[Annonces du RING]
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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
• "Genre, didactique, formation", 8-9 avril, Créteil
• "Des genres au queer, pratiques artistiques contemporaines", 19-20-21 février, Nice
• "Les places des femmes dans les univers sportifs : réalités et perspectives", 13-14 mars, Lorraine
• "Quel genre de MOOC ? De la pertinence d’un cours en ligne en études de genre", 16 mars, Paris MESR
• "Être homosexuel.le en Europe au temps de la Seconde Guerre mondiale (Histoire, Mémoire, Commémoration)", 27 mars, Paris CNRS
• "Du corps imaginaire à la singularité du corps : le féminin en question", 11 avril
2 - SÉMINAIRES :
• "Féminismes matérialistes et analyses critiques", Paris Pouchet
• Ludivine Allienne, "Réflexions autour du queer en sociologie", 17 février, Strasbourg
• Adeline Léandre, "Recherches sur la femme et son rôle au sein de la haute noblesse espagnole (XVIe-XVIIe siècles), l’exemple de la VIIe duchesse de Medina Sidonia", 19 février, Paris MIE
• Martine Charageat, "Transgression et genre dans la conflictualité matrimoniale à la fin du Moyen Âge (XVe-XVIe siècles)", 19 février, Aix-en-Provence
• "Introduction aux Trans Studies", 27 février, Lyon ENS
• "Aux sources de la sexualité", 4 mars, Lyon
• Ute Gerhard, "Droit civil et genre en Europe de l’époque napoléonienne à la fin de la Seconde Guerre mondiale", 12 mars, Paris Panthéon
• "Genre / Séries TV", 20 mars, Paris Diderot
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 20 février, "Perspectives féministes sur le VIH/sida", Montréal
• Avant le 22 février, "Prévenir les violences basées sur le genre : mécanismes et stratégies ?", Saint-Louis (Sénégal)
• Avant le 1er mars, "La visibilité des femmes migrantes dans l’espace public en Europe", revue Hommes & migrations
• Avant le 13 mars, "Des militantismes féministes à la prise en charge des violences : genèse d’un problème public", Lausanne
• Avant le 16 mars 2015, "Socialisations masculines de l’enfance à l’âge adulte", revue Terrains & Travaux
• Avant le 30 mars, "Care, genre et environnement. Ethique du care et questions de genre pour de nouveaux rapports à l’environnement", Lyon 3
• Avant le 7 avril, "Fabrique de la recherche du Réseau Etudes Genre en Suisse", Neuchâtel (Suisse)
• Avant le 30 avril, "Traverser les frontières : sexualités, médias et espaces (urbains)", Rome
• Avant le 15 mai 2015, "Le genre dans les sphères de l’éducation, de la formation et du travail. Mises en images et représentations", Reims
• Avant le 31 mai, "Mauvaises filles en littérature de jeunesse. Éducation et rééducation en question(s)", Bordeaux
• Avant le 31 octobre, "Stéréotypes de sexe et mathématiques", revue Repères IREM
• Avant le 1er novembre, "Luttes des femmes dans les pays arabes : Quelles conséquences sur les processus démocratiques ?", revue Nouvelles Questions Féministes
• Avant le 18 février, "The Revolutionary Lesbians of the 1970s. Precarity, Distortion/Dispossession", Milwaukee (Etats-Unis)
• Avant le 31 mars, "Contemporary Issues and Perspectives on Gender Research in Adult Education. History, Philosophy, Methodology and Practice", Belgrade (Serbie)
4 - THÈSE :
• Lionel Le Corre, "L’homosexualité de Freud. Première contribution à une anthropologie psychanalytique de l’homosexualité masculine"
5 - FORMATION :
• École thématique CNRS, "Sexe et genre : de la biologie à la sociologie"
6 - POSTE :
• Assistant professor and Associate professor Gender Studies (0,8/1,0 fte), Utrecht (Pays-Bas)
7 - EN LIGNE :
• Free PDF Books on race, gender, sexuality, class, and culture
• Etude comparative sur la participation des femmes et des hommes dans la Ligue du Nord (Italie) et dans le Front National (France)
• "Borderline, les économies du sexe : pornographie et prostitution", France Culture Plus
8 - PUBLICATIONS :
• Les Cahiers du CEDREF, "Intersectionnalité et colonialité. Débats contemporains"
• Clio, "Objets et fabrication du genre"
• Évelyne Peyre, Joëlle Wiels, Mon corps a-t-il un sexe ? Sur le genre, dialogues entre biologies et sciences sociales
• Anne Unterreiner, Enfants de couples mixtes. Liens sociaux et identités
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1 - COLLOQUES :
• "Genre, didactique, formation"
Journées d’études soutenues par le RING
8-9 avril
Université de Créteil / ESPE de l’Académie de Créteil
Présentation :
La thématique centrale des journées d’études est celle du genre, elle vise à faire l’état des lieux de l’influence ces questions dans les programmes disciplinaires, les savoirs enseignés à l’école à tous les niveaux du cursus scolaire et à dessiner des perspectives de formation des enseignant.e.s dans les nouvelles ESPE dans lesquelles tous les nouveaux personnels d’éducation doivent être acquérir des compétences professionnelles et être formés aux questions du genre. Des éléments de comparaison internationale seront a
Pour la journée 1 : Genre et didactique, il s’agit de partager l’étude des conditions et des modalités par lesquelles les injonctions politiques peuvent prendre forme dans la définition curriculaire, à tous les étages de la transposition didactique. Un éventail de disciplines scolaires représentatif des polarités humaniste et expérimentale y sera proposé.
Pour la journée 2 : Genre et formation des enseignant.e.s, il s’agit de s’intéresser aux aspects pragmatiques engendrés par les injonctions institutionnelles successives pour promouvoir l’égalité des sexes, la lutte contre les stéréotypes sexués, les comportements homophobes à l’école, au regard des ambitions d’une formation pour tous les enseignants et personnels d’éducation à ces questions.
Programme et infos :
http://espe.u-pec.fr/l-espe/actualites/journees-d-etudes-genre-didactique-formation--658418.kjsp
• "Des genres au queer, pratiques artistiques contemporaines"
Rencontres dans le cadre du réseau ECART (European Ceramic Art & Research Team)
19, 20 et 21 février
Villa Arson, Nice
Présentation :
Tandis que les mouvements féministes datent des années 1960, depuis 2005, les relations entre les pratiques artistiques et les différentes formes de théorisation des politiques identitaires imprègnent les musées à Los Angeles, Paris, Tokyo sous les termes de global feminism, gender ou queer studies. L’heure semble à l’historicisation. Si l’histoire de l’art féministe et genrée est désormais entrée dans les pratiques académiques (Lille 3, Paris 8) et les écoles d’art françaises (Quimper, Bourges, Annecy), le queer et les politiques sexuelles sont plus rarement discutées en tant que méthodologies d’interprétation ou comme lieu d’interrogation de l’histoire des représentations.
Selon Joan W. Scott(1), le genre est avant tout un outil d’analyse historique. Travailler à partir de cet outil suppose donc de discuter de la norme, mais aussi de la performativité du sujet, de la construction sociale du corps et de l’arbitraire des valeurs de représentations distribuées aux femmes et aux hommes et surtout des relations de pouvoir. Les terminologies queer dans les pensées de Teresa de Lauretis ou de Marie-Hélène Bourcier, se nourrissent au contraire de la critique du sujet de Troubles dans le genre de Judith Butler au profit d’une dynamique de résistance, et d’une politisation du champ sexuel. Cette négociation entre politiques identitaires et politiques sexuelles dans le champ de l’art nécessite d’être interrogéE depuis l’espace situé de l’école d’art.
Ces journées ont pour objectif de discuter des pratiques artistiques contemporaines à partir des politiques et théories identitaires et sexuelles. Quels sont les usages et les apports des pratiques artistiques aux théories genrées et aux théories queer ? Ainsi, nous avons invités des artistes, critiques, historien(nes) de l’art, à articuler les différentes acceptions du champ des politiques identitaires et sexuelles. Les études de genre et les queer studies sont pratiquées et travaillées indépendamment par la création contemporaine, comme outil critique permettant une analyse des constructions identitaires au cœur de l’analyse des savoirs, comme méthodologie de réécriture de l’histoire de l’art, et comme lieu d’énonciation spécifique.
Infos complètes :
http://www.villa-arson.org/2015/02/rencontres-des-genres-au-queer-pratiques-artistiques-contemporaines/
• "Les places des femmes dans les univers sportifs : réalités et perspectives"
Colloque organisé par le CDOS de la Moselle, le Laboratoire Lorrain de Sciences Sociales (2L2S) et l’Université de Lorraine RTS de Lorraine
13-14 mars
Site de Ban-SaintMartin
41, avenue de la Liberté
57050 Le Ban SaintMar
Présentation :
Les places occupées par les femmes et les hommes dans l’univers sportif
sont extrêmement diverses tant dans les pratiques sportives ordinaires
qu’en compétition de haut niveau mais aussi dans les espaces
de direction et de structuration du champ sportif.
La relégation sexuée dans des activités physiques spécifiques, le manque
de visibilité médiatique de certaines épreuves féminines
et la faible présence des femmes aux postes à responsabilités
des fédérations et autres comités sportifs renvoient directement
aux représentations sur les estimations des performances physiques
des femmes et filles et à leur légitimité à être à ces places.
Ces deux journées de colloque posent des questions aux enjeux forts :
accès aux responsabilités, visibilité des pratiques
et des pratiquantes/pratiquants, équipements et espaces, stéréotypes
et naturalisation des compétences, mixité des pratiques...
Les présentations de scientifiques, de professionnelles, de militant-e-s
et pratiquante-s sportifve-s mais aussi d’artistes
permettent de croiser les regards et d’analyser ce monde
complexe et multiple qu’est l’univers sportif
Programme :
http://upload.titaxium.org/images/2ziz.png
Contact :
cdos@sport57.fr
• "Quel genre de MOOC ? De la pertinence d’un cours en ligne en études de genre"
Journée organisée par l’ANEF et l’ARGEF
Lundi 16 mars 2015
Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche,
25 rue de la Montagne-Sainte-Geneviève 75005 Paris
Présentation :
Les MOOC (massive open online courses) ou FLOT (Formations en ligne ouvertes à tou·te·s) sont présentés comme la révolution de l’enseignement supérieur : les universités américaines qui annoncent des centaines de milliers d’inscrit·e·s à leur cours suscitent bien des envies. En France, des universités et des organismes de formation mettent sur pied des MOOC, à la demande du Ministère de l’Éducation nationale et du Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche. Le MOOC serait-il alors l’outil universel permettant de former à tout et de rénover l’enseignement universitaire ?
Certes, les MOOC recensent un certain nombre d’avantages :
· une démocratisation des études permettant, en particulier, de couvrir tout le territoire sur le plan géographique
· l’absence de contrainte de temps et d’espace permettant d’aider à l’articulation vie personnelle / travail / études
· une démultiplication d’une offre de formation, permettant aux universités et aux formateur-trices ou enseignant·e·s une plus grande visibilité
Dans le même temps, il ne faut pas négliger les limites des MOOC. Tout d’abord, il ne s’agit que d’une forme rénovée de l’enseignement à distance et il faut savoir que moins de 3% des étudiant·e·s réussissent l’examen final des MOOC nord-américains. Ensuite, les MOOC pourraient être fantasmés comme un moyen de diminuer le nombre d’enseignant·e·s en recyclant et diffusant ad vitam aeternam leurs cours, d’autant que l’évaluation peut être confiée à des contractuel·le·s de la formation.
Enfin, on peut se demander si tous les sujets se prêtent à un passage au MOOC. En effet, les études de genre demandent très souvent de passer par une phase de prise de conscience suivie par une remise en question personnelle. Peut-on confier une telle tâche à un MOOC ? Un MOOC peut-il traiter de harcèlement sexuel ? De discriminations ? Peut-il proposer un accompagnement ou se contente-t-il de diffuser d’une manière moderne un savoir sur les législations en vigueur ou les études réalisées ?
En effet, n’oublions pas qu’à côté des MOOC d’autres ressources en ligne existent et existaient bien avant. Le MOOC n’est-il qu’un effet de mode face à des besoins que l’on sait déjà satisfaire d’une autre manière ?
Cette journée organisée par l’Association nationale des études féministes (ANEF) en collaboration avec l’Association de recherche sur le genre en éducation formation (ARGEF) et avec le soutien de la Mission de la parité et de la lutte contre les discriminations dans l’enseignement supérieur (MIPADI) a pour but de réfléchir à ce qu’on peut attendre d’un MOOC qui souhaiterait enseigner les questions d’égalité femmes/hommes et de genre. Dans ce but, elle donnera la parole à la fois à des concepteurs-trices de MOOC qui nous feront part de leur expérience et réflexion et à des usager·ère·s qui partageront leur expérience de la formation via un MOOC. Cette journée présentera également des solutions numériques alternatives aux MOOC.
Programme et infos :
http://www.anef.org/?p=1760
• "Être homosexuel.le en Europe au temps de la Seconde Guerre mondiale (Histoire, Mémoire, Commémoration)"
Colloque organisé par le Laboratoire d’Excellence « Ecrire une histoire nouvelle de l’Europe » (Paris-Université Sorbonne) et le Conseil de l’Europe
Vendredi 27 Mars 2015
Paris, CNRS 3 Rue Michel‐Ange, 16e arrdt (9h30-‐18h00)
Présentation :
Comment les hommes et les femmes homosexuels en Europe ont-‐ils vécu la Seconde Guerre mondiale ? Comment commémorer les persécutions subies ?
Il est désormais connu que durant la Seconde Guerre mondiale, des personnes homosexuelles ont été arrêtées et déportées en Allemagne. Cependant, des politiques anti-‐homosexuelles ont aussi été développées dans plusieurs autres pays d’Europe, que ceux-‐ci fussent ou non sous influence nazie.
