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Séminaires

Séminaires du 2ème semestre du Master Genre(s), pensées de la différence, rapports de sexe de l’Université Paris 8


Date de mise en ligne : [17-01-2008]




. Catherine Achin, M2. Séminaire thématique de spécialité
2ème semestre

Jeudi 15h - 18h

Genre et politique

Langue des textes étudiés : français, anglais

Le développement des recherches sur le fonctionnement du genre en politique a permis une redéfinition des approches et des concepts traditionnels de la science politique. Le séminaire se propose d’apporter un éclairage sur ces travaux récents et de réfléchir à l’économie du champ politique dans ses rapports avec l’ordre social. Les rapports entre genre et politique seront ainsi examinés en fonction d’objets diversifiés : citoyenneté, socialisation, comportements électoraux, militantisme partisan et dans les mouvements sociaux, métier et rôles politiques, mises en scène et usages des identités sexuées et sexuelles, etc.

. Anne Berger, M1-M2. Séminaire thématique pluridisciplinaire

2ème semestre

Mardi 12h - 15h

Penser/écrire (sur) la langue "maternelle"

Qu’appelle-t-on une « langue maternelle » et pourquoi ? Quels rapports à la mère, à la langue et à la communauté, quelles définitions du « maternel » une telle notion suppose ou suggère-t-elle ? Qu’est-ce qui rapproche et distingue les notions de langue maternelle, de langue dialectale, et de langue vernaculaire ? Quels usages politiques a-t-on fait d’une telle notion depuis la fondation des états-nations modernes jusqu’aux états postcoloniaux contemporains ? Comment a-t-elle été pensée et (d)écrite, éprouvée, construite et déconstruite en Occident ou par lui, de Rousseau à Derrida, de Renan à Hannah Arendt, de Montaigne à Cixous et Khatibi ?

Nous lirons un ensemble de textes politiques, philosophiques et littéraires qui mettent en jeu cette question.

. Françoise Duroux. Séminaire thématique pluridisciplinaire ouvert aux M1-M2

1er semestre et 2ème semestre

Jeudi 15h - 18h

Les querelles du "féminin" dans l’époque de la psychanalyse

Textes théoriques de la Psychanalyse et productions littéraires et picturales à l’appui, nous examinerons les mises en jeu du « féminin » et de la « fémininité » dans les débats qui commencent un peu avant l’orée du XXème siècle (« le tournant ») et se précisent, dans le mouvement psychanalytique, dans les années 1920.

Nous suivrons le parcours de Lou Andréas Salomé, depuis ses écrits explicitement anti-féministes de la toute fin du XIXème Siècle, inspirés du « Cercle cosmogonique de Ludwig Klages, jusqu’à son inscription freudienne, à partir de 1912 et les textes qui s’ensuivent : « Le narcissisme comme double direction ».

Nous suivrons aussi le débat, provoqué par une remarque de Karen Horney, qui déclenche les recherches précises de Freud et finit par offrir les hypothèses de la XXXIIIème Conférence : « Die Weiblichkeit » puis « Analyse terminée et interminable ».

Dans ce débat daté et délimité par le contexte historique, interviennent les femmes, psychanalystes, pas toutes d’accord entre elles : Joan Rivière, Hélène Deutsch, Jeanne Lamplp de Groot, avec ou sans le patronage d’Ernest Jones.

Mais le débat n’est pas clos.

Il ressurgit à l’heure du féminisme dans le paysage lacanien : entre Lacan, Safouan, et Luce Irigaray, puis entre Féministes freudiennes et disciples lacanien(nes)
de la « jouissance féminine » qu’accompagnerait une « Erotologie » dans le style de G. Bataille.

Débat français avec lequel dissonent, Outre-Atlantique, les propos de J. Butler sur la « mélancolie de genre » ou encore les affrontements entre « vanillese et « S/M3, côté lesbiennes engagées dans le lutte conte l’impérialisme hétérosexuel.

Le « Genre », introduit par Stoller et désormais catégorie du constructionisme « social » est-il un concept ? Un concept opératoire pour les questions qui ont pour centre la sexualité ?
Irréductible au « choix » d’objet, d’orientation et de pratiques ou exercices sexuels, la question des « positions » libidinales » reste ouverte dans des contextes difficiles à imaginer pour les freudiens victoriens ou les lacaniens surréalistes (parfois attardés).

Nous ouvrirons donc ce chantier, promis à un curieux avenir, dont les questions centrales restent celles du narcissisme et des conditions de possibilité de son développement, dans leurs déclinaisons sexuées :

. Les inscriptions « genrées » du pouvoir, politique, des savoirs, des compétences : explorations des sciences sociales et humaines.
. Les interférences fantasmatiques régnantes, qui finalement font loi, tant juridique que » culturelle » (dans le flou artistique)
Beaucoup de travail en perspective encore, au-delà des certitudes du Genre.

