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Annonces du RING - 1er avril 2011


Date de mise en ligne : [01-04-2011]




[Annonces du RING]

// http://www.univ-paris8.fr/RING/index.php \\

[N’hésitez pas à m’adresser vos informations. GG.]

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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
- "Culture populaire et culture savante - Les représentations des relations amoureuses et des sexualités dans les Amériques", 8-9 avril, Lorient
- "Journée « Gradiva »", 2 avril, Paris
- "Genre et carrières politiques", 7 avril, IEP Bordeaux
- "Colloque international de géographies des sexualités", 8-10 septembre, Bruxelles
2 - SEMINAIRES :
- Nayereh Tohidi, "Islam and Feminism in Midle East and North Africa", 4 avril, CEDREF, Paris
- "Le genre dans les processus de politisation / dépolitisation des mouvements de femmes", 5 avril, Paris
- Conférence de Nancy Green et Philippe Rygiel, 7 avril, EHESS
- Françoise Gaspard, "Une histoire de la sexuation de l’histoire et de la sociologie, mon expérience", 6 avril, EHESS
- "Ce que les normes de genre font aux corps Trans / ce que les corps Trans font aux normes de genre", 14 et 29 avril, Bordeaux
Anna Jarry-Omarova, "Le mouvement associatif des femmes en Mongolie depuis la fin du régime communiste", 5 avril, Sciences Po, Paris
- Autour du livre de Carole Pateman, Le contrat sexuel, 6 avril, ENS Ulm
- Philip Manow, "How were ’women unfriendly’ welfare states electorally sustainable ? Religion and female voting behavior from the 1970s to 2010", 4 avril, Sciences Po, Paris
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
- Avant le 15 avril, "L’éducation de la petite enfance : enjeux sociaux et éducatifs de l’accueil dans les différentes formes institutionnelles", Montpellier
- Avant le 15 mai, "Au nom de l’amour ? Des liens électifs aux obligations affectives", Brest
- Avant le 1er juin, "L’émotion. De l’espace privé à l’espace public. XIXe-XXIe siècles", Paris
- Avant le 15 juin, "Postérité(s) de Joyce Mansour", Grenoble 3
- Avant le 21 juin, "Ecrivaines méconnues", Le Champ des Lettres
- Lancement de la collection Observatoire de l’antiféminisme, aux Éditions du remue-ménage
4 - SOUTENANCES :
- Gabrielle Schütz, "Travail et relations hiérarchiques en contexte d’externalisation. Les prestations de services d’hôtesses d’accueil"
- Massimo Prearo, "La genèse des mouvements d’affirmation identitaire : homosexualité et identité à l’âge de l’autonomie"
5 - POSTE :
- Sciences Po Paris recherche un Professeur H/F de sociologie, profil : genre, famille, travail
6 - EN LIGNE :
- "Politique et théorie queer : la seconde vague"
- "Le féminisme à l’épreuve des mutations géopolitiques".
- "Ce que les normes de genre font aux corps Trans / ce que les corps Trans font aux normes de genre"
- "Filles et garçons sur le chemin de l’égalité de l’école à l’enseignement supérieur"
- "Résolution sur l’égalité entre les femmes et les hommes en 2011",
- Alice Mainguené, "Couple, famille, parentalité, travail des femmes. Les modèles évoluent avec les générations"
7 - PUBLICATIONS :
- Hélène Rouch, Les corps, ces objets encombrants. Contribution à la critique féministe des sciences
- Cahiers du genre, "Genre, politiques sociales et citoyenneté"
- NQF, "La production d’enfants"
- Sébastien Roux, No money, no honey. Économies intimes du tourisme sexuel en Thaïlande
- Bernard Terramorsi (dir.), Les Filles des eaux dans l’océan indien. Mythes, récits, représentations
- L’autre, "SexualitéS"
- Françoise Milewski, Hélène Périvier, Les discriminations entre les femmes et les hommes
- David Paternotte, Revendiquer le "mariage gay". Belgique, France, Espagne, Bruxelles

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1 - COLLOQUES :

- "Culture populaire et culture savante - Les représentations des relations amoureuses et des sexualités dans les Amériques"
Vendredi 8 et samedi 9 avril 2011 UFR Lettres, Langues, Sciences Humaines et Sociales Maison de la Recherche, Paquebot, Université de Bretagne Sud, Lorient
Comité Organisateur - Equipe américaniste : Sergio Delgado, Mariannick Guennec et Rémi Le Marc’hadour
Programme :
Vendredi 8 avril
. 9h15 Sexualités et héritages culturels
> Gaëlle Hourdin, Université de Toulouse Le Mirail : La ?Renommée de l’amour ? : inscription d’un héritage culturel multiple dans la poésie amoureuse de César Moro
> Aurélie Petitjean Pecqueux, Université de Nancy II : La sexualité dans les sagas familiales et les autobiographies d’Isabel Allende : enjeux de pouvoir
> Gaëlle Jehanno, Université de Bretagne-Sud, HCTI : "Eros "et "Thanatos "dans "Sobre héroes y tumbas" d’Ernesto Sábato
. 11h Entre puritanisme et débauche
> Jean-Mathieu Méon, Université Paul Verlaine, Metz, CREM : "Séduire les innocents". La dénonciation des "comics "aux Etats-Unis dans les années 40 et 50 : la critique légitimiste d’une forme populaire
> Priscilla Morin, Université François Rabelais, Tours : Le sujet de sexualité et relations amoureuses dans le milieu des fondamentalistes ou conservateurs protestants aux Etats-Unis
> Diego A. Jarak, Université de La Rochelle : El maestro en América y las orgías en Europa
. 14h30 Relations amoureuses et sexualité à Hollywood
> Mathieu Lacoue-Labarthe, Toulouse : D’un puritanisme rigoureux à un érotisme des plus torrides : les relations amoureuses et la sexualité dans le western
> Nolwenn Mingant, Université Paris III Sorbonne Nouvelle : ?Couvrez ce sein...?. Sexe et censure à Hollywood
> Nathalie Dupont, ULCO : Hollywood et la morale au cinéma
. 16h15 Entre tabou et jouissance
> Marianne Kac-Vergne, Université Paris I : Comment représenter l’amour entre deux hommes ? "Brokeback Mountain" entre western et mélodrame
> Danièle André, Université de La Rochelle : Une sexualité hors cadres : le monde sans tabou de "Nurse Jackie"
> Irma Velez, Université de Paris Sorbonne, SAL : Un spectre hante la femme dans le cinéma argentin contemporain : le spectre de la jouissance
> Carlos Walker, Université Paris VIII, UBA, CONICET : "Postigos elásticos de ventanas". Horror y sexualidad en "Nadie nada nunca "de Juan José Saer
Samedi 9 avril
. 9h Sexualité et société
> Gustavo Acosta, Université d’Angers : Las relaciones amorosas en "Las Aguafuertes Porteñas" de Roberto Arlt
> Joël Delhom, Université de Bretagne-Sud, HCTI : La voix solitaire de la femme prolétaire argentine à la fin du XIXe siècle
> Myriem Aboutaher, Université Paris III, IHEAL : Les travailleuses du sexe en Argentine : profession ou exploitation ? Réflexion critique de différentes perceptions de recherche
> Milagros Palma, Université de Caen, IUFM : La subordinación erótica de Arcadia en el cuento : ?El hombre de las manos de mujer ?de la colección "El desencanto" (2002) de Jacinta Escudos (El Salvador, 1960)
. 10h30 Codes sociaux
> Angélica María Mateus Mora, Université Paris III : Les relations amoureuses à l’épreuve de la différence ethnoculturelle
> Marie-Christine Michaud, Université de Bretagne-Sud, HCTI : Vision et révision des représentations amoureuses et de la sexualité dans "A time for Wedding" "Cake" de Salvatore La Puma
> Nicole Fourtané, Université Nancy II : Mariage, inceste et adultère dans les contes populaires des Andes péruviennes
> Neli Koleva, Rice University, Houston : A Lighted House of Glass : Le discours sur le sexe dans Lolita de Vladimir Nabokov
. 14h Contextes sociaux
> Emmanuelle Sinardet, Université Paris Ouest : Violences sexuelles et viols dans "Cholos" (1937) de Jorge Icaza : une écriture de la dénonciation
> Mariannick Guennec, Université de Bretagne-Sud, HCTI : De la campagne à la ville, relations amoureuses et relations sexuelles dans "Hijas del campo" de García Monge
> Sergio Delgado, Université de Bretagne-Sud, HCTI : "Ca’aigcué". Amaro Villanueva y el lenguaje amoroso del mate
. 16h Sexualités et politique
> Clémence Strédel, Université de Toulouse II, IRIEC : Amour, croyances et politique dans "Amores de Barrio Adentro", une telenovela contextualisée
> Henri Billard, Université de Poitiers, CRLA Archives : Amor y cultura popular como armas de lucha política en "Tengo miedo torero "de Pedro Lemebel
> Lionel Souquet, Université de Bretagne Occidentale, HCTI : ?Politique sexuelle ? et ?sexe non humain ? dans la littérature latino-américaine post-moderne : Arenas, Bellatin, Copi, Lemebel, Puig, Sutherland, Vallejo
. 17h15 Clôture du colloque
Contact :
Sergio Delgado : sergio.delgado@univ-ubs.fr

