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Annonces du RING - 1er juillet 2012


Date de mise en ligne : [01-07-2012]




[Annonces du RING]

// http://www.univ-paris8.fr/RING/index.php \\

[Merci de me signaler vos informations concernant les colloques et
séminaires de la prochaine rentrée universitaire. GG.]

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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
• "Sexual violence in armed conflicts : interdisciplinary perspectives", 5 juillet, Paris
• "Ce que le genre fait au droit", 19 septembre, Paris Ouest Nanterre
2 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 15 septembre, "Genre, mobilisations et dynamiques sociales en Asie du sud"
• Avant le 31 juillet, "Queer sexualities, nationalism and racism in the new Europe. A one-day conference"
3 - EN LIGNE :
• Odile Fillod, "Les tours de passe-passe de la psychologie évolutionniste du genre"
• Mise en ligne des vidéos du colloque "Mon corps a-t-il un sexe ? Détermination du sexe et contraintes du genre"
• Marie Kortam, "Genre, politique et sacré dans les camps des réfugiés palestiniens"
• Centre d’observation de la société, "L’inégal partage des tâches domestiques entre hommes et femmes"
• Laure Bereni, "Une nouvelle génération de chercheuses sur le genre. Réflexions à partir d’une expérience située"
4 - PUBLICATIONS :
• Cahiers du CEDREF, "Théories féministes et queers décoloniales"
• Revue du MAUSS, "Que donnent les femmes ?"
• Maxime Foerster, Elle ou lui ? Histoire des transsexuels en France
• Maria Nicolu et Alberto Eiguer (dir.), La violence dans la famille et dans le couple
• Revue Savoir/agir, "Couples, sexualités, vie privée/vie publique"
• Claude La Charité et de Roxanne Roy, Femmes, rhétorique et éloquence sous l’Ancien Régime
• Revue Illusio, "Corps, médecine, santé"
• France Grenaudier-Klijn, Elisabeth-Christine Muelsch et Jean Anderson (dir.), Écrire les hommes. Personnages masculins et masculinité dans l’œuvre des écrivaines de la Belle Époque
• Emmanuelle Zolesio, Chirurgiens au féminin ? Des femmes dans un métier d’hommes
• Paragraph, "Queer Theory’s Return To France"
• Sexualities, "Citizenship and Queer Critique"
• Marie Garrau, Alice Le Goff (dir.), Politiser le care ?

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1 - COLLOQUE :

• "Sexual violence in armed conflicts : interdisciplinary perspectives"
Seminar organized by the Centre d’Histoire de Sciences Po, the UMR "Identités, relations internationales et civilisations de l’Europe", the Online Encyclopedia of Mass Violences and the Hamburg Institute for Social Research.
Responsable : Elissa Mailänder, Centre d’histoire de Sciences Po
Jeudi 5 juillet | 17h00
CERI - 56 rue Jacob, 75006 Paris
Présentation :
The International Research Group "Sexual Violence in Armed Conflict" was founded in October 2010 in Hamburg. It aims to bring together empirical and theoretical studies focusing on sexual violence in different theaters of armed conflict in a series of workshops and conferences. Historians, legal scholars, sociologists, philosophers, psychologists, experts in cultural studies, and human rights activists develop common research questions and a framework for comparison, present and discuss their work, and explore opportunities for cooperation.
Programme :
Introduction : Elissa Mailänder, Centre d’histoire de Sciences Po
Chair & Moderation : Claire Andrieu, Centre d’histoire de Sciences Po
> Examination of a War Crime : Hagiang (French Indochina) march 1945
Fabrice Virgili, Directeur de recherche, UMR IRICE-CNRS
> Framing Sexual Violence in Armed Conflict : What We (May) Fail to See
Pascale Bos, Associate Professor, The University of Texas, Austin
> Between Analysis and Politics
Gabi Mischkowski, Program Advisor on Gender Justice, medica mondiale
> The Idea of an international, interdisciplinary Research Network
Regina Mühlhäuser, Researcher, Hamburg Institute for Social Research
Contact :
http://www.sciencespo.fr/ceri

