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Hommage à Assia Djebar : Sortir de la marge et du harem

Avant le 30 septembre - revue CELAAN


Date de mise en ligne : [16-06-2014]



Mots-clés : littérature


Numéro spécial de la revue CELAAN

Argumentaire :

  En 1975, Hélène Cixous révolutionna la discipline de la théorie des genres (gender theory) en publiant son fameux texte sur Le Rire de la Méduse dans lequel elle exhorte les femmes ‘’à sortir de la marge et du harem.’’ Dans cet hommage à Assia Djebar, la revue CELAAN se propose de se pencher sur le paradigme de ‘’l’échappée hors harem’’ dans l’œuvre littéraire, cinématographique et théorique d’Assia Djebar.  
 S’il est vrai qu’Assia Djebar a joué le rôle de précurseur dans la création d’une écriture féminine maghrébine en français et qu’un grand nombre d’écrivaines Maghrébines se saisirent du qalam que cette pionnière leur tendait, force est de constater que depuis son immortalisation à l’Académie française en 2005, Djebar a été la cible de vives attaques lui reprochant notamment de fomenter les stéréotypes orientalistes sur la condition de la femme arabo-musulmane, victime éternelle d’une culture qui serait oppressive, monolithique et immuable.
 Nous projetons de réunir des travaux interdisciplinaires s’appuyant sur la thématique de l’envol des femmes qui défile dans le corpus djebarien depuis son premier roman, La soif, publié en 1957 jusqu’à ‘’Nulle part dans la maison de mon père’’ publié en 2007, en passant par sa production cinématographique et ses textes théoriques (Ces voix qui m’assiègent). Depuis de nombreuses années, la critique arabo-américaine s’est efforcée de briser l’image orientaliste de la femme Arabe tiraillée entre deux facettes : celle de l’odalisque passive, aphasique et sensuelle et celle de la musulmane voilée, soumise et tourmentée par les membres de sa communauté. Assia Djebar s’inscrit-elle dans cette tournure dés-orientaliste ?
 Cette querelle entre l’orientalisme, le contre-orientalisme ou encore le dés-orientalisme ne peut se faire sans passer par une réflexion sur l’histoire de la colonisation de l’Algérie qui est évidemment prégnante dans la littérature de Djebar. Depuis les années 2000, nous avons pu assister, d’une rive à l’autre, au phénomène de la guerre des mémoires et les historiens n’ont pas manqué de décrier les dangers de cette "hypermnésie" qui incite un discours d’auto-victimisation, un isolement dans le passé, une impossibilité à vivre dans le présent et à envisager l’avenir. Il serait intéressant d’examiner comment Assia Djebar parvient à naviguer sur les flots de la mémoire coloniale en évitant de couler sous la litanie victimaire.

Vos propositions d’articles en français ou en anglais (titre+résumé de 300 mots) sont à envoyer sous forme électronique au plus tard le 30 septembre 2014 et les articles sélectionnés (qui ne doivent pas dépasser 5000 mots) au plus tard le 31 janvier 2015 à Nelly Noury : nnossia@uh.edu

Les consignes de rédaction des articles se trouvent sur le site :

http://www.skidmore.edu/celaan

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