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Annonces du RING - 15 avril 2010


Date de mise en ligne : [15-04-2010]




[Annonces du RING]

// http://www.univ-paris8.fr/RING/index.php \\

[Merci de me signaler vos informations concernant les colloques et
séminaires. GG.]

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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
- "Pratiques de l’intime. Écrire, filmer, commenter la sexualité au féminin", 5-7 mai, Bruxelles
- "Femmes de parole. La construction de voix fémnines dans l’Antiquité" , 5 mai, Paris Diderot
- "Faire une thèse... en se souciant, en utilisant ou en faisant du genre", 11 juin, Paris 1
- "L’imagerie du genre : la (re)conquête de l’espace visuel en Amérique Latine au XXIème siècle", 7 mai, Bordeaux
- "Les femmes témoins de l’histoire en France et dans les îles britanniques (16e-18e siècle)", 14-15 mai, Paris
- "Les féministes de la 2e vague, actrices du changement social", 20-22 mai, Angers
2 - SEMINAIRES :
- Anne-Marie Houdebine, 17 avril, IEC
- Nathalie Bajos, 29 avril, IEC
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
- Avant le 21 avril, "Topographies féminines", Limoges
- Avant le 31 mai, "Sexualité et politique en francophonie", revue Politique et sociétés
- Avant le 1er septembre, "Les femmes et la lecture", Special section of WIF Studies
4 - PUBLICATIONS :
- Laurence Guyard, Aurélia Mardon (dir.), Le corps à l’épreuve du genre Entre normes et pratiques
- Christophe Darmangeat, Le Communisme primitif n’est plus ce qu’il était. Aux origines de l’oppression des femmes
- Marie Garrau, Alice Le Goff, Care, justice et dépendance
- Martine Storti, Je suis une femme, pourquoi pas vous ? 1974-1979 : Quand je racontais le mouvement des femmes dans Libération

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1 - COLLOQUES :

- "Pratiques de l’intime. Écrire, filmer, commenter la sexualité au féminin"
Colloque International organisé par Muriel Andrin, Laurence Brogniez, Stéphanie Loriaux, Mireille Tabah (Université libre de Bruxelles)
5, 6 et 7 mai 2010
Campus du Solbosch, Nouvelles Bibliothèques Salle NB2VIS
Présentation :
Dans un contexte socioculturel propice aux épanchements personnels et à l’exhibition de l’intériorité, des créatrices explorent le filon intimiste, souvent avec une audace que leur envient leurs alter ego masculins. Que ce soit dans la littérature, les arts plastiques ou le cinéma, elles sont en effet de plus en plus nombreuses à décrire l’expérience (fictionnelle ou subjective) de l’intime, puisant volontiers dans les détails de leurs vies (sexuelles) respectives. Le discours critique porté par les femmes s’est également ouvert à cette idée ; ainsi certaines théoriciennes du cinéma ont orienté une partie de la recherche vers la pornographie ou se sont investies dans une pratique subjective de la théorie, mêlant sensations et sexualité. L’hybridation des discours – artistique, critique, théorique et intime – est ainsi de mise, provoquant un réaménagement considérable au sein des genres, et du genre.
Il s’agit dès lors de s’interroger à la fois sur les pratiques sexuelles que couvre cette idée de l’intime, sur l’évolution du contenu des oeuvres, du 19ème siècle à aujourd’hui, ainsi que sur les différentes modalités discursives qui véhiculent ces visions (journaux écrits, correspondances, photographies, films ou installations). Enfin, l’enjeu se situe aussi au niveau de l’ampleur et des conséquences culturelles d’un tel phénomène et de la spécificité d’un discours ‘féminin’ par rapport à ces pratiques créatives.
Programme :
http://www.sophia.be/app/webroot/files/dépliant%20pratiques%20de%20l’intime%202010.pdf
Inscriptions & Informations :
mandrin@ulb.ac.be, sloriaux@ulb.ac.be