• "Ce que le genre fait au droit"
Journée d’étude organisé par REGINE (Recherche et études sur le genre et les inégalités dans les normes en Europe)
Mercredi 19 septembre 2012 Université Paris Ouest Nanterre La Défense Salle des Conférences (Bâtiment B)
Présentation :
Qu’est-ce que le genre ? Les différences entre hommes et femmes sont-elles entérinées voire produites par le droit ? Quelles formes juridiques prend la recherche d’égalité entre hommes et femmes ?
La théorie féministe du droit, particulièrement vivante à l’étranger où elle bénéficie d’une réception académique certaine, est encore peu connue en France
Lancé en novembre 2011 avec le financement de l’ANR, le programme de recherche REGINE (Recherches et Études sur le Genre et les Inégalités dans les Normes en Europe) se donne pour objectif de faire connaître en France cette branche spécifique de l’analyse critique du droit qu’est son analyse depuis une perspective de genre, et d’y contribuer en l’enrichissant et la discutant.
Le 19 septembre 2012, REGINE organise une journée d’étude à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense, au cours de laquelle la présence de nombreux collègues étrangers permettra de donner des illustrations concrètes de la force heuristique de l’analyse dite « genrée » du droit. La matinée sera consacrée à des réflexions épistémologiques, conceptuelles et méthodologiques et l’après-midi permettra à des chercheuses et des chercheurs reconnus dans ce domaine d’exposer les résultats principaux de leurs réflexions.
Les travaux se dérouleront en français et en anglais, avec traduction simultanée
Programme et infos :
http://regine.u-paris10.fr/fichier/evenement/doc/5_regine-19-septembre-2012-nanterre-(2).pdf

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2 - APPELS A CONTRIBUTIONS :

• Avant le 15 septembre
"Genre, mobilisations et dynamiques sociales en Asie du sud"
12e Séminaire Jeunes Chercheurs de l’AJEI
organisé par Naïké Desquesnes (Sciences Po / Courrier International) et Vir ginie Dutoya (Sciences Po/CERI – Lyon 2)
Paris, 8 novembre 2012
Présentation :
Chaque année, l’Association jeunes études indiennes organise un séminaire en France, destiné aux étudiants en sciences sociales de niveaux master, doctoral ou post-doctoral, travaillant sur l’Asie du sud. La douzième édition de ce séminaire interdisciplinaire aura lieu avec le soutien renouvelé du Centre d’Études de l’Inde et de l’Asie du Sud (EHESS - CNRS) et grâce au concours du Centre de Recherches et d’Études Internationales (CERI) et de l’École doctorale de Sciences Po Paris. Le séminaire se déroulera le 8 novembre 2012 au CERI autour du thème « Genre, mobilisations et dynamiques sociales en Asie du sud ».
Des demandes des shemales pakistanais pour une meilleure inclusion sociale et politique aux revendications socioéconomiques des paysannes du Maharastra, du rôle des veuves de combattants maoïstes népalais aux attentats-suicides féminins chez les Tigres tamouls au Sri Lanka, la dimension genrée de l’espace social et politique en Asie du Sud n’est plus à démontrer. Toutefois, si l’importance du genre est de longue date admise dans les travaux portant sur la parenté, la sexualité, et d’une façon générale, la « sphère privée », cette notion a longtemps été ignorée dans les travaux consacrés à l’espace public et les mobilisations collectives. La vigueur du mouvement féministe a cependant contribué à l’intégration des gender studies dans le paysage académique comme éditorial contemporain. Ceci est d’autant plus vrai en Inde où les travaux sur le genre se sont multipliés depuis les années 1970.
L’objectif de cette journée d’étude n’est donc pas de revenir sur la légitimité du genre comme outil ou catégorie d’analyse, mais de souligner la multiplicité des usages que l’on peut faire aujourd’hui de cette grille de lecture, dans toutes les disciplines des sciences sociales. La thématique des mobilisations collectives et des dynamiques sociales doit donc être envisagée de façon multidisciplinaire. Trois dimensions d’analyse sont privilégiées, sachant que le champ d’étude reste délibérément ouvert pour inclure des approches originales ne rentrant pas nécessairement dans la typologie proposée. Les travaux sur les diasporas issues de l’Asie du sud sont également bienvenus.
Les propositions de communication devront être envoyées avant le 15 septembre 2012 à l’adresse suivante : seminaire@ajei.org. Le résumé (de 500 à 1 000 mots) sera accompagné d’un titre et des informations suivantes concernant l’auteur-e : coordonnées complètes, discipline, niveau d’étude, institution de rattachement, sujet et nom du directeur de recherche le cas échéant.
Après décision du comité d’organisation fin septembre 2012, il sera demandé aux auteur-e-s retenu-e-s de produire, au plus tard pour le 26 octobre 2012, un texte de 20 000 signes maximum, destiné aux discutant(e)s de chaque session, et qui pourra par la suite être mis en ligne sur le site de l’AJEI (www.ajei.org).
Chaque présentation sera discutée par un spécialiste.
Présentation complète et contact :
http://www.ajei.org/?q=node/1088

