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Thèse

Fabrice Cahen, "Lutter contre l’avortement illégal. Les politiques de la vie au défi du contrôle des mœurs (France, 1890-1950)"

12 décembre 2011 - EHESS


Date de mise en ligne : [02-12-2011]



Mots-clés : santé | morale


Fabrice Cahen soutiendra sa thèse intitulée "Lutter contre l’avortement illégal. Les politiques de la vie au défi du contrôle des mœurs (France, 1890-1950)" le 12 décembre à l’EHESS au 105 bd Raspail (salle 7) de 13h à 17 h.

Jury :

Isabelle von Bueltzingsloewen (Université Lumière Lyon 2)

Laura L. Downs (EHESS)

Christoph Conrad (Université de Genève)

Olivier Ihl (IEP de Grenoble)

Denis Pelletier (EPHE)

Paul-André Rosental (Sciences Po, INED)

Résumé :

Cette recherche doctorale a pour objet la lutte contre l’avortement illégal en France, entre la fin du XIXe siècle et le début des années 1950. Son ambition est de montrer empiriquement en quoi une entreprise « biopolitique » de gestion socialisée de la vie et de « gouvernement des corps » se heurte à la relative impossibilité du contrôle des mœurs.

Après avoir retracé la genèse d’un projet collectif (mobilisations croisées de savants, de politiques, d’experts, de militants), cette étude tente d’en d’éclairer les diverses expressions institutionnelles, qui sont loin de se réduire à l’exercice de la répression. Le survol des stratégies d’action et des instruments de gouvernement préconisés et/ou institués permet de considérer la manière dont s’articulent des moyens coercitifs et des techniques de gouvernementalité qui jouent, toujours plus subtilement, sur les ressorts moraux ou normatifs de l’action humaine. À travers une périodisation historique qui met en relation les évolutions du front anti-avortement, les formes successives de l’État et le rapport des professionnels concernés aux valeurs libérales et/ou républicaines, il s’agit ensuite de scruter les interactions concrètes entre les « politiques publiques », les agents (publics ou privés) censés participer à sa mise en œuvre et la population elle-même. Face à l’habituelle mise en doute de l’« efficacité » d’une entreprise historique aussi chimérique, nous suggérons comme hypothèse que la politique anti-avortement ait pu, même sans atteindre le but qui lui était explicitement assigné, être opérante à différents niveaux.

Mots-clés : Biopolitique, vie, politiques publiques, droit, morale, action collective, genre, population, institutions

Contact :

fabrice.cahen@ined.fr

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