- "Femmes de parole. La construction de voix fémnines dans l’Antiquité"
Journée d’étude organisée par le groupe de recherches « Antiquité au présent » (équipe « Théories de la littérature et sciences humaines », CERILAC) et l’atelier « Efigies-Antiquité »
mercredi 5 mai 2010, 9h – 17h30
Université Paris VII Denis-Diderot (rue Thomas Mann 75013 Paris), Grands Moulins, Bâtiment C, salle 678C (6ème étage)
Présentation :
Épouse et mère, la femme adulte jouit, dans différentes formes de discours, de positions très singulières. Ces représentations d’ordre discursif ont trop facilement été confondues avec les statuts réels qui insèrent la femme dans un réseau de rapports sociaux de sexe, pour parler en termes de « gender ». Il s’agit donc de représentations (discursives) qui orientent les prises de parole de la femme intervenant dans différentes formes de discours.
Ainsi, envisagée en interaction avec les statuts limitrophes de la jeune fille ou de la vieille femme, la figure de la femme- épouse intervient non seulement au niveau de l’énoncé avec sa pragmatique, mais encore sur le plan de l’énonciation, en particulier par la mise en scène de voix féminines dans des discours en général conçus et proférés par des hommes. On se concentrera donc sur les énonciations féminines et sur leur pragmatique par le biais des représentations souvent symboliques dont la femme est l’objet : de l’épopée à la tragédie ou à la comédie en passant par les différentes formes de l’histoire et de la rhétorique dans la culture gréco-romaine, en comparaison avec des formes de poésie narrative ou de discours (poétiques) « performatifs » dans d’autres cultures de tradition essentiellement orale.
Programme :
Matinée
9h : accueil et introduction par Claude CALAME
9h15-10h : Marion FAURE-RIBREAU, « Ce que les femmes se disent entre elles : les duos féminins dans la comédie romaine ». Discutant : Kevin KEISS
10h-10h45 : Sandra BOEHRINGER, « Un commerce subtil. La polyphonie des voix dans les Dialogues des courtisanes de Lucien ». Discutantes : Anne-Gabrielle WERSINGER et Violaine SEBILLOTTE
– Pause –
11h-11h45 : Sandra BORNAND, « "Voilà ce qu’elles se disent au fond d’elles" : voix énonciatives de femmes mariées dans les chants de mariage polygame songhay-zarma (Niger) » Discutante : Maria MANCA
11h45-12h30 : Anne SINHA, « Une mère amazone parle à son fils dans la Thébaïde » Discutantes : Emmanuelle VALETTE et Catherine BAROIN
Après-midi
14h-14h45 : Mickaël RIBREAU, « Quand une chrétienne prend la parole : Monique dans le De ordine et le De beata uita d’Augustin » Discutant : Jean-François COTTIER
14h45-15h30 : Silvia D’INTINO, « Épris d’une immortelle. La parole de l’épouse dans les hymnes du Rgveda »
Discutante : Anne SINHA
– Pause –
15h45-16h30 : Charles DELATTRE, « Voix de Lacédémoniennes : injonction féminine et identité masculine dans les paroles de femmes spartiates » Discutant(e)s : Emmanuelle VALETTE et Michel BRIAND
16h30-17h15 : Florence DUPONT, « Comment une femme en deuil se met à parler (Médée chez Euripide et chez Sénèque) » Discutant : Claude CALAME

- "Faire une thèse... en se souciant, en utilisant ou en faisant du genre"
Vendredi 11 juin 2010, Paris Sorbonne, 17, Rue de la Sorbonne, salle Perroy, de 9 h 30 à 17 h
Présentation :
Atelier des Doctorants, organisé par Didier Lett, professeur d’Histoire médiévale à l’université Paris-Diderot (Paris 7), dans le cadre du programme « Genre et comportement » du LAMOP dont il est responsable.
Lors de cette journée, des doctorant-e-s présenteront un thème de leur recherche en cours pour lequel l’utilisation du genre a semblé pertinente ou est intervenu un questionnement sur masculin/féminin. L’objectif de cet atelier est de montrer comment aujourd’hui des doctorants médiévistes, même s’ils ne sont pas « spécialisés » dans les études de genre, intègrent ces nouvelles problématiques pour construire leur thèse.
Une très large place sera réservée au débat puisque chaque doctorant parlera 25 minutes pour laisser 20 minutes de discussion après chaque intervention. Afin de prendre connaissance des travaux de doctorat en cours et de la manière dont les chercheurs des autres périodes utilisent le genre, deux doctorantes, respectivement en Histoire ancienne et en histoire de la Révolution, interviendront également.
Cet atelier est destiné en priorité aux doctorants médiévistes de Paris 1 mais il est largement ouvert aux étudiants de Master (parfois, futurs doctorants), aux doctorants des autres périodes, aux médiévistes d’autres universités et à tous les collègues intéressés.
Programme :
Matin
9 h 30 : Didier Lett, Ouverture : « Les recherches sur l’histoire du genre (principalement en histoire médiévale et en France). Les master et les thèses soutenus ou en cours : thèmes, problématiques. »
10 h : Maud Ternon (Paris1, Claude Gauvard dir.), « Genres de folie : santé mentale et construction des rôles sociaux dans les procédures judiciaires au XIVe siècle. »
10 h 45 : Marion Chaigne (Paris 1, Claude Gauvard dir.), « La désignation des femmes et des hommes dans des testaments parisiens du début du XVe siècle. »
11 h 30 : Caroline Fayolle (Paris 8, Michèle Riot-Sarcey dir.), « La construction de la différence sexuée dans les manuels scolaires de 1789 à la fin de l’Empire. »
Après-midi
14 h : Astrée Questiaux (Paris 7, Didier Lett dir.) : « La relation mère-enfant à travers l’allaitement : une transmission des caractéristiques physiques et morales. »
14 h 45 : Julie Delamard (Paris 1, antiquisante, Pauline Schmitt-Pantel et Annie Schnapp dir.), « Femmes évanescentes et ‘mauvais genre’ dans les colonies grecques d’Occident. »
15 h 30 : Claire Tignolet (Paris 1, Régine Le Jan dir.), « La correspondance des reines et des princesses carolingiennes : approche par le genre. »
16 h 15 : Olivier Mery (Paris 1, Laurent Feller dir.), « Transmission et extinction des patronymes : hommes et femmes en Haute Provence. »
Contact :
didier.lett@wanadoo.fr