Jusqu’à aujourd’hui, les modalités de ces politiques, l’ampleur des persécutions et la manière dont les villes et les Etats européens élaborent la mémoire de cette période n’ont été que peu questionnées. Et cela, alors même que des monuments commémoratifs en souvenir des victimes homosexuelles sont de plus en plus nombreux à travers notre continent.
Ce colloque organisé le 27 mars 2015 au CNRS (Paris, Michel-‐Ange) associera le regard d’historiens Européens et de spécialistes internationaux des politiques de la mémoire.
Programme et infos :
http://genreurope.hypotheses.org/1447
• "Du corps imaginaire à la singularité du corps : le féminin en question"
Colloque organisé par Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir – FDFA
Samedi 11 avril 2015
Lieu à définir
Présentation :
Poursuivant ses travaux et ses recherches sur la place de la femme en situation de handicap dans la société, notamment la maternité (Colloque « Être mère autrement » – 2007), la venue de l’enfant différent (Colloque « Le fœtus, une personne ? » - 2009) et la sexualité (Conférence-débat « Corps sexués & Handicaps » - 2013), l’association Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir - FDFA propose un colloque sur le corps de la femme singulière.
Quel est le poids du regard des autres dans la construction de l’image du corps et de l’estime de soi quand on est femme et handicapée ? Comment conjuguer handicap et féminité ? Quelle intimité pour la femme handicapée ? Quelles perceptions le monde des « valides » a du corps de la femme en situation de handicap ?
Ce colloque tentera de répondre à ces questionnements essentiels en donnant la parole aux femmes handicapées elles-mêmes et en menant une réflexion dans un dialogue interdisciplinaire.
Programme prévisionnel :
Matin :
. 9 h : Mot d’accueil par Maudy Piot, présidente de FDFA et par la marraine de la journée
. 9h30-10h : Conférence inaugurale : Karinne GUENICHE, psychologue clinicienne et psychanalyste, maîtresse de conférences à l’Université Paris Descartes
. 10h- 10h15 : Échanges avec la salle
. 10h30-12h00 : Première approche : « Le corps imaginaire » avec des interventions de :
Philippe DENORMANDIE, chirurgien neuro-orthopédique : Du corps différent à l’imaginaire de l’Autre
Brigitte BRAMI, auteure : Le corps imaginaire incarcéré deux fois
Isabelle BUROT-BESSON, assistante sociale et sociologue
Pascal PARSAT, comédien et metteur en scène : Quand le corps s’abîme dans l’art
Après-midi :
. 14h-14h30 : Conférence de Simone KORFF-SAUSSE, psychanalyste, maîtresse de conférences à l’Université Paris Diderot
. 14h30-14h45 : Échanges avec la salle
. 15h00-16h45 : Seconde approche : « Singularité du corps » avec des interventions de :
Isabelle GILLETTE-FAYE, sociologue, directrice du GAMS : mutilations sexuelles et génitales
Jonathan RAUSKY, chirurgien, spécialiste de la chirurgie plastique, esthétique et reconstructrice
Catherine CERISEY, Cancer du sein, le corps sEingulier
Orianne LOPEZ, interne en médecine et handisportive – témoignage (sous réserve)
. 16h45-17h : Échanges avec la salle
. 17h-17h30 : Lecture
. 17h30-18h : Conclusion
Contact :
contact@fdfa.fr
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2 - SÉMINAIRES :
• "Féminismes matérialistes et analyses critiques"
Séminaire public
Coordination :
Helena Hirata (CRESPPA-GTM/GRAL), Danièle Kergoat (CRESPPA- GTM/GRAL), Michelle Paiva (CRESPPA-GTM, Université Paris 8, associée GISCOP93)
Salle 159, 14h-17h, site Pouchet/CNRS, Paris
Présentation :
Centré sur les féminismes matérialistes, leurs développements et formes de renouvellement, ce séminaire voudrait contribuer à mettre au jour quelques-unes des avancées et tensions qui traversent actuellement la réflexion sur le genre et participent du questionnement sur l’émancipation.
Avec la diffusion de la posture postmoderne, le déclin tendanciel du référent de classe, le déploiement des théories politiques de la sexualité et du questionnement sur les subjectivités, le succès du paradigme de l’intersectionnalité, du point de vue postcolonial et de la critique queer du sujet – autant de tendances auxquelles les gender studies ont tout particulièrement servi de relais –, les oppositions entre féminisme marxiste, matérialiste, différentialiste et culturaliste se sont recomposées. C’est cette recomposition qu’il s’agira d’interroger.
Par ailleurs, en tant que travail collectif de théorisation qui, depuis les années 70, emprunte au cadrage marxien l’horizon possible d’une société sans classes pour penser les catégories de sexe et leur disparition, l’analyse féministe matérialiste est sous-mobilisée, y compris au sein des mouvements de pensée « progressistes ». L’on peut faire en effet ce constat paradoxal d’une marginalisation persistante du féminisme matérialiste alors même que nous assistons à une remontée en puissance des théories critiques qui se réclament, pourtant, du matérialisme. Ce qui ouvre sur la question des conditions de production, de circulation et de réception des théories critiques comme sur celle des modalités selon lesquelles les débats et lignes de fractures se déplacent et se réorganisent depuis les années 70.
Finalement, il nous semble donc que le débat sur les contours et enjeux du « féminisme matérialiste » ou des « féminismes » qui se revendiquent d’un matérialisme (historique, culturel, marxiste, postmoderne ou queer) est aujourd’hui réouvert et que différentes conceptions du matérialisme sont en passe de se redessiner.
C’est dans ce contexte que nous proposons de centrer ce séminaire sur les féminismes matérialistes, leurs formes de renouvellement ou de recomposition et leurs contributions à l’analyse critique.
Programme :
Séance d’introduction, mardi 10 mars : « Féminisme matérialiste : un point de vue »
> Danièle Kergoat (sociologue, directrice de recherche honoraire au CNRS, associée au CRESPPA - équipe GTM/GRAL)
2ème séance, mardi 24 mars : « De l’identité sexuelle aux rapports sociaux de sexe : un continuum qui divise les féministes »
> Francine Descarries (sociologue, Membre-fondatrice de l’Institut de recherches et d’études féministes de l’Université du Québec à Montréal – UQAM, directrice scientifique du Réseau québécois en études féministes – RéQEF)
3ème séance, mardi 21 avril : « Féminisme matérialiste et féminisme queer, divergences et articulations »
> Sophie Noyé (doctorante en sciences politiques, Sciences Po, Paris – CEVIPOF)
4ème séance, mardi 12 mai : « Genèse et débats autour du concept de rapports sociaux de sexe »
> Maira Abreu (doctorante en sociologie au CRESPPA – LABTOP/GRAL, Université Paris 8 et Universidade Estadual de Campinas – Unicamp)
5ème séance, mardi 16 juin de 14h à 17h (Salle 159) : « Penser les guerre avec Guillaumin, Mathieu et Tabet »
> Marie-Claire Caloz-Tschopp (philosophe, professeure émérite aux Universités de Lausanne et Genève, Directrice de Programme au Collège International de Philosophie)
Contact :
helena.hirata@gtm.cnrs.fr
• Ludivine Allienne, "Réflexions autour du queer en sociologie"
Intervention dans le cadre de l’atelier EFiGiES Strasbourg
Mardi 17 février à 18h en salle Atrium 9, campus Esplanade, 16 rue René Descartes, Strasbourg.
Ludivine Allienne est en Master 2 sociologie - Université de Strasbourg
Contact :
efigiesstrasbourg@gmail.com
• Adeline Léandre, "Recherches sur la femme et son rôle au sein de la haute noblesse espagnole (XVIe-XVIIe siècles), l’exemple de la VIIe duchesse de Medina Sidonia"
Intervention dans le cadre de l’atelier « Genre et Religions » d’EFiGiES
Jeudi 19 février, de 18h à 20h,
à la Maison des Initiatives Etudiantes de Bastille
(50, Rue des Tournelles- 75 003 Paris - métro Chemin Vert ou Bastille)
Présentation :
Cet atelier est l’occasion d’adopter une perspective historique sur les questions de genre et de religions, perspective qui s’enracine dans un contexte spécifique, celui de l’aristocratie espagnole. La chercheuse interroge le rôle des femmes de pouvoir dans le mécénat religieux et la signification de leur engagement artistique et religieux.
Adeline Léandre est doctorante Contractuelle en Civilisation et Histoire de l’Espagne Classique)
Adeline Léandre propose à la lecture le texte en Français disponible sur Cairn :
Ofelia, Rey Castelao, « Femmes et héritage en Espagne au XVIIe siècle : stabilité légale et changements réels », Dix-septième siècle, vol. 244, no 3, 27 Juillet 2009, pp. 451‑476.
http://www.cairn.info/revue-dix-septieme-siecle-2009-3-page-451.htm
Contact :
marion.maudet@gmail.com
• Martine Charageat, "Transgression et genre dans la conflictualité matrimoniale à la fin du Moyen Âge (XVe-XVIe siècles)"
Intervention dans le cadre du séminaire GeFem
19 février, 15-17h, MMSH, salle Emile Temime, Aix-en-Provence
Présentation :
Entre la notion de transgression et le concept de genre, la question mérite d’être posée parce que le conflit a besoin d’une reconnaissance de la part de ceux qui ont pour mission d’y remédier. Si cette réalité peut être mise en doute, quelles en seraient les raisons possibles ? L’absence de victimisation, d’émotions, le rapport étroit au droit canonique empêcheraient les juges du Moyen Âge de considérer le conflit conjugal en tant que tel ; il serait alors une transgression « insupportable » de l’ordre matrimonial et des normes de genre attendus au sein du couple. À moins que les difficultés à pénétrer dans la sphère domestique de l’intime n’en soient la principale raison ?
Martine Charageat est rattachée à l’Université de Bordeaux III- Ausonius
Contact :
klambert@unice.fr
• "Introduction aux Trans Studies"
Conférence GenERe en partenariat avec l‘Observatoire des Transidentités, donnée par Karine Espineira et Arnaud Alessandrin,
Vendredi 27 février,
13h à 16h,
en salle F106 (ENS de Lyon, site Descartes)
Présentation :
Développées au États-Unis depuis les années 1990, les transgender studies francophones sont balbutiante, particulièrement en France. Longtemps cantonnées aux seules disciplines médicales, psychiatriques et psychanalytiques dans le contexte français, les questions trans s’ouvrent aux Sciences humaines et sociales sans compter les apports épistémologiques proposés par les personnes trans elles-mêmes. Au-delà des théories sur les trans, les études avec et par les trans ouvrent un nouveau champ de réflexion. Une introduction aux trans studies se doit d’éclairer cette triple dimension.
Infos et contact :
http://labogenere.fr/2015/01/conference-introduction-aux-trans-studies/
• "Aux sources de la sexualité"
Séance du séminaire doctoral sur le genre "Savoirs, objets, méthodes"
Organisation : Lola Gonzalez-Quijano, post-doctorante au LARHRA (Lyon 2), Isabelle Matamoros, doctorante au LIRE (Lyon 2)
Mercredi 4 mars
De 16h à 19h à l’Institut des Sciences de l’Homme, en salle Ennat Léger, 14 avenue Berthelot, Lyon.
Intervenantes :
> "Before sexuality" : aux origines de l’histoire de la sexualité. Le cas des Vies des Césars de Suétone.
Adeline Adam, histoire, Cerilac, Université Paris Diderot.
> Un secret en cache toujours un autre. La littérature du sida et les études sur le genre
Alessandro Badin, littérature, LIRE, Université Jean Monnet.
Contact :
gonzalez[at]wanadoo.fr
• Ute Gerhard, "Droit civil et genre en Europe de l’époque napoléonienne à la fin de la Seconde Guerre mondiale"
Intervention dans le cadre du séminaire "Genre et Europe"
12 mars 2015 de 16h à 18h, au centre Panthéon, salle 216.
Ute Gerhard est professeure à l’université de Francfort
Discutante :
Rainer Maria Kiesow (directeur d’études à l’EHESS).
Infos :
http://genreurope.hypotheses.org/1518
• "Genre / Séries TV"
Séance de l’atelier pluridisciplinaire organisé par Catherine Bernard et Gabrielle Houbre
Vendredi 20 mars, de 14h à 17h
Université Paris Diderot, Les Grands Moulins, bât. C, salle 888 (8e étage)
Intervenantes :
> Monica Michlin, Université Paris Sorbonne — Paris IV : “A moins d’une catastrophe… changer le genre de la présidence dans les séries télévisées américaines.”
> Ariane Hudelet, Université Paris Diderot : “Masters of Sex : le regard d’Ulysse.”
Contact :
gabrielle.houbre@orange.fr
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3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 20 février
"Perspectives féministes sur le VIH/sida"
Pour le congrès de recherches féministes Montréal – 24 au 28 août 2015
Colloque organisé par : Gabriel Girard (Institut de recherche en santé publique, Université de Montréal) Élise Marsicano (Université de Strasbourg) Kira Ribeiro (Université Paris 8)
Argumentaire :
Depuis près de 35 ans, l’épidémie de VIH/sida a profondément redéfini le paysage global de la santé publique. L’épidémie a également agi comme le révélateur social d’inégalités structurelles préexistantes, de genre, mais aussi de classe, de sexualité et de race. Cependant, les enjeux du genre sont souvent restés cantonnés à la compréhension de spécificités féminines (biologiques, sociales, culturelles), sans nécessairement être envisagés comme un ensemble de rapports de pouvoir. L’objectif de ce colloque est de renouer avec des approches féministes des enjeux du VIH/sida. Les perspectives féministes, et leurs analyses critiques tant dans le monde militant que dans le monde académique, ont notamment permis de déconstruire l’objectivité médicale, mais aussi de dénoncer l’occultation des femmes dans les discours de prévention ou les essais thérapeutiques.