• Avant le 31 juillet
"Queer sexualities, nationalism and racism in the new Europe. A one-day conference"
Over the last few years, debates about nationalism and racism have received renewed critical attention within queer/sexuality studies. Just as the boundaries of ‘Europe’ are being redefined through economic and political integration, the protection of sexual citizenship rights is increasingly celebrated as a core ‘European’ value. However, this discourse has been deployed to produce new exclusions, in a context marked by the rise of defensive and inward-looking nationalisms, by the lingering ‘war on terror’, by increased mobilities within Europe and by initiatives aimed at limiting migration towards ‘Fortress Europe’. As the secular liberalism that inspired both feminism and gay liberation is increasingly becoming conflated with ‘Europeannes’ and ‘whiteness’, important questions are raised about the relationship between sexual citizenship and national belonging in different European contexts ; about the ability of LGBTQ and feminist movements to sustain meaningful solidarities across cultural and geographic boundaries ; and about LGBTQ and feminist communities’ ability to embrace difference along racial, ethnic and faith lines.
The Weeks Centre for Policy and Social Research is hosting a one-day conference on Friday 19th October 2012, to further explore these topical debates. We welcome academic contributions from across the career stages and from a range of disciplines (including sociology, human geography, area studies, anthropology, and politics). We also welcome non-academic contributions and participation from representative of public and voluntary sector organisations working on these issues.
Confirmed speakers include Dr Antoine Rogers, Dr Francesca Stella, Dr Shaminder Takhar and Professor Yvette Taylor (all Weeks Centre for Social and Policy Research) ; Dr Jon Binnie (Manchester Metropolitan) ; Dr Isabel Crowhurst (Kingston) ; Dr Róisín Ryan-Flood (Essex) ; Jane Standing (Kairos in Soho) ; Dr Mariya Stoilova and Dr Robert Kulpa (Birbeck) ; and Dr Matthew Waites (Glasgow). The final roundtable will be chaired by Professor Jeffrey Weeks (Weeks Centre for Social and Policy Research).
We invite papers on and from diverse national and regional locations, and particularly welcome empirically grounded interventions in the debates outlined above. Alongside traditional academic papers, we encourage the use of innovative formats, such as posters, installations etc. Suggested themes include, but are not limited to, the following :
. Geotemporalities and sexualities on the peripheries of ‘the West’/ ‘Europe’
. (Homo)nationalism and sexual/gender citizenship in different European contexts
. LGBT activism and solidarities in the ‘new’ Europe : national and transnational dimensions
. The migration of queers and queer migration
. LGBT asylum
. Sexuality, race and ethnicity
. Sexuality, religion and faith communities
. Diversity, voluntary sector infrastructure and capacity building
. Cosmopolitanism, consumerism and queer mobilities : inclusions and exclusions
Please submit proposed abstracts of up to 250 words, to Dr Francesca Stella, stellaf@lsbu.ac.uk, enclosing your contact details. Please save your abstracts with author name followed by Queer_Sexualities_2012. (e.g. Smith_Queer_Sexualities_2012). The deadline for submissions is 31 July 2012.
Conference attendance is free but ticketed (must reserve a place), and all participants are expected to submit an abstract outlining their contribution (paper or other format). For further information please contact the conference organiser, Dr Francesca Stella (stellaf@lsbu.ac.uk).