- "L’imagerie du genre : la (re)conquête de l’espace visuel en Amérique Latine au XXIème siècle"
Première journée d’études sur les questions de genre dans les cinémas d’Amérique Latine
organisée par l’équipe d’accueil AMERIBER (3656)
Vendredi 7 mai 2010
MSHA, salle Jean Borde
Université Michel de Montaigne - Pessac
après-midi :
Institut Cervantes
57, Cours de l’Intendance - Bordeaux
Présentation :
Le genre est une construction sociale qui s’affirme en s’ancrant dans l’imaginaire collectif par le biais de discours, de pratiques de représentations, de performances selon la terminologie butlerienne.
Longtemps, le corps et l’esprit des femmes ont été pensé, exposé, envisagé et régulé par les instances patriarcales. La remise en cause de cet ordre intériorisé est étroitement liée aux soubresauts de l’histoire contemporaine. Le besoin de (re)conquérir une identité propre s’est matérialisé, depuis la seconde moitié du XXè siècle, par la (ré)appropriation et l’élaboration d’objets culturels produits par des femmes.
La journée d’études se propose de réfléchir aux implications et aux perspectives qu’offrent les études de genre à partir d’exemples puisés dans le répertoire de ces nouvelles icônes qui témoignent de l’expression d’une subjectivité autre. Le cinéma, le vidéo-clip, la bande-annonce, la télévision, sont autant d’images qui réinvestissent l’espace et questionnent les fondements de l’identité individuelle et collective.
Programme :
Matin (MSHA, salle Jean Borde Université Michel de Montaigne (TRAM B))
8h30 Accueil des participants
9h Ouverture de la journée
Elvire GÓMEZ-VIDAL, directrice de l’E.A 3656 AMERIBER Antonia PICAZO, directrice de l’Institut Cervantes
Modératrice : Mónica ZAPATA, université de Tours
9h15 Giuliana COLAIZZI, université de Valence (Espagne) Imaginario socio-sexual y representación fílmica
10h Gabriela CONSTANZA RODRIGUEZ, université de Toulouse II Les bandes-annonces de Bordertown : trois moyens d’appropriation d’un espace symbolique genré ?
10h30 Débat – pause
11h Monique CARCAUD-MACAIRE, université Montpellier III L’hégémonie de représentations masculinisantes dans un cinéma « au
féminin »
11h50 Sergio COTO-RIVEL, université de Bordeaux 3 El cuerpo masculino adolescente y el límite de la transgresión en Y tu mamá también del cineasta mejicano Alfonso Cuarón
12h20 Débat
12h40 Déjeuner
Après-midi (Institut Cervantes, 57, Cours de l’Intendance (TRAM B - Gambetta))
Modératrice : Michèle Soriano, université de Toulouse II
15h Nuria GIRONA FIBLA, université de Valence (Espagne) La niña santa, de Lucrecia Martel y otras niñas que no van al cielo
15h45 Irma VELEZ, école interne de l’université de Paris IV-Sorbonne Matricidio y ob-scenidad en la est-ética de Claudia Llosa
16h30 Débat - pause 17h Clémence STREDEL, université de Toulouse II
Déborah est ton père ! : la représentation du travesti dans la telenovela
17h30 Débat- pause
18h Rencontre avec la réalisatrice colombienne María Isabel OSPINA Projection du documentaire Y estarán todos, (52 min en V.O STT FR) et débat
19h15 Clôture de la journée Isabelle TAUZIN directrice de l’ERSAL
Contact :
Laurence Mullaly, lmullaly@u-bordeaux3.fr