Il s’agira ainsi, dans ce colloque, d’ouvrir un espace de réflexion et d’échanges sur l’apport des perspectives féministes pour comprendre l’épidémie, au croisement de la recherche et de l’action. L’accent sera mis sur les expériences et/ou travaux contemporains, mais aussi sur les enseignements du passé. Le colloque aura également pour objectif de mettre en dialogue des réflexions issues des différents espaces de la francophonie, au Nord comme au Sud.
Quatre axes de réflexion seront au cœur du colloque.
Le premier concerne les enjeux du corps et de la sexualité à l’ère d’une biomédicalisation croissante de la prise en charge du VIH. Avec les trithérapies, l’expérience de la séropositivité s’est considérablement transformée dans les pays où ces traitements sont aisément accessibles. Plus récemment, la notion de « charge virale indétectable » a redéfini le rapport à la sexualité et au risque. Mais ces avancées biomédicales soulèvent de nombreuses questions morales, politiques et économiques. L’individualisation des recommandations (de traitement, de prévention) s’accompagne en effet d’une individualisation de la responsabilité qui évacue les déterminants sociaux du soin et/ou de la sexualité. Cet axe s’intéressera donc aux questions soulevées par la biomédicalisation croissante de la prise en charge et de la prévention. Il s’agira aussi de s’interroger sur la façon dont les nouvelles technologies liées au VIH/sida (PrEP, traitement comme prévention, autotests, etc.) sont susceptibles de s’articuler avec la mise en place de normes et de politiques coercitives comme la criminalisation de la non-‐divulgation du statut sérologique, de l’exposition ou de la transmission du virus.
Le second axe recouvre les questions posées par la routinisation du concept de genre dans les recherches sur l’épidémie. Ici, comme dans d’autres domaines de recherche, le « genre » tend à devenir un mot-‐clé évident, évacuant le potentiel critique de l’analyse des rapports de pouvoir. On constate également que ces usages du genre se réduisent bien souvent à l’analyse de la « vulnérabilité » intrinsèque des femmes cisgenres hétérosexuelles, laissant de côté les enjeux trans, et/ou les relations homosexuelles. Cet axe proposera de développer une réflexion collective sur cette routinisation et ces omissions, à travers des analyses de la littérature scientifique, mais aussi à partir d’expériences théoriques et/ou de terrain pour renouveler les usages critiques du genre. Il s’agira de penser le rôle du genre dans la vulnérabilité face au VIH au-‐delà de la question des rapports hommes-‐femmes. Mais il sera aussi question d’analyser les rapports de genre et de sexualité dans la structuration de la recherche sur le VIH et des organisations de lutte contre l’épidémie.
Le troisième axe s’intéressera aux approches méthodologiques et théoriques mises en œuvre pour mieux comprendre la consubstantialité (ou l’intersectionnalité) des rapports sociaux dans le cadre du VIH/sida. Considéré comme une « épidémie politique », le VIH continue de concerner de manière disproportionnée des communautés et des individus qui subissent d’autres oppressions. Dans la continuité de l’axe précédent, il s’agira ici de partager des réflexions sur les multiples manières d’articuler théoriquement et empiriquement la multiplicité des rapports sociaux en jeu dans le champ du VIH : le racisme, le sexisme, les rapports de classe, la transphobie et l’homophobie, notamment.
Le quatrième axe s’intéressera aux perspectives féministes sur ce que signifie vivre « avec » le VIH et/ou le risque. La disponibilité des antirétroviraux a pu conduire à une moindre prise en compte, dans les politiques publiques et la recherche, des conditions de vie avec le VIH et/ou avec le risque en 2015. Cet axe portera sur ces questions, en s’intéressant à la fois aux transformations socio-‐historique du « vivre avec », et aux enjeux actuels pour les femmes (trans et cis) séropositives et leurs partenaires. Il s’agira de questionner la diversité de ces expériences, au Nord et au Sud. Mais cet axe s’attachera aussi à ouvrir une réflexion sur l’invisibilité des vécus minorisés de la séropositivité, notamment pour les noir·e·s, les travailleurs·ses du sexe, les autochtones, les précaires, les usagères de drogue, les lesbiennes et les trans.
Modalités :
Les résumés, de 250 mots maximum et accompagnés d’un titre, sont attendus pour le vendredi 20 février 2015. Ce colloque vise à réunir des actrices communautaires, des chercheur·e·s et des individu·e·s qui ont une expérience à partager autour des enjeux du VIH/sida. Cet appel s’adresse donc à toute personne impliquée dans la lutte contre le VIH et/ou concernée par le VIH, et ne se limite pas aux champs académiques et universitaires. Adressez vos propositions de résumé à : feminismes.vih.mtl2015@gmail.com
Précision : nous n’avons pas de fonds disponibles pour financer les voyages et/ou les hébergements des participant·e·s.
• Avant le 22 février
"Prévenir les violences basées sur le genre : mécanismes et stratégies ?"
Colloque international organisé par le Groupe d’Etudes et de Recherches Genre et Sociétés (GESTES)
Université Gaston Berger de Saint-Louis, Sénégal
18 au 20 mars 2015
Argumentaire :
L’année 1975 marque sans aucun doute un tournant important dans la politique internationale sur la question des femmes car c’est à partir de cette date que la Décennie de la femme est proclamée par les Nations Unies. La Conférence de Mexico organisée à cet effet, à la demande de l’Assemblée générale des Nations Unies pour attirer l’attention internationale sur le besoin de développer des objectifs précis et des stratégies efficaces et des plans d’action en faveur de la promotion des femmes, constitue un tournant décisif de l’agenda international sur les questions des femmes. L’Assemblée générale avait identifié trois objectifs clés qui devaient servir de base au travail des Nations Unies relatif aux femmes :
· L’intégration et la pleine participation des femmes au développement ; et
· Une contribution de plus en plus importante des femmes au renforcement de la paix internationale.
· Une égalité complète entre les hommes et les femmes et l’élimination de la discrimination fondée sur le sexe ;
[...]
Par ailleurs, les initiatives des Nations Unies vont influencer la Commission Economique pour l’Afrique qui a élaboré l’Indice de développement et des inégalités entre les sexes en Afrique, outil destiné aux politiques publiques. En plus, des institutions et mécanismes seront créés pour faciliter l’intégration du genre dans les différentes politiques publiques et lutter contre toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes. Il s’agit entre autres au niveau de l’Union Africaine (UA) de la déclaration solennelle des chefs d’Etat sur l’égalité entre les hommes et les femmes en Afrique (2004), de « La décennie africaine de la femme » (2010), au niveau de la CEDEAO de la création l’Unité Genre au secrétariat exécutif à Abuja et le Centre de Développement du Genre à Dakar (2003) et l’adoption du plan stratégique sur le genre (2004) ainsi que la politique en matière de sexospécificités (2004). Au niveau national, à la suite de la revue du premier plan d’Action National de la femme de 1982, l’Etat du Sénégal élabora le deuxième Plan d’Action National de la Femme (1997-2001), en rapport avec les recommandations de Beijing, autour de différents objectifs, dont la question des « droits des femmes ».
Cette option du Gouvernement du Sénégal s’est traduite par l’élaboration de la Stratégie Nationale d’Equité et d’Egalité de Genre en 2005 sur la base de l’évaluation du deuxième plan d’action. Elle se fixe l’horizon 2015 comme référence pour faire progresser l’égalité et l’équité et réduire les inégalités dans la perspective de l’atteinte des OMD.
Malgré cette volonté politique affirmée, les femmes continuent encore de vivre des discriminations dont les Violences basées sur le Genre (VBG), ce qui justifie l’initiative lancée par le Secrétaire Général des NU « Tous unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes ». Ce cri de cœur au niveau international se passe dans un contexte de recrudescence des VBG dans différentes formes et dans des milieux insoupçonnés, ce qui nécessite la mobilisation de tous les acteurs dans des recherches et des actions pour mieux comprendre le fléau afin de mieux lutter contre et développer des stratégies adaptés de prévention. Le Groupe d’Études et de Recherches Genre et Sociétés (GESTES) a bénéficié à cet effet du soutien technique et financier du Centre International pour la Recherche et le Développement (CRDI) d’un projet de 36 mois sur « Violences Basées sur le Genre (VBG) au Sénégal : la prévention comme alternative aux périls de sécurité et de justice ». La recherche effectuée avec ce projet a permis de disposer de disposer d’informations sur les VBG dans différents milieux : les ménages, les milieux de formation, l’environnement professionnel tout en interrogeant le traitement du phénomène par les médias. Ce projet comme d’autres menés dans différents pays s’inscrivent dans la recherche de la compréhension des violences basées sur le genre qui constituent un cadre conceptuel récent. En effet, malgré la volonté politique affirmée, les différents acteurs impliqués dans la prise en charge de ce phénomène n’ont ni le même niveau de conscientisation, ni le même niveau d’action, en dépit de la nécessité reconnue à l’échelle internationale de la prise en charge simultanée de ces VBG à différentes échelles et dans toutes les sphères de la société, en commençant par les communautés de base. Par ailleurs, les VBG ont longtemps été confinées dans la sphère privée, domaine au sein duquel les États et les pouvoirs publics n’interviennent qu’exceptionnellement quand elles interfèrent avec le domaine public. De ce fait, des efforts restent à fournir pour une capitalisation par tous les acteurs impliqués (santé, justice, sécurité, familles, organisations de femmes, chercheurs, autorités…) dans la prévention et la prise en charge des violences. Pour analyser les VBG, il convient également de s’intéresser aux cadres sociaux d’expérience (Goffman, 1991) et aux différentes sphères de la vie : politique, économique, sociale, religieuse, professionnelle, éducative. Cela permet de comprendre dans quelle mesure les espaces publics et/ou privés peuvent constituer des lieux de leur prolongement et/ou de leur reproduction. La plupart des recherches se concentrent sur l’espace domestique comme lieu, par excellence, de production et de reproduction de violence, notamment celles basées sur le genre. C’est pour combler le déficit de connaissances sur les VBG et explorer les mécanismes de prévention des violences basées sur le genre qui justifient l’organisation d’un colloque international coïncidant avec les dix ans de GESTES au service du genre sur les violences basées sur le genre. Ce colloque s’inscrit dans une démarche pluridisciplinaire et s’articule autour de cinq (05) axes de réflexion. Des communications basées sur des recherches de terrain dans différentes zones sont attendues.
Axe 1 - Les violences basées sur le genre dans les ménages
Les violences basées sur le genre trouvent son origine dans les rapports de force historiquement inégaux entre hommes et femmes. Souvent, même les études menées ne sont pas désagrégées selon l’âge, la presse rapporte tous les jours des abus et violences à l’endroit de jeunes femmes et des jeunes filles au sein de leur propre famille. Cette situation interpelle au plus haut point la puissance publique mais aussi tous les autres acteurs de la société. Elles constituent l’une des principales atteintes aux droits humains. Au sein des ménages, les croyances et tabous, le devoir de réserve sur la vie privée fait que le vécu de nombreuses femmes/filles et hommes/garçons n’est pas connu. Lorsque le vécu est révélé, c’est souvent pour dénoncer l’abandon conjugal, l’adultère, la maltraitance physique. Les interventions attendues dans cette thématique permettront de comprendre les causes profondes des VBG, leurs manifestations et les mécanismes pour y remédier.
Axe 2 - Les violences basées sur le genre en milieu de formation
Le phénomène des violences persiste toujours et touche des milieux insoupçonnés. L’on risque de ne pas saisir la complexité des VBG si l’on ne prend pas en compte la dimension symbolique et les lieux dans lesquels elles sont construites. Les VBG en milieu de formation qui, bien que souvent considéré comme un espace laïc et démocratique, est aussi un lieu potentiel de production de violence, d’inégalité et d’injustice. En général l’institution éducative représente le premier « espace sur » dont les citoyens de demain sont formés. Or ces institutions sont des cadres sociaux où se reproduisent les relations de pouvoir, les pratiques de domination et de discrimination domination de pouvoir de la société dans son ensemble. Les communications dans cette thématique interrogeront les causes, les manifestations et les sources de production et de reproduction des VBG en milieu de formation
Axe 3 - Les violences basées sur le genre en milieu professionnel
La plupart des perspectives sur la violence en milieu professionnel mettent l’accent sur les abus des employeurs sur les employés, en présentant la violence comme un phénomène à sens unique. Elles traitent principalement des pressions psychologiques telles que le harcèlement sexuel, le chantage et l’intimidation dont sont souvent les principales victimes sont les femmes. Le traitement des médias de ces cas a fini par favoriser la banalisation de ces abus, érigés d’ailleurs au rang de « faits divers ». Or, des analyses sociologiques ont montré que les violences ne sont pas des « faits divers », mais des phénomènes de toute structure sociale. Dans ce sens, les milieux de travail sont présentés comme des champs d’exercice de rapport de forces (Bourdieu : 1998), des lieux conflictuels (Touraine : 1973), des arènes investies par des groupes stratégiques (De Sardan : 1995), des espaces de revendication identitaire et culturel (Sainsaulieu : 1977 et 2001) et des lieux de production d’injustices (Foucault : 1997, Baudelot : 2003, Dubet F. et al. 2006). Cette sociologie des conflits au travail a donné lieu à un arsenal conceptuel : inégalités sociales de travail, fracture sociale, dynamique des conflits, violence symbolique, etc. Pour cette thématique, les interventions porteront sur les causes, les manifestations et les conséquences des VBG en milieu professionnel.