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3 - EN LIGNE :

• Odile Fillod, "Les tours de passe-passe de la psychologie évolutionniste du genre"
Peggy Sastre, une essayiste et chroniqueuse associée au Nouvel Observateur qui promeut activement les théories psycho-évolutionnistes du genre, vient à nouveau d’exprimer sa foi ardente dans celles-ci et son mépris de ses contradicteurs. Cette charge publiée sur un site ayant une large audience ne pouvait rester sans réponse.
http://allodoxia.blog.lemonde.fr/2012/06/20/genre-evolution-testosterone/

• Mise en ligne des vidéos du colloque "Mon corps a-t-il un sexe ? Détermination du sexe et contraintes du genre" organisé par l’IEC les 22-23 juin 2011
Ce colloque se propose de faire le point sur les connaissances actuelles concernant le sexe biologique et ses variations. Il tente d’évaluer aussi l’impact du genre (c’est-à-dire la répartition des êtres humains en deux catégories sociales hiérarchisées) sur le développement des êtres sexués. Enfin, il cherche à apprécier dans quelle mesure l’aspect androcentré du genre a pu influencer les recherches menées dans le domaine d’étude du sexe biologique.
Ce colloque pluridisciplinaire, à l’intersection des sciences de la vie et des sciences humaines et sociales, a pour but de permettre un dialogue constructif entre toutes les disciplines concernées par les problématiques du genre, et entre tous les points de vue.
http://www.institutemilieduchatelet.org/Colloques/colloque-sexe.html

• Marie Kortam, "Genre, politique et sacré dans les camps des réfugiés palestiniens", Revue Asylon(s), n°9.
L’explication biologique de la division sexuelle du travail et des caractéristiques de genre a été contestée, notamment par les penseurs et les groupes féministes pour lesquels les caractères et les rôles féminins seraient appris plutôt qu’innés. L’assimilation de ce qu’est une femme et de ce qu’elle doit faire s’accomplit par le processus de socialisation.
Je m’interroge dans cet article sur les particularités de la socialisation dans les camps de réfugiés de jeune, à partir d’une enquête de terrain effectuée en 2008-2009 dans le camp de Baddawi. Il s’agissait de mener et d’analyser des entretiens avec dix-huit femmes et vingt-deux hommes au camp de Baddawi, âgés entre vingt et trente ans de profils socio-professionnels variés (cf. annexe). La méthode de recherche retenue est qualitative, autour de la notion de « violence », en incitant des « jeunes » à parler de leurs expériences avec les violences.
Nous allons voir que dans les camps des réfugiés palestiniens au Liban, la division traditionnelle des rôles entre les hommes et les femmes est de plus en plus nette, entraînant une sclérose, voire une régression de la condition féminine. (...)
http://www.reseau-terra.eu/article1245.html

• Centre d’observation de la société, "L’inégal partage des tâches domestiques entre hommes et femmes"
D’après l’Enquête Emploi du temps 2009-2010 établie par Fella Nabli et Layla Ricroch, division Conditions de vie des ménages, Insee
Entre 1999 et 2010, le partage des tâches domestiques à très peu évolué. Sur l’ensemble du temps domestique, la part réalisée par les femmes est passée de 66 à 63 %, si l’on ne prend en compte que les actifs ayant un emploi. Les hommes y consacrent le même temps que dix ans auparavant (deux heures), et la durée est passée de 3h48 à 3h26 pour les femmes.
http://www.observationsociete.fr/linégal-partage-des-tâches-domestiques-entre-hommes-et-femmes

• Laure Bereni, "Une nouvelle génération de chercheuses sur le genre. Réflexions à partir d’une expérience située", entretien à la revue Contretemps
Depuis quelques années, en France, les études sur le genre sont en vogue, comme l’indiquent le foisonnement des recherches sur ces thèmes et les signes récents d’une nouvelle reconnaissance institutionnelle. Les colloques, les thèses, les articles et ouvrages, les cours, les séminaires, les diplômes, les manuels, les revues et les structures institutionnelles portant le terme « genre » se multiplient. Cette visibilité nouvelle du genre, dont il est encore trop tôt pour évaluer l’ampleur et la portée dans l’univers académique, est souvent qualifiée de rupture et est même vue, par ceux qui connaissent le moins bien le champ, comme une importation américaine récente. Or si le terme « genre » est la traduction de l’anglo-américain « gender » et s’est répandu seulement depuis une dizaine d’années pour désigner ce champ en France, les études sur le genre s’inscrivent dans le prolongement de plusieurs décennies de recherches initialement appelées études « féministes », « sur les femmes » ou encore sur « les rapports sociaux de sexe », nées dans le sillage des mouvements féministes de la deuxième vague, au cours de la décennie 1970.
http://www.contretemps.eu/fr/interventions/nouvelle-génération-chercheuses-sur-genre-réflexions-partir-expérience-située-0