- "Journée « Gradiva »"
2 avril
salle Delpy
Institut d’Études ibériques et hispano-américaines
31 rue Gay-Lussac, 75005 Paris
(de 9h à 18h30)
Orientations de la journée :
Nous avons pris le parti, cette année 2010-2011, d’inscrire le féminin dans la ville en tenant compte du potentiel politique et utopique de cette relation. La question des femmes (et des jeunes filles et même des petites filles) dans la ville que posent implicitement, parfois plus volontairement, la littérature et les autres formes artistiques, comme le cinéma, nous permet d’envisager le geste créateur comme un art de penser le monde et la société, de les penser l’une et l’autre en des termes souvent critiques et polémiques, mais aussi de les rêver, de les subvertir, de les reconfigurer. La thématique proposée permet aussi de mettre en relation la sphère privée, familiale, imaginaire et subjective, la demeure généalogique, la « domus », avec la sphère publique de la cité, ses conflits sociaux et politiques, ses conventions, ses activités, ses lieux de travail, ses espaces, de jour et de nuit, ses quartiers, ses casernes, ses bunkers, ses systèmes hiérarchiques, les politiques urbaines, les choix artistiques et politiques des urbanistes, les options architecturales, les discriminations culturelles, ethniques et sexistes. Mais la question ne concerne pas seulement les femmes et les villes, toutes deux représentées, sollicitées, reconfigurées ou rêvées et même transfigurées dans les créations ; elle concerne aussi le masculin et le féminin, leurs interactions profondes, parfois tragiques, meurtrières, ou amoureuses et romantiques, parfois aussi solidaires. Le regard sur la ville permet d’accéder plus franchement ou plus subtilement et de façon plus révolutionnaire aux catégories humaines, sexuelles et culturelles qui préoccupent tant nos analyses et nos théories ou nos philosophies et qui hantent à la fois nos modes de vie et nos créations. Au-delà des « gender studies » et des « queer studies », il pourrait se faire que les villes suggèrent de nouvelles façons de penser les sexes et le genre, et qu’elles introduisent du trouble dans la philosophie en sollicitant l’imaginaire et l’inventivité des citoyens, des peuples et des nations, en provoquant des basculements symboliques, en suscitant un nouvel humanisme. On pourrait multiplier les exemples de villes qui bousculent, dans tous les sens, le monde actuel : Ciudad Juárez (Mexique), Valdeluz (Espagne), Tripoli, Le Caire, Tunis, la place Venceslas (1969) à Prague, la place Tiananmen (1989) à Pékin, Sidi Bouzid le 17 décembre dernier, pensons à cette révolution permanente que les villes en alerte peuvent inspirer indépendamment de tout parti politique et de toute influence idéologique. Les villes font bouger les sociétés, elles mettent en évidence leurs tabous et leurs tares, mais elles opèrent aussi comme des activateurs de nouvelles relations sociales et humaines, elles ont une action politique et philosophique sur l’Histoire et sur la pensée.
Programme :
Samedi matin
. 9h30 : « Ouverture » par Michèle Ramond, présentation de la journée et des divers intervenants, informations sur la collection « Créations au féminin »...
. 10h : Covadonga López Alonso, « Sur la contextualisation de la notion de ’femme’ »
. 10h30 : Ioana Gruia, « Territoires cicatriciels chez Hélène Cixous et Ángeles Mora »
. 11h : Débat et pause
. 11h30 : Nathalie Fauveau, « Les villes miroir », exposé accompagné de la projection d’une création photographique
. 12h15 : Ana Rodriguez, « Lectures d’une géographée : genre et construction urbaine »
. 12h45 : Débat et information :
Arnaud Duprat et Eva Tilly nous présentent un projet de l’ERIMIT de Rennes 2 en collaboration avec « Gradiva » : la journée « Corps et territoires »
. 13h15 : Déjeuner offert
Samedi après-midi
. 14h30 : Eugénie Romon, « Alicia Giménez Bartlett et Petra Delicado, ou le féminin au cœur de la polis/police »
. 15h : Annie Cohen, « C’est arrivé comme un cadeau », exposé accompagnant la présentation de créations personnelles
. 15h45 : Débat et pause
. 16h15 : François Barat, « L’or du temps »
et
projection de son long-métrage Caserne, une histoire d’amour (52 mn)
. 17h30 : Discussion avec François Barat
Contact :
anne-marie.vanbockstaele@wanadoo.fr

- "Genre et carrières politiques"
Journée d’études organisée par l’Association des Jeunes Politistes de Bordeaux (AJPB)
7 avril 2011 à l’Institut d’Etudes Politiques de Bordeaux
Programme :
. 9h00 Introduction
Intervention de Catherine Achin (maîtresse de conférences, Université Paris 8-Saint Denis, CRESPPA-CSU)
. 9h15 "A l’heure de la parité régionale, genre, sphère privée et carrières politiques ne font pas toujours « bon ménage »"
Clémence Labrouche (Centre Emile Durkheim, Sciences Po Bordeaux)
. 10h15 "La publication d’ouvrage dans une carrière d’homme politique « local », une ressource pour la production de masculinités
politiques stratégiques."
Clément Arambourou (Centre Emile Durkheim, Sciences Po Bordeaux)
. 11h15 Pause
. 11h45 "« Et c’est à ce moment-là que j’ai commencé à faire de la politique politicienne. » Les rôles politiques de genre au prisme de la carrière"
Maud Navarre (Centre Georges Chevrier, Université de Dijon)
Les interventions seront discutés par Catherine Achin (maîtresse de conférences, Université Paris 8-Saint Denis, CRESPPA- CSU) et Jean-Louis Briquet (directeur de recherche, CERI, Sciences Po).
. 12h45 Conclusion
Intervention de Jean-Louis Briquet (directeur de recherche, CERI, Sciences Po)
Infos :
http://www.ajpb.fr/programme-journe-dtude

