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Colloque international

Homme bâtisseur et femme bâtisseuse : analogie, ambivalence, antithèse ?

2 décembre - Paris


Date de mise en ligne : [01-12-2008]




Organisé par l’Institut Historique Allemand et l’INHA

2 décembre 2008

15h-19h
Institut Historique Allemand
8, rue du Parc Royal
75003 Paris

3 et 4 décembre 2008

9h30-18h
INHA
Salle Giorgio Vasari
2 rue Vivienne
75002 Paris
accès : 6 rue des Petits Champs

Colloque international sous la direction scientifique de Sabine Frommel et Flaminia Bardati

Présentation :

L’arrivée au pouvoir de la femme dans la civilisation occidentale est reçue comme une révolution culturelle. De toute évidence ce phénomène, à la fois innovant, étonnant et inquiétant, a déclenché des réflexions touchant aux strates les plus énigmatiques de la vie collective et individuelle, en faisant appel à l’étude des spécificités du comportement féminin. La comparaison, utilisée dans le domaine de l’histoire de l’art pour mettre en parallèle traditions, mentalités et formes, peut contribuer à une meilleure connaissance de l’attitude de la femme lorsqu’elle commande des œuvres d’art. Et ceci apparaîtra de manière particulièrement marquante quand il s’agit de l’art qui est considéré comme le plus masculin : l’architecture. Tandis que l’homme constitue ses connaissances sur l’art de bâtir par l’ars fortificatoria, dont l’étude fait partie de la formation d’un jeune prince, la femme les acquiert de façon différente et se sert, par conséquent, d’autres méthodes pour concevoir et transmettre ses idées.

Le monument sépulcral de la reine Hatshepsout révèle que le mécénat féminin produisit dès l’Egypte ancienne des œuvres audacieuses et inclassables. L’édification, dans la Constantinople du VIe siècle, de l’église Saint-Polyeucte par la patricienne Anicia Juliana contraignit Justinien à relever le défi en construisant la Saint-Sophie que l’on connaît. La réévaluation du rôle de la femme dans la société à la Renaissance engendra des réalisations tout aussi spectaculaires. Celles-ci concernent à la fois des édifices appropriés aux exigences féminines et des opérations monumentales entreprises en l’absence de l’homme. Cette absence, temporaire pendant la guerre ou définitive lors du veuvage, est un vecteur essentiel de l’activité féminine dans le domaine de l’architecture. A côté de la « solitude responsable » due à l’absence de l’époux, d’autres conditions sociales caractérisent l’approche féminine du mécénat d’architecture. Le mariage oblige la femme à quitter sa patrie et à s’installer dans l’univers parfois lointain du mari, il contribue souvent à la migration des langages et des traditions. Reine ou régente, la souveraine cherche, en effet, à établir une stratégie visuelle afin de rendre sensibles ses origines, son identité et son individualité.
Le colloque doit mettre en évidence les traits spécifiques du mécénat architectural féminin, la nature des compétences souvent remarquables dont font preuve les femmes, à travers la façon de concevoir et de dialoguer avec des architectes. La dualité homme / femme constituera le fil conducteur de la manifestation : il s’agira non seulement de confronter des opérations par couple - mari et femme, frère et sœur ou père et fille - mais aussi de mettre en parallèle la politique artistique des cours européennes pendant la Renaissance. L’intervention d’historiens permettra, dans une perspective transdisciplinaire et diachronique, d’ouvrir à l’histoire sociale et politique les débats qui tireront également bénéfice de la contribution de médiévistes spécialistes des mondes chrétiens et musulmans.

Infos :
http://www.inha.fr/spip.php?article2055

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