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4 - PUBLICATIONS :

• Cahiers du CEDREF, "Théories féministes et queers décoloniales", n°18.
Sous la direction de Paola Bacchetta, Jules Falquet et Norma Alarcón
Ce numéro propose la première traduction en français de plusieurs textes-clés de la production Chicana et Latina-états-unienne. On trouvera des articles de Gloria Anzaldúa et Cherríe Moraga, coordinatrices de This Bridge Called My Back : Writings of Radical Women of Color, avec le poème de l’Africaine-Américaine Kate Rushin qui inspire le titre, ainsi que les travaux de Norma Alarcón, Chela Sandoval, Kate Rushin et María Lugones. Le numéro offre un aperçu de la complexité et de l’hétérogenéité des théories et des pratiques feministes et queers of color aux Etats Eunis ainsi qu’une brève première introduction en français au champ plus vaste des théorisations féministes et queers décoloniales dont certaines de ces auteures sont à l’origine, champ qui est distinct de la théorie postcoloniale et d’autres formations théoriques anti-(néo)coloniales.
http://cedref.revues.org/667

• Revue du MAUSS, "Que donnent les femmes ?", n° 39, juin 2012, La Découverte, 368 p., 27 euros. ISBN : 9782707173836
Après deux mille cinq cents ans de philosophie, deux ou trois cents ans de sciences sociales, plus d’un siècle de psychanalyse et quelques décennies de théories féministes puis de gender studies, peut-on encore espérer avancer dans la réflexion sur les rapports des femmes et des hommes ? Tel est le pari de ce numéro qui, en opérant un léger déplacement, propose d’interroger, du point de vue du don, leurs ambivalences, réversibilités et complexités.
Qu’il s’agisse de donner la vie, de prodiguer des soins, de manifester leur sollicitude (care) envers les autres, mais aussi de faire don de leur beauté et de leurs charmes, les femmes n’ont en effet cessé d’être identifiées, sinon assignées au don. Pandora, première femme et première épouse pour les Grecs, n’était-elle pas ce cadeau des dieux fait aux hommes ? Mère de tous les dons. Mais aussi de tous les maux...
Pourquoi les dons des femmes sont-ils, paradoxalement, tout à la fois célébrés et déniés, comme si le don véritable ne pouvait qu’être masculin ? Plus encore, l’idée même d’un don féminin a-t-elle un sens ? Doit-on nécessairement la réduire soit à une prescription de Dame Nature, soit à une pure construction sociale et culturelle ? Comment, en définitive, penser un sujet féminin dans un autre rapport au don que celui qui l’aliène ?
http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index.php?ean13=9782707173836

• Maxime Foerster, Elle ou lui ? Histoire des transsexuels en France, La Musardine, La Musardine, 224 p., 16 euros.
L’histoire des transsexuels en France est à la croisée de plusieurs chemins. Celui, tout d’abord, d’hommes et de femmes ne se reconnaissant pas dans leur sexe de naissance et qui, grâce à l’activisme de certains chirurgiens et aux progrès de la médecine, purent choisir le corps qui correspondait à leur véritable identité. Celui aussi de personnalités issues de la société civile ou du monde de la nuit, ainsi que des politiques et des religieux qui, chacun à leur manière, ont contribué à sortir la transsexualité de la marginalité et à exiger son respect. Tout au long du vingtième siècle, la question transsexuelle n’aura eu de cesse d’occuper l’espace public, remettant en cause la conception même de genre. Ce livre raconte le parcours des pionnières (Michel-Marie Poulain, Marie André Schwidenhammer), la naissance d’une culture cabaret transgenre, sous l’égide de Coccinelle, et les débuts du militantisme. L’auteur nous fait entendre la voix de celles et ceux qui sont allés au bout de leurs questionnements identitaires et ont offert un visage et une légitimité à leur cause. Au-delà de son intérêt historique, ce texte, illustré de nombreux docu ments, permet de comprendre les enjeux du transsexualisme et de la lutte contre la transphobie.
http://www.lamusardine.com/editions-la-musardine/L’Attrape%20corps/la-musardine/11911-elle-ou-lui-.html