- "Colloque international de géographies des sexualités"
8-10 septembre 2011 Hogeschool-Universiteit Brussel
Présentation :
Ce que nous considérons actuellement comme une des dimensions de la géographie des sexualités et de la queer géography est en grande partie issue de l’étude prédominante des espaces gays – hommes blancs de classe moyenne (et par la suite lesbiens) – des centres urbains nord-américains ou européens. L’éventail des travaux entrepris par les géographes des sexualités s’est étoffé et diversifié au cours des deux dernières décennies – par la prise en compte des expériences vécues par les personnes trans, LGTB de couleur et/ou issues des classes populaires , mais aussi par l’élargissement du champ d’étude aux espaces périurbains et ruraux ainsi qu’aux pays non-occidentaux. Néanmoins, et peut-être du fait de sa genèse, la tendance à réduire le champ de la géographie des sexualités à l’étude de l’homosexualité et à assumer la non-prise en compte des expériences vécues dans d’autres contextes géographiques, demeure. Cette conférence vise à contester et à modifier ces présupposés en donnant un aperçu de l’éventail des études qui ont théorisé la spatialité de la sexualité, du sexe, des identités sexuelles et des pratiques sexuelles dans (et au-delà) des contextes européens. Cette conférence se propose de réunir des chercheurs de toute l’Europe qui étudient les dimensions spatiales de la sexualité humaine. Le colloque est donc ouvert tant aux géographes qu’aux anthropologues, sociologues, aménageurs, urbanistes, architectes, politistes, juristes… Sont aussi les bienvenus les participants qui ne sont pas issus du monde académique, membres d’associations, organisations politiques ou mouvements militants. Nous encourageons les contributions sous différents formats. Parallèlement aux présentations universitaires traditionnelles, nous accueillerons des tables-rondes, des débats, des projections de film, des installations ou toute autre contribution. Nous souhaitons favoriser la mise en réseau, l’échange et le débat au-delà des frontières nationales, de langue ou de disciplines. Les propositions de sessions et de contributions peuvent porter, sans s’y limiter, sur les thématiques suivantes :
. Interroger la place de l’Europe et la place des sexualités en Europe, les sexualités dans les périphéries de l’Europe ;
. Remettre en cause l’américanisation des études queer ;
. Contextualisations et historicités des récits de « progrès » ou de « retard » ;
. Approches queer, trans et féministes des politiques du genre en Europe ;
. Les militants, le monde universitaire et l’égalité politique en Europe ;
. Les mouvements féministes et les politiques sexuelles radicales en Europe ;
. La démocratie sexuelle et les dynamiques d’inclusion/exclusion dans les différents contextes européens ;
. Homo-nationalisme, racisme et préjugés anti-musulmans au sein des communautés LGBT européennes ;
. Les migrations queer, les mobilités et les frontières européennes ;
. La géographie politique de la sexualité et de l’orientation sexuelle au sein de l’UE ;
. Les géographies économiques de la prostition, du travail sexuel et de l’industrie du sexe en (et au-delà) de l’Europe ;
. Les divers économies des vies LGBT – y compris et sans s’y restreindre les débats sur la gentrification et la commercialisation ;
. Les vécus sexuels dans divers espaces urbains et ruraux – la campagne et les banlieues à l’épreuve du queer ;
. Hétéronormativité, homonormativité et l’évolution des normes sexuelles dans les contextes européens ;
. Géographies de la vie familiale dans différents contextes européens ;
. Les géographies des vies en dehors du couple : les espaces du poly-amour, de la non-monogamie et du célibat ;
. Méthodes et méthodologies queer, le retour à l’empirisme dans les études queer ;
. Les liens entre les théories queer et d’autres approches théoriques critiques (y compris et de façon non exclusive les études postcoloniales, le matérialisme historique, le féminisme matérialiste, la radical géography…)
Langue : nous n’avons actuellement pas de financements pour la traduction durant le colloque. Nous prévoyons une conférence multilingue, les participants peuvent présenter dans la langue qui leur convient le mieux. L’anglais est susceptible d’être la langue utilisée par de nombreux participants.
Coût : nous essayons de rendre accessible cette conférence à tous les participants, notamment ceux qui n’ont pas accès aux financements institutionnels. Nous recherchons des soutiens pour les déplacements des participants des pays les moins favorisés. Les frais d’inscription prévus sont de 50 euros (pour les étudiants et les non-titulaires) et de 150 euros (pour les titulaires). Les contributeurs intéressés doivent envoyer un résumé (250 mots) ou une courte proposition pour une table-ronde, à pegs@ssqrg.net. La date limite est fixée au 30 avril 2011.
La conférence est parrainée par le Space, Sexualities and Queer Research Group de laRoyal Geographical Society (with Institute of British Geographers). De plus amples informations sur la conférence sont disponibles à l’adresse : http://ssqrg.net/?page_id=219#003

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2 - SEMINAIRES :

- Nayereh Tohidi, Professeur de sociologie et directrice du département d’études genre et féministe, University of California, Northridge interviendra sur
"Islam and Feminism in Midle East and North Africa". Traduction assurée.
dans le cadre du séminaire du CEDREF, le lundi 4 avril de 16 à 18h site Javelot 59 rue Nationale 75013
Contact :
fg@univ-paris-diderot.fr

- Dans le cadre du séminaire "Le Genre globalisé, cadres d’actions et mobilisations en débats".
mardi 5 avril de 15h à 17h
au CESSP-Université Paris 1/ Panthéon-Sorbonne, salle de réunion
Accès : Entrée 14 rue Cujas, escalier N, dernier étage, salle H604
ou Entrée 4 rue Cousin, Galerie Dumas, Escalier O, dernier étage, salle H604
interventions autour de :
"Le genre dans les processus de politisation / dépolitisation des mouvements de femmes"
avec
. Mathieu Caulier (post-doctorant Paris-I/IRD) : “Les féminismes mexicains fragmentés : entre critique radicale du genre et participation aux politiques publiques genrées”
. Delphine Lacombe (doctorante EHESS) et Elisabeth Marteu (Enseignante vacataire à l’Université Paris-I/Panthéon-Sorbonne et à Sciences Po, chercheure associée au CRPS) : “Regards croisés sur les débats politisation /dépolitisation de l’action collective des femmes à partir d’enquêtes de terrain sur le Nicaragua et la Palestine”
Discutante : Frédérique Matonti (professeure, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne/CRPS)
Contacts :
genreglobalise@gmail.com
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2010/ue/1262/

- Conférence de Nancy Green, historienne, directrice d’études à l’EHESS et de Philippe Rygiel, directeur adjoint du Centre d’histoire sociale, Université de Paris 1 - CNRS, animée par Françoise Gaspard, sociologue, directrice d’études à l’EHESS
Jeudi 7 avril 2011, 18h30
Présentation :
L’histoire des migrations a-t-elle besoin du genre ? Sans doute, même si elle n’y a pas toujours recours car, à travers le genre, peuvent se relire les catégories et les thèmes de l’histoire des migrations. Ainsi, les trajectoires de la migration ne revêtent pas les mêmes formes pour les femmes et les hommes. Le regard porté sur les migrants change aussi en fonction du genre. Même constat dans la sphère politique : dispositifs législatifs et textes réglementaires distinguent migrantes et migrants. Les formes de l’engagement et la participation à la société civile peuvent également se décliner suivant le genre. Enfin, en transformant l’environnement des rapports de genre, la migration dévoile les implicites qui les fondent, et devient ainsi un puissant levier de leur transformation.
Infos :
http://www.histoire-immigration.fr/2010/7/immigrees-immigres-le-genre-et-les-migrations

- Dans le cadre du séminaire "La dimension sexuée du processus d’enquête : genre, sexualité et réflexivité", nous accueillerons Françoise Gaspard (maîtresse de conférences à l’EHESS, ancien membre du CEDAW), mercredi 6 avril à l’EHESS, en salle 1 (105 bd Raspail), de 19h à 21h, pour une intervention ayant pour titre :
"Une histoire de la sexuation de l’histoire et de la sociologie, mon expérience".
Contact :
marianne.blidon@wanadoo.fr

- Les 2 prochaines séances du séminaire "Ce que les normes de genre font aux corps Trans / ce que les corps Trans font aux normes de genre"
Séminaire transdisciplinaire animé par Eric Macé, professeur de sociologie et Arnaud Alessandrin, doctorant.
. jeudi 14 avril, de 17 à 19h, département de sociologie, salle des professeur (Bordeaux II).
Dr Erika Volkmar, de la Fondation Agnodice (http://www.agnodice.ch), qui nous rendra compte du projet : "Changer le paradigme de la santé transgenre : 5 ans d’expérience dans le développement d’une approche participative en Suisse"
. vendredi 29 avril, (jumelée comme chaque année avec le festival Cinémarges)
Séance de 18 à 20h, amphithéâtre Gintrac. (Bordeaux II)
Nous recevrons cette année Maxime Cervulle, pour une conférence illustrée sur le thème : Penser l’homonormativité
Présentation :
 À l’heure où la « modernité » d’une population ou d’un territoire est indexée sur le traitement réservé aux femmes et aux minorités sexuelles (Altman, 2001), la lutte internationale contre l’homophobie s’est imposée au point de faire consensus au sein de la sphère publique. Elle a pu revêtir la forme singulière d’une cartographie du moderne, reléguant certains espaces hors de la « civilisation ». À travers elle, se dessinent ainsi de nouvelles frontières culturelles qui participent de la légitimation du renforcement des politiques migratoires européennes (Haritaworn et. al, 2008) ou de la « lutte contre le terrorisme » conduite par les États-Unis (Puar, 2007). En France, le discours anti-homophobe est régulièrement instrumentalisé pour dresser le portrait d’un Islam construit comme menace. Ce recrutement de la politique gay et lesbienne au service de politiques nationalistes et discriminantes pose plus largement la question de l’homonormativité. Comment penser l’articulation entre l’agenda politique gay et lesbien contemporain, marqué par une volonté d’« assimilation » normative, et le rôle nouveau qu’endosse la lutte contre l’homophobie au sein de la sphère publique ?
Contact :
eric.mace@u-bordeaux2.fr

- Dans le cadre du séminaire "Genre et politique", séminaire animé par Armelle Le Bras-Chopard (Université de Saint-Quentin-en-Yvelines) et Mariette Sineau (Centre de Recherches Politiques de Sciences Po/CNRS)
intervention d’Anna Jarry-Omarova (EHESS) « Le mouvement associatif des femmes en Mongolie depuis la fin du régime communiste »
5 avril à partir de 17h
Centre de Recherches Politiques de Sciences Po (CEVIPOF) 98, rue de l’Université. 75 007 PARIS Salle Georges Lavau Tel. 01 45 49 51 05 Métro Solférino
Contact :
armelle.chopard@wanadoo.fr

