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Appel à contributions

Agencements – arrangements – a-genre-ments ? Narrations en tous genres (France-Allemagne)

Avant le 15 octobre


Date de mise en ligne : [02-07-2008]




Colloque junior - Centre Interdisciplinaire d’Études et de
Recherches sur l’Allemagne

13-14 mars 2009

Organisé par Cécile Chamayou-Kuhn, Patrick Farges et Perin Emel Yavuz

Présentation :

Si le questionnement du (des) genre(s) a émergé assez tardivement en
France, il constitue l’un des axes fondamentaux d’analyse de la
culture et de la société dans la recherche germanophone, souvent
plus avancée sur le sujet. Par-delà les contextes nationaux et les
traditions universitaires toutefois, l’un des postulats des Gender /
Queer Studies est de penser le genre à partir de sa performativité,
c’est-à-dire de définir les constructions genrées comme résultant
d’actes discursifs, notamment narratifs. Par ailleurs, la parution
en français des textes de Judith Butler sur la théorie du genre a
lieu alors même que la philosophe aborde une réflexion centrée sur
la narration de soi, comme en témoigne la traduction de son ouvrage
Le récit de soi [2005], Paris, PUF, 2007.

Considérant le « phénomène-retard » propre à la réception française
de Butler, il semble opportun de se confronter aux avancées des
chercheurs germanophones sur le sujet. Enfin, la question des
narrations et de leurs circulations est au cœur de la recherche (cf.
Christian Salmon, Storytelling. La machine à fabriquer des histoires
et à formater les esprits, Paris, La Découverte, 2007).

Partant de ce double constat, la présente journée d’étude franco-
allemande a pour objectif de procéder à une lecture approfondie de
la problématique « genre(s) et narration(s) » et d’interroger les
modes privilégiés d’expression du genre (mode ludique, mimétique,
expérimental, normatif, subversif, etc.) et de mise en voix
narrative. Paul Ricœur signalait déjà que « l’histoire d’une vie ne
cesse d’être refigurée par toutes les histoires véridiques ou
fictives qu’un sujet raconte sur lui-même. Cette refiguration fait
de la vie elle-même un tissu d’histoires racontées ». Cette
refiguration est alors une manière signifiante pour soi de ré-
agencer son récit propre pour les autres, au moyen de masques et –
serait-on tenté d’ajouter – de travestissements.

Les axes suivants pourront être développés :

. Axe 1 : Le pouvoir genré des mots
Il faut avant tout disposer de normes – psychologiques, sociales –
et de pouvoirs – discursif, politique, religieux – pour dire le
genre. Quelles sont les contraintes qui encadrent la performance et
quel est le poids historique des représentations dans ce domaine ? « 
Je » narré / narrant : le sujet peut-il narrer le genre sans pour
autant être objectivé dans son propre récit et, partant, dépossédé
de lui-même ?

. Axe 2 : La fabrique du récit genré
Pour qu’un récit soit communicable, il faut qu’il soit
compréhensible par d’autres. En effet, n’avons-nous pas recours dans
nos performances genrées à des trames collectives, à des scripts
préexistants socialement compréhensibles, sinon validés, qui, parce
que nous les incorporons en les ré-assemblant sans cesse, finissent
par nous ressembler ? Existe-t-il des modèles de tels agencements
narratifs, des « modèles du genre » ? Existe-t-il, enfin, des formes
narratives privilégiées qui permettent une re-signification des
genres ?

. Axe 3 : Fragments du genre
Ou bien le genre-performance est-il impossible à stabiliser ? Le
genre serait-il le domaine par excellence du fragmentaire et de
l’éclaté ? L’interpellation vient-elle interrompre la narration ?
Peut-on parler de « narrations secrètes », ce qui implique des
processus d’encodage et de décodage parfois difficiles à
déchiffrer ? Pour que le récit du genre reste subversif, doit-il
demeurer caché ?

Cette journée d’étude aura pour vocation de confronter les
spécificités « nationales » de la recherche sur la question et de
constituer un réseau durable de jeunes chercheurs travaillant sur
les questions de genre, en France et en Allemagne notamment. Nous
invitons les participants à proposer des modèles théoriques et à
expérimenter des méthodes pour appréhender la narration du genre
(analyse du discours, narratologie, histoire orale,
Konversationsanalyse…).

Cette journée d’études soutenue par le CIERA qui s’adresse de
manière privilégiée aux jeunes chercheurs aura lieu les 13 et 14
mars 2009 à Paris (École des Hautes Études en Sciences Sociales).

Une participation aux frais de transport et d’hébergement est
prévue. Une publication est souhaitée.

Les propositions doivent faire une page maximum et être accompagnées
d’un bref CV.

Les propositions en allemand sont à envoyer à Cécile Chamayou-Kuhn (cecile.chamayou@wanadoo.fr) et les propositions en français à Patrick Farges (patrick.farges@univ-paris3.fr) le 15 octobre 2008 au plus tard.

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