- "Les femmes témoins de l’histoire en France et dans les îles britanniques (16e-18e siècle)"
Colloque organisé par Institut du Monde Anglophone, Université Sorbonne Nouvelle- Paris 3, Séminaire Epistémè (responsable : Line Cottegnies) /CREA XVIII (responsable : Isabelle Bour). EA 4398 : PRISMES / PEARL (http://www.etudes-episteme.org)
14-15 mai 2010
Maison de la Recherche (Sorbonne Nouvelle-Paris 3, 4 rue des Irlandais, 75005 Paris)
Programme :
14 mai
9h30. Ouverture du colloque.
9h45. Nicole Pellegrin, Institut d’Histoire Moderne et Contemporaine / CNRS, Introduction.
10h15. Katharine Hodgkin, School of Humanities and Social Sciences, University of East London, « Women as Memory-Keepers ? Gender and Family History in Seventeenth-Century England ».
Questions et pause / Discussion and coffee break.
11h15. Monika Kulesza, Université de Varsovie, « L’Histoire comme moyen de séduction maternelle dans les lettres de Mme de Sévigné ».
11h45. Kenneth Parker, Institute of English Studies, University of London, « Dorothy Osborne Reads her Present in the Contexts(s) of her Past ».
Questions / Discussion.
Déjeuner / Lunch.
14h30. Antoinette Gimaret, Université de Limoges, « L’Autobiographie de Jeanne des Anges : histoire d’une âme ou réécriture d’une “ affaire ” de possession ? ».
15h. Michèle Bretz, Université de Paris-Nord 13, « Les Relations de captivité des religieuses de Port-Royal : l’histoire d’un combat pour la liberté de conscience ».
Questions et pause / Discussion and coffee break.
16h15. Marion Wynne-Davies, Royal Holloway College, University of London, « God hath brought us hither’ : The House Histories of Seventeenth-Century English Nuns ».
16h45. Marie-Élisabeth Henneau, Université de Liège, « Historiennes au couvent : entre relecture du passé et écriture de soi dans les cloîtres féminins francophones du 17e siècle ».
15 mai
9h30. Armel Nayt-Dubois, Université de Versailles-Saint-Quentin, « 1603 through the Eyes of Women ».
10h00. Adleen Crapo, University of Toronto, « Cromwell and the Narragansett : Two Women Write Their Experiences of War ».
10h30. Sophie Vergnes, Université de Toulouse-Le Mirail, « Des discours de la discorde : les femmes, la Fronde et l’écriture de l’histoire ».
Questions/ Discussion.
Déjeuner/ Lunch
14h00. Marion Brétéché, Université Paris Sorbonne - Paris 4, « Actualité et histoire du temps présent européen : l’écriture de Madame Dunoyer à la confluence des genres et des modes ».
14h30. Fiona McIntosh-Varjabédian, Université Charles-de-Gaulle - Lille 3, « L’Histoire comme critique de la société patriarcale ? Catherine Macaulay et Mary Wollstonecraft ».
15h00. Nathalie Zimpfer, Lyon, « Raison et sentiments ou, comment écrire l’histoire selon Mary Wollstonecraft ».
Discussion et clôture.
http://www.etudes-episteme.org/ee/news.php?lng=fr

