Comité de pilotage :
Sophie Divay, Nassira Hedjerassi, Françoise F. Laot, CEREP, université de Reims Champagne-Ardenne
28 au 30 octobre 2015
Université de Reims Champagne Ardenne
Argumentaire :
Ce colloque vise à interroger, au prisme du genre, les intersections et les articulations existantes entre, d’une part, les sphères de l’éducation, de la formation et du travail et, d’autre part, les représentations et les mises en images.
Les notions de « mises en images » et de « représentations » balayent un large spectre d’objets allant du plus abstrait au plus concret. On s’intéressera aux différentes dimensions de la construction de la réalité qui se manifestent tant sous la forme d’images mentales, de représentations sociales, ou encore de stéréotypes que sous celle d’images matérielles telles qu’elles apparaissent dans la littérature, les arts plastiques, les manuels scolaires (schémas, iconographie...) ou dans les classes (affiches, cartes murales, dessins d’élèves...), la presse, le cinéma, la télévision, les publicités, les blogs, mais aussi les arts vivants et du spectacle qui donnent lieu à d’autres sortes de « représentations ». Les mises en images et représentations pourront être analysées tant par rapport à leur contenu et au(x) « message(s) » qu’elles véhiculent, que comme des indicateurs ou des traces d’une certaine construction des réalités sociales en différents temps et lieux ou comme matérialisation de rapports sociaux de domination.
Le texte lui-même pourra être convoqué et appréhendé comme un matériau d’analyse s’il renferme des allégories, des métaphores et autres figures de style, s’il constitue un genre imagé (poèmes, contes, fables, épopées...), ou encore s’il met en mots des significations symboliques, métaphoriques, imaginaires ou idéologiques attribuées aux différenciations sexuées.
Quel que soit l’angle d’approche adopté, une même question sera au centre de notre réflexion : comment, par quels mécanismes, par quels processus, les mises en images, en représentations, en mots et en scène des divisions sexuées/sexistes participent-elles à la construction d’un ordre social pluridimensionnel, mais hiérarchisé, régulateur des logiques qui régissent les rapports sociaux de sexe et de genre ?
Le genre sera entendu ici dans un sens très large, incluant entre autres des travaux sur les femmes ou sur les hommes, sur le masculin et le féminin, sur la trans-identité, sur les sexualités. Le genre devra constituer l’entrée principale ou bien un des volets significatifs des travaux présentés. Le niveau d’analyse pourra se situer à l’échelle du collectif ou de l’individu (représentation identitaire, représentation professionnelle de soi...), tout en prenant en compte leurs évolutions dans le temps et dans l’espace.
Si, dans cet appel à communications, les approches sont conçues de manière large tant du point du vue du genre que des mises en images ou représentations, elles doivent nécessairement croiser, d’une manière ou d’une autre, une des trois sphères considérées ici, celle de l’éducation, celle de la formation ou celle du travail.
Au-delà d’une juxtaposition illustrative, nous attendons de réelles analyses des liens entre les trois axes de l’appel : le genre, les images et/ou représentations, les sphères de l’éducation, de la formation ou du travail.
Différentes approches disciplinaires et méthodologiques pourront être mobilisées et tendront à saisir les processus, les dynamiques et le changement social qui structurent les logiques de pensée et les pratiques dans les mondes de l’éducation, de la formation et du travail, favorisant ainsi l’émergence de questions sur les fluctuations des différenciations sexuées au cours du temps.
L’appel complet :
http://www.univ-reims.fr/gallery_files/site/1/1697/3184/4019/49312.pdf
Contact :
cerepaecse2015@univ-reims.fr