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Journée d’études

Des corps masculins entre textualité et matérialité

8 octobre - Sorbonne Nouvelle


Date de mise en ligne : [03-10-2011]



Mots-clés : corps | masculin


Journée d’étude dans le cadre du Projet innovant « Identités de genre en représentation. Une circulation des modèles »

Organisateurs :

Patrick Farges (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3),
Anne Isabelle François (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3),
Jean-François Laplénie (Université Paris Sorbonne – Paris 4)

Samedi 8 octobre

Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 Maison de la recherche Salle Claude Simon 4, rue des Irlandais 75005 Paris
9h-17h)

Présentation :

Cette journée d’étude vient conclure le projet innovant « Identités de genre en représentation », qui a donné lieu à un séminaire de recherche de deux ans. Centrée sur les masculinités trop longtemps passées sous silence, elle prend comme point d’appui le trajet intellectuel de Judith Butler elle-même, à qui l’on a reproché, à tort ou à raison, qu’à trop vouloir élargir la notion de productivité performative du genre, on risquait de perdre la matérialité des corps genrés. Nous nous proposons donc de confronter une théorie du genre centrée sur les discours à la question de l’incarnation.

Le féminisme, en exhibant les phénomènes de pouvoir, a donné à (certains) hommes l’outillage intellectuel nécessaire pour réfléchir de manière subversive à leur propre place dans le dispositif de domination masculine. Parmi ces hommes féministes, certains, dépassant sciemment le niveau discursif, vont jusqu’à préconiser la mise en œuvre de technologies corporelles alternatives, inventant divers agencements individuels pour composer avec la masculinité.

Actuellement, les études sur les masculinités et les études queer ont largement déconstruit le masculin et affirmé, dans la droite ligne de Butler, que les corps masculins – au même titre que les autres corps – n’existent pas hors de leurs interprétations et projections culturellement situées : ils sont, eux aussi, le produit de la structure idéologique qui crée la différence sexuée. À tel point qu’il est possible – depuis les travaux de Judith Halberstam notamment – de penser des incarnations de masculinité indépendantes des corps biologiquement masculins. Il semble donc que les études sur les masculinités achoppent parfois sur l’écueil de la matérialité, qui nous conduit à nous interroger sur la tension entre matérialité et textualité du corps masculin.

La journée d’étude fera une large place à la question d’un retour dans l’action des analyses en termes de genre, c’est-à-dire à ce que Ricœur appelle « mimèsis III » : cette opération de médiation entre le texte « poétique » et le monde réel « éthique », rendu possible par le plaisir de la reconnaissance comme compréhension, dans les limites du vraisemblable et en accord avec un concept prospectif de vérité dont l’agir humain est le champ représenté. On s’interrogera sur les facultés d’incitation à l’action sur le monde genré que véhicule l’analyse des représentations. Car pour Ricœur, l’enjeu n’est autre que « le procès concret par lequel la configuration textuelle fait médiation entre la préfiguration du champ pratique et sa refiguration par la réception de l’œuvre ».

Infos :

http://calenda.revues.org/nouvelle20892.html

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