- "Les féministes de la 2e vague, actrices du changement social"
Colloque international organisé par le CERHIO (Angers) et le Centre d’histoire de Sciences Po (Paris)
en partenariat avec :
Archives du féminisme, Musea, Bibliothèque Marguerite Durand, Centre des archives du féminisme, Bibliothèque de Documentation internationale contemporaine (BDIC), EFiGiES, Women in French (Grande-Bretagne).
20-22 mai 2010
Maison des sciences humaines, 5 bis Bd Lavoisier, 49045, Angers
Présentation :
À la différence de l’approche thématique retenue pour Le Siècle des féminismes (2004), dernière grande synthèse sur le sujet, ce colloque propose une réflexion sur les actrices (et acteurs) des luttes pour l’égalité des sexes en France. Il est ouvert à toutes les approches des sciences humaines qui apportent des éclairages à l’histoire politique du XXe siècle et du temps présent.
Il s’inscrit dans le prolongement de La Part des militants (1996), colloque qui tirait profit du développement de la méthode prosopographique et des avancées du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier. Il prépare le Dictionnaire biographique des féministes, vieux rêve des spécialistes de l’histoire du féminisme, qui devrait se concrétiser d’ici 2012. Comme les autres domaines de l’histoire politique, l’histoire du féminisme a en effet besoin de ce type d’outil pour connaître de nouveaux approfondissements et pour s’exporter hors du cercle de ses spécialistes.
Si le genre biographique est une des voies royales de l’histoire des femmes, ce n’est pas le cas pour l’histoire du féminisme, objet qui se place à la confluence des femmes, du genre mais aussi du politique et, de plus en plus, du culturel. Beaucoup de biographies manquent encore sur les rayonnages des bibliothèques, et les mémoires, les autobiographies de militantes sont rares. La mise en cause de « l’illusion biographique » n’est sans doute pas étrangère à cette lacune. On pourra aussi se demander si l’ethos féministe n’est pas en partie responsable de ces carences biographiques, dont les retombées sont lourdes en termes mémoriels. Le présent colloque témoigne en tout cas d’un intérêt croissant pour les parcours des actrices du changement social que sont les féministes.
Quels sont les classements les plus pertinents pour rendre lisible une histoire complexe tant sont multiples les initiatives, les associations, les formes de féminisme ? Peut-on dépasser ou raffiner les traditionnels couples d’oppositions (radicales / réformistes ; différentialistes / antidifférentialistes ; bourgeoises / prolétaires ; théoriciennes / praticiennes ; françaises / immigrées ; hétérosexuelles / homosexuelles…). Des controverses déchirent les féministes. Comment sont-elles vécues ?
Nombreuses sont les militantes investies dans la lutte pour les « droits humains ». Comment gèrent-elles leurs engagements multiples ? La multi-appartenance complexifie les trajectoires militantes dont il faut saisir les logiques, les contradictions, les dilemmes.
L’identité féministe est à la fois endogène et exogène : construite par les militantes, à travers le collectif, ou par des figures singulières et fortes, ou construite par l’extérieur, et notamment par les médias. Que dire de la vision antiféministe de « la » féministe ? De son image, généralement mauvaise, dans l’opinion ? Quelles sont les réactions à ces caricatures ? Le rapport vie privée/vie publique des militantes doit être creusé. Outre le fait qu’il s’agit d’une curiosité médiatique insistante, il est aussi au cœur de l’enjeu proprement féministe de choisir librement sa vie, de la construire hors des conventions sociales, et de politiser la vie privée, sexualité incluse, pour les féministes radicales. La vie privée n’échappe plus aujourd’hui aux questionnements de l’histoire sociale du politique : celle des féministes peut-elle prétendre au titre de « laboratoire de la modernité » ? Plus précisément, la question de leur identité sexuée, de leur rapport aux normes de genre, doit être soulevée. Enfin, les correspondances, journaux intimes, ou téoigas nous informent sur les interférences du militantisme et du privé, dévolan joies et souffrances, ctradictions et espoirs. Nous suivrons leurs parcous e dans les traces, contemporaines et posthumes, qu’elles laissent, sans oublier leurs archives. Nous incluons également dans notre réflexion les écrivaines et les artistes qui à divers degrés se rattachent au féminisme. L’accès à la création est en effet un combat personnel et collectif ; leurs œuvres en portent témoignage. Enfin, en multipliant et diversifiant les exemples de parcours militants, nous nous donnons pour objectif de mieux définir l’identité féministe.
Programme :
http://www.univ-angers.fr/pagdiv.asp?ID=3267&langue=1
Infos complètes :
http://www.univ-angers.fr/actualite.asp?ID=1045

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2 - SEMINAIRES :

- Anne-Marie Houdebine interviendra dans le cadre des conférence de l’Institut Émilie du Châtelet « Quarante ans de recherches sur les femmes, le sexe et le genre »
le samedi 17 avril 2010, de 14h à 16h
Jardin des Plantes, Auditorium de la Grande Galerie de l’évolution
M° Austerlitz, Monge, Censier ou Jussieu
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Présentation :
Professeure de linguistique et sémiologie à l’Université René Descartes-Paris V où elle dirige le laboratoire de recherches en sémiologie et sémantique. Elle est fondatrice et présidente de l’Association Sémiologie actuelle et Directrice de publication de la Revue du Laboratoire SEMEION. Elle est également psychanalyste.
Son œuvre pionnière est à l’origine des études sur la sexuation et la langue ; elle a avancé dès 1975 la notion « d’imaginaire linguistique » qui permet de hiérarchiser les usages et partant les sujets parlants. Elle a également formalisé pour la première fois en 1984 une analyse systémique stratifiée dans la lignée de Roland Barthes. Ces travaux, et son rôle éminent dans l’étude des images et des discours sexistes, l’ont amenée à siéger dans la commission Benoîte Groult (1984-86) qui produisit l’arrêté sur la féminisation des titres et fonctions de 1986. Parmi ses multiples recherches théoriques et appliquées, il convient de rappeler ses publications en sémiologie et en linguistique psychanalytique sur Freud et Saussure ou Saussure et Lacan, sur la mémoire et la transmission (Germaine Tillion), sur l’identité conçue comme mosaïque (Edouard Glissant), sur les médias et la démocratie (Le Monde diplomatique), etc. À côté de ses très nombreuses contributions et articles, ses principales publications sont : La féminisation des noms de métiers : en français et dans d’autres langues (1998), L’Imaginaire linguistique (2002), L’Ecriture de Shoah. Une lecture analytique du film et du livre de Claude Lanzman (réédition en 2008).
Elle est membre du Comité scientifique de l’Institut Emilie du Châtelet.