- L’Institut Émilie du Châtelet et l’École normale supérieure organisent une rencontre autour du livre de Carole Pateman, Le contrat sexuel (La Découverte/ Institut Emilie du Châtelet, 2010)
animée par Eric Fassin (ENS), avec Geneviève Fraisse (CNRS), Bertrand Guillarme (Univ. Paris 8), Sandra Laugier (Univ. Paris 1-Panthéon Sorbonne) et Eleni Varikas (Univ. Paris 8).
le mercredi 6 avril 2011,
de 18 heures à 20 heures.
ENS, 45, rue d’Ulm, Paris (Vème), Salle Dussane
Inscription :
blumenkrantz@mnhn.fr

- Conférence de Philip Manow (Université de Brème, All.)
“How were ’women unfriendly’ welfare states electorally sustainable ? Religion and female voting behavior from the 1970s to 2010”
Discussant : Nonna Mayer Monday 4 April 2011
17h00-19h00
Sciences Po
Salle du Conseil (5th floor)
13 rue de l’Université - 75007 Paris
The presentation analyzes women’s political preferences from the 1970s to 2010, and asks how the women unfriendly welfare states of Continental and Southern Europe were at all electorally sustainable. It argues that where voters voted with non-economic, i.e. mainly religious motives in mind, parties in the past could afford – at least to some extent – ignoring their socio-economic interests. Since surveys show a constantly higher degree of religiosity among women and a relatively persistent and strong impact of religion on vote choice, religion may indeed explain a substantial part of the ‘old’ gender vote gap, i.e. of the more conservative voting behaviour of women as compared to men. In countries with a strong confessional cleavage, party-competition was distorted. Given that devout Catholics could not credibly threat to switch to a left party given those parties’ pronounced, often aggressive anti- clericalism, Christian democratic parties could for a long time count on loyal voters with a socio- economic background who otherwise, in the absence of the confessional cleavage, would have opted for a different party with a more redistributive program. Elsewhere, the inter-party competition for the female vote was not religiously contorted and in these countries the programmatic adjustment of left and right parties to the changed employment and family patterns then happened much earlier, too. The presentation looks at women’s political preferences from the 1970s to 2010 in four prototypical welfare states (Denmark, UK, Germany and Italy) and shows that with decreasing religiosity, increasing female labour force participation and higher divorce rates, the old gender gap is replaced by a new : now women are more likely to support the left than men of the same age, income and educational level. This transition, however, happened much earlier in some countries than in others.
Philip Manow is Professor for Political Science, Bremen University and co-director of the ’economics of the welfare state’-unit at the Center for Social Policy, Bremen. He has published widely on the political economy of the welfare state and on the German political system. Among his recent books : Religion, Class Coalitions and Welfare States (Eds. with Kees van Kersbergen ; Cambridge University Press, 2009).

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3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :

- Avant le 15 avril
"L’éducation de la petite enfance : enjeux sociaux et éducatifs de l’accueil dans les différentes formes institutionnelles"
Colloque
Université Montpellier 3 & IUFM Montpellier
9 et 10 septembre 2011
Symposium : Filles et garçons dans la petite enfance
Proposé par :
Christine Fontanini, MCF Sciences de l’éducation,
Céline Avenel, Doctorante en Sciences de l’éducation
Université Montpellier 3, LIRDEF EA 3749
Présentation :
Les résultats des recherches sur les socialisations différenciées à l’école
sont désormais bien connus. Concernant les jeunes enfants (école
maternelle, jardins d’enfants pour les pays où la scolarisation n’est pas
aussi précoce), certains travaux émergent comme ceux de Golay (2006, 2007)
qui montrent l’homosociabilité et la présence de rapports de domination.
Pour les enfants plus jeunes accueillis dans des structures collectives,
la question de la socialisation sexuée est encore plus mal connue.
Notre symposium propose donc de présenter les différentes recherches
récentes sur la socialisation différenciée ou non des jeunes enfants en
structures d’accueil ou à l’école maternelle. Il peut également accueillir
des communications sur l’éducation familiale donnée aux petites filles et
aux petits garçons.
Les propositions de communication (un intitulé + un résumé de 3000 signes
maximum) devront parvenir avant le 15 avril 2011 à
christine.fontanini@univ-montp3.fr et celine.avenel@univ-montp3.fr. L’avis
du Comité scientifique sera rendu le 15 mai 2011 au plus tard.
Plus d’informations :
http://recherche.univ-montp3.fr/cerfee/

- Avant le 15 mai
"Au nom de l’amour ? Des liens électifs aux obligations affectives"
Colloque pluridisciplinaire
Organisation : Atelier de Recherche Sociologique (EA 3149) - Université de Bretagne Occidentale - Centre de Recherche de Droit Privé (EA 3881) Université de Bretagne Occidentale Université de Bretagne Occidentale - Brest
15 - 16 décembre 2011
Présentation :
Ce colloque propose d’interroger ce que les sociétés, leurs cultures et leurs époques font de/à l’amour : que prescrit-on, qu’interdit-on, que légitime-t-on ? en amour mais aussi en son nom ? C’est en établissant un dialogue entre disciplines que nous pourrons explorer les variations dans le temps et dans l’espace mais aussi la différenciation, ici et maintenant, de normes, de codes amoureux, de représentations et de pratiques de l’amour. Une attention particulière sera portée aux enjeux de l’amour et de ses représentations en termes de rapports sociaux de classes, de genre, de groupes racisés, d’âges ? ; autant de dimensions transversales aux axes de réflexion proposés.
Pour télécharger l’appel à communication : http://filex.univ-brest.fr/get?k=hbkBVWicLWq2CYS208J
Les propositions de communication sont à adresser au plus tard pour le 15 mai 2011, à :
Marie-Laure Déroff (marie-laure.deroff@univ-brest.fr) et Claudie Inisan ( claudie.inisan@univ-brest.fr).
Les propositions (Titre + résumé : 3000 signes maximum). seront envoyées en fichier .rtf . Les auteur.e.s préciseront leurs coordonnées, rattachement institutionnel et disciplinaire.
Les auteur.e.s des propositions retenues seront informé.e.s le 15 juillet 2011 au plus tard.
Le colloque se déroulera le jeudi 15 et vendredi 16 décembre 2011à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université de Bretagne Occidentale à Brest.