Axe 4 - Les VBG et le traitement des médias
Le paysage médiatique a connu ces dernières années une forte mutation. Ces évolutions trouvent leur origine dans les transformations politiques, les bouleversements économiques et financiers mais aussi dans les avancées technologiques majeures. Le développement d’internet et des TIC en général a favorisé l’essor de nouveaux types de supports comme les sites d’information, les réseaux sociaux et les blogs qui revendiquent le statut de médias au même titre que les supports classiques. Cet accroissement et cette diversité de l’offre médiatique s’accompagnent d’une redynamisation du mouvement associatif au sein de la corporation. De nombreuses études effectuées sur les médias en sociétéont porté entre autres sur les conditions de production et de réception des contenus médiatiques mais c’est sans doute la relation émetteur/récepteur qui a le plus retenu l’attention des spécialistes. En s’inscrivant dans cette perspective, les intervenants de cette thématique chercheront à voir comment mettre les médias de masse au cœur du dispositif de sensibilisation et de la lutte préventive contre les violences basées sur le genre (VBG), un phénomène reconnu aujourd’hui par les instances nationales et internationales de lutte pour les droits de l’homme comme un fléau social du fait du lourd tribut qu’il fait payer aux sociétés contemporaines.
Axe 5 - Prévenir les violence basées sur le genre pour une cohésion sociale
Les études de même que les actions menées sur les violences abordent le phénomène sous un même angle. Il s’agit de la lutte contre les violences. La lutte montre de manière latente l’accomplissement du fait et ignore souvent les actions préalables de prévention qui permettent d’éviter leurs productions.
La prévention est une action classable sous forme d’attitude, de comportement, de mesures et d’outils qui visent à éviter une situation économique, sociale et environnementale. Dans le cas des violences, il s’agit d’action préventive qui aurait une incidence antérieure à leur production. Par conséquent, elle implique différents acteurs. Dans les pays du sud et particulièrement au Sénégal, elle est laissée en rade alors que les cadres de référence qui jouaient ce rôle ont disparu dans les sociétés actuelles à cause de tout un processus d’évolution et de transformation sociétales qui ont produit des changements de comportements ainsi que de nouveaux risques pour les couches vulnérables que sont les filles et les femmes. La prévention devient donc une approche qui aurait aussi bien le mérite de déterminer les causes profondes qui permettent de réfléchir et proposer des solutions durables dans le sens d’une transformation sociale en intégrant de multiples disciplines (économie, sociologie, droit, psychologie, médecine…).
La stabilité des structures sociales passe par un ensemble de normes, de valeurs et d’institutions qui œuvrent à la cohésion sociale. Les paradigmes de recherches en sciences sociales abordent souvent les questions liées au continent africain sous l’angle de la crise et des problèmes qui lui sont spécifiques. En engageant cette recherche sur la prévention des violences basées sur le genre, l’un des objectifs est d’identifier les éléments constitutifs de la cohésion sociale, particulièrement pour les sociétés africaines. Il est important de comprendre les mécanismes et les procédures socialisés qui permettent aux individus de vivre en sécurité. La gouvernance de la paix et de la sécurité est devenue fondamental pour préserver les évolutions consenties par le continent africain dans la résolution des conflits. L’approche intersectionnelle utilisée stipule que les relations de genre s’intègre à l’intersection de différents domaines de l’espace social, économique, religieux, culturel et juridique entre autres. Dès lors, le phénomène des violences basées sur le genre ne peut être abordé qu’en prenant en compte toutes ces dimensions. Mais aussi, pour agir sur les violences, la compréhension des mécanismes qui intègrent la paix dans les relations sociales qu’elles soient structurelle, systémique ou environnementale s’avère indispensable. Ainsi, il peut paraitre surprenant qu’un colloque sur les violences basées sur le genre aborde la cohésion sociale. Il s’agit cependant d’un axe fort de ce colloque qui a pour objectif d’identifier et de proposer des actions en vue de prévenir les violences basées sur le genre.
Objectifs :
Le principal objectif de ce colloque est :
· Identifier les mécanismes de prévention des violences basées sur le genre
Il existe aussi plusieurs objectifs spécifiques :
· Comprendre les violences basées sur le genre : source, typologie et mécanisme
· Identifier les mécanismes de prévention des violences basées sur le genre
Les propositions de communications sont attendues au plus tard le 22 Février 2015 par email à gestes@ugb.edu.sn. Les notifications seront envoyées au plus tard le 28 Février 2015.Les personnes retenues doivent envoyer les drafts de leur communication au plus tard le 15 Mars 2015.Une publication d’un ouvrage collectif est envisagée comme acte du colloque.
Infos :
www.gestes-ugb.org
• Avant le 1er mars
"La visibilité des femmes migrantes dans l’espace public en Europe"
Pour un prochain numéro de la revue Hommes & migrations
Argumentaire :
Les recherches ont d’abord investi le thème de l’installation des femmes migrantes dans le cadre du regroupement familial qui s’intensifie à partir des années 70 jusqu’à aujourd’hui. Mais la féminisation accrue des flux migratoires depuis la fin des années 90 incite les chercheurs à étudier les nouveaux profils de migrantes, leurs motivations, leurs trajectoires personnelles et leurs relations avec les pays de départ (famille, groupes sociaux etc.). De même, la prise en compte des doubles discriminations (genre et origine) ont ouvert un autre champ de recherches.
Axes thématiques :
Ce dossier vise à comparer l’état des lieux des travaux sur les migrations féminines dans plusieurs pays européen et à montrer comment cette catégorie de migrants est passée de l’invisibilité à une plus grande visibilité dans l’espace public. Il s’agit de traiter les thèmes suivants :
. La relation entre féminisation des flux migratoires et visibilité des femmes migrantes ;
. Le traitement des femmes migrantes comme catégorie des politiques publiques ;
. Les représentations sociales des femmes migrantes dans les discours politiques, les médias et dans l’opinion publique ;
. Les formes d’expression des femmes migrantes dans l’espace public : mobilisation collective, créations culturelles et artistiques ;
. Les pratiques associatives et de médiations portées par les femmes migrantes ;
. L’entrepreneuriat et développement économique initiés par des femmes migrantes dans les pays d’accueil et d’origine.
Modalités :
Les propositions de contribution sont à envoyer par email à Marie Poinsot (marie.poinsot@histoire-immigration.fr) et copie à hetm@histoire-immigration.fr au plus tard le 1er mars 2015.
Les versions définitives des contributions retenues seront à envoyer avant le 1er juin 2015. Les articles ne devront pas dépasser 30 000 signes espaces compris, soit environ une douzaine de pages.
http://www.hommes-et-migrations.fr/index.php?/actualites/appel-a-contributions/7499-la-visibilite-des-femmes-migrantes-dans-l-espace-public-en-europe
• Avant le 13 mars
"Des militantismes féministes à la prise en charge des violences : genèse d’un problème public"
Groupe de coordination :
Marylène Lieber, Unige, Kristina Schulz, Unibe, Thierry Delessert, Unil, Marta Roca i Escoda, Unil.
Congrès Suisse de Sociologie
Université de Lausanne, 3-5 juin 2015
Argumentaire :
En Suisse, les violences sexuelles se sont constituées comme un problème public dès les années 1970-80. Aussi le Code Pénal (CPS) et le Code Civil (CCS) ont-ils connu plusieurs révisions aboutissant à l’acceptation de ces réalités, à l’exemple de la révision du CPS admettant le viol conjugal (1992) ou encore de la loi sur l’aide des victimes (1993). Les révisions des années 1970, puis les débats parlementaires des années 1980-90 ont été accompagnés, et souvent devancés, par des mobilisations féministes cantonales et nationales. Depuis le début des années 1970, les divers mouvements de libération des femmes et d’autres groupes féministes ont contribué à dénoncer les violences contre les femmes comme l’une des conséquences – dramatique – des oppressions des femmes dans le patriarcat. Les mouvements féministes ont ainsi dénoncé l’ubiquité des violences masculines et mis à disposition un réseau d’institutions autogérées d’aide aux femmes victimes, allant des maisons pour femmes battues jusqu’aux permanences téléphoniques.
Cet atelier veut documenter et analyser, au travers de recherches socio-historiques, les actions des mouvements féministes suisses dans leurs entreprises politiques de dénonciation et de problématisation. Quelques axes peuvent être ainsi envisagés :
1) Violences sexuelles : en quoi les discours féministes ont-ils contribué à définir les contours de la législation suisse ? Quels autres référentiels ont-ils été mobilisés et quels ont été les divergences et les points d’accords ? Comment la question du viol conjugal, notamment, est-elle parvenue à faire suffisamment consensus pour aboutir à la révision du CPS de 1992 ?
2) Violences domestiques : les violences domestiques ont connu différentes appellations, allant du problème des femmes battues à celui des violences conjugales. Comment les diverses associations et groupe de soutien ont-ils qualifié le problème et quels sont les enjeux de ces qualifications ? En quoi la loi sur l’aide aux victimes a-t-elle modifié les actions des diverses associations et groupes de soutien ?
3) Fédéralisme et genèses cantonales des aides et soutiens aux victimes : les divers cantons n’ont pas connu les mêmes formes de mobilisations féministes et celles-ci ne se sont pas toujours attaquées aux mêmes questions. Quelle incidence cela a-t-il eu en termes d’institutionnalisation de la question et de définition du problème dans divers cantons ?
4) Hétéronormativité et oppression : les actions développées dans le cadre des luttes contre les violences faites aux femmes s’inscrivent généralement dans le référentiel hétéronormatif dominant qui a été (et est toujours) dénoncé par les mouvements lesbiens. Qu’en est-il des diverses façons de penser les violences dans cette perspective ? Quels ont été les enjeux ?
Les propositions de communication d’une page maximum sont attendues pour le 13 mars 2015 au plus tard et à envoyer à l’adresse mail suivante : marylene.lieber@unige.ch. Les personnes retenues recevront une réponse avant le 27 mars 2015.
• Avant le 16 mars 2015
"Socialisations masculines de l’enfance à l’âge adulte"
Pour la revue Terrains & Travaux
Argumentaire :
Les discours défendant l’idée d’une crise du masculin semblent faire partie d’un fonds commun d’évidence, au point d’alimenter nombre de débats publics ou pages de magazines. Ces discours pointent, et souvent déplorent, la crise « identitaire » qui affecterait actuellement les hommes et les garçons en raison de la « victoire » supposée du féminisme. Ils s’inquiètent en particulier des difficultés à devenir un homme dans une société caractérisée par la mise en cause généralisée du masculin et de ses attributs traditionnels. En dépit de ces « discours de la plainte » (Dulong et al. 2012), l’analyse sociologique oblige à constater la permanence de la hiérarchie entre les sexes. Si la domination masculine se recompose, elle ne semble guère perdre de son efficacité. Ce dossier de terrains & travaux entend contribuer à la compréhension de la permanence de cette hiérarchie en abordant un processus qui, bien que central, n’a été que relativement peu investigué empiriquement par les sciences sociales : la fabrication des garçons et l’intériorisation de dispositions masculines.
En France, un certain nombre de publications et de colloques ont été consacrés récemment aux thèmes des « masculinités » ou de la « virilité ». Outre les travaux historiques (Rauch 2001 ; Révenin 2007 ; Corbin et al. 2011), la discussion récente des effets de la domination masculine sur les hommes eux-mêmes, ou celle de la notion de « masculinité hégémonique » (Connell 2014) témoignent d’un intérêt grandissant des chercheurs pour cette thématique. Cependant, peu de travaux se sont encore attachés à étudier empiriquement les processus de socialisation à travers lesquels s’effectue l’apprentissage de la masculinité. Etant donné le rôle crucial que jouent les premières années de la vie dans cet apprentissage, il convient en particulier d’étudier la façon dont celui-ci s’effectue au cours de l’enfance et de l’adolescence. Si la socialisation de genre est un processus qui dure tout au long de la vie, ces âges constituent en effet des moments privilégiés dans la formation des dispositions masculines. C’est pourquoi cet appel propose d’entrer sur cette question en rassemblant des textes qui informent de manière empirique la façon dont se forgent et se distinguent une identité sociale et des dispositions de « garçon » au cours de cette période. Des articles s’intéressant à l’impact de cette socialisation « de garçon » à l’âge adulte seront également les bienvenus.
Les textes retenus dans le dossier porteront donc sur la façon dont les garçons intériorisent des manières d’agir et de penser, mais aussi des goûts, des compétences ou encore des centres d’intérêt qui sont socialement assignés à leur catégorie de sexe. Afin d’échapper à une vision univoque de ces mécanismes, le dossier sera attentif à la diversité des formes prises par la masculinité. Pour cette raison, les articles pourront, d’une part, porter leur regard vers une diversité de domaines de pratiques ou sphères de socialisation. Les analyses pourront porter sur les pratiques et les discours à travers lesquels différents acteurs (adultes, parents, enseignants et éducateurs, ou pairs) définissent les bonnes manières de se comporter en tant que garçon. Une attention particulière pourra être portée aux espaces d’apprentissages informels et aux pratiques enfantines et juvéniles a priori anecdotiques qui y sont associées, comme les jeux, le sport, les activités de loisirs, ou encore les pratiques culturelles et médiatiques qui contribuent à l’appropriation de catégories de perception et d’action genrées, sans faire l’impasse sur les appuis matériels (objets et techniques) et sur la dimension économique de ces processus de socialisation. Les études de la socialisation à la sexualité (hétérosexuelle ou homosexuelle) – apprentissage de la séduction, éducation amoureuse et sexuelle, pratiques pornographiques, etc. - et de la place faite à l’homophobie dans cet apprentissage seront les bienvenues. Les articles pourront porter sur un domaine de pratiques et de relations spécifiques (à l’école, dans une activité sportive ou artistique, etc.) ou, a contrario, sur plusieurs espaces de socialisation et sur leur articulation. Pourront être interrogés dans cette perspective le degré d’homogénéité des formes de socialisation et de dispositions intériorisées par les garçons, tout comme les rapports que ceux-ci entretiennent avec ces normes de comportement : formes d’appropriations plus ou moins heureuses, formes de résistances, rapports d’évidence ou de distance réflexive, etc.
