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Traverser les frontières : sexualités, médias et espaces (urbains)

Avant le 30 avril - Rome


Date de mise en ligne : [17-02-2015]



Mots-clés : géographie | migration | frontière | sexualité | médias


3e conférence européenne des géographies des sexualités
Rome, Italie

16-18 septembre 2015

Argumentaire :

Les médias et les technologies ont acquis un rôle essentiel dans nos vies quotidiennes qui (re)façonne la relation entre les corps, l’espace et les sexualités. Grâce à l’utilisation d’applications spécifiques (Grindr, Tinder, Brenda...) comme à celle des réseaux sociaux (Facebook, Instagram...), les sujets produisent et consomment concomitamment des espaces sexualisés de multiples rencontres (virtuelles). Ces espaces sexualisés sont intégrés dans les temporalités de ces médias et technologies : par exemple, les chats IRC, le cadre HTML ou les médias sociaux et les technologies intelligentes qui sont ouverts aux différentes configurations relationnelles entre l’espace et les sexualités. En outre, la production et l’utilisation des interfaces de ces technologies sont basées sur la possibilité de jouer avec et d’expérimenter les identités, les rôles et les désirs.
Pour les métropoles transnationales et les personnes qui les habitent, ces processus façonnent de nouvelles morphologies. De nouvelles formes de sociabilité et de nouvelles possibilités de rencontre sont ainsi proposées au quotidien à la fois dans les villes et les campagnes/espaces de faible densité, redéfinissant ainsi notre sens des lieux, de l’espace et de la territorialité.
Les études, les recherches et les analyses en géographie de la façon dont les technologies numériques et les sexualités s’intriquent sont une nouvelle dimension à explorer. L’accès à ces instruments et à ces espaces est inégal : d’un côté une jeune génération apparaît comme « natifs numériques », quand d’autres sujets apparaissent comme « non numériques ». Cette « fracture numérique » peut être liée à une multiplicité de facteurs : l’inégal développement territorial, les différences générationnelles, l’analphabétisme informatique ou même un choix critique d’auto-exclusion. Tout en reconnaissant leur potentiel, nous devrions aussi être conscients de la façon dont ces technologies peuvent être attribuées et gérées par des puissances hégémoniques pour contrôler, discipliner et même punir les dissident-es (sexuel-les). Cette ambivalence devient cruciale quand nous considèrons la dimension politique de ces instruments. D’un côté, les médias, les technologies et les réseaux sociaux ouvrent de nouvelles formes et de nouveaux langages d’activisme politique et de contestation, favorisant la création de liens malgré la distance ainsi que le partage des mots d’ordre et des pratiques. D’un autre, la police ou d’autres institutions peuvent utiliser les mêmes instruments pour réprimer, punir et contrôler la dissidence sexuelle sous toutes ses formes.
Suite aux deux précédentes éditions qui se sont tenues à Bruxelles en 2011 et à Lisbonne en 2013, cette conférence européenne vise à rassembler tou-te-s les chercheur-es, les militant-es et les personnes intéressé-es par la géographie (et au-delà), à créer un espace ouvert au débat et à la discussion autour de différentes questions connexes à la relation entre les médias, l’espace (urbain) et les sexualités.

Sur cette base, nous invitons à soumettre des communications, des posters ou toutes autres formes de contributions originales traitant de ces thèmes. Parmi les thèmes possibles (sans limitation) :
- Les spatialités des rencontres (sexuelles) favorisées par les médias et les technologies : les villes occupent-elles un rôle de premier plan ? Quelles sont les possibilités offertes par les médias et les technologies dans les espaces de faible densité et les espaces ruraux ? ;
- Comment la relation entre médias et sexualités restructure l’urbanité et la division entre le rural et l’urbain ? ;
- Quelles possibilités sont offertes par les médias en lien avec les vies (sexuelles) quotidiennes ? Est-ce que les médias et les nouvelles technologies rendent les vies des dissident-es sexuel-les plus "vivables" ? ;
- Comment les diverses subjectivités (lesbiennes, gays, trans...) sont appropriées et mobilisées dans divers lieux et temporalités en fonction des médias et des technologies ? ;
- Les communautés (sexuelles) en ligne : leurs objectifs, leur composition, leurs potentialités... ;
- Explorer la "fracture numérique" à la fois dans les Nords et les Suds globalisés, y compris les multiples axes d’inclusion et d’exclusion (âge, classe, éducation, fracture territoriale en matière d’accès au numérique...) ;
- Race et contrôle numérique : de nouvelles technologies du pouvoir ? ;
- Médias, technologies et identité (sexuelle). Comment le désir est formulé et restructuré ? ;
- La dialectique assujettissement / subjectivation aux médias et technologies : ouvrir des espaces des possible ou (re)produire du contrôle et de la discipline ? ;
- La production de nouvelles normativités : quelles nouvelles normes (sexuelles) sont (re)produites par ces instruments ? ;
- Comment la relation entre l’espace urbain et la sexualité a été façonnée par l’introduction des nouvelles technologies et des médias ? ;
- L’impact de l’innovation technologique sur les possibilités de rencontre (sexuelle) dans les espaces urbains ? ;
- Les applications de connexion (hook-up) et les réseaux sociaux : quelles possibilités offrent-ils ? Comment les institutions les utilisent-ils pour contrôler, discipliner et réprimer ? ;
- L’appropriation de ces instruments par les travailleur-ses du sexe ;
- Les politiques queer et l’activisme en ligne : nouvelles formes, possibilités et limites ;
- Les performances en ligne et l’art queer ;
- Comment ces nouvelles technologies remodèlent les possibilités et les méthodes de recherche ;
- Les nouvelles dimensions éthiques soulevées par ces nouveaux dispositifs dans le processus de recherche.

Nous encourageons un large évantail de contributions de différents formats. Parallèlement aux communications classiques dans le cadre d’une conférence académique, nous encourageons les propositions de panels, de tables rondes, de projection de films, d’installations ou tout autre type de contribution. Nous cherchons à favoriser la mise en réseau, le débat et les échanges au-delà des frontières nationales, des communautés linguistiques et des disciplines universitaires.
Langue : nous prévoyons une conférence multilingue et nous encourageons les participant-es à présenter dans la langue avec laquelle ils/elles se sentent le plus à l’aise entre Anglais, Espagnol, Français, Italien et Portuguais.

Contact et infos :

http://geosexualities3.weebly.com/general-infos.html

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