- Avant le 1er juin
"L’émotion. De l’espace privé à l’espace public. XIXe-XXIe siècles"
Colloque international
Paris, 11-13 avril 2012
Comité d’organisation :
Anne-Claude Ambroise-Rendu (Université de Paris-Ouest-Nanterre-La Défense ; CHCSC Université de St Quentin en Yvelines) ;
Claire Blandin (Université Paris-Est Créteil Val de Marne) ;
Anne-Emmanuelle Demartini (Université Paris Diderot-Paris7) ;
Hélène Eck (IFP/Université Panthéon-Assas) ;
Nicole Edelman (Université de Paris-Ouest-Nanterre-La Défense).
Présentation :
La valorisation de l’émotion dans la société d’aujourd’hui, l’importance qu’elle a prise dans l’espace public, son identification récurrente à l’indignation, son reflux de pans entiers du champ artistique – son domaine traditionnel d’_expression_ – interrogent l’historien du culturel.
Les travaux récents et abondants des historiens, notamment médiévistes, en matière d’histoire des émotions témoignent du dynamisme de l’historiographie en la matière et du renouvellement ou de l’affinement des questionnements méthodologiques (Barbara Rosenwein et Ute Frevert). Que les deux premiers numéros de la jeune revue Ecrire l’histoire aient été consacrés à l’émotion n’est pas non plus tout à fait sans signification, les auteurs invoquant du reste et l’actualité et la « diffusion d’une sentimentalité victimaire qui poisse notre rapport au passé ». Cet engouement, qui reprend à son compte nombre d’interrogations classiques en histoire, a été présenté avec une certaine ironie comme un « emotional turn » (Arnaud Fossier).
Ironie qui a poussé Piroska Nagy et Damien Boquet à préciser qu’ils cherchaient surtout à restituer sa part sensible à l’histoire et qu’ils avaient l’ambition de proposer un nouveau paradigme de la cognition qui soit désormais pris en compte dans le champ historique. Avant eux, William Reddy avait montré déjà, à travers l’exemple de la Révolution française, de quelle manière les régimes politiques sont prescripteurs de la vie émotionnelle et de son _expression_.
Par ailleurs, l’ensemble des recherches récentes conteste l’opposition, ancrée dans la culture occidentale, entre émotion et raison, et une conception « hydraulique » des émotions, suivant laquelle les émotions, tel un liquide sous pression, doivent être contenues grâce à la raison. Une conception illustrée en particulier par Norbert Elias, dont la thèse du processus de civilisation est critiquée, qui ferait évoluer progressivement la civilisation occidentale d’un état affectif, infantile, à un état de raison, un âge adulte où les émotions sont contrôlées et réfrénées.
Cette double critique conduit à considérer, dans la lignée des théories de la psychologie cognitive et de la sociologie constructiviste, les émotions comme des réactions liées à l’évaluation d’une situation vécue et se traduisant par des manifestations physiques passagères.
Cette perspective met l’accent sur la dimension socialement construite des émotions, dépendant de pratiques et de représentations culturelles et insiste sur la réciprocité qui caractérise la circulation des émotions entre l’individu et le monde.
La saisie des émotions individuelles demeure un front pionnier, ouvert au défrichement mais encore largement inexploré. Elle pose une série de questions : comment distinguer les émotions d’autres manifestations sensibles telles que l’inclination, mouvement provoqué par une tendance interne, ou le sentiment, qui relève d’un état, ou encore le penchant ? Vouloir faire l’histoire des émotions, est-ce s’en tenir à celle des paroxysmes, à celle de scansions au caractère plus ou moins explosif ou est-ce tâcher de saisir les émotions dans leur durée et leur profondeur, comme éléments structurants mais historiques des affects ? Cette démarche-ci renvoie aux travaux de Philippe Ariès et Michel Vovelle sur la mort, les craintes que suscite celle-ci et les représentations du deuil, mais également à tout ou partie de l’historiographie de l’enfance, de la famille, de la maternité, de l’amour et du flirt, de l’animal de compagnie, bref à tout ce qui regarde une intimité informée par le social.
Ce colloque s’inscrit dans le projet d’une histoire des sensibilités, ce vaste continent encore peu exploré par les historiens malgré les appels déjà anciens de Lucien Febvre et l’oeuvre d’Alain Corbin. Il prend pour objet les émotions comme des constructions sociales et culturelles. En prenant en compte les acquis de l’histoire des émotions politiques (William Reddy, Christophe Prochasson), il entend néanmoins s’en démarquer en élaborant une chronologie des manifestations et des représentations des émotions non directement politiques aux XIXe et XXe siècles. Il s’agit d’observer les flux et les reflux de l’émotion tels qu’ils s’expriment et circulent de la sphère de l’intime (correspondance, littérature personnelle, etc.) à la sphère publique (manuels de savoir vivre, fictions, médias). Peut-on dégager un régime contemporain des émotions en relation notamment avec l’essor des médias ? Peut-on, plus précisément, repérer des variations chronologiques dans l’appréciation des différentes émotions ? Quels seraient les apports de ces instruments conceptuels forgés par d’autres que sont les notions de communautés émotionnelles et de refuges émotionnels ? Comment les différents discours normatifs rendent-ils compte, suscitent, mettent en forme, encadrent et utilisent les émotions ?
Les communications proposées porteront sur tous les types d’émotion, à l’exception des émotions politiques collectives. On pourra s’interroger sur :
. Les causes et les motifs de l’émotion
. Le langage de l’émotion : des modes d’_expression_ individuels, intimes, physiques, verbaux à leurs transcriptions dans tous les domaines (livresque, cinématographique, musical, pictural, etc.)
. Les usages sociaux et les instrumentalisations des émotions (les sociabilités, les interdits, les tabous, les licences)
Envoi des propositions :
Les propositions de communication (2000 signes maximum) doivent être adressées avant le 1er juin 2011, par courrier électronique, aux adresses suivantes : acambre@orange.fr ; demartini@univ-paris-diderot.fr ;
nicole.edelman@wanadoo.fr

- Avant le 15 juin
"Postérité(s) de Joyce Mansour"
Journée d’études
Coordination et organisation : Élodie Gaden – Maria Francesca Rondinelli
jeudi 17 (après-midi) et vendredi 18 novembre 2011 (matin)
organisée par l’Équipe d’accueil Traverses 19-21/E.CRI.RE
Université Stendhal – Grenoble 3
Présentation :
À l’occasion du 25e anniversaire de la mort de Joyce Mansour (1928 – 1986), auteure de langue française d’origine anglo-égyptienne, il paraît important de dresser un bilan critique de la réception de son œuvre dans toute sa diversité générique (poésie, prose, théâtre). Aujourd’hui transposée sur scène, mise en musique, progressivement traduite en anglais et en de nombreuses langues de sa Méditerranée natale (grec, espagnol, arabe, italien, portugais), l’œuvre de Joyce Mansour reste pourtant à découvrir ou à relire, à republier.
Depuis une quinzaine d’années, des recherches pionnières ont été menées permettant de saisir les enjeux de l’œuvre, et constituant un considérable travail d’interprétation du mythe de « l’étrange demoiselle ». Dans la lignée de ces questionnements, nous nous proposons de nous pencher sur cette œuvre plurielle qui ne cesse d’ébranler les certitudes du lecteur et les frontières entre les genres. Alors que des textes inédits subsistent encore, et que le volume des œuvres complètes paru en 1991 chez Actes Sud est épuisé, la lecture est souvent partielle dans la mesure où les textes, éparpillés sur la toile, sont parfois dénaturés, étiquetés ou mal compris.
Cette journée d’études consacrée aux postérités de Joyce Mansour entend recueillir des études et des réflexions à partir d’approches diverses (traductions, éditions, histoire littéraire) : seule une réflexion pluridisciplinaire est à même de rendre compte de l’hétérogénéité des intérêts de l’auteure. En 2011, il s’agit de sonder la portée subversive de sa poésie, et, à une époque où on fait (trop souvent) usage à son propos de références galvaudées (« surréalisme », « écriture-femme »), de réinterpréter ses textes à l’aune du présent, en essayant de rendre compte des échos actuels des Cris qui résonnent jusqu’à nous.
Ces réflexions feront l’objet d’une première journée d’études qui se déroulera en France à l’Université Stendhal Grenoble 3 et qui pourra s’ouvrir, dans un second temps, sur un projet au Caire visant à s’interroger sur la présence et l’éventuelle postérité de Joyce Mansour en terre égyptienne.
Axes de recherches :
. Réception et postérités : traductions, adaptations, interprétations
. Oubli et revie littéraire
. Avant-garde surréaliste féminine
. Genres (littéraire et artistiques) et genre (gender)
Les propositions (titre provisoire + résumé de quinze à vingt lignes), accompagnées d’une courte notice biographique (nom, coordonnées, université, statut) sont à adresser conjointement, avant le 15 juin, à :
elodie.gaden@u-grenoble3.fr et à francescarondinelli@hotmail.com

 

- Avant le 21 juin
"Ecrivaines méconnues"
Le Champ des Lettres, revue des écrivaines du passé, présent et de l’avenir, n°4
Présentation :
Archives, articles, traductions, textes... Pour ce numéro, nous cherchons à faire revivre les mots méritants des consœurs du passé, balayées sous le tapis de l’Histoire, qu’elles aient été connues ou non de leur vivant. Elles peuvent aussi être connues dans leur propre culture, mais non traduites en français. Elles peuvent être issues des cultures et des langues méconnues, traduites jusqu’alors en aucune langue. Elles peuvent être des écrivaines actuelles de l’armoire, de l’ombre. Vous pouvez aussi écrire sur le thème du méconnu chez des écrivaines connues, ce qui peut toucher au fantastique, à l’étrange (je pense ici à Marie NDiaye – et par ailleurs, bien avant qu’elle reçoive le prix Goncourt, j’ai entendu un professeur la qualifier, elle et quelques autres écrivaines, de « petit auteur »...). Allez fouiller dans les bibliothèques ces pages jaunissantes qui peuvent encore (ou enfin !) nous parler, ou des manuscrits dont des extraits seront ainsi enfin imprimés en jolies lettres pourpres... Fouiller aussi dans les œuvres méconnues d’autrices connues – pourquoi le sont-elles ? Qu’est-ce qui distingue la petite littérature de la grande ? Souvent, bien qu’on ne le dise pas, les textes des femmes sont mal jugés seulement parce qu’écrits par des femmes. À priori, elles ne peuvent pas faire partie de la Grande Littérature – sauf quelques exceptions érigées pour prouver le statut exceptionnel. Mais aussi souvent, les textes ont quelque chose qui sort des critères employés par la société dominante (ceux qui choisissent les textes, les cursus...), qui sont loin d’être objectifs. L’objectivité est-elle d’ailleurs possible dans l’étude littéraire ? Que fait un texte, pour devenir méconnu ? Comment un même texte peut-il faire tout ce que doit faire la Grande Littérature, pour une lectrice qui ne fait pas partie de « ceux qui choisissent » ?
Alors qu’on cherche souvent dans les médias ce qui est connu, et des variantes/ nouveautés autour de ceci – il en va de même dans les milieux de recherches, et les études littéraires s’organisent autour d’un canon – ici, nous cherchons l’inconnue. L’insignifiant (je pense à la pièce Trifles de Susan Glaspell), dans un monde où l’Histoire se résume par des guerres et des rois, l’Actualité par des discours politiques et des catastrophes naturelles et artificielles, la Littérature par l’angoisse existentielle, l’intrigue amoureuse... donnez-nous autre chose, le « hors champs », le « à côté de la plaque »... En effet, qui décide ce qui mérite d’être connu, et ce qui constitue plutôt des non-questions, des non-sujets, « dignes de silence » ? Briser les murs du canon, mettre au centre des perspectives marginalisées, les universaliser... tels sont les objectifs du Champ des Lettres, qui universalise, comme paradigme, le féminin dans la langue et le discours.
Les propositions peuvent aussi être des réflexions autour de (l’être) inconnue, car nous acceptons également des essais, de l’opinion. Dans tous les cas, le ton doit être accessible et vivant, sans jamais compromettre la qualité et l’originalité des recherches et de l’expression. Les images (libres de droits), bd, traductions, transcriptions d’archives, poèmes, nouvelles, extraits de romans, et bien sûr des articles de recherches et de réflexion sont les bienvenues. Nous éditons des textes porteurs d’un élan libérateur, qui doivent être écrits ou traduits en français, totalement inédits ou pour les textes de plus 75 ans, introuvables sauf dans des archives, etc. Nous cherchons aussi des bd, images, et contributions sur la littérature visuelle...
Responsable : Kate Robin
www.citedesdames.com
citedesdames@gmail.com