- Nathalie Bajos interviendra dans le cadre du séminaire « Sexe et genre : pour un dialogue interdisciplinaire au carrefour des sciences de la vie et des sciences humaines » de l’Institut Emilie du Châtelet et de l’UMR CNRS 7206 EcoAnthropologie & Ethnobiologie, Opération Recherche « genre »
MNHN, Département scientifique Hommes, Natures, Sociétés
Le 29 avril 2010
14h à 16h30 : Jardin des Plantes, Amphithéâtre de Paléontologie, 2 rue Buffon, 75005 Paris
Présentation :
L’analyse des évolutions enregistrées ces dernières décennies dans le domaine de la sexualité donne à voir une situation paradoxale. Celle-ci se caractérise par une stabilité des représentations sur la sexualité dans un contexte où les pratiques, et en particulier celles des femmes, enregistrent des évolutions marquées. L’asymétrie persistante dans la manière de percevoir la vie sexuelle et affective continue d’opposer, d’une part, un désir et des besoins « quasi-physiologiques » masculins, et d’autre part des aspirations affectives et une disponibilité féminines. La communication portera sur l’analyse de la croyance en des besoins sexuels par nature plus importants pour les hommes, à partir des données de l’enquête sur le Contexte de la sexualité en France (volet quantitatif et entretiens semi-directifs). On montrera que la plus grande liberté octroyée aux femmes les a indéniablement conduites à être plus exigeantes et à exprimer davantage leurs attentes, mais toujours en référence à un canevas relationnel dont la trame reste tissée au masculin. Le renoncement à l’égalité en matière de sexualité semble renvoyer à une forme de reproduction de l’injustice publique et privée.
Nathalie Bajos est directrice de Recherche à l’Inserm, responsable de l’équipe Genre Santé Sexuelle et Reproductive, INSERM-CESP 10189, Le Kremlin-Bicêtre

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3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :

- Avant le 21 avril
"Topographies féminines"
Journée d’études organisée par Amy D.Wells, PhD
Maître de Langue, Université Blaise Pascal
Espaces Humaines et Interactions Culturelles
Faculté des Lettres et des Sciences Humaines,
Université de Limoges
le 11 juin 2010
Présentation :
Suite au travail proposé l’année dernière sur « l’espace et le corps de la femme », l’équipe de recherche Espaces Humaines et Interactions Culturelles vous invite à réfléchir sur la thématique « topographies féminines » à travers les traditions littéraires, la civilisation, la géographie, et la société.
Qu’est-ce que la « topographie féminine » ? Une première définition est la topographie, le « relief d’un terrain » des femmes. Cette thématique large propose plusieurs axes possibles :
. La métaphore « topographique » du « féminin » : Comment les métaphores « topographiques » sont-elles utilisées pour parler du corps de la femme ? Ces mêmes métaphores sont-elles également utilisées pour exprimer la sexualité féminine ? Sont-ce des écrivains femmes ou des écrivains hommes qui ont recours à ces métaphores ? Trouvons-nous ces mêmes métaphores dans la musique ou d’autres arts mimétiques comme le cinéma ?
. La cartographie de la « topographie féminine » : Pourrions-nous trouver des exemples géographiques ou littéraires de la cartographie de cette topographie ? Est-ce que les études de genre traitent cette question ? Comment se présentent ces topographies cartographiées ?
. L’évolution de la « topographie féminine » : Quelles sont les « nouveautés » liées à l’usage de la topographie féminine pour faire évoluer les études de genre ? Est-ce que les médias numériques (réseaux sociaux, jeux vidéos, espaces virtuels) représentent également ces topographies ?
Envoyez vos propositions en fichier attaché de 250 mots environ avant le 21 avril 2010 à amywells06@yahoo.com. Nous organiserons les ateliers en fonction de vos propositions de communications (d’environ 25 minutes). Nous aurons aussi besoin de modérateurs. Notre journée de travail est ouverte à tous.

