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Eve Meuret-Campfort, "Des ouvrières en lutte. Mondes populaires et genre du syndicalisme dans un secteur d’emploi « féminin ». Le cas de l’usine Chantelle à Nantes (1966-2005)"

8 décembre 2014 - Nantes


Date de mise en ligne : [09-12-2014]



Mots-clés : syndicalisme | travail


Eve Meuret-Campfort soutiendra sa thèse en sociologie intitulée "Des ouvrières en lutte. Mondes populaires et genre du syndicalisme dans un secteur d’emploi « féminin ». Le cas de l’usine Chantelle à Nantes (1966-2005)" le lundi 8 décembre 2014 à 14h à Nantes (salle 3000, 1er étage, bâtiment Censive, campus de Lettres Sciences Humaines, Université de Nantes)

Jury :

Catherine Achin, professeure, Université Paris Dauphine (examinatrice)
Annie Collovald, professeure, Université de Nantes (directrice de thèse)
Olivier Fillieule, professeur, Université de Lausanne (rapporteur)
Gilles Moreau, professeur, Université de Poitiers (examinateur)
Frédéric Sawicki, professeur, Université Paris I-Panthéon-Sorbonne (examinateur)
Delphine Serre, professeure, Université Paris I-Panthéon-Sorbonne (rapporteure)

Résumé :

A partir d’une étude de cas, envisagée dans une perspective localisée et sociohistorique – le militantisme syndical et les grèves des ouvrières de l’usine Chantelle de Nantes (1966-2005) –, cette thèse revisite la question des obstacles à l’engagement militant de femmes de classes populaires en prenant pour objet les processus d’acquisition et de déstabilisation d’un capital militant par des ouvrières. Au croisement d’une sociologie du genre, du travail et du militantisme, elle montre que les ressources mobilisées par les ouvrières dans leurs carrières militantes sont plus collectives qu’individuelles, et plus conjoncturelles que statutaires. Dépourvues a priori d’un sentiment de compétence politique, les femmes de classes populaires trouvent dans le groupe ouvrier féminin de l’usine les moyens d’une collectivisation et d’une subversion des ressources militantes ouvrières, pensées comme masculines. La centralité ouvrière des « années 1968 », particulièrement marquée à Nantes, autorise les « Chantelle » à se hisser au rang des usines connues et reconnues localement et à conquérir un sentiment de dignité collective sur un registre ouvrier et masculin – « comme les mecs », disent-elles. La nouvelle conjoncture des années 1980-1990 dégrade au contraire les conditions de possibilité de ces engagements. Ces femmes continuent à faire preuve d’une capacité de protestation, bien qu’elles ne soient pas d’accord sur la « bonne manière » de s’émanciper, mais sont finalement assignées à des positions dominées de victimes. En s’appuyant sur des archives syndicales et administratives et des entretiens, la thèse propose une analyse des mondes populaires et du syndicalisme « par le bas » et « par le féminin ».

Mots clefs :

ouvrières, genre, syndicalisme, mondes populaires, secteur d’emploi « féminin », capital militant.

Contact :

evemeuretcampfort@yahoo.fr

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