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« Les intermédiaires ». Utopies du troisième genre dans les arts visuels du passage du siècle (1880/1920)

10 décembre - Paris


Date de mise en ligne : [02-12-2014]



Mots-clés : arts


Journée d’étude organisée par l’HiCSA (EA 4100)

10 décembre

Galerie Colbert, Salle Vasari 2, rue Vivienne 75002 Paris

Présentation :

Depuis quelques années, les historiens de l’art accordent à la question du genre une place de plus en plus lisible. Pourtant, au sein d’une historiographie de l’art retravaillée par ces études de genres, l’approche binaire des catégories sexe masculin/sexe féminin tend parfois à oublier une multitude de figures poreuses et intermédiaires, communes aux sphères littéraire, médicale, judiciaire et artistique (androgyne, gynandre, virago, hermaphrodite, inverti, travesti,...). Si l’émergence d’un troisième genre, considéré par certains comme la fusion idéale du masculin et du féminin, perçu par d’autres comme une psychopathologie sexuelle déviante, a été largement analysée dans le champ des sciences humaines, elle a été moins abordée dans celui des cultures visuelles. Comme le rappelle le psychanalyste Jean-Bertrand Pontalis dans L’Insaisissable entre-deux, l’idée d’un effacement de la différenciation sexuelle porte pourtant en elle tout un faisceau d’utopies. Du mythe ovidien de l’Hermaphrodite à l’Androgyne platonicien fantasmé par le Sâr Péladan, l’aspiration à transcender la conflictualité des contraires procède d’une quête d’une unité originelle supposée. Au seuil de la modernité, c’est ce rapport au mythe qui est réinterrogé. Alors que l’exploration d’un « troisième genre » est profondément réinterprétée par les avancées de la recherche médicale de l’époque – notamment sous l’impulsion du médecin allemand Magnus Hirschfeld et sa théorie des « stades sexuels intermédiaires » et les premiers débats, fondateurs, de la psychanalyse naissante –, les utopies communautaires et leurs résonances au sein de projets artistiques collectifs engagent une réflexion structurelle sur les relations entre la création artistique, le genre et l’idée d’universalité. Si le concept d’un « troisième sexe », tel qu’il apparaît dans la théorie médicale, ne connaît pas une terminologie équivalente dans la littérature artistique de l’époque, la problématique affleure comme partie prenante du terrain d’investigation du symbolisme et des avant-gardes.
Cette journée d’étude, qui s’inscrit dans un programme pluriannuel, se propose d’engager la réflexion autour de figures et de pratiques qui ont porté ces projets d’une utopie sociale et politique du « troisième genre » dans les arts visuels de différents pays occidentaux et sur une période allant des années 1880, avec les discours symbolistes, pour s’achever avec les premières avant-gardes et l’avènement de l’abstraction.

Programme et contact :

http://hicsa.univ-paris1.fr/page.php?r=3&id=740&lang=fr

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