D’autre part, les textes réunis permettront d’interroger la manière dont cette socialisation interagit avec d’autres dynamiques et identités sociales. La virilité est, en effet, trop souvent pensée comme une réalité univoque, le plus fréquemment associée aux seules classes populaires. Or, la valorisation du masculin n’est pas l’apanage des milieux populaires ; elle prend des formes variables dans l’espace social, dotées de légitimités inégales. Poser la question de la construction du masculin nécessite donc de prêter attention à la façon dont cette construction varie d’un contexte social à l’autre. Il est attendu des textes qu’ils réinscrivent l’étude de la fabrique de la masculinité au sein des dynamiques sociales et de l’intersectionnalité des rapports sociaux (sexe, classe, caste, race). La mise en lumière de cette pluralité des masculinités, à la fois dans leurs contenus et dans leurs modes d’appropriation, pourra ainsi s’appuyer sur des travaux historiques ou anthropologiques. Les études menées sur d’autres terrains que les sociétés occidentales contemporaines sont les bienvenues afin d’opérationnaliser cette mise en relief des formes actuelles de socialisation masculine. Des comparaisons internationales peuvent également venir nourrir cette perspective.
La revue encourage enfin la proposition de notes critiques sur le thème.
Modalités :
Les articles, de 40 000 signes maximum (espaces, notes et bibliographie compris) et les notes critiques, de 25 000 signes maximum, accompagnés de 5 mots-clés et d’un résumé de 150 mots (en français et en anglais), devront parvenir sous forme électronique (format Word, cf. indications ci-dessous pour la mise en forme des textes) aux coordinateurs du numéro, avant le 16 mars 2015, aux adresses suivantes :
Julien Bertrand : julien.bertrand@univ-tlse3.fr Martine Court : martine.court@univ-bpclermont.fr Christine Mennesson : christine.mennesson@univ-tlse3.fr Vinciane Zabban : vinciane.zabban@gmail.com
http://www.melissa.ens-cachan.fr/IMG/pdf/AAC_TT27_socialisations_masculines.pdf
• Avant le 30 mars
"Care, genre et environnement. Ethique du care et questions de genre pour de nouveaux rapports à l’environnement"
Colloque international collaboratif CGE
Organisatrices :
Hélène Guétat-Bernard (ENFA Toulouse, UMR Dynamiques Rurales), Pauline Texier-Teixeira (Lyon 3, UMR 5600 EVS (Environnement, Ville, Société), Pascale Moity Maïzi (Supagro Montpellier, IRC, GRED), Catherine Larrère (Paris 1, EA PHICO).
Du 7 au 11 septembre 2015
Université de Lyon 3 Jean Moulin
Argumentaire :
Nos rapports à l’environnement interrogent aujourd’hui toutes les sociétés. Les modèles de développement eux-mêmes sont questionnés. Des initiatives émergent partout dans le monde pour envisager autrement les rapports à l’environnement (dans un contexte historique combinant crises économiques, multiplication des risques et changement climatique) et pour repenser à travers eux les rapports sociaux, en particulier entre femmes et hommes. Par opposition aux théories - philosophiques, économiques - de la modernité, qui imaginent les individus autonomes, libres et rationnels, le concept de care permet justement de mettre en avant l’interdépendance entre individus ou sociétés dans leurs interactions comme dans leurs rapports aux entités de leur environnement. L’éthique du care environnemental s’inscrit ainsi dans une perspective méthodologique qui privilégie des démarches contextualisées et systémiques pour comprendre et analyser nos rapports au monde vivant et non vivant. Cette approche philosophique s’attache à l’analyse des formes de gestion quotidienne, situées et localisées mais aussi à celle des rapports individuels aux choses pour mettre à jour les multiples liens d’interdépendance dans lesquels chacun de nous est engagé. Elle nous invite aussi à réinscrire dans la justification de l’action - qu’elle soit individuelle ou collective - le rapport au sensible, à l’émotion, au bien-être, pour souligner l’importance des liens de soins entre individus mais aussi entre humains et non humains.
L’approche en terme de care pour renouveler les analyses des rapports de genre et des relations à l’environnement dans les sociétés, est ainsi porteuse d’une nouvelle manière de rendre visible l’organisation des sociétés, de concevoir les relations femmes-hommes et à travers elles, d’aborder les inégalités normatives d’accès, de pouvoir ou de responsabilité dont se sont dotées toutes les sociétés. Mobilisée de manière privilégiée à l’occasion de ce colloque, une telle approche est potentiellement fondatrice de nouvelles propositions scientifiques et politiques qui, dans le champ de problématiques environnementales par exemple, renouvellent les hypothèses autour des questions d’inégalité d’accès ou de droits aux ressources d’une part, incitent à aborder ces dernières dans leurs dimensions à la fois historique, politique, sociale mais aussi éthique, d’autre part.
Ce colloque propose de contribuer à mettre en réseau des acteurs de différents horizons qui sont porteurs d’initiatives scientifiques ou de développement, articulant une approche en termes de care aux problématiques de genre et d’environnement. L’objectif est de participer à la réflexion scientifique internationale sur ces questions et d’aboutir à des propositions d’actions, co- construites entre le monde académique, celui des politiques et celui du développement.
Repenser les interdépendances suggère par ailleurs une attention renouvelée à leurs contenus et logiques. Les travaux de Karl Polanyi nous le permettent puisqu’ils nous aident à réfléchir aux modalités d’articulation de différents principes de production de la valeur socio-économique et donc d’appréhender les différentes logiques qui orientent les liens entre individus, entre groupes, entre sociétés et environnement : i) réciprocité (dans le cadre de l’économie sociale et solidaire : par exemple les ONG, les coopératives), ii) redistribution (par exemple par l’Etat et les collectivités territoriales), iii) partage (par exemple par les familles), iv) marché. L’objectif est alors de comprendre comment chacune des institutions peut s’engager dans des actions de care environnemental pour contribuer à envisager les entités de l’environnement ou les effets des interactions entre sociétés et environnement autrement que comme de simples biens substituables et marchands. Le colloque propose un renversement des systèmes de valeurs en pensant les activités de care (environnemental) comme ayant de la valeur sociale, culturelle, économique. C’est pourquoi nous considérons que ce colloque s’inscrit dans le cadre de la préparation de la COP21 et des plaidoyers pour y porter une voix/voie dans les négociations internationales sur le climat en décembre 2015 à Paris.
Le colloque privilégie des approches interdisciplinaires entre SHS et sciences de l’environnement. Les communications attendues doivent s’inscrire dans l’un des cinq ateliers suivant, pensés comme des lieux d’échanges d’expériences et de construction de propositions concrètes entre mondes académique et opérationnel : Atelier 1 : Systèmes agro-alimentaires : agriculture, pêche et élevage Atelier 2 : gestion des risques environnementaux et vulnérabilité Atelier 3 : Justice spatiale, mouvements sociaux et changements environnementaux Atelier 4 : Gestion de l’eau, assainissement et gestion des déchets Atelier 5 : Savoirs et gestion de la bio et de l’agrobiodiversité, Nature et bien-être en ville
Le colloque s’étale sur 5 journées du 7 au 11 septembre 2015, selon le programme suivant :
JOUR 1 : Accueil, plénières
JOUR 2 : Ateliers parallèles
JOUR 3 : Ateliers parallèles « sur le terrain »
JOUR 4 : Ateliers parallèles
JOUR 5 : Construction des réseaux et synthèse générale
Modalités :
Les propositions de communication peuvent se faire sous forme de présentation orale courte, de poster (10minutes de présentation et 20 minutes de discussion) ou de projection d’un film (30min maximum). Quelle que soit la forme choisie, un résumé de 2000 signes est attendu et doit nous parvenir avant le 30 mars 2015.
Infos :
www.cge-collectif.com
Contacts :
he.guetat@gmail.com et texier81@gmail.com
• Avant le 7 avril
"Fabrique de la recherche du Réseau Etudes Genre en Suisse"
Ateliers
25 et 26 septembre 2015
Neuchâtel
Présentation :
Le Réseau Etudes Genre en Suisse existe depuis 2004. Il s’agit d’un programme de coopération interuniversitaire au sein duquel la mise en place de l’enseignement et de la recherche en Etudes Genre dans neuf universités suisses est mise en commun. Le Réseau, soutenu financièrement par la Conférence Universitaire Suisse jusqu’à fin 2016, a fait ses preuves en tant que projet de coopération visant à l’institutionnalisation des Etudes Genre dans l’enseignement. Il faut à présent le pérenniser au-delà de 2016 et le baser sur un plus large spectre de types de hautes écoles. En plus des coopérations dans l’enseignement, il faut également en développer dans des projets de recherche impliquant plusieurs institutions.
Objectif :
L’objectif de cette Fabrique de la recherche est de préparer l’ancrage durable et l’expansion du Réseau Etudes Genre en Suisse au delà de 2016 par l’analyse des principaux axes des futures recherches et des coopérations transversales aux différents types de hautes écoles dans le domaine de la recherche.
Public cible :
Cette rencontre s’adresse à tou·te·s les chercheur·e·s, enseignant·e·s et étudiant·e·s de Suisse, qu’elles ou ils soient affilié·e·s à une université, une haute école spécialisée ou une haute école pédagogique, qui sont actives ou actifs dans la recherche sur des thèmes pour lesquels une approche en terme de genre est pertinente et qui son intéressé·e·s à participer aux échanges, à se mettre en réseau et à élaborer des projets de coopération.
Programme :
Des ateliers de plusieurs heures traitant de questionnements sociétaux ou de recherche seront au centre de la rencontre. Ces problématiques s’avéreront utiles pour définir les perspectives de recherche du Réseau Etudes Genre en Suisse, comme par exemple : les masculinités, les sexualités, les migrations, la démocratie, le Care, le travail et le genre, les MINT, la diversité et la formation, le genre dans les sciences, etc. Les ateliers offriront des possibilités d’échanges au sujet d’intérêts de recherches convergents et de mise en réseau. Ils ouvriront des opportunités de coopération à moyen ou long terme afin de développer et de mettre en oeuvre des projets de recherche, par exemple sous forme de dépôts de projets, de groupes de travail officiels ou non, de publications, etc.
Nous prévoyons la tenue d’environ cinq à dix ateliers parallèles. L’appel ci-dessous servira à la compilation des thèmes et à l’organisation de ces ateliers.
En plus des échanges en ateliers, la Fabrique de la recherche offrira des occasions de discussion en sessions plénières.
Organisation :
Cette Fabrique de la recherche de deux jours se tiendra à Neuchâtel. Des informations plus précises sur son déroulement seront disponibles au cours du printemps 2015. Aucun défraiement ne sera versé pour la participation aux ateliers, mais des subsides seront attribués sur demande pour les frais de transport et d’hébergement. La Fabrique de la recherche est organisée par le Réseau Etudes Genre en Suisse en collaboration avec la Société suisse d’Etudes Genre.
Toutes les personnes intéressées sont cordialement invitées à soumettre des propositions de thèmes et de programme.
Appel à ateliers
Les ateliers se dérouleront durant l’après-midi du vendredi 25 septembre 2015 et dureront trois heures et demie. Le but est d’examiner des formes de coopération à moyen et long terme dans le domaine des Etudes Genre, qu’il s’agisse de recherche fondamentale ou appliquée.
Consignes :
une proposition d’ateliers doit être présentée par des chercheur·e·s d’au moins deux hautes écoles, avec une perspective de recherche en Etudes Genre clairement définie. Les ateliers élaborés par des représentant·e·s de plusieurs régions linguistiques seront particulièrement appréciés.
Après l’examen des propositions et la composition des ateliers par le comité d’organisation, le choix de la forme de participation sera du ressort des auteur·e·s de la proposition. Elles et ils seront responsables de la programmation et de l’organisation de l’atelier (direction, composition, modération, etc.). Il est par exemple possible d’inclure d’autres chercheur·e·s qui travaillent sur le thème de l’atelier au moyen d’un appel à contributions.
Procédure :
la proposition comprendra le titre ou le thème, une courte description des objectifs concrets de l’atelier, une ébauche de programme, ainsi que les noms, institutions et adresses e-mail de ses auteur·e·s. Veuillez adresser vos propositions d’au maximum quatre pages A4 ou 2’500 signes, espaces incluses, à Anika Thym (anika.thym@unibas.ch).
Délai d’envoi des propositions : 7 avril 2015
Notification de l’acceptation des proposition : mi-mai 2015
En cas de question au sujet de la procédure, merci de vous adresser à katrin.meyer@unibas.ch.
Nous nous réjouissons de vos propositions d’ateliers et de l’intérêt que vous témoignerez à la Fabrique de la recherche du Réseau Etudes Genre en Suisse.
• Avant le 30 avril
"Traverser les frontières : sexualités, médias et espaces (urbains)"
3e conférence européenne des géographies des sexualités
Rome, Italie
16-18 septembre 2015
Argumentaire :
Les médias et les technologies ont acquis un rôle essentiel dans nos vies quotidiennes qui (re)façonne la relation entre les corps, l’espace et les sexualités. Grâce à l’utilisation d’applications spécifiques (Grindr, Tinder, Brenda...) comme à celle des réseaux sociaux (Facebook, Instagram...), les sujets produisent et consomment concomitamment des espaces sexualisés de multiples rencontres (virtuelles). Ces espaces sexualisés sont intégrés dans les temporalités de ces médias et technologies : par exemple, les chats IRC, le cadre HTML ou les médias sociaux et les technologies intelligentes qui sont ouverts aux différentes configurations relationnelles entre l’espace et les sexualités. En outre, la production et l’utilisation des interfaces de ces technologies sont basées sur la possibilité de jouer avec et d’expérimenter les identités, les rôles et les désirs.
Pour les métropoles transnationales et les personnes qui les habitent, ces processus façonnent de nouvelles morphologies. De nouvelles formes de sociabilité et de nouvelles possibilités de rencontre sont ainsi proposées au quotidien à la fois dans les villes et les campagnes/espaces de faible densité, redéfinissant ainsi notre sens des lieux, de l’espace et de la territorialité.