• Maria Nicolu et Alberto Eiguer (dir.), La violence dans la famille et dans le couple, Editions In Press, 22 euros. ISBN : 978-2-84835-226-8
Thème récurrent dans les médias, objet de statistiques alarmantes, la violence au sein du couple et de la famille est un des fléaux de notre société. Comment peut-on attaquer les personnes qui sont les plus chères ? Pourquoi les victimes justifient-elles souvent l’agresseur : « Je ne peux me passer de lui (d’elle) », « C’est le père des mes enfants » ? Il y a urgence à proposer de nouvelles réponses. L’Association Internatio­nale de Psychanalyse de Couple et de Famille travaille depuis plusieurs années sur ces questions. Ensemble, des thérapeutes de différents pays ouvrent, avec ce livre, de nouvelles voies de réflexion. Ils analysent les origines et les causes – multiples – de la violence familiale et aussi ses conséquences : toute violence physique cherche à provoquer « quelque chose » et comporte une dimension psychique dans la volonté de puissance et le dénigrement du sensible et du subjectif.
Au-delà des concepts connus de la psychologie individuelle, les auteurs inscrivent leur réflexion dans la perspective familiale : ce n’est pas l’agresseur ou la victime individuellement dont il est question, mais c’est le lien entre l’abuseur et l’abusé qui est au cœur de leur réflexion. Le surgissement de la violence vient rompre les alliances fondatrices du lien. L’héritage transgénérationnel, le social y jouent un rôle certain.
Dans tout acte de violence, il y a des acteurs, des victimes et aussi des témoins. Comment s’organise chaque scénario ? Telle est la question que se pose tout clinicien. Ce livre, véritable outil de travail, constitue un ouvrage de référence pour les thérapeutes, confrontés au quotidien à ces questions de violence, comme pour les familles.
http://www.inpress.fr/f/index.php?sp=liv&livre_id=592

• Revue Savoir/agir, "Couples, sexualités, vie privée/vie publique", n°20, 128 p., 10 euros. ISBN : 978-2-36512-010-4
Qui épouse qui ? Qui vit en couple avec qui ? Ces questions ne sont pas nouvelles pour la sociologie. L’Institut national des études démographiques a mené des enquêtes dès les années 1960. La première a donné lieu à un livre de référence d’Alain Girard, Le Choix du conjoint. Vingt ans plus tard, la seconde s’est intéressée plus largement aux couples, incluant les cohabitants non mariés. Ont été ainsi étudiés sur une période de quelques décennies les évolutions dans des domaines comme les circonstances de la rencontre, l’écart d’âge et les rapports de domination, l’apparence physique dans le choix du conjoint, les rituels de mariage, les rapports entre mariage et mobilité sociale.
Les débats plus récents sur le PACS, sur les nouvelles formes de parentalité, sur l’homosexualité, rejoignent et en même temps renouvellent les réflexions sur les questions de genre.
Un drame social et humain comme l’épidémie du sida a contribué au développement, cette fois sous l’égide de l’Inserm, de grandes enquêtes sur la sexualité. Certes, une enquête suivie d’un rapport sur « le comportement sexuel des Français » avait été menée dès les années 1970. Mais c’est « l’analyse des comportements sexuels en France » menée en 1992 auprès de 20000 personnes, sous la responsabilité d’Alfred Spira (Inserm) et coordonnée par Nathalie Bajos (Inserm) qui a eu un grand retentissement au plus fort de l’épidémie. Elle sera suivie en 2006 de l’enquête Inserm/Ined sur le « Contexte de la Sexualité en France », sous la responsabilité scientifique de Nathalie Bajos (Inserm) et de Michel Bozon (Ined). Cette enquête s’inscrit dans les recherches actuelles sur la sexualité : pratiques, représentations, normes et rapports de genre, sur l’évolution des comportements en France et en Europe, sur les représentations et les théories de la sexualité.
Que disent ces travaux sur la société française et son évolution ? Où en sont les rapports entre sexualité, santé, droits reproductifs et sexuels, en France et dans d’autres pays ? Quelle est la place de ces questions dans les projets politiques, en France et ailleurs ? Sont-elles réductibles aux clivages droite/gauche ? Quel regard nouveau peut apporter la sociologie critique ?
L’objet de ce dossier de la revue Savoir/agir est de faire le point sur ces questions.
http://www.atheles.org/editionsducroquant/revuesavoiragir/revuesavoiragirn20/

