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Genre, écoféminisme et care environnemental

14 mars - Toulouse


Date de mise en ligne : [04-03-2014]



Mots-clés : écologie | féminisme | care


Séance du séminaire Genre, développement, environnement, alimentation

En lien avec le Réseau Thématique Pluridisciplinaire du CNRS care et environnement

14 mars 2014, Toulouse
9h00-17h00

Présentation :

Alors que les approches scientifiques (réductionniste, économiciste), et politique (privatisation) du vivant deviennent dominantes, y compris dans les effets qu’elles imposent par leurs logiques aux filières de productions, notamment en agriculture, les actions pratiques, les philosophies du geste et de l’acte continuent d’être marquées, encore plus dans les formes productives alternatives, par d’autres revendications ou attitudes dans la relation au vivant et à la nature. Pourquoi, comment et avec quelles conséquences, les dimensions affectives et de responsabilité par rapport au vivant, les éthiques du soin, de l’attention historiquement construites du côté du féminin, ont-elles été déconsidérées et évacuées, créant les conditions pour une vision réductionniste et économiciste du vivant ? Comment ces questions et ces engagements s’articulent-ils avec les nouvelles demandes de consommer des biens alimentaires sains et plus largement de vivre dans des environnements non nuisibles aux habitants ?
L’articulation entre care et environnement lie les préoccupations contemporaines sur l’environnement à nos dépendances et responsabilité collective vis-à-vis du monde qui nous entoure, dans un rapport quotidien et des activités ordinaires. L’éthique du care permet de discuter la marginalisation d’une sensibilité classiquement attribuée aux femmes. Elle marque toutefois le caractère ambivalent de l’association symbolique et pratique dans l’imaginaire collectif des femmes au care, lié aux conditions historiques de la « division du travail moral » qui a déconsidéré socialement et moralement les activités de soin. L’ambivalence est liée, d’un côté, au cantonnement historique des femmes au domestique, au privé, à l’attention aux autres, à la cuisine/alimentation ce qui les privent de l’accès à la sphère publique et au politique. La dénonciation de l’idée de complémentarité tient au caractère d’assignation et au déni d’un possible engagement politique. Mais, d’un autre côté, l’attention aux besoins et aux attentes d’autrui est aussi un « précieux héritage ».

Programme :

9h-9h30 : accueil

9h30-10h15 : Hélène Guétat-Bernard, sociologue, Dynamiques Rurales, ENFA – introduction de la journée et présentation de l’ouvrage dirigé par Guétat-Bernard H. et Saussey M., 2014, Penser le genre et l’environnement au Sud, Montpellier, IRD, collection A travers champ.

10h15-11h00 : Caroline Goldblum, Doctorante en histoire Contemporaine, FRAMESPA, UTM, Françoise d’Eaubonne (1920-2005) à l’origine du mouvement écoféministe en France

11h00-12h00 : Catherine Larrère, philosophe, Paris 1-Panthéon Sorbonne, La nature a-t-elle un genre ? Variétés d’écoféminisme

12h00-12h30 : débat général 14h-15h00 : Fabienne Brugère, philosophe, ADESS-CNRS, Bordeaux,
Quelle société voulons-nous ? Le care et le soin.

15h00-16h00 : Geneviève Azam, économiste, Dynamiques Rurales, UTM, dette écologique, don et écoféminisme

16h00-17h : débat et conclusion de la journée

Contact :

helene.guetat-bernard@educagri.fr

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