- Avant le 31 mai
"Sexualité et politique en francophonie"
pour le numéro spécial de Politique et Sociétés (Société québecoise de science politique)
dirigé par
Bruno Perreau, Sciences Po Paris
David Paternotte, FNRS/Université libre de Bruxelles, University of Cambridge
Présentation :
Au cours des dernières années, les recherches sur la sexualité ont connu un véritable essor au sein de la science politique francophone. Cette situation reflète à la fois la politisation et la visibilisation croissantes des questions sexuelles dans nos sociétés. Ce numéro thématique constitue la première tentative d’inventaire au sein d’une revue francophone de science politique.
Les textes proposés envisageront l’articulation de la science politique aux autres disciplines des sciences sociales et intègreront leurs principaux enseignements, ce qui est d’autant plus pertinent que, si la sexualité est un objet récent en science politique, elle bénéficie déjà de traditions de recherches plus établies en droit, en sociologie, en anthropologie, en histoire ou en philosophie.
Les articles concerneront non seulement les politiques qui touchent directement à la sexualité, mais aussi toute politique où les représentations de la sexualité travaillent, par analogie, l’action publique, ses outils, ses savoirs et, plus généralement, ses modes de légitimation. Ils pourront aussi analyser les mouvements sociaux qui ont les sexualités pour objet et/ou pour répertoire d’action. Ils pourront enfin développer une réflexion plus théorique sur les liens entre production du pouvoir politique et de la sexualité.
Les auteurs doivent faire parvenir un « abstract » d’une page à David Paternotte (david.paternotte@ulb.ac.be) et Bruno Perreau (bruno.perreau@sciences-po.org) d’ici au 31 mai 2010. Ils seront avisés fin juin du résultat de l’examen de leur proposition. Les manuscrits complets devront ensuite parvenir aux responsables du numéro au plus tard le 15 octobre 2010. Ceux-ci feront l’objet d’une double évaluation anonyme de la part des pairs.
Le comité de rédaction de Politique et Sociétés vous rappelle qu’il accepte la soumission de manuscrits « hors-thèmes ». Veuillez faire parvenir vos textes au directeur de la revue, Jean-François Thibault (jean-Francois.thibault@umoncton.ca).

- Avant le 1er septembre
"Les femmes et la lecture"
Special section of WIF Studies
Présentation :
According to Laure Adler dans Les Femmes qui lisent vivent dangereusement, "Les livres ne sont pas des objets comme les autres pour les femmes ; depuis l’aube du christianisme jusqu’à aujourd’hui, entre nous et eux, circule un courant chaud, une affinité secrète, une relation étrange et singulière tissée d’interdits, d’appropriations, de réincorporations." I invite you to submit essays on the topic of "Les femmes et la lecture" for a special section of WIF Studies. This topic has generated quite a bit of interest at the PAMLA conference in November 2009 with presentations on Sevigne, Desbordes Valmore, Lafarge and Nothomb. The idea is to expand on this nucleus and include articles ranging from the Middle Ages to the 21st century. A plethora of themes to consider, among them : the coming of age of women as readers, the impact of reading on women, women as educators, allusions and intertexts in the novel, characters who read, iconography, etc.
If you are interested in participating, send me an email with a title and a 50 word abstract. I will let you know right away if your proposal seems to fit the project.
And/or submit one paper copy of your essay (plus an e-mail attachment) with your name, academic affiliation, address, phone numbers, and e-mail by September 1st, 2010 to :
Catherine R. Montfort, Chair
Professor of French
Dept. of Modern Languages and Literatures
500 El Camino Real
Santa Clara University
Santa Clara, CA 95053
cmontfort@scu.edu

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4 - PUBLICATIONS :

- Laurence Guyard, Aurélia Mardon (dir.), Le corps à l’épreuve du genre Entre normes et pratiques, Éditeur Presses universitaires de Nancy, 20 euros. ISBN-10 2-8143-0015-6
Cet ouvrage propose d’explorer la manière dont le corps est soumis à l’épreuve du genre. A partir des contributions d’historien-ne-s, de sociologues et d’ethnologues, il questionne la place du corps dans la production et la reproduction des inégalités entre les hommes et les femmes, et la façon dont celles-ci s’inscrivent dans le corps des individus et forgent chez eux des habitus sexués. En s’appuyant sur des travaux empiriques, les auteur-e-s s’intéressent aux pratiques corporelles à différents âges de la vie et dans divers espaces d’interaction sociale (les bars gays, les entreprises, l’école, la famille, la consultation gynécologique), ainsi qu’aux représentations sexuées véhiculées sur le corps dans les traités médicaux ou la littérature à destination des jeunes. Ce faisant, cet ouvrage vient nourrir le débat sur la place du corps sexué dans la représentation naturalisée de la différence des sexes. Il éclaire également la compréhension des p !
rocessus de socialisation qui amènent les individus à adhérer, à contourner ou à résister aux assignations corporelles de genre. Enfin, il dévoile certaines des temporalités régissant la construction genrée des corps.
http://www.univ-nancy2.fr/PUN/index.html