. Delphine Gardey. Séminaire thématique pluridisciplinaire
2ème semestre

Jeudi 9h - 12h

Genre, travail, technique : épistémologies féministes

Cet enseignement propose une présentation systématique des connaissances, recherches, théories et travaux en cours sur le thème du genre, du travail et des techniques. À partir d’exemples concrets : le travail domestique, le travail ouvrier, les emplois de bureau, l’innovation technologique dans la sphère domestique, dans la sphère du travail ou dans le domaine bio-médical, cet enseignement s’intéresse à la complexité des relations corps/technique dans le monde contemporain.

Quelles sont les conséquences des changements techniques sur les qualifications des hommes et des femmes ? Comment peut-on identifier des cultures techniques au travail ? Qu’est-ce que le savoir-faire et la qualification ? Qu’est-ce que l’innovation ? En quoi les identités de genre peuvent-elles être définies dans les processus d’innovation, de production, de distribution et d’usage des objets techniques ? Quelle est la place des techniques dans la construction du lien social ? En quoi les corps, l’identité de genre et de sexe peuvent-ils être constitués ou médiatisés par des dispositifs techniques ? Voici quelques-unes des questions qui seront abordées dans le cadre de cet enseignement.

Chemin faisant, l’enseignement proposera un panorama de l’histoire et de l’actualité du champ des études de genre et de la théorie féministe dans une perspective comparée entre la France et les Etats-Unis, notamment.

Le séminaire est ouvert aux étudiants du Master de sociologie et d’études féminines.

. Nancy Honicker. Séminaire de spécialité

2ème semestre

Mardi 15h-18h

Les femmes et le verbe

Ce séminaire aura une organisation tripartite : 1) une lecture de textes bibliques qui mettent en scène des femmes, ou qui interrogent leur rapport à l’Alliance (ancienne et nouvelle) et au Verbe, accompagnée d’une introduction à l’exégèse biblique selon une perspective féministe ; 2) la mise en scène littéraire de ce rapport : dans la poésie d’Emily Dickinson, qui explore le lien entre le Verbe (A Word made Flesh, P1651) et le verbe, entre un langage sacré et un langage diachronique et synchronique, invention humaine ; dans deux romans américains : The Scarlet Letter (1850) de Nathaniel Hawthorne, roman inspiré de la vie d’Anne Hutchinson, Puritaine du 17ème siècle, qui opposa la grâce invisible à la doctrine puritaine des « saints visibles » ; et Elmer Gantry (1927) de Sinclair Lewis, qui s’inspira d’une autre figure historique, la prédicatrice évangélique Aimée Semple McPherson (1890-1944). Elle utilisa les moyens de Hollywood des années 20 pour fonder une pratique de la religion en étroit rapport avec le spectacle vivant, la radio et le cinéma. 3) Enfin, une lecture de ces oeuvres à la lumière de la vie d’Anne Hutchinson et d’Aimée Semple, et de la doctrine que chacune, en tant que femme du Verbe, propageait de son vivant. On les situera aussi dans la tradition des femmes-prédicateurs en Amérique du Nord.

Le corpus est, en grande partie, en anglais, mais le cours se fera en français.

. Michèle Riot-Sarcey. L3-M1. Séminaire d’initiation théorique

2ème semestre

Vendredi 12h - 15h

Histoire du "genre"

Qu’est-ce que le genre ? Comment mettre en oeuvre ce concept en tant qu’outil d’analyse historique ? Jusqu’alors en France, nous avons privilégié l’histoire des femmes ; or, penser le genre en histoire suppose de questionner les rapports de domination entre hommes et femmes. Il s’agira donc d’histoire politique car le statut, la place, le rôle des femmes sont le produit de relations de pouvoirs que nous tenterons de mettre au jour par des exemples précis. En introduction, nous présenterons les grands courants historiographiques en rendant compte de travaux de théoriciennes et d’historiennes. Puis nous travaillerons plus concrètement sur les sources contemporaines de l’apprentissage de la démocratie autour du thème ?genre et politique ? en France et en Europe.

. Claude Safir. Séminaire thématique de spécialité ouvert aux M1-M2.

EC langue

2ème semestre

Mardi 12h - 15h

Histoire de corps

Langue des textes étudiés : français, anglais

La représentation du corps est souvent au coeur de nombreux textes littéraires, symbolisant le jeu du paraître, en même temps que la marque du vécu. Certains y liront aussi parfois une cartographie du monde. On dit des corps démembrés par exemple qu’ils reflètent une vision du monde (ou de la Nation) fragmentée, désordonnée, chaotique. Une poétique du corporel implique de comprendre l’interaction des sensations et des idées. En effet, que l’on se place du point de vue de la science ou de celui de l’art, dire le corps renvoie toujours à autre chose.