• Claude La Charité et de Roxanne Roy, Femmes, rhétorique et éloquence sous l’Ancien Régime, PU de Saint-Etienne, 424 p., 35 euros.
Vir bonus dicendi peritus, aurait dit Caton le Censeur : l’homme de bien est habile à la parole. Et la femme de bien ? Et les femmes, plus généralement, dans les sociétés qui leur refusent l’éducation ? À première vue, personne ne semble plus étranger que les femmes d’Ancien Régime à la rhétorique, cet « art de persuader par la parole » révéré depuis l’Antiquité. Rien ne semble davantage réservé aux hommes, qui l’apprennent dans les collèges, à côté de la grammaire et de la logique, avant de le mettre en pratique dans l’enseignement supérieur, la justice, le conseil…, professions exclusivement masculines. Et pourtant, du XVIe siècle aux Lumières, nombreux sont les témoins qui insistent sur l’éloquence remarquable de leurs contemporaines. C’est dire si cet ouvrage collectif, le premier en français à s’intéresser à une telle problématique, repose sur une gageure apparente : y aurait-il une forme d’éloquence féminine étrangère à la rhétorique ? Y aurait-il une rhétorique apprise ailleurs que sur les bancs des universités ?
https://publications.univ-st-etienne.fr/product.php?id_produit=830

• Revue Illusio, "Corps, médecine, santé", Editions Le bord de l’eau, 450 p., 27,50 euros. ISBN : 978-2-35687-179-4
Dans ce numéro, la revue Illusio engage une réflexion sur les thématiques du corps, de la santé et de la médecine en réunissant les contributions de sociologues, psychanalystes, anthropologues, philosophes et professionnels des soins. L’orientation principale de ce travail sera d’interroger la manière dont la santé est, aujourd’hui, produite dans une société où prédominent la marchandise, le spectacle et la vitesse.
Dans un premier temps, le savoir lié à la santé et à la médecine a été questionné. En effet, au cœur des débats médiatiques, des enjeux politiques et des préoccupations internationales, la santé est partout présente. Mais qu’est-ce vraiment que la santé ? Pour répondre à cette interrogation, cette santé sera interprétée par des auteurs qui analysent la médecine et l’éducation qu’elle produit dans la formation de l’esprit et du corps médical. Comment ce corps médical a-t-il été dominant sur la santé en Occident et comment est-il, aujourd’hui, démuni, voire en souffrance, face à l’industrialisation massive de la santé ? Ce sont bien là les catégories du normal et du pathologique qui seront radicalement réinterrogées.
Dans un deuxième temps, se pose la question des enjeux de cette santé contemporaine au regard des personnes confrontées à la maladie, à la précarité et à l’altérité que provoque quotidiennement la souffrance. Différentes analyses seront proposées permettant d’expliciter la réalité de personnes dépendantes d’institutions médicales et ainsi, enchaînées à l’idéologie d’un corps qui devrait être parfait. Pourtant, dans certaines situations, ce corps ne peut pas l’être ! Ici seront présentées des réflexions sur la situation des personnes en fin de vie, des personnes sans abri, des personnes sous addictions, des femmes et de l’épuisement au travail, des corps modifiés par la place accordée au génétique, des artistes et de leur rapport à la maladie dans la création.
Enfin, l’idéologie d’un corps parfait sera analysée par le biais du corps performant, c’est-à-dire d’un corps qui testera, sans limites et de manière pathologique, les frontières de la vie et de la mort. L’étude du corps sportif sera donc au cœur de ce dernier volet en présentant une réflexion sur le dopage, l’eugénisme et le sport, l’éducation des corps sportifs et plus particulièrement, la place de la médecine du sport dans ce système. En fait, comment fabrique-t-on par le sport une surhumanité avec toutes les perversités que cela peut engendrer ?
http://www.editionsbdl.com/illusio-corps-medecine-sante.html

