action politique, et dont l’identification ne ferait pas problème.

C’est une telle évidence que les débats récents sont venus remettre en question. D’abord en soulignant que la présupposition d’un tel sujet pouvait s’avérer vectrice d’exclusion à l’égard de celles et ceux qui ne peuvent s’y reconnaître, ensuite en rendant visible la pluralité des positions depuis lesquelles pouvaient se formuler les revendications féministes. Dans le débat sur le projet paritaire, certains ont ainsi montré que le discours pro-parité qui avait fini par dominer les débats s’enracinait dans une référence problématique à l’universalité de la différence des sexes, qui, tout en justifiant la revendication paritaire du point de vue de l’universalisme républicain, sanctionnait la désolidarisation de la cause des femmes avec celles des autres minorités, notamment sexuelles. D’autres ont souligné l’absence de questionnement de la place des femmes d’origine immigrée, elle aussi symptomatique d’une occultation des différences, voire des intérêts politiques contradictoires, existant au sein du groupe des femmes. Parallèlement, le débat qui a entouré le port du voile à l’école a mis en lumière les relations complexes des revendications féministes et multiculturalistes, et la difficulté à penser, sans nécessairement les opposer, des formes de domination entrecroisées.

Mardi 10 juin.

Lieu : salle 306, bât. L

* Matin. 10h-12h30.

S. Bilge (Ceetum/Université de Montréal) : « De l’analogie à l’articulation : théoriser la domination sociale »

T. Hoquet (Paris X) : « L’hypothèse cyborg : pour un féminisme sans genre ? »

E. Ferrarese (Université Marc Bloch, Strasbourg ) : « Le sujet de
l’empowerment. Quelques questions critiques depuis les théories de la
reconnaissance ».

* Après-midi. 14h30 - 18h.

E. Dorlin (Paris I) : « Le sujet du féminisme : queer et indigène ».
N. Guénif-Souilamas (Paris 13) : « Comment le queer vient aux migrantes et minoritaires ?"

E. Varikas (Paris VIII) : « Ni l’un ni l’autre. pour une politique
d’autodéfinition des besoins ».

Mercredi 11 juin

Lieu : Salle des conférences, bât. B. Campus de Nanterre.

* Matin. 10h-12h30.

E. Balibar (Paris X/Irvine) : « Le schème généalogique ».

J. Butler (Berkeley University) : "Vulnerability, survivability"

S. Laugier (Université de Picardie) : « Le sujet du Care : éthique de
la vulnérabilité et politique de l’ordinaire »

* Après-midi. 14h 30 -18h.

M. de Gaudemar (Paris X/Membre de l’IUF) : "Cavell et la femme inconnue"
F. Brugère (Bordeaux III) : "La loi du genre. Sollicitude,
vulnérabilité et féminisme".
M. Gaille (CNRS/Cerses) : "La femme est-elle mère par nature ? Psychanalyse et procréation médicale assistée".

Lien :

http://www.u-paris10.fr/25322225/0/fiche___pagelibre/&RH=cdrsocphilo

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