- Lancement de la collection Observatoire de l’antiféminisme, aux Éditions du remue-ménage
Annonce et appel à soumettre des projets et des manuscrits
Les Éditions du remue-ménage sont heureuses de vous annoncer le lancement de sa collection Observatoire de l’antiféminisme qui, comme son nom l’indique, proposera des livres — monographies et ouvrages collectifs — qui traitent de l’antiféminisme. Cette collection abordera le phénomène de l’antiféminisme dans une perspective critique résolument féministe, et cherchera à publier aussi bien des essais que des textes universitaires, tout en favorisant un pluralisme d’approches disciplinaires (histoire, histoire de l’art, philosophie, sociologie, etc.).
Cette collection est dirigée par Francis Dupuis-Déri, responsable de l’Observatoire de l’antiféminisme (OAF) de l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF) et professeur au département de science politique à l’Université du Québec.
Pour information, ou pour soumettre un manuscrit :
http://www.iref.uqam.ca/

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4 - SOUTENANCES :

- Gabrielle Schütz a soutenu sa thèse "Travail et relations hiérarchiques en contexte d’externalisation. Les prestations de services d’hôtesses d’accueil"
le mercredi 30 mars à l’Ecole Normale Supérieure, campus Jourdan
Le jury était composé de :
. Mme Ève Chiapello, Professeure à HEC (directrice de thèse)
. M. Didier DemaziÈre, Directeur de recherche au CNRS
. M. Vincent Dubois, Professeur à l’Université de Strasbourg
. Mme Catherine Marry, Directrice de recherche au CNRS (présidente du jury)
. M. Olivier Schwartz, Professeur à l’Université Paris V (rapporteur)
. M. François Vatin, Professeur à l’Université Paris X Nanterre (rapporteur)
Résumé :
Cette thèse explore une facette des transformations contemporaines des relations d’emploi et de travail et approche une des manières dont le monde du travail actuel pense et exploite la féminité. A partir du cas des prestations de services d’accueil et en intégrant le genre à l’analyse, son objet est d’étudier le processus d’externalisation, à travers la recomposition de la division du travail qu’il induit, comme d’en examiner les conséquences sur les relations de travail quotidiennes, sur les contenus de travail et les conditions d’emploi du personnel prestataire. On constate ainsi que l’externalisation exacerbe les caractéristiques genrées de l’activité et de l’emploi d’hôtesse d’accueil, fonctionnant à cet égard comme une caisse de résonance. Par ailleurs, dans un contexte de triangulation des relations de travail et d’emploi, s’opère à tous les niveaux une hybridation entre rapports hiérarchiques et rapports marchands : des liens asymétriques et hiérarchisés se recomposent au sein des rapports marchands unissant les sociétés prestataire et cliente, tandis que la relation hiérarchique entre les prestataires et leurs salarié-e-s est mise à mal par la force d’attraction exercée par l’entreprise cliente. Les salarié-e-s des prestataires doivent intégrer la figure du client dans leurs stratégies de carrière, et parvenir à ménager aussi bien ce dernier que leur employeur, ce qui requiert des conduites comme des dispositions particulières. Réciproquement, l’encadrement intermédiaire des sociétés prestataires, qui gère ces salarié-e-s à distance, mobilise des ressources singulières pour faire face aux contraintes structurelles de cette configuration productive.

- Massimo Prearo a soutenu sa thèse "La genèse des mouvements d’affirmation identitaire : homosexualité et identité à l’âge de l’autonomie", le 31 mars à l’EHESS
Le jury est composé de Marcel Gauchet (directeur de thèse), Sylvie Chaperon (rapporteure), Ruwen Ogien (rapporteur) et Eric Fassin.
Résumé :
Cette thèse étudie l’émergence du mouvement homosexuel français, depuis l’apparition de la notion d’homosexualité à la fin du XIXe siècle jusqu’à la constitution d’un mouvement inter- associatif lesbien, gai, bi et trans (LGBT) dans les années 2000. Partant de l’hypothèse foucaldienne qui considère la sexualité comme un discours historiquement et socialement construit émergeant dans le cadre d’un champ sémantique scientifique (science sexualis), ce travail postule que l’appropriation militante du savoir sur l’homosexualité procède d’une pratique collective de production et de reproduction discursives (science militantis). Ainsi, l’institution politique de l’homosexualité en mouvement n’est pas une lente et progressive marche vers l’émancipation. Elle s’inscrit dans le fait identitaire constitutif de la configuration socio-historique contemporaine : l’entrée dans l’âge de l’autonomie. À partir d’une analyse politique de la trajectoire d’approfondissement de l’autonomie, et notamment des lectures contextuelles (philosophiques, historiques, sociologiques, anthropologiques) formulées par les auteur-e-s, cette étude propose, selon une approche sémantique de la pratique militante, une analyse des « archives » du militantisme homosexuel français (essais, journaux, magazines, tracts, lettres d’information, documents associatifs). Sont alors étudiés les moments névralgiques d’émergence et de disparition des organisations homophiles, homosexuelles, gays et lesbiennes, ainsi que les modalités d’agencement, d’organisation et de distribution de trois facteurs clés apparaissant comme les opérateurs de cette histoire politique de l’homosexualité : le mouvement, l’identité et la communauté.
Contact :
maxpiano@yahoo.it

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5 - POSTE :

- Sciences Po Paris recherche un Professeur H/F de sociologie, profil : genre, famille, travail
Sciences Po renforce son potentiel de recherche et d’enseignement et recrute, pour le Département de sociologie, un Professeur (H/F) de sociologie, sur un profil Genre, Famille, Travail.
La personne recrutée sera rattachée à l’Observatoire sociologique du changement, OSC. (http://osc.sciences-po.fr/)
Fondé en 1988 par Henri Mendras, l’OSC étudie la dynamique des sociétés contemporaines en faisant appel à des méthodes tant qualitatives que quantitatives. Il privilégie les approches comparatives, ses travaux s’inscrivent dans quatre grands axes : stratification sociale et rapports entre générations, inscription spatiale des inégalités, culture et modes de vie, politiques et dynamiques éducatives. L’OSC participe à l’encadrement et à la formation des étudiants du programme doctoral en sociologie de Sciences Po.
Le poste ouvert par Sciences Po est destiné à renforcer les champs de la sociologie du travail et des mondes professionnels, de la sociologie de la famille, ainsi que de la sociologie du genre. Seront particulièrement appréciés :
Une expérience dans le domaine de l’étude des carrières familiales et professionnelles
Un intérêt pour la dynamique des inégalités sociales Une familiarité avec les comparaisons internationales, notamment en matière
d’organisation de la protection sociale Une ouverture sur des disciplines connexes de la sociologie.
Fonction de recherche :
Le/La professeur devra avoir à son actif des publications dans des revues ou collections de rayonnement international. Il/Elle devra avoir une bonne connaissance des développements théoriques et méthodologiques récents de la sociologie, et une solide expérience en matière de travail empirique.
Ses travaux devront si possible avoir associé deux au moins des thématiques suivantes : Travail Famille Genre. Il/Elle devra s’impliquer dans les activités collectives du laboratoire : séminaires, manifestations scientifiques, collaboration à des réseaux de recherche, réponse à des appels d’offres français, européens et internationaux.
Enseignement :
Il/Elle aura vocation à participer à la formation et l’encadrement des élèves du programme doctoral de sociologie (niveau master et doctorat) et du premier cycle de Sciences Po à raison de 3 cours de 24 heures par an (dont un, au moins, en anglais). Une bonne maîtrise de l’anglais est requise, la connaissance du français sera appréciée.
Statut :
Emploi de statut privé, à temps plein. Le type de contrat (CDD ou CDI) et le niveau de salaire seront fonction du niveau d’expérience de la personne recrutée.
Procédure de recrutement :
Le/la candidat e devra communiquer un dossier comprenant : Une lettre de motivation
Un curriculum vitae avec la liste des publications Trois publications choisies (en version électronique ou imprimée)
Date limite de dépôt des dossiers de candidature : 31 mai 2011
Pré-sélection des dossiers effectuée par le comité de sélection : juillet 2011. Les candidats sélectionnés seront auditionnés par le comité de sélection et invités à donner un séminaire à l’ensemble de la communauté scientifique de Sciences Po en septembre 2011. Un classement final interviendra à l’issue de cette procédure, la décision de recrutement sera prise par le Directeur de Sciences Po.
Ce poste est à pourvoir au 1er janvier 2012 (avec possibilité de report)
Merci d’adresser votre candidature à Marie Ferrazzini Secrétaire générale de l’Observatoire sociologique du changement 27, rue Saint-Guillaume 75337 Paris Cedex 07 marie.ferrazzini@sciences-po.fr