- Christophe Darmangeat, Le Communisme primitif n’est plus ce qu’il était. Aux origines de l’oppression des femmes, Editions Smolny, 464 p., 20 euros. ISBN : 978-2-9528276-1-4
Lorsqu’en 1877, l’anthropologue Lewis Morgan publia sa Société archaïque, Marx et Engels s’enthousiasmèrent pour ce qui représentait à leurs yeux le premier cadre théorique permettant de comprendre les sociétés primitives et, par extension, la préhistoire des sociétés de classes. Dans son célèbre ouvrage L’Origine de la famille, de la propriété privée et de l’État, rédigé sept ans plus tard, Engels en prolongeait les principales conclusions. Il établissait ainsi sur l’évolution de la famille et l’origine de l’oppression des femmes ce qui allait devenir la référence marxiste. Or, en plus d’un siècle, découvertes ethnologiques et archéologiques se sont accumulées, les fragments épars dont on disposait alors laissant place à une vaste fresque. Malheureusement les tentatives d’actualiser la contribution d’Engels sur la base de ces nouveaux matériaux ont été bien rares.
Tel est l’objectif poursuivi par cet essai au travers d’un examen didactique des relations très diverses que les hommes - et les femmes - ont nouées depuis les temps les plus anciens. Tout en relevant sans complaisance les nombreuses conceptions dépassées de l’Origine de la famille, cette enquête suggère que la méthode matérialiste et critique proposée par Marx et Engels pourrait bien rester la meilleure clé pour pénétrer le lointain passé des sociétés humaines et mettre à jour la racine de l’inégalité des sexes, inégalité qui perdure au cœur de nos civilisations modernes.
http://www.collectif-smolny.org/article.php3?id_article=1100

- Marie Garrau, Alice Le Goff, Care, justice et dépendance, PUF, 160 p., 12 euros. ISBN : 978-2-13-057621-1
Qu’est-ce que la dépendance ? Comment inclure à part entière les personnes dépendantes dans la communauté politique et morale ? Dans quelle mesure sommes-nous tous dépendants du souci des autres ? Enfin, comment rendre justice à cet aspect fondamental de toute vie humaine ? Ces questions, qui n’ont rien d’évident dans des sociétés où l’autonomie individuelle et l’égalité entre individus constituent les normes morales et politiques dominantes, ont fait l’objet de nombreuses réflexions dans la philosophie féministe contemporaine, principalement anglo-saxonne. Situées au point de départ des éthiques du care — que l’on peut traduire par éthique du souci ou du soin — elles ont permis de rendre visibles des domaines de l’expérience morale et sociale considérés comme marginaux par les théories morales et politiques traditionnelles. Elles ont ainsi conduit à des reformulations importantes des théories contemporaines de la justice, sur la base d’une anthropologie politique qui cherche à rendre compte de la constitution relationnelle des agents moraux et tente de prendre au sérieux leur vulnérabilité.
Ce livre présente les débats qui ont entouré le développement des théories du care, depuis la formulation d’une éthique du care par Carol Gilligan en 1982, jusqu’aux travaux plus récents consacrés à la sociologie des pratiques de care et aux réflexions qui, dans le champ de la théorie politique, visent à penser l’articulation entre care et justice. Il cherche ainsi à rendre sensible l’importance et l’ampleur des interrogations ouvertes par cette perspective de recherche, dans les champs de la philosophie morale, de la sociologie et de la théorie politique, et propose d’en faire le pivot d’une nouvelle conception de la citoyenneté.
http://www.puf.com/wiki/Autres_Collections:Care,_justice_et_dépendance

- Martine Storti, Je suis une femme, pourquoi pas vous ? 1974-1979 : Quand je racontais le mouvement des femmes dans Libération, Ed Michel de Maule, 320 p., 20 euros. ISBN : 2-87623-254-9
De 1974 à 1979, Martine Storti est journaliste à Libération. Jour après jour, elle suit l’évolution des idées et des revendications féministes et participe à leur diffusion dans la société française. Rassemblés ici, ses articles racontent l’histoire d’une émancipation, d’une libération, en restituent les tumultes et l’insolence.
Ils disent les manifestations, les luttes, les victoires et les défaites… Ils disent les combats pour la liberté de l’avortement, contre le viol ou pour l’égalité dans le travail… Ils disent les polémiques, les résistances, les injures et les ripostes… Ils disent aussi la quête d’une autre manière d’être et de vivre… Ces années folles et fondatrices sont notre héritage.
http://www.micheldemaule.com/Titres-Disponibles-aux-Editions-Michel-de-Maule/JE-SUIS-UNE-FEMME-POURQUOI-PAS-VOUS-_1974-1979-QUAND-JE-RACONTAIS-LE-MOUVEMENT-DES-FEMMES-DANS-LIBERATION/249.htm


Fédération de recherche sur le genre RING
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- permanence tous les mardis -
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