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Appel à contributions

revue Tracés, "Décrire la violence"

Avant le 28 février 2010


Date de mise en ligne : [16-10-2009]




pour le numéro 10 de la revue Tracés

Violences extrêmes, politiques, insurrectionnelles, révolutionnaires, domestiques, physiques, symboliques, verbales, morales… Il n’existe aucun consensus définitionnel en philosophie et encore moins dans les sciences sociales sur les limites et la portée de la notion de violence.

Elle renvoie plutôt à un champ d’expériences qui reste à spécifier. Longtemps pensée dans la philosophie politique classique comme l’envers du droit (Arendt, 1969), ou à l’inverse comme praxis révolutionnaire (Fanon, 1961), la violence hante la définition et les frontières de la légitimité. À l’opposé, les sciences sociales, dans leur travail critique sur la violence, se sont concentrées depuis les années 70 sur la recherche d’une définition non normative, refusant de la réduire à un phénomène obscur à lui-même et purement irrationnel (Graham et Gurr, 1979). Pourtant, l’un des apports de l’anthropologie est d’avoir montré que la violence n’est pas identifiable à la façon d’objets matériels ou d’états déterminés, en d’autres termes, elle ne s’observe pas, mais sa spécification résulte de procédures ouvertes de qualification (Lenclud, 1984) : l’explication de la violence est donc toujours déjà ancrée dans un travail de catégorisation. C’est ce constat simple qui a guidé le choix, pour le titre de ce numéro, de la description, car ce sont les dispositifs, les sources, les méthodes, les formats utilisés pour construire l’objet " violence " dans les discours des sciences humaines et sociales que nous voudrions mettre au centre des questionnements.

Face au foisonnement et aux oppositions théoriques dans le champ des études sur la violence (Scheper-Hugues et Bourgois, 2004), le numéro de Tracés n’entend pas défendre une ligne théorique exclusive, mais bien plutôt inciter les contributeurs à discuter de la pertinence de modèles descriptifs et explicatifs en rapport à des terrains déterminés et des techniques de recherche explicitées. Poser la question en termes de description permettra – c’est le pari de ce numéro – de reposer certains problèmes (celui des causes, des facteurs de la violence, mais aussi de ses effets sur les corps, individuels et politiques), voire d’en faire émerger de nouveaux, hors des oppositions paradigmatiques discutées en sciences sociales depuis un demi-siècle.

Contact :

redactraces@ens-lsh.fr

http://traces.revues.org/index103.html

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