Les études, les recherches et les analyses en géographie de la façon dont les technologies numériques et les sexualités s’intriquent sont une nouvelle dimension à explorer. L’accès à ces instruments et à ces espaces est inégal : d’un côté une jeune génération apparaît comme « natifs numériques », quand d’autres sujets apparaissent comme « non numériques ». Cette « fracture numérique » peut être liée à une multiplicité de facteurs : l’inégal développement territorial, les différences générationnelles, l’analphabétisme informatique ou même un choix critique d’auto-exclusion. Tout en reconnaissant leur potentiel, nous devrions aussi être conscients de la façon dont ces technologies peuvent être attribuées et gérées par des puissances hégémoniques pour contrôler, discipliner et même punir les dissident-es (sexuel-les). Cette ambivalence devient cruciale quand nous considèrons la dimension politique de ces instruments. D’un côté, les médias, les technologies et les réseaux sociaux ouvrent de nouvelles formes et de nouveaux langages d’activisme politique et de contestation, favorisant la création de liens malgré la distance ainsi que le partage des mots d’ordre et des pratiques. D’un autre, la police ou d’autres institutions peuvent utiliser les mêmes instruments pour réprimer, punir et contrôler la dissidence sexuelle sous toutes ses formes.
Suite aux deux précédentes éditions qui se sont tenues à Bruxelles en 2011 et à Lisbonne en 2013, cette conférence européenne vise à rassembler tou-te-s les chercheur-es, les militant-es et les personnes intéressé-es par la géographie (et au-delà), à créer un espace ouvert au débat et à la discussion autour de différentes questions connexes à la relation entre les médias, l’espace (urbain) et les sexualités.
Sur cette base, nous invitons à soumettre des communications, des posters ou toutes autres formes de contributions originales traitant de ces thèmes. Parmi les thèmes possibles (sans limitation) :
Les spatialités des rencontres (sexuelles) favorisées par les médias et les technologies : les villes occupent-elles un rôle de premier plan ? Quelles sont les possibilités offertes par les médias et les technologies dans les espaces de faible densité et les espaces ruraux ? ;
Comment la relation entre médias et sexualités restructure l’urbanité et la division entre le rural et l’urbain ? ;
Quelles possibilités sont offertes par les médias en lien avec les vies (sexuelles) quotidiennes ? Est-ce que les médias et les nouvelles technologies rendent les vies des dissident-es sexuel-les plus "vivables" ? ;
Comment les diverses subjectivités (lesbiennes, gays, trans...) sont appropriées et mobilisées dans divers lieux et temporalités en fonction des médias et des technologies ? ;
Les communautés (sexuelles) en ligne : leurs objectifs, leur composition, leurs potentialités... ;
Explorer la "fracture numérique" à la fois dans les Nords et les Suds globalisés, y compris les multiples axes d’inclusion et d’exclusion (âge, classe, éducation, fracture territoriale en matière d’accès au numérique...) ;
Race et contrôle numérique : de nouvelles technologies du pouvoir ? ;
Médias, technologies et identité (sexuelle). Comment le désir est formulé et restructuré ? ;
La dialectique assujettissement / subjectivation aux médias et technologies : ouvrir des espaces des possible ou (re)produire du contrôle et de la discipline ? ;
La production de nouvelles normativités : quelles nouvelles normes (sexuelles) sont (re)produites par ces instruments ? ;
Comment la relation entre l’espace urbain et la sexualité a été façonnée par l’introduction des nouvelles technologies et des médias ? ;
L’impact de l’innovation technologique sur les possibilités de rencontre (sexuelle) dans les espaces urbains ? ;
Les applications de connexion (hook-up) et les réseaux sociaux : quelles possibilités offrent-ils ? Comment les institutions les utilisent-ils pour contrôler, discipliner et réprimer ? ;
L’appropriation de ces instruments par les travailleur-ses du sexe ;
Les politiques queer et l’activisme en ligne : nouvelles formes, possibilités et limites ;
Les performances en ligne et l’art queer ;
Comment ces nouvelles technologies remodèlent les possibilités et les méthodes de recherche ;
Les nouvelles dimensions éthiques soulevées par ces nouveaux dispositifs dans le processus de recherche.
Nous encourageons un large évantail de contributions de différents formats. Parallèlement aux communications classiques dans le cadre d’une conférence académique, nous encourageons les propositions de panels, de tables rondes, de projection de films, d’installations ou tout autre type de contribution. Nous cherchons à favoriser la mise en réseau, le débat et les échanges au-delà des frontières nationales, des communautés linguistiques et des disciplines universitaires.
Langue : nous prévoyons une conférence multilingue et nous encourageons les participant-es à présenter dans la langue avec laquelle ils/elles se sentent le plus à l’aise entre Anglais, Espagnol, Français, Italien et Portuguais.
Contact et infos :
http://geosexualities3.weebly.com/general-infos.html
• Avant le 15 mai 2015
"Le genre dans les sphères de l’éducation, de la formation et du travail. Mises en images et représentations"
Comité de pilotage :
Sophie Divay, Nassira Hedjerassi, Françoise F. Laot, CEREP, université de Reims Champagne-Ardenne
28 au 30 octobre 2015
Université de Reims Champagne Ardenne
Argumentaire :
Ce colloque vise à interroger, au prisme du genre, les intersections et les articulations existantes entre, d’une part, les sphères de l’éducation, de la formation et du travail et, d’autre part, les représentations et les mises en images.
Les notions de « mises en images » et de « représentations » balayent un large spectre d’objets allant du plus abstrait au plus concret. On s’intéressera aux différentes dimensions de la construction de la réalité qui se manifestent tant sous la forme d’images mentales, de représentations sociales, ou encore de stéréotypes que sous celle d’images matérielles telles qu’elles apparaissent dans la littérature, les arts plastiques, les manuels scolaires (schémas, iconographie...) ou dans les classes (affiches, cartes murales, dessins d’élèves...), la presse, le cinéma, la télévision, les publicités, les blogs, mais aussi les arts vivants et du spectacle qui donnent lieu à d’autres sortes de « représentations ». Les mises en images et représentations pourront être analysées tant par rapport à leur contenu et au(x) « message(s) » qu’elles véhiculent, que comme des indicateurs ou des traces d’une certaine construction des réalités sociales en différents temps et lieux ou comme matérialisation de rapports sociaux de domination.
Le texte lui-même pourra être convoqué et appréhendé comme un matériau d’analyse s’il renferme des allégories, des métaphores et autres figures de style, s’il constitue un genre imagé (poèmes, contes, fables, épopées...), ou encore s’il met en mots des significations symboliques, métaphoriques, imaginaires ou idéologiques attribuées aux différenciations sexuées.
Quel que soit l’angle d’approche adopté, une même question sera au centre de notre réflexion : comment, par quels mécanismes, par quels processus, les mises en images, en représentations, en mots et en scène des divisions sexuées/sexistes participent-elles à la construction d’un ordre social pluridimensionnel, mais hiérarchisé, régulateur des logiques qui régissent les rapports sociaux de sexe et de genre ?
Le genre sera entendu ici dans un sens très large, incluant entre autres des travaux sur les femmes ou sur les hommes, sur le masculin et le féminin, sur la trans-identité, sur les sexualités. Le genre devra constituer l’entrée principale ou bien un des volets significatifs des travaux présentés. Le niveau d’analyse pourra se situer à l’échelle du collectif ou de l’individu (représentation identitaire, représentation professionnelle de soi...), tout en prenant en compte leurs évolutions dans le temps et dans l’espace.
Si, dans cet appel à communications, les approches sont conçues de manière large tant du point du vue du genre que des mises en images ou représentations, elles doivent nécessairement croiser, d’une manière ou d’une autre, une des trois sphères considérées ici, celle de l’éducation, celle de la formation ou celle du travail.
Au-delà d’une juxtaposition illustrative, nous attendons de réelles analyses des liens entre les trois axes de l’appel : le genre, les images et/ou représentations, les sphères de l’éducation, de la formation ou du travail.
Différentes approches disciplinaires et méthodologiques pourront être mobilisées et tendront à saisir les processus, les dynamiques et le changement social qui structurent les logiques de pensée et les pratiques dans les mondes de l’éducation, de la formation et du travail, favorisant ainsi l’émergence de questions sur les fluctuations des différenciations sexuées au cours du temps.
L’appel complet :
http://www.univ-reims.fr/gallery_files/site/1/1697/3184/4019/49312.pdf
Contact :
cerepaecse2015@univ-reims.fr
• Avant le 31 mai
"Mauvaises filles en littérature de jeunesse. Éducation et rééducation en question(s)"
Journée d’études organisée par la MSHA, ESPE d’Aquitaine, TELEM (EA 4195), LACES (EA 4140)
Comité organisateur :
Service recherche-RI de l’ESPE d’Aquitaine-université de Bordeaux
5 novembre 2015
Bordeaux, Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine, Salle Jean Bordes
Argumentaire :
Inscrite dans le cadre de GENERATIO, programme de la MSHA qui porte sur la construction des jeunes générations en Europe du XIXe siècle à nos jours, la journée d’études du 5 novembre 2015 vient compléter ce programme quinquennal après le cycle des quatre journées d’études qui se sont déroulées de 2011 à 2014 sur les représentations du genre dans la littérature de jeunesse européenne.
Les sciences sociales ont dévoilé divers invariants mobilisés dans le processus de construction sociale de cette catégorie de la « mauvaise fille ». C’est à partir de ces éléments saillants et stéréotypés que se déploient les désignations et assignations de « mauvaises filles ». Aux diverses figures sociétales s’adjoignent des trajectoires singulières : écervelées qu’il faut protéger des risques de mauvaises fréquentations ou de malencontreuses rencontres ; frivoles ou libertines qu’il faut contraindre et (re)mettre dans le droit chemin des bonnes mœurs ; vénales ou malfaisantes dont la nature, ici viciée, est lue comme anormale et dangereuse voire démoniaque (la figure de la petite voleuse, maligne, entre dans cette catégorie) ; ou individualités circonscrites à des corps féminins submergés par des humeurs les dépassant et les contraignant aux actes les plus irraisonnés (la folle comme l’hystérique en sont des illustrations prototypiques). À ces représentations idéales-typées qui peuvent circuler aussi dans la littérature de jeunesse, correspondent diverses réactions et prescriptions sociales visibles tant au niveau de la réception des conduites de ces « mauvaises filles » qu’à celui du traitement mis en œuvre par la société pour maintenir son bon ordonnancement.
Choisir pour objet d’étude celles que l’on désigne comme « mauvaises filles » dans le champ du livre de jeunesse européen implique d’interroger une telle dénomination et son évolution depuis le XIXe siècle. Qu’est-ce qu’une « mauvaise fille », suivant les contextes, les auteurs, les œuvres ? Qui considère-t-on comme « mauvaise fille », voire traite-t-on ainsi ? Quel est le sens de cette stigmatisation ? Quelles en sont les conséquences ? Comment les représentations et stéréotypes de genre pèsent-ils sur cette désignation ? Si la qualification de « mauvaise fille » est d’abord envisagée à partir de la sexualité et de la déviance par les historiens et les sociologues, c’est à travers différents modèles et contre-modèles proposés par la littérature de jeunesse, que l’on pourra la rechercher. Historiquement animée par un souci éducatif, cette littérature propose des catégories récurrentes de personnages : orphelins livrés aux aléas des mauvaises rencontres, enfants contraints par les lois familiales ou scolaires, ou « enfants terribles », catégories qui se déclinent volontiers au féminin. Ainsi, depuis les romans de la Comtesse de Ségur, l’enfant terrible se distingue dans toutes les littératures européennes jusqu’à être parfois magnifiée de façon provocatrice, telle Fifi Brindacier d’Astrid Lindgren (1945), fillette hyperactive, créatrice, affranchie de tout cadre éducatif et personnage tellement hors norme que la première traduction française en avait prudemment estompé les contours. Mais l’empan du corpus littéraire s’élargit bien au-delà de l’enfance, si l’on envisage le statut des « filles perdues », coupables et/ou victimes, en tout cas rejetées par la société – dans la lignée de Fantine dans Les Misérables ou de La Garçonne de Victor Margueritte – ou les incivilités et la délinquance contemporaines, sans doute représentées sur le mode mineur dans une littérature adressée qui ne veut ni désespérer son jeune lecteur, ni inquiéter ses médiateurs. Mais il semblerait que la bannie, l’exclue d’hier fasse aujourd’hui retour en héroïne des univers que lui proposent la fantasy et les dystopies, genres littéraires en plein essor dans la culture adolescente. Héritière d’un passé aux origines troubles et prédestinée à sauver un monde en péril, la mauvaise fille incarne dans ces récits la rébellion et endosse le costume de la guerrière ou la panoplie de la tueuse. Jadis repoussoir dont chaque culture nationale avait son exemplaire, elle pose aujourd’hui en icône universelle, secondée par le cinéma, les jeux vidéo, les séries télévisées, la musique et les clips. En ce début du XXIe siècle, grâce entre autres à Katniss Everdeen (Hunger Games, Suzanne Collins), Ellana (Le Pacte des Marcombres, P. Bottero) ou Nihal (Chroniques du Monde Emergé, Licia Troisi), une nouvelle esthétique du féminin se ferait-elle jour dans ces personnages de filles indomptables, athlétiques, rompues aux corps à corps les plus violents et en même temps belles, intelligentes et charismatiques ? L’énergie des mauvaises filles naguère domptée, jugulée par tous les moyens se serait-elle enfin libérée pour venir inspirer et vivifier toute une frange de la littérature de jeunesse et des productions médiatiques qui l’adaptent ?
