, Le Cri Editions, Bruxelles, 194 p., 18 euros. ISBN 978-2-8710-6589-0
C’est une histoire culturelle des sexualités, la capture d’instants d’une époque charnière. Une époque bouillonnante, florissante. Quand les jeunes en arrivent à écrire sur les murs « Jouissons sans entraves ! ». Quand cette nouvelle classe sociale appelée « jeunesse » découvre sa « misère sexuelle ». Quand « les enfants de Marx et de Coca-Cola » se voient interdits de danser car la menace pèse. La menace de leur corps, de leurs désirs à la fois enfouis et éveillés par une société irrémédiablement aphrodisiaque...
Les représentations et les discours sur la « jeunesse » qui se sont imposés après la Seconde Guerre mondiale ont fait de la sexualité juvénile un problème majeur. Du psychologue au médecin, de la presse au cinéma, tous ont tenté de cerner, d’expliquer le danger qui menacerait alors tous les garçons et les filles. De l’ « âge ingrat » au « temps de l’amour », l’auteure analyse les différentes images de la jeunesse à l’aube de « mai 68 ».