Par ailleurs, le corps dans la littérature ou d’autres formes artistiques demeure soumis, soit à une réification qui le fige, soit à une hypotypose qui le magnifie au-delà du fantasme. En effet, il est rappel de la matière, fait de chair, objet du regard (ou selon Lacan de « l’appétit de l’oeil »), Longtemps « transformées en objets » par les descriptions, les femmes ont entamé une longue réflexion sur le corps et sa représentation. Dans les études sur le genre on fait mention de l’écriture « sur » et « par » le corps et l’on s’interroge sur les cultes de la beauté qui aliènent, changent ou détruisent les individus ainsi que sur le dualisme corps esprit, propres à diverses cultures. Pour les philosophes féministes, l’individu masculin ne se percevant pas comme rattaché à la Nature pouvait facilement se penser comme « ego transcendantal ». Au contraire, les contingences biologiques, sociales, historiques rangeaient les femmes du côté de la matière. C’est par cette fausse dichotomie entre esprit et corporalité, source de nombreux stéréotypes et de nombreux comportements, qu’il faudrait sans doute commencer.

De plus, en anglais comme en français, la polysémie (« a body of évidence », le « corps du texte, faire corps ») ouvre aux lectures plurielles. Nous tenterons donc à travers divers textes de la fiction américaine ainsi que dans les arts, une lecture des représentations des corps. À titre d’exemple cette étude oscillera entre l’observation de sujets nomades (Lolita de Nabokov), de géographies nouvelles (Ceremony de Leslie Marmon Silko, de transparences ( Nouvelles de Joyce Carol Oates) de porosité (Nouvelles de Djuna Barnes), de création (The Awakening de Kate Chopin), de l ’abjection (The Bluest Eye, Beloved de Toni Morrison).

En un mot il s’agira d’étudier la relation complexe entre corps, lieux et narrations.

. Nadia Setti. M2. Spécialité

2ème semestre

Jeudi 15h - 18h

Textes et sexualités

La littérature est depuis toujours le champ où s’élaborent représentations, scènes, contes et figures du corps sexué, des relations masculin féminin, des figurations de la différence. Désirs, rêves, rêveries, fantasmes, rêvasseries, délires se traduisent en récits fabuleux, en narrations censées délivrer et livrer interdits et tabous. Si l’engrenage répression, transgression, libération fait partie de la stratégie discursive du pouvoir dominant, l’on doit cependant reconnaître au texte littéraire la tentative de mettre en échec la loi du discours sur les corps dans leur diversité sexuée. Cela revient à adopter des analyses et de lectures capables de remarquer les modulations des subjectivités et des différences, d’interroger le lien entre identité, corps et sexe et les figurations d’une complexité de genre(s). On a pu remarquer depuis la fin du XXème siècle l’émergence de femmes écrivains inventant à travers l’écriture de nouvelles approches du corps, de la sexualité libérée des entraves des représentations, des rôles sexués sociaux, des clichés de la « féminité ». Corps, sexe, jouissance, plaisir, érotisme, amour, quels sens prennent ces mots dans les langues et écritures des auteurs contemporains, femmes et hommes ? À partir de l’analyse des discours et théories sur la « sexualité » l’érotisme, le sexe et le genre, nous aborderons un ensemble de fictions d’écrivains et écrivaines de plusieurs langues et littératures.
Pour la validation de ce séminaire les étudiant(e)s devront présenter un exposé oral sur un sujet/auteur/texte concordé avec l’enseignante et un mini-mémoire (15 pp. min.) sur un thème choisi parmi ceux proposés en cours d’année.

. Eleni Varikas. M1. Séminaire d’initiation théorique

2ème semestre

Jeudi 12h - 15h

Théories du genre

Ce cours a pour objectif d’introduire les étudiants à la problématique du genre, comme rapport social, principe d’ordre et catégorie d’analyse des faits sociaux et politiques. Il vise à explorer la diversité des théories de la constitution de la différence et de la polarité des sexes en France et à l’étranger dans une perspective à la fois historique, transdisciplinaire et comparatiste qui permet de combler le retard des enseignements français dans ce domaine. Le cours comprend trois volets : a) le statut des femmes et des rapports de sexe dans la théorie politique et les sciences sociales traditionnelles et l’émergence des théories féministes, gays et queer b) l’examen des concepts et des catégories d’analyse qui constituent la problématique du genre, leur présupposés sur la nature de ’la différence des sexes’ et ses enjeux théoriques et politiques c) l’exploration des liens établis entre le genre et d’autres rapports sociaux et formes de catégorisation et d’oppression (racisme, nationalisme, oppression de classe etc.) dans les théories du genre du black feminism aux théories postcoloniales) d) Les possibilités qu’ouvrent les théories du genre pour repenser les catégories et distinction classiques des sciences sociales et de la théorie politiques (universalité, démocratie, représentation, privé/public, travail, famille)

Le site du Master genre de Paris 8

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