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6 - EN LIGNE :

- "Politique et théorie queer : la seconde vague"
Entretien avec Marie-Hélène Bourcier, sociologue et activiste féministe queer, maître de conférences à l’université de Lille III.

- Videos du congrès international de décembre 2010, "Le féminisme à l’épreuve des mutations géopolitiques".
Le lien permet de voir les interventions en totalité ou une par une :
http://www.dailymotion.com/user/40ansdemouvement/1

- Le 18 mars 2011 avait lieu à Bordeaux une journée d’étude organisée par le séminaire "Ce que les normes de genre font aux corps Trans / ce que les corps Trans font aux normes de genre".
Toutes les vidéos de cette journée sont disponibles sur :
http://www.centredurkheim.fr/ARCHIVE/VIDEOS/S%C3%A9minaire%20Trans_MACE/S%C3%A9minaire%20DSM_18mars2011.html#

- "Filles et garçons sur le chemin de l’égalité de l’école à l’enseignement supérieur"
Les études statistiques sur les parcours scolaires des élèves établissent l’état des différences de résultats des élèves selon les sexes, souvent à l’avantage des filles. Cette publication montre les différences d’orientation entre filles et garçons, et leurs incidences ultérieures sur l’insertion dans l’emploi ainsi que sur les inégalités professionnelles et salariales entre les femmes et les hommes.
http://www.education.gouv.fr/cid55294/filles-garcons-sur-chemin-egalite.html

- "Résolution sur l’égalité entre les femmes et les hommes en 2011", Assemblée nationale, 22 mars 2011 :
http://www.assemblee-nationale.fr/13/ta/ta0624.asp

- Alice Mainguené, division Études sociales, Insee, "Couple, famille, parentalité, travail des femmes. Les modèles évoluent avec les générations"
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=0&ref_id=ip1339

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7 - PUBLICATIONS :

- Hélène Rouch, Les corps, ces objets encombrants. Contribution à la critique féministe des sciences, Editions iXe, 240 p., 18 euros. ISBN : 979-10-90062-00-9
Dans les éprouvettes des biologistes de la reproduction, les cellules sexuelles mâles et femelles sont strictement équivalentes : 1 ovocyte = 1 spermatozoïde, chacun amenant la moitié des gènes du futur embryon. Fruit d’une démarche scientifique qui réduit la complexité à une série de mécanismes simples, cette égalité séduisante fait cependant abstraction du corps et vient paradoxalement renforcer la différence des sexes. En amont de la fécondation in vitro, les organismes féminins sont en effet soumis à des traitements lourds pour fonctionner sur le modèle masculin et produire en abondance des gamètes aisément manipulables.
Les articles réunis dans ce recueil permettent de suivre à la fois l’évolution des techniques et les interrogations qu’elles suscitent. Qu’il s’agisse de l’économie de la gestation ou de celle de la reproduction, des dérives eugénistes et des prodigieux avantages à attendre des progrès de la science, des égarements moralistes de la bioéthique ou encore, surtout, de l’identité sexuée et de la définition des catégories de sexe, la question du corps est ici au centre du propos. Hélène Rouch l’examine avec insistance dans une perspective clairement située, qui l’a également conduite à jouer un rôle actif dans le développement des études et recherches féministes. Les corps, ces objets encombrants rend justice à cet engagement. Composé de textes écrits sur une période de trente ans, il vise aussi à restituer, pour partie, le parcours intellectuel et politique d’une scientifique à la critique exigeante.
Enseignante en biologie, Hélène Rouch fut une des fondatrices du séminaire Limites-Frontières (1980 -1988). Membre du comité scientifique du CNRS constitué à la suite du colloque « Femmes, féminisme, recherches » (1982), elle a contribué à la création de l’Association nationale des études féministes et était rattachée au CEDREF (Paris 7). Elle faisait également partie du collectif éditorial de la « Bibliothèque du féminisme ».
http://www.editions-ixe.fr/content/les-corps-ces-objets-encombrants

- Cahiers du genre, "Genre, politiques sociales et citoyenneté", n° hors-série
Coordonné par Bérengère Marques-Pereira et Roland Pfefferkorn
Présentation :
Comment les rapports sociaux de sexe éclairent-ils les recompositions de la citoyenneté et leurs enjeux ? Ce numéro interroge dans cette perspective la démocratie au masculin et la citoyenneté sociale et politique des femmes, à la lumière des changements intervenus tant en France que dans divers pays étrangers.
Sommaire :
> Bérengère Marques-Pereira et Roland Pfefferkorn
Genre, politiques sociales et citoyenneté : enjeux et recompositions (Introduction)
> Jane Jenson
Politiques publiques et investissement social : quelles conséquences pour la citoyenneté sociales des femmes ?
> Ute Gerhard
Mouvements féministes et citoyenneté en Allemagne
> Birte Siim
Citoyenneté, genre et diversité
> Alisa Del Re
Femmes et partis politiques en Italie et en Europe
> Berengère Marques-Pereira
De la féminisation des démocraties au genre comme ressource politique. Le cas chilien
> Françoise Gaspard
Du patriarcat au fratriarcat. La parité comme nouvel horizon du féminisme
> Marylène Lieber
Ce qui compte et ce qui ne compte pas : usages des statistiques et violences faites aux femmes
> Jacqueline Heinen
Genre, citoyenneté, politiques sociales : apports et apories des comparaisons internationales (entretien réalisé par Roland Pfefferkorn)
Lire l’introduction et les résumés des articles (ces derniers en français, anglais et espagnol) sur :
http://cahiers_du_genre.pouchet.cnrs.fr/

- NQF, "La production d’enfants", volume 30, n°1
Coordination : Françoise Messant, Marianne Modak, Anne-Françoise Praz
Sommaire :
Edito
> Anne-Françoise Praz, Marianne Modak, Françoise Messant
« Produire des enfants » aujourd’hui : un défi pour l’analyse féministe
Grand Angle
> Laure Moguérou, Nathalie Bajos, Michèle Ferrand
Les maternités dites tardives en France : Enjeu de santé publique ou dissidence sociale ?
> Fenneke Reysoo, Pien Bos
N’est pas mère qui veut. Le paradoxe de l’adoption internationale
> Hélène Joly
L’injonction à l’homoparentalité, cache-sexe de l’éros lesbien
> Priscille Touraille
Du désir de procréer : des cultures plus naturalistes que la Nature ?
Champ libre
> Mascha Madörin
Maternité et rapports intergénérationnels en Suisse : un essai d’économie féministe
> Françoise Armengaud
À la mémoire de Michèle Causse, une grande figure du lesbianisme politique
Infos :
http://www.unil.ch/liege/page84281.html