A partir du regard porté sur les « mauvaises filles » selon les époques et les présupposés idéologiques, se posent prioritairement des questions d’éducation et de rééducation. L’analyse comparative des représentations de la « mauvaise fille » en diachronie et en synchronie permettra d’aborder les questions éducatives qui se posent dans les différents contextes historiques et géoculturels envisagés. Cette démarche comparative sera pertinente tant pour appréhender les processus sociaux mais aussi littéraires à l’œuvre que pour se décentrer des univers de référence mobilisés. L’analyse des représentations des « mauvaises filles » en littérature de jeunesse, par les traits typifiés révélés, donnera des éléments de contraste propre à chaque œuvre, et au-delà à chaque cadre normatif de référence. Les dimensions culturelle, sociale, historique, territoriale seront à ce titre minutieusement étudiées. La confrontation ou l’articulation disciplinaire et européenne des diverses figures féminines déviantes et de leurs traits distinctifs, qu’ils soient similaires ou dissemblants, permettra de travailler les spécificités des modèles de la féminité convoqués et transmis dans les supports étudiés.
Contact :
christiane.connan-pintado@orange.fr
• Avant le 31 octobre
"Stéréotypes de sexe et mathématiques"
Pour le numéro spécial 104 (juillet 2016) de la revue Repères IREM, la revue des instituts de recherche sur l’enseignement des mathématiques
Argumentaire :
L’égalité entre les hommes et les femmes est affirmée comme un objectif de l’Ecole. Celle-ci cependant reproduirait encore trop souvent des stéréotypes sexistes. Il en existerait des exemples dans les programmes, les manuels, le vécu des classes. Les équipes éducatives véhiculeraient ainsi, de manière tout à fait inconsciente, des préjugés liés au sexe, au travers des conseils donnés sur l’orientation des élèves, des commentaires sur les capacités des filles ou des garçons. Des faits témoignent d’inégalités dans les choix d’orientation des élèves. Par exemple, les filles sont très peu présentes dans les séries industrielles, largement occupées par les garçons et les rapports sont totalement inversés dans les séries sciences et technologies de la santé et du social. Alors que près de 77 % des filles accèdent au niveau du baccalauréat, contre 67 % pour les garçons, les filles représentent moins de 44 % des élèves inscrits en première année des classes préparatoires aux grandes écoles (données chiffrées issues d’un article du journal Le Monde, daté du 25/09/2012, signé de Vincent Peillon, alors ministre de l’Education Nationale, et de Najat Vallaud-Belkacem, alors ministre des droits des femmes et porte-parole du gouvernement).
Nous souhaitons publier des articles de fond, des témoignages, des retours d’expérience, ou toute autre réflexion sur le sujet en réponse, notamment, à la problématique non exhaustive suivante : comment se situent les élèves d’aujourd’hui par rapport aux stéréotypes de sexe avantageant notamment les garçons en mathématiques ? Les manuels scolaires de mathématiques favorisent-ils ces stéréotypes ou, au contraire, permettent-ils de lutter contre eux ? L’égalité entre les femmes et les hommes est un thème retenu dans les contrats d’objectifs des établissements scolaires. Dans ce cadre, quelles actions sont-elles menées dans les écoles, les établissements scolaires en ce qui concerne l’enseignement ou la culture mathématique ? La lutte contre les stéréotypes de sexe est-elle abordée dans les IREM ? L’association Femmes et mathématiques organise avec Animath des journées dans les établissements scolaires, intitulées « Filles et maths : une équation lumineuse ». Si vous y avez participé, un compte-rendu d’expérience ou d’observation pourrait éclairer le lecteur de Repères IREM.
Modalités :
Vous souhaitez proposer un article à Repères IREM. Voici quelques consignes à suivre pour faciliter le travail de toute l’équipe éditoriale.
Votre proposition d’article doit être envoyée en version numérique en fichier attaché (*.rtf ou *.doc ou *.pdf) à l’adresse électronique suivante : reperes-irem@univ-irem.fr
Pour pallier les problèmes éventuels d’ouverture de fichiers, merci de doubler ce mél d’un envoi de la version papier par La Poste à l’adresse suivante :
Yves Ducel, Revue Repères IREM
IREM de Franche-Comté, UFR des Sciences et Techniques
16, route de Gray, 25030 Besançon Cedex
• Avant le 1er novembre
"Luttes des femmes dans les pays arabes : Quelles conséquences sur les processus démocratiques ?"
Pour un prochain numéro de la revue Nouvelles Questions Féministes
Le comité de coordination du numéro : Ghaïss Jasser, Fériel Lalami, Christine Delphy et Amel Mahfoudh
Argumentaire :
L’implication à part entière des femmes dans les bouleversements qui traversent les pays arabes depuis l’étincelle tunisienne, au Maghreb, est incontestable. Leurs actions nous montrent que le rythme des processus en cours est tributaire des contextes historiques et politiques nationaux. Car les soulèvements dans les pays arabes de ces dernières années ont pris des formes diverses : révolutions en en Égypte, au Yémen et en Syrie, soulèvements, émeutes et grandes manifestations en Palestine, à Bahreïn, en Jordanie et dernièrement en Irak, et, enfin frémissements en Arabie Saoudite.
Ce numéro vise à cerner les caractéristiques des luttes passées des femmes pour mieux comprendre la spécificité de leurs revendications actuelles dans ces différentes formes de soulèvements, ceci au sein de contextes nationaux divers dont la nature (histoire, régime politique, etc.) doit être prise en compte dans l’analyse des luttes en question. Pour le dire en deux mots : les luttes des femmes arabes au Moyen-Orient sont-elles aujourd’hui en continuité ou au contraire en rupture avec leurs luttes d’hier ? Certes, les femmes ont toujours participé aux mouvements de contestation ; notamment, sous des régimes militaires, autoritaires et monarchiques, de nombreuses militantes ont dénoncé la censure et la répression, ce qui leur a valu d’être emprisonnées, torturées, tuées. En ce sens, contrairement à ce que disent les médias occidentaux, la présence des femmes sur les places publiques et leurs appels à manifester en utilisant les réseaux sociaux ne sont pas une surprise. Mais la nature de cette participation a-t-elle changé, le type de revendications portées par les femmes s’est-il transformé, pourquoi, comment, etc.? A titre d’illustration sur le type d’articles attendus, ceux-ci pourraient traiter de questions telles que :
. Les femmes des pays arabes ont-elles inscrit leur engagement dans un mouvement de femmes ou dans les courants de l’opposition politique ? Dans certains cas, ont-elles conjugué les deux démarches ?
. La mobilisation des femmes contre les lois régissant les rapports familiaux qui sont discriminatoires en matière de mariage, de divorce, d’autorité parentale, de successions, etc. s’est-elle manifestée de manière continue ou plutôt sporadique ? Quelles sont les raisons socio-politiques de cette continuité ou discontinuité ?
. Au sein des luttes (actuelles ou passées), comment s’articulent les revendications des femmes pour l’égalité avec les exigences des soulèvements pour la liberté et la dignité ?
. Dans une perspective comparative, le statut des femmes dans les nouvelles configurations politiques qui se dessinent au Maghreb et au Mashreq est-il un révélateur de l’état de la transition démocratique ?
Ces questions peuvent être traitées par des articles portant sur un aspect ou un autre de l’histoire des femmes et des mouvements de femmes au Moyen-Orient depuis le XIX° siècle, par des articles analysant la situation, les luttes et les mouvements actuels des femmes, par des articles comparant deux ou plusieurs pays arabes. Un numéro portant spécifiquement sur les mouvements féministes au Maghreb vient de paraître (octobre 2014), la priorité est donc donnée aux textes sur d’autres pays, nous accepterons toutefois les textes portant sur une comparaison régionale entre le Maghreb et le Moyen-Orient.
Nouvelles Questions Féministes réserve également un espace aux parcours de militantes sous forme d’entrevue. Les parcours sont rédigés dans une forme différente des textes proposés pour le grand angle, si vous souhaitez proposer le parcours d’une militante ou un témoignage de lutte, nous vous invitons à nous contacter pour plus d’information à ce propos.
Modalités :
Ces articles peuvent être rédigés en français, en anglais ou en arabe. Cet appel sera proposé aussi en arabe et en anglais.
Les propositions d’article devront être envoyées en fichier Word par courriel à nqf@unil.ch jusqu’au 30 mars 2015. Les propositions attendues doivent faire 1 à 2 pages. En cas d’acceptation, l’article (35 à 40’000 signes maximum) devra être soumis pour évaluation le 1er novembre 2015 au plus tard. L’acceptation d’une proposition d’article ne signifie pas qu’il sera accepté au final. En effet, chaque texte est confié pour évaluation à deux relectrices ou relecteurs. Il peut être "accepté tel quel", "accepté à condition de modifications" ou "refusé".
Les propositions de témoignages des luttes donneront lieu à des textes plus courts, d’environ 10’000 signes.
http://www.unil.ch/getactu/wwwliege/1423489852296/
• Avant le 18 février
"The Revolutionary Lesbians of the 1970s. Precarity, Distortion/Dispossession"
The Lesbian Caucus of the National Women’s Studies Association invites submissions for a sponsored session in Milwaukee, WI on November 12-15, 2015.
The 1970s is well known as a particularly intense time for radical lesbian activism and new experimental lesbian sexualities, lifestyles, cultural production and living arrangements. The “Lesbian 70s” is now the object of a growing scholarship which has generated panels at professional meetings as well as some conferences on their own. However, until now, specifically revolutionary lesbian-positioned analyses, activisms and practices of the 1970s, by lesbians of color and lesbians of all colors, have received less attention. And yet, to remember them and the solidarities they created could be very fruitful for our times. This panel engages with 1970s revolutionary lesbian analyses of how multiple relations of power such as gender, sexuality, capitalism, colonialism and neo-colonialism, genocide, racism, religion, ethnicity and specism, operate together, inseparably. It also addresses the revolutionary activisms and transnational solidarities in the 1970s of lesbians – as individuals and in lesbian groups- within and allied with people’s liberation and anti-colonial movements in the U.S. and across the globe.
Some keyword topics might include :
. Historical erasures of revolutionary lesbians of color, and of all colors, of the 1970s
. race, class, colonial and sexual politics of (non)citational violence
. production of knowledge, concept-terms and re-languaging by revolutionary lesbians of the 1970s *revolutionary lesbian 1970s modalities of transformative resistance
. 1970s revolutionary lesbians within, out of and allied with people’s movements for liberation in the U.S. and transnationally
. 1970s revolutionary lesbians’ analytics of oppression, repression and the inseparability of multiple relations of power (gender, race, class, cpitalism, imperialiam, sexuality, colonialism, specism, etc) *coalitions, collaborations, alliances, assemblages
. politics of alter-modalities of inter-subjectivity and community
. politics of 1970s revolutionary lesbians living together
. lesbian issues and actions of revolutionary lesbian 1970s
. 1970s revolutionary lesbian re-inventions of sexualities and the erotic
. illegibilities of 1970s revolutionary lesbians today
. new epistemologies and methods for understanding 1970s revolutionary lesbians
. prior and current precarities of revolutionary lesbian theorists and activists of the 1970s
. 1970s revolutionary lesbians and the State (State repressions, prison, exile, as well as lesbian analytical and activist responses) *why remember the revolutionary 1970s today ?
. the revolutionary lesbian 1970s and feminist, lesbian, queer and transgender inter-generational community and politics
To submit, please send a proposed title and an abstract of no more than 150 words, along with a current CV to the session organizer, Paola Bacchetta at pbacchetta@berkeley.edu and the Lesbian Caucus chair, Jaime Cantrell at jaimec@olemiss.edu no later than 5pm on February 18th, 2015.
• Avant le 31 mars
"Contemporary Issues and Perspectives on Gender Research in Adult Education. History, Philosophy, Methodology and Practice"
European Society for Research on the Education of Adults (ESREA)
Network on Gender and Adult Learning
Faculty of Philosophy,
University of Belgrade, Belgrade, Serbia
08th October – 10th October 2015
Dominant paradigms in academic research, theory and history of adult education are not explored enough in the current European academic discourse. Postmodern orientated researchers have questioned heteronormative tradition of knowing, but adult education theories still do not tackle enough gender constructed concepts and approaches. Adult education research suffered from slighting gender and women in three basic ways : deletion of women (as individual subjects and as a notion) from the history of research and philosophy of adult education, domination of androcentrism in epistemology and, and misunderstanding of gender perspective and overemphasizing heteronormative differences (placing females in opposition to men) in research methodology and data interpretation, which reproduces dualism and binary positions while underestimating social dimension of gender identities.
Methodological approach to research in adult education is often based on androcentric epistemology that favours objective vs situated knowledge, linear vs complex, reductive vs holistic, and rational vs emotional. It is intriguing paradox that androcentric discourse dominates adult education theory and research, while so called “female characteristics”, such as empathy and caring, are desirable in adult education practice.
The aim of the conference is to discuss what kind of research in adult education regarding gender are prevalent in academic communities, what are the philosophical and methodological backgrounds, how these issues influence formulation c of research questions, how they relate to current adult education practice and what attitudes and subjectivities of adult educators researchers produce. Besides looking at the present, we would like to explore how adult education history was constructed in relation to gender perspective and to offer possibilities to rewrite the past in a gender inclusive manner.
Having all these in mind, the conference will be organized around the following themes :
· The role and the status of women in adult education history
· Gendered methodology in adult education
· Gender and epistemology in adult education research
· Heteronormative influence on researcher identity and practice
· Theory and gender in lifelong learning
· Fields of gender research in educational practice
The Conference will provide spaces to engage participants with these and similar issues in workshops and plenary sessions, will be a forum for researchers to facilitate cooperation, exchange knowledge and experience, and to integrate PhD students into the field. In terms of deconstruction and change of traditional methodology of presenting research results we would welcome alternative and innovative approaches, for example performances, art, creative use of media, space and relations.