• France Grenaudier-Klijn, Elisabeth-Christine Muelsch et Jean Anderson (dir.), Écrire les hommes. Personnages masculins et masculinité dans l’œuvre des écrivaines de la Belle Époque, Presses Universitaires de Vincennes, « Culture et Société », 315 p., 24 euros. ISBN 9 782842 923457.
Les auteures évoquées dans cet ouvrage reflètent l’extraordinaire variété de l’écriture féminine de la Belle Epoque : Thérèse Bentzon, Daniel Lesueur, Louise-Marie Compain, Rachilde, Georges de Peyrebrune, Lucie Delarue-Mardrus, sans oublier Colette, Anna de Noailles, Marcelle Tinayre… Toutes ces femmes traduisent, à leur manière, la remise en question de l’hégémonie masculine et la conception androcentrique de la société. Nombre de stéréotypes masculins sont mis à mal, au grand dam des critiques de l’époque : quand ce n’est pas la violence des hommes qui est dénoncée (G. de Peyrebrune, L. Delarue-Mardrus, D. Lesueur), c’est son manque de « masculinité » qui est souligné (Th. Bentzon, M. Tinayre, A. de Noailles).
Cette lecture novatrice de la production littéraire féminine est suivie d’une chronologie (non exhaustive) des publications des littératrices de la Belle Epoque.
http://www.puv-univ-paris8.org/nouveautes/ecrire-les-hommes-9782842923457-0-535.html

• Emmanuelle Zolesio, Chirurgiens au féminin ? Des femmes dans un métier d’hommes, PU de Rennes, 294 p., 18 euros. ISBN : 978-2-7535-0905-4
Emmanuelle Zolesio offre au lecteur une plongée ethnographique souvent saisissante dans le monde éminemment masculin, voire viril, de la chirurgie digestive. Comparant la situation des femmes chirurgiens avec celle d’autres femmes dans des métiers d’hommes, l’auteur souligne que la transgression de genre ne relève ni du hasard ni d’un libre choix des acteurs. À travers l’analyse des exceptions que représentent les femmes chirurgiens, l’ouvrage éclaire aussi plus largement le contenu du métier de chirurgien, le « tempérament » chirurgical, l’humour professionnel sexiste et grivois, ainsi que les relations médecins-patients.
http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=2925

• Paragraph, "Queer Theory’s Return To France", n°35, Edinburght University Press, ISSN 0264-8334
Edited by Oliver Davis and Hector Kollias
http://www.euppublishing.com/toc/para/35/2

• Sexualities, "Citizenship and Queer Critique", n°15, Sage Editor, ISSN 1363-4607
Edited by Robert Payne and Cristyn Davies
http://sex.sagepub.com/content/15/3-4.toc

• Marie Garrau, Alice Le Goff (dir.), Politiser le care ?, Editions Le bord de l’eau, 250 p., 17 euros. ISBN : 978-2-35687-153-4
Le concept de « care », qui désigne tout à la fois une attitude morale – l’attention à l’autre, la sollicitude à son égard – et un ensemble de pratiques destinées à prendre soin des autres, a fait une entrée remarquée dans le débat public au printemps 2010. Tandis que certains y ont vu le pivot d’un projet de société alternatif, d’autres ont immédiatement répliqué que le care ne présentait aucun intérêt politique, voire constituait un concept écran masquant sous une rhétorique en vogue un ensemble de problèmes politiques sérieux, tels que l’accroissement des inégalités ou la permanence des rapports de domination. Face à la polarisation du débat, comme aux malentendus concernant le care auxquels il a donné lieu, cet ouvrage collectif voudrait poser une double question : les théories du care sont-elles dotées d’une portée politique ? Et si tel est le cas, en quoi consiste cette dernière ?
En réunissant les contributions de sociologues et de philosophes qui pensent les pratiques sociales par le biais du concept de care et des théories du care, cet ouvrage souhaite ainsi interroger ce que le care fait au politique et à nos manières de le concevoir, ou autrement dit, comment la prise en compte des activités de care et de l’éthique sociale qui leur est immanente peut faire surgir de nouvelles questions comme de nouvelles perspectives dans notre manière de définir ce que serait une société juste ou décente.
http://www.editionsbdl.com/politiser-le-care.html


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- permanence tous les mardis -
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