- Sébastien Roux, No money, no honey. Économies intimes du tourisme sexuel en Thaïlande, 276 p., 22 euros. ISBN : 9782707167125
À partir d’une enquête ethnographique conduite à Patpong, un quartier de Bangkok dédié au commerce international du sexe, cet ouvrage montre le quotidien des prostitué-e-s et les relations qui les unissent à leurs clients. Contre une lecture réductrice des échanges prostitutionnels, la sociologie permet d’interroger la diversité des « économies intimes » qui traversent les relations, de penser la complexité des rapports de pouvoir qui unissent - le temps d’une « passe » ou d’un amour - des individus que tout semble opposer.
Mais comprendre ces relations impose également d’en saisir la gestion politique et normative. Le travail de terrain est ainsi complété par la généalogie de la catégorie « tourisme sexuel » qui interroge les formes contemporaines d’engagement politique et de mobilisation transnationale. Et si la lutte contre le tourisme sexuel est aujourd’hui une cause consensuelle, l’histoire rappelle que la construction sociale des problèmes sociaux est le produit d’investissements souvent contradictoires, parfois problématiques, qui - assis sur l’évidence de leur objectivité supposée - font plus que dénoncer : ils transforment aussi le monde.
En articulant ethnographie et histoire, en interrogeant les relations prostitutionnelles et les jugements qu’elles suscitent, ce livre explore des unions aux frontières de l’acceptable. Et le tourisme sexuel apparaît alors comme un objet privilégié pour penser la mondialisation des questions sexuelles et saisir, à travers lui, les transformations contemporaines du politique.
http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-No_money__no_honey-9782707167125.html

- Bernard Terramorsi (dir.), Les Filles des eaux dans l’océan indien. Mythes, récits, représentations, L’Harmattan, 562 p., 46 euros. ISBN : 978-2-296-13542-0
En mai 2008, à Toliara s’est tenu le colloque international Les Filles des Eaux dans l’océan Indien avec le soutien de l’A.U.F et du C.R.L.H.O.I de l’Université de La Réunion. L’assistance importante a témoigné de la fascination collective exercée par les femmes-poisson et les Mères marines mythiques. Deux films rares ont été projetés, Andantino : Zazavavindrano ou l’Amour malgache de Léon Poirier (1924) et Zazavavindrano de Ferdinand Dimier et Etienne Azaïs (1964).
La mythologie des Sirènes mêlant croyances vécues et pratiques cultuelles, est habituellement étudiée au sein des cultures occidentales. Le choix de rassembler dans la ville portuaire de Toliara –au sud-ouest de Madagascar, en bordure du canal de Mozambique–, des chercheurs de nationalités et de disciplines diverses, étudiant les Filles des eaux dans des champs pluriculturels et extra-européens, a été motivé par la place privilégiée de ces créatures dans les traditions orales malgaches. À la Réunion, à Maurice et aux Seychelles la Sirène a presque disparu du fonds légendaire créole. Aux Comores, Mamé Djamwé est un poisson-femme comestible pour celui qui l’a pêché et peut jurer, sur le Coran, de ne pas avoir eu de relations sexuelles avec lui.
À Madagascar, sirènes et ondines sont des figures essentielles des traditions orales, elles sont appelées sur les hauts plateaux centraux, zazavavindrano (« fille de l’eau »). Dans le sud-est on les nomme kembarano ; sur la côte sud-ouest (pays vezo), on les appelle ampelamanañisa (« femme-avec-des-ouïes ») ; et dans l’extrême sud (pays tandroy), ampelanosendrano (femme-îlot-des-eaux) : la mythologie de ces femmes-poisson côtières n’avait jamais été étudiée dans sa spécificité jusqu’à présent. Des récits innombrables (contes, légendes généalogiques et aussi témoignages), des peintures funéraires (dossier photos), attestent à Madagascar, de l’omniprésence de femmes-poisson aux accents mélusiniens, à l’origine de généalogies mythiques et de clans prestigieux.
Un corpus d’une trentaine de récits rares ou inédits, s’étendant du milieu du XIXe au début du XXIe siècle, est réuni dans des articles et surtout dans un dossier d’annexes, présentant pour la première fois les principales versions du mythe malgache de la femme-poisson.
Dans les représentations culturelles de l’océan Indien, il y a une hétérogénéité des femmes pisciformes et amphibies. L’objectif de cet ouvrage interdisciplinaire n’est pas de donner un illusoire portrait-type de la Sirène indiaocéanique, mais de dénombrer et d’analyser, au sein d’un espace pluriculturel et plurilingue, des femmes aquatiques diverses, aux représentations et à la symbolique enracinées dans des traditions orales toujours en mouvement.
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=32497

- L’autre, 2010, Vol. 11, n°3, Editions La pensée sauvage, 23 euros.
Dossier "SexualitéS"
> Éditorial
Alain Goussot, La logique du bouc-émissaire  : réflexions et indignation
> Entretien avec Serge Tisseron : Itinéraire d’un joueur Par Taïeb Ferradji et François Giraud
> Dossier : SexualitéS
coordonné par Christophe Broqua et Claire Mestre
> Laurence Hérault, Usages de la sexualité dans la clinique du transsexualisme
> Olivier Roy, Homosexualités et intersectionnalité  : approches théoriques
> Dolorès Pourette, Maternité et sexualité des femmes africaines vivant avec le VIH en France  : préjugés et expériences
> Marien Gouyon, Parcours homosexuels du Maroc à la Belgique  : l’émigration comme moyen d’émancipation ?
http://www.revuelautre.com/L-autre-2010-Vol-11-no3.html

- Françoise Milewski, Hélène Périvier, Les discriminations entre les femmes et les hommes, Presses de Sciences Po, 22 euros. ISBN-13 978-2-7246-1201-1
Les discriminations de sexe sont ancrées dans nos sociétés. Comment expliquer leur persistance dans des économies capitalistes qui se développent au sein d’un espace démocratique ? Comment déceler, prouver et mesurer ces discriminations ? Qu’en est-il des inégalités de salaires entre les femmes et les hommes ? La mixité à l’école est-elle un vecteur d’inégalités ? Le recours croissant à la notion de diversité n’est-il pas un moyen de contourner l’interdiction de discriminer ? Comment interpréter l’évolution des normes juridiques dans le droit international, communautaire et français ? L’Europe joue-t-elle un rôle moteur ? Les politiques publiques sont-elles efficaces pour lutter contre les discriminations ou bien, au contraire, en produisent-elles ?
Afin de conceptualiser et de mesurer les discriminations entre les femmes et les hommes, sont réunies ici les approches théoriques et empiriques de seize chercheurs-es issus-es d’horizons divers : philosophie, économie, droit, sociologie, science politique, psychologie, etc.
Au moment où l’enseignement et la recherche sur le genre se déploient en France, ce livre croise les regards portés par les différentes disciplines des sciences sociales sur les discriminations entre les sexes, et invite au débat sur une question qui est toujours d’actualité.
http://www.pressesdesciencespo.fr/fr/livre/?GCOI=27246100488010

- David Paternotte, Revendiquer le "mariage gay". Belgique, France, Espagne, Bruxelles, Éditions de l’Université de Bruxelles, 216 p., 20 euros. ISBN : 978-2-8004-1499-7
Nouvelle étape dans le processus de reconnaissance légale des unions de même sexe, le « mariage gay » est aujourd’hui débattu dans de nombreux pays. Ce livre pionnier se penche sur l’émergence de cette revendication en Belgique, en Espagne et en France, trois Etats où les militants gays et lesbiens exigèrent très tôt le droit de se marier.
Il examine les arguments utilisés et retrace le parcours de cette revendication jusqu’à sa reconnaissance par la loi en Belgique (2003), en Espagne (2005) et en France (2008). Il dévoile l’importance des réseaux d’acteurs et montre, à travers le concept de « triangle de velours », comment le parcours d’une revendication est influencé par les formes d’organisation du mouvement social qui la porte.
S’appuyant sur une comparaison transnationale et sur une étude minutieuse du travail des acteurs, l’auteur explique pourquoi les militants belges, espagnols et français ont commencé à revendiquer le droit au mariage au même moment (1966-1997) et à l’aide des mêmes arguments. A l’inverse de la plupart des travaux sur le sujet, cet ouvrage défend la nécessité de considérer l’Europe comme un espace transnational et insiste sur le rôle des échanges et influences entre militants de différents pays. Il examine les convergences revendicatives entre les mouvements belges, espagnol et français en mobilisant des travaux sur les mouvements sociaux, les politiques publiques, l’européanisation et les relations internationales.
Pour terminer, l’auteur s’interroge sur les conséquences de l’adoption du droit comme principale matrice de revendication, alors que les militants belges, espagnols et français ont très rarement eu recours aux cours et tribunaux. Plutôt que de considérer l’émergence de la demande du droit au mariage comme la conséquence logique du développement du mouvement homosexuel en Occident, il soutient la thèse d’une rupture avec l’agenda revendicatif plus ancien et s’interroge sur les transformations du militantisme gay et lesbien au cours des vingt dernières années.
http://www.editions-universite-bruxelles.be/ABWebBuilder.php?page=/catalogue/detail/,action=abcataloguedetail;displayouvrage;2470


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