The gender dimension is visible in research in the Educational Sciences, but it mainly concerns formal education and children’s socialization and development. The purpose of ESREA Gender Network is to raise awareness of this field of research in adult education in Europe. Reports of research are discussed in terms of their theoretical basis in topics such as gendered learning, gender in higher education, gendered biographies, masculinities-femininities, gender in adult training, gender in academia, gender and informal learning, but also in terms of their methodological dimensions.
You are invited to submit a paper abstract addressing one of conference areas. Abstracts should be no more than 500-600 words in length. The language of the conference will be English.
We would like to encourage PhD students to send in abstracts : few bursaries are available. For this, you are asked to send your abstract with a motivation letter and a formal request in English. The Scientific Committee will transfer those files to the ESREA Presidency.
Deadline for submission of abstracts is March 31st, 2015. They will be sent by email at (Maja Maksimović, Faculty of Philosophy, University of Belgrade, Serbia. Email : esrea.gender.conference2015@gmail.com).
All submitted abstracts will be reviewed by the Scientific Committee :
Joanna Ostrouch-Kamińska, University of Warmia and Mazury in Olsztyn, Poland, joanna.ostrouch@uwm.edu.pl
Edmee Ollagnier, ex University of Geneva, Switzerland, ollagnier@bluewin.ch
Barbara Merrill, University of Warwick, England, barbara.merrill@warwick.ac.uk
Cristina Maria Coimbra Vieira, University of Coimbra, Portugal, vieira@fpce.uc.pt
Katarina Popović, University of Belgrade, Serbia, katarina.popovic@outlook.com
Authors will be notified by April, 30th 2015.
Completed papers of between 4000 – 6000 words should be submitted by 15th of September 2015. Please use the APA style for writing and referencing. For detailed instruction please follow the link : https://owl.english.purdue.edu/owl/resource/560/01/.
The final registration is possible until 10th of September 2015.
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4 - THÈSE :
• Lionel Le Corre soutiendra sa thèse en anthropologie psychanalytique intitulée "L’homosexualité de Freud. Première contribution à une anthropologie psychanalytique de l’homosexualité masculine" le samedi 28 février 2015 à 10h00 à l’Université de Paris VII – Halle aux farines salle des thèses, Hall F, 5ème étage 10, rue Françoise Dolto, 75013 Paris.
Jury :
Alain Abalhauser, rapporteur
Paul-Laurent Assoun, président
Patrick de Neuter, rapporteur
Christian Hoffmann, examinateur
Markos Zafiropoulos, directeur de thèse
Résumé :
Que veut la culture aux homosexuels ? Par cette question qui prend place aux côtés des deux autres questions cruciales de la psychanalyse – Qu’est-ce qu’un père ? Que veut la femme ? – et doit être reconnue ainsi afin d’assurer au mieux la conduite des cures psychanalytiques, Freud problématise, dès l’origine, l’homosexualité masculine à partir de son rejet social. L’homosexualité de Freud soutient qu’il existe une définition sophistiquée et élargie de l’homosexualité masculine chez Freud qui participe à (et de) l’autonomie du champ. Cette définition est corrélée à l’élargissement progressif de la définition du sexuel. Elle est aussi l’effet de rectifications subjectives constantes de la part du psychanalyste. Après examen du poids du fait homosexuel dans le corpus freudien et sa distribution au gré des élaborations conceptuelles de Freud selon une approche articulant synchronie et diachronie, nous faisons apercevoir son intérêt constant pour le thème. Ses prises de positions publiques, ses conceptions sur la pédagogie ou l’homosexualité du thérapeute sont explorées ainsi que les cas d’analysants homosexuels. L’étude du lexique freudien de l’homosexualité masculine révèle que les avancées conceptuelles sur le fait homosexuel sont liées à l’implication psychique de son auteur et à son effort pour la mettre au jour. Si Freud n’apporte pas d’innovation lexicale, nous remarquons pourtant ceci : plus il approfondi sa compréhension du fait homosexuel et en étend la surface définitionnelle, plus le terme « homosexualité » condense de significations. Au total, il construit progressivement une définition élargie du fait homosexuel englobant choix d’objet et narcissisme, entrée dans la paranoïa, lien social et transfert dans la cure en veillant à en assurer la cohérence doctrinale et clinique au regard de la théorie de la libido. La relation avec Fliess est examinée afin de montrer, qu’en des moments cruciaux, Freud est confronté aux affects pour son ami dont il isole les effets par un approfondissement du savoir sur le fait homosexuel et sur la doctrine. L’attention est alors portée sur l’année 1910, véritable moment homosexuel de Freud, où la rédaction des cas Léonard et Schreber est l’occasion de forger une conception du fait homosexuel en tant qu’opérateur placé au cœur de la métapsychologie.
Contact :
Lionel Le Corre, hemry@free.fr
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5 - FORMATION :
• École thématique CNRS, "Sexe et genre : de la biologie à la sociologie"
Ecole CNRS de Berder-Villers : 31 mai - 05 juin 2015
Les inscriptions pour l’École thématique interdisciplinaire d’échanges et de formation en biologie (ex "Ecole de Berder"), qui se tiendra du 31 mai au 05 juin à Villers-sur-Mer (Normandie), sont ouvertes.
La thématique cette année est "Sexe et Genre : de la Biologie à la Sociologie" : que disent (ou ne disent pas) les philosophes, sociologues, psychologues, psychanalystes, biologistes et physicien.ne.s de ces différences de sexe, des évolutions de leur représentation dans le temps et dans les différentes sociétés, de la persistance de la domination masculine ? En particulier, on discutera des stéréotypes attribués à la « biologie du sexe », selon laquelle chaque sexe possède des aptitudes différentes qui devraient pouvoir s’expliquer par des facteurs anatomiques ou physiologiques.
On essaiera aussi de donner un éclairage sociologique sur la place des femmes dans la science académique (étudiants/étudiantes, plafond de verre), dans la biologie mais aussi dans les autres domaines scientifiques. Au delà de la biologie, l’approche des sciences humaines sur ces questions est bien entendu très pertinente, ce qui justifie la part encore plus importante accordée aux SHS dans Berder-Villers 2015.
Vous trouverez toutes les informations utiles (déroulé, enjeux, orateurs prévus, modalités d’inscription) sur le site http://ecoleporquerolles.inria.fr/.
Il est rappelé que, s’agissant d’une école CNRS, les agents CNRS bénéficient de la gratuité.
N’attendez pas pour vous pré-inscrire (le nombre de place est limité), et n’hésitez pas à diffuser l’annonce auprès de vos collègues.
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6 - POSTE :
• Assistant professor and Associate professor Gender Studies (0,8/1,0 fte), Utrecht (Pays-Bas)
We are looking for
An assistant professor (0,8 fte) in Feminist and Postcolonial Theory to teach (among others and in co-operation with the team of Gender Studies teachers ) Introduction to Gender Studies (BA), Postcolonial Configurations (BA), Postcolonial Europe (BA), Feminist Toolbox (MA), Postcolonial Transitions (MA), Issues of Postcoloniality (RMA).
An associate professor (1,0 fte) in Gender Studies to teach (among others and in co-operation with the team of Gender Studies teachers) Historiography of Feminist Ideas(BA), Feminist Research Practices (MA), Advanced Introduction to Gender Studies (RMA), Theories of Sex and Gender (RMA), The Post-Structuralist Turn and Beyond (RMA), and tutorials at PHD level related to the candidates research, methodological research seminars for PHD’s.
https://www.academictransfer.com/employer/UU/vacancy/26432/lang/en/
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7 - EN LIGNE :
• Free PDF Books on race, gender, sexuality, class, and culture
http://flanneryogonner.tumblr.com/post/40237682151/free-pdf-books-on-race-gender-sexuality-class
• Etude comparative sur la participation des femmes et des hommes dans la Ligue du Nord (Italie) et dans le Front National (France)
Le rapport final de la recherche « Soigner la nation. Femmes et hommes militants dans la Ligue du Nord (Italie) et dans le Front National (France) », financée par le Conseil Européen de la Recherche, Starting Grant 2012-2014, est disponible en ligne à l’adresse :
http://www.gla.ac.uk/media/media_387071_en.pdf
Vous trouverez également des informations sur le projet de recherche ainsi que d’autres matériaux et publications dans le site du projet :
http://www.gla.ac.uk/schools/socialpolitical/research/sociology/projects/genderingactivisminpopulistradicalrightparties/
• "Borderline, les économies du sexe : pornographie et prostitution", France Culture Plus
Borderline, la pornographie et la prostitution se situent aux frontières : du visible/caché, de l’illicite/licite/toléré, du consenti/subi, du désirable/abject,… Les sexualités monnayées posent ainsi de multiples questions, morales et politiques. Que dévoile le travail sexuel sur le pouvoir, sur les rapports de genre, de race et de classe ? La prostitution implique-t-elle de façon intrinsèque un rapport d’exploitation et de domination ? Quelles représentations, quelles normes la pornographie génère-elle ? A travers débats, conférences et interventions artistiques, des chercheurs de diverses disciplines et des acteurs sociaux dialogueront pour éclairer ces problématiques contemporaines.
http://plus.franceculture.fr/borderline-les-economies-du-sexe-pornographie-et-prostitution
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8 - PUBLICATIONS :
• Les Cahiers du CEDREF, "Intersectionnalité et colonialité. Débats contemporains", 15 euros. ISBN : 978-2-7442-01942—39
Coordonné par Jules Falquet et Azadeh Kian
Sommaire :
> Jules FALQUET et Azadeh KIAN
Introduction :Intersectionnalité et colonialité. Débats contemporains
> Patricia HILL COLLINS
Toujours courageuses [brave] ? Le féminisme noir en tant que projet de justice sociale
> Lélia de ALMEIDA GONZALEZ
La catégorie politico-culturelle d’Améfricanité
>Claudia PONES CARSODO
L’intersectionnalité du point de vue du mouvement brésilien des femmes noires
> Kathy DAVIS
L’intersectionnalité, un mot à la mode. Ce qui fait le succès d’une théorie féministe
> Madina TLOSTANOVA
Toutes les femmes sont russes, tous les Caucasiens sont des hommes ? Intersectionnalité, pluriversalité et les autres genré-e-s des frontières eurasiennes
> Paola BACCHETTA
Décoloniser le féminisme : intersectionnalité, assemblages, co- formations, co-productions
> Chandra TAPLADE MOHANTY
Traversées féministes transnationales : du néolibéralisme et de la critique radicale
http://cedref.revues.org/
• Clio, "Objets et fabrication du genre", Ed. Belin, 26 euros. ISBN 978-2-7011-9045-7
Sous la direction de Leora Auslander, Rebecca Rogers et Michelle Zancarini-Fournel
Qu’est-ce que les objets ont à apprendre aux historiennes et historiens qui cherchent à mieux comprendre les dynamiques du genre ? Ce numéro de Clio HGF « Objets et fabrication du genre » tente de répondre à cette interrogation. En insistant sur la spécificité de la culture matérielle des temps bibliques au très contemporain, les auteur.e.s analysent des mouchoirs politiques, des uniformes de soldat, des bijoux, des jouets publicitaires, de la vaisselle, des fragments de tissu et de poteries, mais aussi des représentations littéraires et visuelles… À partir de ces approches et de ces sources variées, les articles montrent comment les femmes et les hommes se construisent grâce aux objets, comment l’objet-acteur construit le genre, comment les objets nous racontent une autre histoire que les mots.
http://clio.revues.org/12064
• Évelyne Peyre, Joëlle Wiels, Mon corps a-t-il un sexe ? Sur le genre, dialogues entre biologies et sciences sociales, La Découverte, 300 p., 32 euros. ISBN : 9782707173584
« Sexe » est l’un des mots de la langue française que les gens sans distinction de classe, de religion, d’apparence ou de profession, utilisent avec grand intérêt, qu’ils soient accoudés au zinc d’un bistrot ou à la paillasse d’un laboratoire de biologie moléculaire. Deux mises en scène distinctes, sociale ou scientifique ; deux scénarios différents : d’un côté, les histoires d’amour ou d’imaginaire sexuel, de l’autre, les recherches biologiques. Sous ce mot de « sexe », notre langue, si riche, produit une polysémie bien fâcheuse.
L’ambition de ce volume, qui rassemble les contributions de chercheurs et chercheuses en sciences de la vie et en sciences humaines et sociales est de faire le point sur les connaissances concernant le sexe biologique et ses variations, dont on sait désormais qu’il ne permet pas de séparer les individus en deux catégories bien distinctes. Ce livre veut aussi évaluer l’impact du genre sur le développement du corps des êtres sexués et sur la construction de leur identité. Enfin, il cherche à apprécier dans quelle mesure les croyances liées au genre (bicatégorisation mâle-femelle stricte, supériorité masculine) ont pu influencer les recherches menées sur le sexe biologique. Et les témoignages de personnes intersexes et transgenres apportent sur la question de l’identité sexuée un éclairage complémentaire qui bouscule les « réponses » que donnent le plus souvent la médecine et le droit.
http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Mon_corps_a_t_il_un_sexe__-9782707173584.html
• Anne Unterreiner, Enfants de couples mixtes. Liens sociaux et identités, PU de Rennes, 312 p., 20 euros. ISBN : 978-2-7535-3614-2
Cet ouvrage analyse de façon comparative les discours identitaires de fils et de filles de couples mixtes en Allemagne, en France et au Royaume-Uni. Quatre aspects sont développés : la transmission au sein de la famille, les liens sociaux, le regard porté par autrui sur soi et les répertoires d’identification nationale mobilisés dans ces trois pays. Anne Unterreiner a mené pour cette enquête une centaine d’entretiens auprès d’individus âgés de 14 à 56 ans, dont les parents sont nés dans des pays différents.
http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3725
Fédération de recherche sur le genre RING (FR 4120)
Bâtiment D - Salle 226
Université Paris 8
2 rue de la Liberté
93526 Saint-Denis - Cedex 02
01 49 40 73 49
genre.ring@univ-paris8.fr
http://www.univ-paris8.fr/RING